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EAN : 9782226478375
624 pages
Albin Michel (31/01/2024)
4.34/5   177 notes
Résumé :
Né à même le sol d'un mobil-home au fin fond des Appalaches d'une jeune toxicomane et d'un père trop tôt disparu, Demon Copperhead est le digne héritier d'un célèbre personnage de Charles Dickens. De services sociaux défaillants en familles d'accueil véreuses, de tribunaux pour mineurs au cercle infernal de l'addiction, le garçon va être confronté aux pires épreuves et au mépris de la société à l'égard des plus démunis. Pourtant, à chacune des étapes de sa tragique ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (51) Voir plus Ajouter une critique
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De David Copperfield à Demon Copperhead… C'est après avoir visité la maison de Charles Dickens que Barbara Kingsolver s'est décidée à écrire sur ce sujet qui la hante : la pauvreté endémique qui, combinée aux ravages des opioïdes, décime la population rurale de sa région des Appalaches, laissant sur le carreau, comme le garçon au coeur de ce roman, des ribambelles d'orphelins promis à l'enfer sur terre.


« Tout le monde vous le dira, les enfants de ce monde sont marqués dès la sortie, tu gagnes ou tu perds. » Pour Demon Copperhead, le jeune narrateur contraint « de se mettre au monde tout seul » par une mère junkie gisant inconsciente sur le sol de son mobil-home, la naissance devait en effet s'avérer la prémonition de toute une vie à se battre seul contre le sort d'un monde méprisé et incompris : celui des « rednecks » ou culs-terreux, ces Américains pauvres et blancs des zones rurales, en particulier du Sud et des Appalaches, caricaturés par l'Amérique des métropoles en dégénérés ignares, alcooliques et violemment intolérants, dans les faits abandonnés par les pouvoirs publics à l'existence invisible de laissés-pour-compte de l'Histoire.


« Tout ce qui pouvait être pris a disparu. Les montagnes avec leurs sommets explosés, les rivières qui coulent noires. » Depuis que l'exploitation forestière, la culture du tabac et l'industrie du charbon ont entamé leur déclin, laissant derrière elles chômage, absence de perspectives et pauvreté, la région des Appalaches est exsangue. « Il n'y a plus de sang à donner ici, juste des blessures de guerre. La folie. Un monde de douleur, qui attend qu'on l'achève. » Alors, au marasme socio-économique est venu s'ajouter une catastrophe sanitaire. Attirés comme des vautours par la vulnérabilité d'une population, marquée dans sa chair par des emplois souvent usants et accidentogènes, mais sans guère d'accès aux soins médicaux, les fabricants d'opioïdes ont inondé la région d'« inoffensifs » anti-douleur, usant, comme les procès récents ont commencé à le révéler, de tous les stratagèmes pour promouvoir des produits éminemment addictifs, portes d'entrée aux drogues dures. Aujourd'hui, la Virginie occidentale bat le record des morts par overdose aux Etats-Unis. Environ un enfant sur quatre doit y grandir sans ses parents détruits par les stupéfiants.


Ces gens qui sont ses voisins, Barbara Kingsolver nous fait pénétrer dans leur tête et dans leur peau. Crédible et réaliste jusque dans la langue gouailleuse oscillant entre la naïveté et la trop grande lucidité d'un jeune garçon privé d'enfance, la narration de son parcours par Demon Copperhead nous confronte de l'intérieur au rouleau compresseur de l'injustice, de la souffrance et du désespoir. Laissé orphelin par la violence et la drogue, il va devoir se battre pour tenter de se construire malgré les défaillances du système de placement familial et les pièges de l'addiction. Heureusement, entre ses mauvaises rencontres et fréquentations d'une part, ses propres béances intérieures d'autre part, il trouvera aussi sur son chemin suffisamment de personnages magnifiques de force et de générosité pour contrer les préjugés et changer le regard sur ceux que l'on présente habituellement en bloc comme un affreux ramassis d'indécrottables arriérés.


