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EAN : 978B07YXF9CJZ
240 pages
Les Éditions Québec Amérique (29/10/2019)
3.55/5   21 notes
Résumé :
Seule femme dans un monde d’hommes qui lui est hostile, Marie est conductrice de train minier dans le Nord québécois. Un soir de tempête, son convoi s’immobilise. Déraillement ? Elle se précipite au-dehors pour mesurer les dégâts et se retrouve face contre neige, blessée. Elle est recueillie par un mystérieux ermite, envoûtant et lettré. Sur fond de préoccupations environnementales, de tensions entre Blancs et autochtones, se tisse une histoire d’amour. Une histoire... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
J'ai lu le premier roman d'Isabelle Gregoire, Sault-au-Gallant. J'avais aimé ce roman bien structure et facile à lire mais j'avais trouvé que le jupon de la journaliste dépassait.

Rien de tel avec Fille de fer. Tout au long de ma lecture j'avais l'impression qu'elle avait écrit ce roman avec ses tripes. A un point tel qu'à un moment donné je me suis demandé si elle ou une amie n'avait pas vécu quelque chose de semblable.

Le roman a démarré à un train d'enfer et c'est sur le bord de ma chaise que je l'ai lu. Heureusement qu'au quatrième chapitre j'ai pu ralentir et faire connaissance avec un mélange de flash back et de vie quotidienne.

On venait tout juste de commémorer le 30e anniversaire du massacre misogyne des 14 étudiantes de Polytechniques. J'ai donc été très réceptif aux problèmes de Marie Guilbaud, la première femme chauffeure de convois de minerais de fer.

En plus de nous plonger dans la misogynie, on a aussi côtoyé la vie de couple assi entre deux chaises, c'est-à-dire de mariages mixtes. Dans le cas de Marie Guilbaud, son pere était Français et sa mère Innus. Vous n'êtes ni l'un ni l'autre.

Pour ne pas écrire une critique trop longue, je vais me contenter d'ajouter qu'Isabelle Grégoire nous a bien fait vivre le grand Nord.

C'est en lisant les 5 pages de remerciement que j'ai compris comment l'auteur s'était approprié son Roman.

Je ne peux pas m'empêcher de dire que j'ai adoré Starbuck, le chef de tête des Huskies de l'attelage du traîneau. J'aurais bien aimé passer ma main sur le poil blanc.
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Une histoire de femme, de train, de région isolée du Québec et de mine de fer.

Une jeune femme conduit un train entre une ville minière isolée et la côte où le minerai traité sera embarqué pour être exporté. Par mesure d'économie, la conductrice est la seule personne dans ce train qui traverse le paysage glacé, un accident pourrait être fatal. Blessée après un déraillement, elle sera recueillie par un homme bizarre, un ermite de la forêt. Et les péripéties s'enchaînent…

Il sera question de train et de femmes dans des métiers non traditionnels, d'hiver québécois et d'empreinte écologique des grosses compagnies minières.

Un court thriller dont la conclusion arrive un peu vite à mon goût, mais qui apporte le dépaysement d'un décor et d'un milieu de travail bien particulier.
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C'est une "pomme" comme elle dit d'elle-même, Marie Guilbaud : une pomme, c'est rouge à l'extérieur et blanc à l'intérieur...
Née d'un père français arrivé au Québec dans le début des années soixante-dix et d'une mère autochtone, cette femme qui dirige sa vie avec détermination est une métis à qui on a toujours reproché de ne pas être une "vraie".

Véritable pionnière de la conduite d'un train, seule, à travers l'immensité glacée du nord québecois, Marie se heurte au machisme des mécaniciens et des chauffeurs ; de Sept-îles sur la côte nord du Saint-Laurent à Schefferville cité minière à la frontière du Labrador, le train qu'elle conduit transporte des boulettes de fer.

Une nuit de pleine lune, au coeur de la forêt boréale, c'est l'accident : le train s'arrête, il a heurté un orignal blanc et des dizaines de wagons ont déraillé. Pendant qu'elle les inspecte, elle voit apparaître l'ombre d'un géant dont la légende hante le territoire. Elle tombe, se blesse... et se réveille dans un grand manoir au milieu de nulle part. le beau "géant", un certain Jonas Melville, va s'occuper d'elle une petite semaine, le temps qu'elle se remette. Mais ce n'est pas ce n'est pas seulement un trappeur vivant en ermite et un ami des premières nations...

Sur un sujet original et avec la savoureuse langue québecoise, l'auteure développe un bon suspens autour d'une entreprise minière, de la beauté sauvage du site, des peuples autochtones, d'une certaine idée de la domination masculine et de la littérature. Les deux protagonistes sont férus de lecture et l'on parle de "La bête humaine" et "Moby Dick"...

Elle est très douée pour raconter de belles histoires cette auteure et le.a lecteur.trice en redemande ; seul petit bémol, le ressenti d'ambiguité à la fin de la lecture concernant la préservation de l'environnement ; on a un peu l'impression que c'est le train et la mine qui "gagnent la partie", le défenseur de la nature étant un fou furieux animé de très mauvaises intentions et agitant les populations d'origine... Mais c'est ça aussi la littérature : discuter pour défendre ses idées.

Extrait (p 13) : " Dehors, toujours rien d'autre que du blanc, du blanc, du blanc. Des lames de neige doivent recouvrir la voie, mais les locomotives n'en font qu'une bouchée. D'habitude, je me sens aussi puissantes qu'elles, je fais corps avec mon train, peau de fer et moral d'acier. La compagnie minière qui m'engage a décidé il y a des années qu'il n'y aurait plus qu'un seul conducteur à bord, et ça fait mon affaire. J'aime la liberté, la solitude, la grande paix dans ma cabine."
Lien : https://www.les2bouquineuses..
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Deuxième roman de l'autrice, et premier que je lis.

