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EAN : 9782283022566
336 pages
Buchet-Chastel (14/02/2008)
3.72/5   43 notes
Résumé :
Quand la jeune héroïne et narratrice chinoise du roman de Xiaolu Guo arrive à Londres, envoyée de
Wenzhou par des parents ambitieux pour y apprendre l’anglais, elle commence par perdre les
roues de sa valise Made in China, puis son nom ; Zhuang Xiao Qiao se transforme en Z car comme
elle l’explique dans un anglais impossible, « moi pas prononçable ! ».
Avec son anglais fastidieux, exécrable mais craquant, armée de son dictionnaire Collins... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Petit dictionnaire de Croquignolle concernant le Petit dictionnaire chinois-anglais pour amants :

DÉCONCERTANT, adjectif : Qui déconcerte, surprend par son caractère insolite ; déroutant.
Le début du livre est écrit dans le style d'une jeune chinoise qui découvre et apprend l'anglais. Ajoutez à cela la traduction française et vous obtiendrez des phrases très agaçantes loin de la qualité d'écriture que j'attends d'un roman.

EVOLUTIF, adjectif : Qui est susceptible de transformations progressives.
La principale qualité de ce texte est de découvrir tout au long des pages, par l'écriture, les progrès et les efforts de la jeune héroïne chinoise pour comprendre et saisir toutes les subtilités de cette langue étrangère si lointaine des sinogrammes familiers.

RENCONTRE, nom féminin : Fait de rencontrer quelqu'un, de se trouver en sa présence sans l'avoir cherché.
Nous connaissons tous Quand Harry rencontre Sally, mais nous connaissons peu "Quand Z rencontre son amant anglais". Car il s'agit bien d'une rencontre, de celles qui changent des vies, de celles qui questionnent, qui embarrassent, qui font mal, qui rendent heureux, qui transforment.

SENSUALITE, nom féminin : Aptitude à goûter les plaisirs des sens, à être réceptif aux sensations physiques, en particulier sexuelles.
Z a tout à découvrir. L'attirance d'un corps, la soif d'une peau, la douceur d'un fruit mûr, les rêves sans limites, le manque. Et la liberté déstabilisante qui ne s'embarrasse pas de contraintes ou d'engagements.

CRITIQUE, nom féminin : Art de juger les oeuvres littéraires ou artistiques.
Me voilà bien embarrassée pour écrire une impression sur ce livre. J'ai le sentiment d'un roman complexe, dense, riche et pourtant, je suis en panne d'inspiration avec la sensation d'être passée à côté des qualités de ce roman tant l'écriture m'a déstabilisée.