Un grand, riche et très long roman, couronné du prix Pulitzer, qui fait comprendre l'humiliation de cette Amérique-là, emmurée dans ses difficultés au point de voir en sa peau blanche le seul dernier vestige de sa fierté et, en un certain Trump, l'espoir d'être enfin compris.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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« - Waouh j'ai fait. J'étais pas au top niveau inspiration ».
Moi aussi j'ai dû en lâcher quelques-uns de Waouh et pas seulement à la fin, au moins autant de fois que j'ai fait une pause en m'abreuvant de ce que je venais de lire, ou en refermant le pavé pour reprendre mes esprits. C'est à dire un nombre insensé de fois.
« On m'appelle Demon Copperhead », c'est la petite musique intarissable d'un récit de jeunesse qui vous lancine le cerveau, un ton obsédant de tendresse à la mélancolie noire qui vous susurre d'y retourner voir ce qui va bien pouvoir lui arriver à ce gamin de Demon, Damon ou Diamant, c'est la voix magistrale d'un gosse sans famille mais bien câblé, plutôt très bien même, aux vérités insolentes et lucides, pleines de bon sens et de gouaillerie. La voix d'un personnage inoubliable, digne d'un Holden lu d'ailleurs par Demon, dont il découvre à la fin de son livre « que ce qu'il voulait vraiment au fond de de lui, c'était se planter au bord d'un champ et rattraper les petits garçons avant qu'ils se jettent de la falaise comme il l'avait fait ».
Même si Demon, lui, rêve plutôt d'aller voir l'océan, et même s'il a de qui tenir par ailleurs niveau culturel. Barbara Kingsolver s'est inspirée du David Copperfield de Dickens, l'idée lui étant venue à la visite de la maison dans laquelle il l'a écrit. Plus qu'un exercice littéraire, elle écrit un roman miroir à distance spatio-temporelle sûrement parsemé de références (notamment avec les personnages : les McCobb, Tommy, Mr Dick, Dori et son chien Jip, ….), mais elle écrit surtout un roman faste en visite guidée d'une Amérique de la misère et des inégalités sociales, via les services sociaux empêtrés dans la perfidie des familles d'accueil, mais aussi la violence ordinaire ou la crise des opioïdes.... de l'Angleterre victorienne à l'Amérique des Appalaches plus d'un siècle après le saut ne paraît pas si grand, qui fera dire à Demon au sujet de Dickens qu'il a lu aussi, que « putain, il les connaissait les gamins et les orphelins qui se faisaient entuber et dont personne avait rien à branler. T'aurais cru qu'il était d'ici »
On fait connaissance avec Damon et sa junkie de mère dans leur mobil-home du comté De Lee, avec pour voisins les Peggot et leurs cousins à l'infini. C'est déjà le temps de la misère pour lui, et pourtant c'est aussi un temps de l'enfance qu'il regrettera par moments, copain avec Maggot, aimé des Peggot. Un temps d'avant la violence d'un beau-père pervers, un temps d'avant les balbutiements des services sociaux et les ballotages en familles d'accueil pourries. Les premiers temps de ce récit sont rythmés par un festival de vacheries pour les démunis et les orphelins, mais la résilience pointera le bout du nez pour Demon, doué pour le dessin et le sport. Un récit noir avant l'espoir mais égrené aussi de rires, dont la lecture s'apparente au flux infatigable d'une histoire addictive à épingler de bons mots gouailleurs, habitée de personnages saisissants : Maggot et ses cils à rendre jalouses les cousines Peg, Fast-Forward, Emmy et tante June, Mr Dick sur son fauteuil roulant avec son cerf-volant imprimés de mots, Coach et sa fille Angus avec qui il passait des soirées complices, « allongés sur des poufs à se balancer des pop-corns de pénalité pour avoir pété hors-jeu »
« On m'appelle Demon Copperhead » a obtenu le Pulitzer 2023 (avec Trust d'Hernan Diaz). Sa noirceur et sa longueur seront peut-être des motifs de rejet pour certains, quand les amoureux d'une littérature fougueuse devraient ne pas être effrayés par le pavé, mettre de côté le bandeau, respirer un bon coup et se laisser emporter par la verve de cette voix magistrale. Une top lecture en ce qui me concerne.
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Grosse claque encore une fois avec ce nouveau roman de Barbara Kingsolver, doté du prestigieux prix Pulitzer !

On est d'emblée happé par la logorrhée de ce gamin, qui n'est pas né sous une bonne étoile. Sa mère l'élève seule, comme elle peut, aidée par les généreux voisins qui lui prêtent un mobil home. Près de son ami Maggot, il grandit comme une herbe folle, connaissant les affres des familles d'accueil accompagné d'un petit nuage noir au dessus de la tête. Tout aurait pu s'arrêter au collège, s'il n'avait pas été repéré pour ses dispositions pour le foot …Mais là encore, la mauvaise fée veille et bouleverse les projets précaires que l'on avait élaboré pour lui.

L'amitié puis l'amour le guident sur ce parcours d'obstacles, qu'il franchit avec plus ou moins de bonheur. D'autant que rodent les démons des paradis artificiels, pourvoyeurs de revenus et d'extase, mais si dangereux…

C'est somptueux, par la forme et par le fonds. Les confidences incessantes de Demon nous accrochent à lui comme une bernique à un rocher. Par question de lâcher ce petit gars avant de connaître le dénouement. Et puis Barbara Kingsover dénonce les méfaits des prescriptions d'opioïdes de synthèse qui ont provoqués la mort de 300 000 personnes en vingt ans. le discours écologique, récurrent dans'oeuvre de l'autrice, n'est pas absent de cet état des lieux.

