Le démon de la vie

L'avantage de la bibliothèque publique c'est que si on est déçu, ce n'est pas grave…

Pourtant l'auteur a reçu le Grand Prix de littérature Paul-Morand de l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre en 2012. Peut-être aurait-il dû arrêter de publier à ce moment-là…

Je me demande où se situe l'élément autobiographique dans ce roman. L'esthète érudit – et un tantinet vénal ? ou l'adolescent qui découvre l'amour (la sexualité surtout) ? ou la jeune fille rousse resplendissante qu'on devine dominatrice ?

L'auteur n'a pas perdu sa plume et son écriture, mais le scénario est absent – ‘Je vous mets un peu de tout ?'

N'hésitez pas – passez votre tour.

On a l'impression d'un grand vrac : un couple d'adolescents amoureux, une histoire d'adultère entre la mère de l'un et le père de l'autre, un vieil homme riche et sa jeune maîtresse désargentée, une gardienne d'immeuble exploitée, un tigre qui s'évade, une ancienne très grande star qui resurgit par moments . . . le dernier chapitre plaqué sur le tout n'arrange rien même si c'est assez bien écrit .

La construction du récit s'organise autour du paradis perdu de deux jeunes adolescents, Louise et Luc, à la fois trompés par duplicité de leurs parents et instruits par un esthète sur l'art pictural et sur les faux-semblants. le démon de la vie, c'est l'amour extra-conjugal des parents de Louis et Luc, c'est la cavale d'un tigre dans le massif des maures défiant les forces de police lancés à ses trousses incarnant le sentiment de vire en toute liberté sans entraves.