FIN, nom féminin : Achèvement, terme de quelque chose.
Je m'en vais mettre un point final à cette chronique avec le sentiment de quelque chose d'inachevé. Ce n'est pas grave. D'autres ont su trouver les mots pour parler de cette oeuvre très singulière.
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Une jeune Chinoise part pour Londres afin d'y apprendre l'anglais dans le but de développer les relations internationales de l'entreprise de ses parents. Elle débarque alors en Angleterre, avec une grosse valise et un anglais de petite école, plus que sommaire. Elle aura à y vivre pendant un an. Son dictionnaire devient son seul ami, en fait, presque, puisque jaillira de nulle part un Anglais de 20 ans son aîné. Ils développeront une idylle où le corps parlera souvent bien mieux que la bouche.
Cette histoire a fortement résonnée en moi. J'ai moi aussi quitté ma vie quelques mois. J'ai moi aussi été étrangère dans un pays qui n'était pas le mien. J'ai eu à m'y créer des repères, à me trouver des endroits préférés, rencontrer de nouvelles personnes. Et j'ai moi aussi été amoureuse. Amoureuse d'un homme plus vieux que moi. Amoureuse d'un homme de cet autre pays. J'ai eu mal en quittant ma famille, mes amis, mes habitudes. Mais j'ai eu tout aussi mal, sinon plus, en revenant de ce voyage. Les craintes que nous avons en quittant notre quotidien se transforment en craintes d'y revenir au final. Comme le personnage principal de ce livre, je suis rentrée chez moi transformée. Et comme elle, c'est avec beaucoup de nostalgie que je repense à ces mois de ma vie.
Un très beau livre, sur l'apprentissage de la vie, sur l'amour, les départs, les transformations. J'ai grandement apprécié ma lecture.
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Si j'ai fait l'acquisition de ce livre très « rose » et de ce titre très chick-lit, c'est essentiellement parce que je l'ai trouvé d'occasion à 2€ et que je cherchais absolument un auteur en -X pour mon challenge ABC. Oui, je sais, l'auteure est plus souvent classée dans les -G mais c'est toujours le bazar avec les patronymes chinois (inversion nom/prénom), on ne sait jamais quel est le prénom et quel est le nom, alors j'ai tranché et j'ai choisi ce qui m'arrangeait.
De toute façon, que son nom de famille soit Guo ou Xiaolu, le livre n'en demeure pas moins une déception. Enfin déception non, car je n'en attendais rien, ou si peu… Disons plutôt que ce Petit dictionnaire chinois-anglais pour amants me conforte dans l'idée qu'il ne faut absolument plus que j'achète des livres aux couvertures roses et à tendance girly ; ce n'est définitivement pas fait pour moi, un point c'est tout.

L'héroïne, rapidement rebaptisée Z. à cause de la complexité de son nom, débarque en Angleterre avec son petit dictionnaire chinois-anglais de poche. Originaire d'un petit village de la campagne chinoise, ses parents comptent beaucoup sur son apprentissage de l'anglais pour qu'elle puisse ensuite bien gagner sa vie de retour au pays.
Seule et abandonnée dans ce nouveau pays où il ne fait que pleuvoir et où les gens mangent bizarrement, elle occupe son temps entre les cours d'anglais et les séances de cinéma. C'est dans une salle obscure que son regard croise celui d'un quarantenaire sculpteur et voyageur dans l'âme. Alors que son anglais est encore hésitant, elle comprend de travers une des invitations de l'homme et croit qu'il lui demande de venir vivre chez elle. Pour la jeune femme, c'est le début d'une nouvelle vie…

Tout commençait si bien… Z. débarque en Angleterre, découvre les habitudes étranges des anglais, me fait même rire avec ses maladresses aussi bien de langage que de comportement (il y a un gouffre entre les cultures chinoise et anglaise !)… et elle rencontre l'artiste raté et là, c'est le drame. Alors qu'elle paraissait déterminée, courageuse et curieuse au début du livre, dès qu'elle emménage chez son amant, elle devient soumise et d'un ennui… Elle l'aime quoiqu'il dise et fasse, malgré le comportement particulièrement odieux qu'il a envers elle. Ok elle est jeune (23/24 ans) et naïve, n'a jamais connu de relation amoureuse avant, a une toute autre culture… je suis consciente de tout ça, mais j'ai quand même eu envie, plus d'une fois, de la secouer, de lui en mettre une pour qu'elle ouvre les yeux et réagisse enfin ! Si je pouvais m'identifier à Z. au début de l'ouvrage, elle m'a bien vite tapé sur le système et à la fin, je ne pouvais plus la supporter !
Quant à son amant dont on ne connait pas le nom (ou je ne l'ai pas retenu), je n'ai jamais pu le sentir ! Artiste raté qui m'a donné l'impression de ne garder Z. dans son appartement uniquement pour le sexe, je l'ai trouvé détestable d'un bout à l'autre de l'histoire ! Les autres personnages sont eux, tellement secondaires et à peine cités ou rencontrés, qu'on les oublie vite, sans jamais les avoir connus.