Double moderne de David Copperfieds, que l'on aurait presque envie de relire, un héros que l'on ne peut oublier

Un grand cru de cette autrice que je vénère.

624 pages Albin Michel 31 janvier 2024
Traduction (Anglais) Martine Aubert
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Demon Copperhead rêve de voir la mer depuis tout petit.
Normal pour un enfant de 9 ans. Mais le petit Damon (son véritable prénom) n'est pas né dans la bonne maison (d'ailleurs il ne vit pas dans une maison mais dans un mobil home), ni avec les bons parents (difficile puisque son père est mort et sa mère une junkie défoncée qui ne va pas tarder à faire une bonne overdose).
Alors, une fois sa mère morte, Damon, qui en avait déjà bien bavé, va se rendre compte qu'il n'avait fait jusque-là qu'effleurer la misère du monde, et que maintenant il va y être plongé jusqu'au cou.
L'océan qui l'attend c'est celui des malheurs. Seule bonne nouvelle, il ne périra pas noyé sous la vague, puisque que c'est lui qui nous raconte son histoire à la première personne d'un ton gouailleur, lucide et désabusé. Et puis Mrs Peggot, la vieille femme qui élève son petit-fils Maggot, le meilleur copain de Damon, lui a prédit qu'il était impossible qu'il se noie car il est né coiffé. D'ailleurs, son père étant mort noyé en sautant d'une falaise de la baignoire du Diable, Demon s'est fait la promesse de ne pas prendre de bains ni de périr sous les flots.
Ce dernier point nous apporte un petit motif de réconfort, car rien ne va être épargné au petit Damon balloté de pseudos familles d'accueil en combines foireuses.
Heureusement, de bonnes personnes vont venir parfois baliser son chemin, le rattraper par le col avant qu'il ne sombre complètement ou qu'il pense à se jeter du haut de la falaise.
Un roman-fleuve bien noir qui vous enfonce la tête dans cette misère crasse dans laquelle tous se débattent en tirant le diable par la queue, en se forgeant leur propre morale et repères pour survivre. Il suffit de tendre la joue droite pour s'en prendre une bonne sur la joue gauche, et puis on recommence.
Barbara Kingsolver signe un roman social extrêmement riche, dense, avec peu de temps morts. Si vous ne savez pas ce qu'est un redneck, alors lisez ce livre, vous n'aurez pas de meilleure définition de cette population blanche et pauvre de laissés-pour-compte de l'Amérique, prompte à voter et revoter Trump. J'ai été également édifiée par les ravages des différentes drogues (euh … médicaments) comme l'oxycodine qui se transforme en juteux business pour des groupes pharmaceutiques puissants et des médecins véreux.
Ce livre décrit minutieusement l'histoire de la Virginie Occidentale, sa population comme ses anciennes usines de charbon et cultures de tabac en faillite. J'ai également découvert le terme de melungeon, qui désigne une ancienne communauté métissée avec des origines européennes, africaines et indiennes, dont descend le père de Damon.
La galerie de personnages est foisonnante, pourtant on ne s'y perd jamais. Ce roman est également une immense et intense fresque de tous les sentiments humains.
Le lecteur ressort de ces 605 pages rincé, abattu. Pourtant, tout au bout, il y aura peut-être un espoir, et, qui sait, l'océan, je vous laisse découvrir par vous-même…
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« On veut rien d'autre, nous les garçons dépenaillés de par le monde. Que devenir des hommes. »

Plus facile à espérer qu'à mettre en oeuvre pour le jeune Demon Copperhead, né d'une mère paumée, ex-alcoolo et toxico dans un mobil home du Tennessee dans le comté De Lee. « Vous avez le Nord et vous avez le Sud, et puis vous avez le comté De Lee, la capitale mondiale des perdants. »

Rapidement orphelin, Demon va affronter un parcours de vie qui semble inéluctable : maltraitance des familles d'accueil, négligence des services sociaux, exploitation des petits boulots… puis les fréquentations douteuses, la drogue et la bataille pour la survie.

Pas chanceux le Demon. Mais costaud, obstiné, encaissant difficilement les coups, mais les encaissant ; se relevant avec peine à chaque chute, mais se relevant. « Quand tu te tiens sur un petit tas de merde, à essayer de trouver ta place, c'est un sacré combat. »

Face au dragon issu de l'Oxy et des cachetons qui le dévorent, Demon va rencontrer quelques bonnes âmes comme autant de perches de sursauts : les Peggot, voisins toujours là ; Coach et sa fille Angus où il entrevoit la « vraie » vie ; Miss Annie et Armstrong, couple d'enseignants qui lui apprendront la confiance.

