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EAN : 9782848674476
130 pages
Presses Universitaires de Franche-Comté (28/05/2013)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Depuis mai 68, flâner le long d'une manifestation a toujours été mon activité seconde, une fois passé un long moment dans la manifestation elle-même. C'est un temps intense de joie et de proximité à l'autre, qui ne m'a jamais quitté depuis. Remonter, descendre sans cesse la manifestation pour mieux l'appréhender, tel est l'exercice que j'ai répété des dizaines de fois dans mon existence. Ce flâneur est-il celui, à l'exemple du philosophe allemand Walter Benjamin mar... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
L'imagination peut voyager très loin dans l'espace d'un seul couloir

« L'objectif présent est aussi de faire oeuvre à la fois d'historien et d'artiste, en se situant au plus proche de l'autoreflexivité d'une mémoire d'un événement vécu jour après jour dans le passé d'un ancien étudiant et professeur d'histoire, Jacques Guilhaumou, et toujours d'actualité par le regard présent porté par un jeune dessinateur, également étudiant en histoire, Thomas Stehlin ».

Dans son avant propos l'auteur indique, entre autres, « Ainsi l'événement mai 68 nous dit quelque chose sur l'altérité radicale, et son potentiel émancipateur, utopique au point d'en inscrire la nostalgie au coeur même de notre existence actuelle ».

J'ai lu le livre comme une ballade dans un hier vécu, toujours présent, et projetant des flammes vers demain. Au gré de quelques errances, très subjectives, entre les pages et les beaux dessins de Thomas Stehlin.

Du contexte nanterrois, pour celles et ceux qui auraient oublié l'existence du gigantesque bidonville, aux graffitis, « nos paroles faisaient alors signe vers des mentions passées, extérieures, autres donc, et surtout propices à combler ce lieu vide jusqu'à proclamer qu'il était aussi vide de savoir ».

Un spectre. le surgissent de l'événement et son inscription dans le temps. L'imagination au pouvoir. « le temps n'est plus sous la dépendance d'un mouvement mouvement préétabli, c'est l'image-temps elle-même qui fait l'événement en abolissant la distance entre l'actuel et le virtuel, le réel et le possible ». L'écriture comme création de soi, toujours recommencée, toujours en tension. « quelque chose existe », « quelqu'un parle », l'ouverture sur le futur.

Grèves, barricades, « ce que peut-être une démocratie inédite dans les assemblées générales », des scènes en mémoire, « utopie concrète devenue nostalgie au fil du temps », un « événement irréductible à une réalité objective ». Des slogans, des inscriptions transformant les murs, la nostalgie de la lecture. le complot médiatique. La nuit des barricades. « la grève ouvrière d'une puissance inégalée ». L'engament individuel et le collectif. le désir d'utopie. La joie d'exister. Les liens entre soi et les réalités. Les chaînes de pavés. La quête de la révolution permanente. le souvenir de 1848. La gare Saint-Lazare.

« le lecteur de mon parcours en mai 68 pourra, à juste titre, me reprocher de ne pas dire grand-chose sur mes motivations à l'écrire. Je propose donc, dans un épilogue, d'entrer dans des explications en la matière par une séquence mémorielle, située du coté de la commémoration »…

Oui, un spectre hante toujours les tenants de l'ordre établi.

Sur mes propres « positions » sur mai 68, voir l'avant propos rédigé avec mon ami Patrick pour l'ouvrage collectif « La France des années 1968 », dirigé par Antoine Artous, Didier Epsztajn et Patrick Silberstein (Syllepse Paris 2008)
Lien : http://entreleslignesentrele..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Ainsi l’événement mai 68 nous dit quelque chose sur l’altérité radicale, et son potentiel émancipateur, utopique au point d’en inscrire la nostalgie au cœur même de notre existence actuelle
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Le temps n’est plus sous la dépendance d’un mouvement mouvement préétabli, c’est l’image-temps elle-même qui fait l’événement en abolissant la distance entre l’actuel et le virtuel, le réel et le possible
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nos paroles faisaient alors signe vers des mentions passées, extérieures, autres donc, et surtout propices à combler ce lieu vide jusqu’à proclamer qu’il était aussi vide de savoir
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