J'avoue le doute qui s'est insinué en moi à la lecture de premières pages, non-certain d'aimer la plume, prévisible à certains égards. Néanmoins, tenu accroché jusqu'au bout par le rythme haletant du récit, les thèmes bien d'actualité (sexisme, l'extractivisme et ses impacts environnementaux et sociaux, les relations entre les Blancs et les Autochtones, particulièrement dans les régions dites ''ressources'', et autres), qui se déplient en une ambiance assez dense, et un certain sens du 'punch' assez bien maitrisé par l'autrice.

Très pertinente lecture à inclure dans sa bibliothèque.

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Après avoir quitté son emploi de camionneuse et laissé son ex, Mark, il y a un an à Los Angeles, Marie Guilbaud, métissé d'origine indienne, est désormais conductrice de train de minerais au Québec. Elle aime la solitude. Elle en a besoin pour se ressourcer et faire le point sur sa vie.
Un jour son train, de deux-cent- quarante wagons, s'arrête brusquement en pleine tempête de neige au beau milieu de nul part. Marie oublie la procédure et sort de la locomotive pour constater les dégâts. Sa vie en sera alors complètement bouleversée.
Entre Noah, son ami d'enfance devenu chaman, fervent défenseur de l'environnement, ses collègues masculins de la compagnie de chemin de fer complètement masochistes et l'inconnu rencontré dans les bois, Marie devra faire des choix et  affronter quelque chose de bien plus noir que l'obscurité profonde des mines.
Dans Fille de ferIsabelle Grégoire a choisi de mettre en avant plusieurs sujets importants : en premier, la difficulté dans notre monde pour une femme de faire sa place dans un milieu entièrement masculin et de plus, si l'on est métissé ;  en second, les terrains pris au tribu pour diverses constructions entre autres(conflit qui opposa le gouvernement québécois aux différentes tribus), l' auteure cite :"A l'été 1990 les Mohawks s'opposent à un projet de construction sur leurs terres dans la ville québécoise d'Oka. le conflit face au gouvernement québécois durera près de trois mois, faisant deux morts et une centaine de blessés et en troisième, l'accent est mis sur l'environnement et le contournement des lois par les industries en général.
Fille de fer est avant tout l'histoire d'une conductrice de chemin de fer inspirée de faits réels comme nous l'explique Isabelle Grégoire, du moins pour bâtir son récit. Ici, nous retrouvons une femme fragile et forte à la fois (comme beaucoup de femmes) dans un milieu en tout point hostile qui se battra jusqu'au bout pour ses convictions. Ce livre m'a beaucoup plu, j'y ai retrouvé pleinement ce que j'aime chez certains auteurs québécois : la nature, belle et sauvage. Une auteure à suivre.
Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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critiques presse (2)
LaCroix
19 juillet 2022
Dans ce roman haletant, la toute première conductrice de trains d’une compagnie minière québécoise est confrontée à une série de déraillements dans des milieux résolument hostiles.
Lire la critique sur le site : LaCroix
LaPresse
05 novembre 2019
Abordant à la fois des enjeux féministes, environnementaux et sociaux, Fille de fer est avant tout un récit haletant, qui se lit comme un thriller, où le Nord sert de trame de fond à une histoire aux confins du territoire sauvage, entrelacée d’amour, de littérature, de blancheur et de folie, conviant Le Survenant et Moby Dick.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Ce que je vois en rouvrant les yeux est plus glaçant que l’hiver de la Côte-Nord. Mon haleine se fige dans le soleil froid. L’orignal blanc est là, juste devant la fenêtre. La bête que j’ai écrasée sous les roues de mon train me dévisage de ses yeux vides d’où s’écoulent des larmes rouges. Sa grosse tête trône sur une table de bois. Secouée, je me replie à l’intérieur et ferme la fenêtre. C’est quoi cette mise en scène débile ? Qu’est-ce que je fous ici ?
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« Partir, pour un nomade, ce n’est jamais fuir, c’est plutôt rester en quête. » Ces mots de Jean Désy, je les ai tatoués sur le cœur.
(Chapitre 5 — La promesse)
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C’est pas parce qu’astheure vous êtes deux pisseuses dans cabane que vous allez nous bosser, j’t’en passe un papier. Faque reste dans ta cuisine, continue à nous faire du bon manger pis ferme-la.

Réaction d'un mâle de l'équipe des chauffeurs de train
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Même quand on choisit de vivre reclus dans le bois, et que l’on chérit la solitude, on peut garder une parcelle d’humanité, non ? Le besoin de parler avec nos congénères ne doit jamais s’éteindre tout à fait.
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Je ne pourrais plus vivre à Schefferville. À cause de l'ennui. Un ennui qui n'empêche pas les tensions, au contraire, il les mijote, les laisse bouillonner. On s'attend toujours à ce que la marmite explose. Dans cette ville, ce ne sont pas seulement deux solitudes qui cohabitent, mais trois : les Blancs, les Innus, francophones, et les Naskapis, anglophones. Ils vivent côte à côte mais en vases clos, à l'exception de quelques couples mixtes. Sans compter les mélangé, les ''pommes'' comme moi, qui ont du mal à se situer et passent leur temps à voyager sur les routes, sur les rails ou dans leur tête.
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Entrevue avec Isabelle Grégoire.
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