Couronné d'un Pulitzer, On m'appelle Demon Copperhead de Barbara Kingsolver – traduit par Martine Aubert – est une immense saga sociale revisitant le Copperfield de Dickens téléporté au XXIe siècle, au coeur de ce Dixieland de l'Amérique des paumés et laissés pour compte.

Méga pavé, exigeant à lire (depuis combien de temps avais-je pris 8 jours pour lire 600 pages ?), on le referme avec cette sensation d'avoir lu un roman tour de force, totalement maîtrisé et au style et à la traduction particulièrement travaillés.

Porté par sa voix de narrateur, on souffre avec Demon (et parfois beaucoup), on espère que chaque nouvelle rencontre sera le bonne, on rêve que Dori soit la love story idéale et on tombe avec lui à chaque nouveau coup que la vie lui porte.

On m'appelle Demon Copperhead est assurément un grand livre. Tout le monde n'ira probablement pas au bout mais pour ceux qui le feront, la récompense sera belle.
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critiques presse (4)
LeSoir
19 avril 2024
Barbara Kingsolver transpose le roman de Dickens, et c'est une réussite.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Bibliobs
11 mars 2024
A l’époque, les majors pharmaceutiques inondent le marché d’un anti-douleur très addictif. [...] L’écrivaine cherchait comment tirer un roman de cette tragédie, peu connue du grand public même aux Etats-Unis. Et c’est donc Dickens qui lui a suggéré, dit-elle, de raconter l’histoire du point de vue de l’enfant victime.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LesEchos
20 février 2024
La grande romancière américaine Barbara Kingsolver a obtenu le prix Pulitzer pour « On m'appelle Demon Copperhead », transposition du chef-d'oeuvre de Dickens dans l'Amérique rurale contemporaine. Drogues, pauvreté, violence des hommes et résilience des femmes : une remarquable mise en abîme des injustices de notre temps.
Lire la critique sur le site : LesEchos
LaLibreBelgique
16 février 2024
Dans "On m'appelle Demon Copperhead", Barbara Kingsolver imagine un David Copperfield d'aujourd'hui, au cœur des Appalaches.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (69) Voir plus Ajouter une citation
Elle m'a appris qu'il y avait des lois autrefois contre le mariage entre Noirs et Blancs, et ça jusque dans les années 60. Avant qu'on soit nés nous autres, y compris elle et Mr Armstrong, mais les habitudes ont la vie dure. « Il y a des pauvres types par ici qui voient le fait d'être blancs comme le dernier atout qu'on leur a pas encore bousillé ou volé. »
Je me suis demandé si ces lois concernaient aussi mes ancêtres qui faisaient leurs bébés melungeons dans le temps, ou si on était trop ploucs pour que les gens de la haute s'intéressent à nous. Vieille histoire, ça : qui regarde qui de haut, et pour quelle raison.
(p. 473)
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Je faisais anglais renforcé, une perte de temps, et je devais lire des livres. Cependant, y en a quelques-uns que j'ai finis sans m'en rendre compte. […] Pareil pour le bouquin de Charles Dickens, un type hyper vieux, mort depuis un bail et étranger en plus de ça, mais putain, il les connaissait, les gamins et les orphelins qui se faisaient entuber et dont personne avait rien à branler. T'aurais cru qu'il était d'ici.
(p.419)
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Tout ce qui pouvait être pris a disparu. Les montagnes avec leurs sommets explosés, les rivières qui coulent noires. Les miens sont mort d’avoir essayé, ou pas loin, accros que nous sommes à l’idée de rester en vie. Il n’y a plus de sang à donner ici, juste des blessures de guerre. La folie. Un monde de douleur, qui attend qu’on l’achève.
Commenter  J’apprécie          120
« C’est pas les enfants, le problème. C’est leurs parents. Certains ont carrément formé un genre de club anti-Amstrong. Ils admettront jamais qu’ils sont racistes, du coup, ils veulent le faire virer parce que soi-disant il est communiste. Comme s’ils savaient ce que c’est! »
J’ai dit qu’ils avaient sans doute peur qu’il nous mette des idées dans le crâne.
Elle a souri. « T’imagines. Un prof qui mettrait des idées dans la tête de ses élèves. »
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« Matty et toi vous serez devenus adolescents en un rien de temps. Vous apprendrez à conduire, à courtiser les filles. Dieu me garde. » Elle a souri tout en ayant l'air triste, agitant la main comme si elle chassait des moustiques. On aurait dit que cette main avait cent ans. Rien que des veines et des os.
Je n'avais pas pensé à ce qui nous attendait sur notre chemin. Magot qui apprendrait à conduire, qui courtiserait on sait pas trop qui, le désastre sans doute.
(p.161)
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« On m'appelle Demon Copperhead » de Barbara Kingsolver lu par Benjamin Jungers
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