Au niveau de l'intrigue, il s'agit d'un « roman » d'initiation. On suit donc les aventures de Z. pendant un an, de son arrivée à Londres à son retour en Chine. Pendant ces douze mois, elle découvre les habitudes anglaises, apprend ce qu'est l'amour, le sexe et la jalousie, voyage dans toute l'Europe, rencontre des gens, perd ses affaires, son chemin et son innocence. Franchement, si les personnages principaux avaient été autres ou leurs réactions différentes, j'aurais peut-être réussi à apprécier cette lecture, mais ce n'est pas le cas, tant pis pour moi.

L'originalité du texte réside surtout dans sa forme. En effet, il ne s'agit ni vraiment d'un roman, ni d'un journal intime, mais d'un dictionnaire avec ses différentes entrées. Au fil des jours et de ses aventures, Z. met en avant un mot qu'elle a appris ou qui illustre bien ce qui lui est arrivé, et nous raconte alors l'anecdote correspondante. L'avantage du système, c'est que les entrées se transforment en mini-chapitres qui rythment la lecture ; l'inconvénient, c'est que l'ensemble fait un peu haché, un peu trop délié (encore plus qu'un journal intime).
Pendant cette année, on sent une légère amélioration du côté linguistique, mais je pense que l'évolution aurait pu être un peu plus accentuée par Guo Xiaolu. Je ne suis jamais partie un an à l'étranger, mais j'ose espérer que lorsque c'est le cas, on revient bilingue ou presque (non ?).
Pour le reste, c'est plutôt agréable à lire et il y a pas mal d'anecdotes amusantes, surtout au début car la fin est beaucoup plus mélancolique… Z. a perdu ses illusions…
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
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J'ai adorée la forme très originale de ce roman. Il porte vraiment bien son nom.
C'est un grand choc culturel, raconté dans une histoire d'amour très réaliste et poétique. On vit avec le personnage de Z, une multitude d'émotions complexes. J'ai trouvé le texte très touchant voir bouleversant. L'auteur nous laisse réfléchir sur les différences culturelles, les préjugés et les clichés.

J'ai aimée suivre l'évolution du personnage, à sa façon d'écrire puis sa façon de penser. Une histoire originale et culturelle. Ça m'a donné envie d'en découvrir plus sur la Chine.
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Zhuang est une jeune chinoise de 23 ans envoyée en Angleterre par ses parents qui espèrent bien la voir reprendre leur commerce de chaussures. Arrivée à Londres, elle est complètement perdue et déstabilisée par cet univers qui lui est profondément étranger. Logeant dans une auberge de jeunesse, elle passe ses journées à errer et à fréquenter les cinémas. Jusqu'au jour où elle rencontre un homme, bien plus vieux qu'elle avec qui elle va entamer une relation amoureuse. Suite à un quiproquo, elle part très rapidemment s'installer chez lui et c'est désormais auprès de cet homme singulier, un végétarien quarantenaire, artiste désabusé qui a un passif homosexuel qu'elle va désormais vivre et découvir une nouvelle culture. S'appuyant sur son petit dictionnaire chinois-anglais, Zhuang cherche ses mots et sa place. Mais Zhuang saura-t'elle la trouver dans un occident qu'elle le comprend pas et auprès d'un homme dont les valeurs sont différentes ?

Dans ce roman, le lecteur va suivre le parcours d'une expatriée et découvrir en même temps qu'elle les difficultés d'intégration que cela présente mais aussi la barrière de la langue.
En effet, Zhuang est la narratrice et le niveau de langage utilisé pour son récit est celui d'une étrangère qui essaie de parler correctement. Son parler est bourré de fautes de syntaxe, de lexique, d'orthographe et ce procédé est particulièrement réussi. La traductrice a du effectuer un travail énorme pour rendre en français ces erreurs présentes dans le texte anglais d'origine. Des nombreuses erreurs de Zhuang ressortent de jolis passages poétiques ou humoristiques qui dénotent de sa sensibilité.

" Je lis le panneau devant les files : alien et non alien.
Je suis alien , comme dans le film Alien à Hollywood. J'habite l'autre planète, j'ai l'air spatial et la langue étrange. "

Prenant la forme d'un journal, le roman déroule les chapitres selon la succession des mois et s'adjoint à chaque fois la définition d'un mot anglais que la jeune fille apprend. Chaque mot est en relation avec le thème du chapitre et l'effet en est très heureux.
Les différences culturelles sont nombreuses et on se plait à découvrir d'un autre oeil notre monde occidental. Zhuang s'étonne de l'importance donné au temps qu'il fait et aux trop nombreuses nuances par lesquelles on peut le décrire, de la plus grande importance du sujet sur l'action elle-même.

" La personne est le sujet dominateur dans la phrase anglaise. Alors, est-ce que la culture occidentale respecte les individus plus ? (...) Peut-être les chinois sont honteux de mettre leur nom le premier parce que ce n'est pas une attitude modeste. "

Elle pointe du doigt notre système et nous pousse à nous interroger sur tel ou tel fait qui font tellement partis de notre quotidien que nous ne nous y arrêtons plus.
Petit à petit, nous verrons ainsi la langue de la narratrice évoluer au fil des mois. Sa progression se fait de façon subtile et totalement réaliste et on pourrait presque supposer que ce récit s'appuie sur une expérience vécue.

A côté de sa découverte linguistique, le roman est aussi le récit d'une histoire d'amour. Ses relations avec cet homme (qui ne sera jamais nommé il me semble) sont décrites avec détails. Il est sa bouée de sauvetage, celui qui lui donne l'impression d'être aimée et d'exister dans un pays où elle se sent transparente au yeux des autres. Avec lui, elle découvrira l'amour charnel et ne s'embarassera pas de ses amours masculines passés.
Pourtant, si on ressent l'amour de la jeune fille pour lui, le sien est quelque peu en demi-teinte. On ne resent pas une affection débordante de la part de cet homme qui préfère garder une part d'intimité et de mystère vis à vis de Zhuang. Il préfère une soirée entre amis à des retrouvailles intimes après un long voyage de Zhuang. Il semble toujours froid à son égard et s'emporte facilement devant l'empressement de ses questions lexicales. Il refuse de s'engager et de parler d'avenir. On finit par se demander ce qu'elle lui trouve et être agacée par cet amour qui semble non partagé. Je dois dire que j'ai été moins convaincue par cette partie-ci par le portrait si particulier de cet homme.
La description des sentiments de Zhuang reste cependant extrêmement forte et m'a beaucoup touchée.

" Je pense que la solitude dans ce pays est une chose très solide, très lourde. Elle est touchable et atteignable, facilement.
La solitude vient me voir pendant certaines heures chaque jour, comme un visiteur. Comme un ami qu'on n'attend pas, qu'on n'a jamais envie de voir spécialement, mais quand même, il vous rend visite et vous aime, à sa manière. Quand le soleil quitte le ciel, quand l'énorme obscurité avale la dernière bande rouge à l'horizon, à ce moment, je vois la silhouette de sa solitude devant moi, et elle entoure mon corps, ma nuit, mon rêve. "

"Aimer, ce mot d'ici, comme les autres mots d'ici, a un temps. "J'aimais" ou "j'aimerais" ou "j'ai aimé". Tout ces temps signifient qu'aimer est limité dans le temps. Pas infini. Il existe seulement dans une période déterminée. En chinois, aimer n'a pas de temps. Pas de passé, pas de futur. Aimer en chinois signifie un état, une situation, une circonstance. L'amour est l'existence qui englobe le passé et l'avenir.
Si notre amour existait dans le temps chinois, alors il durera toujours. Il sera infini."

A travers ce couple si différent, ce sont 2 conceptions différentes de la vie qui s'opposent. Réflexion sur les difficultés de compréhension entre les peuples, ce roman saura vous toucher par sa langue inventive et son regard décalé sur les choses du quotidien.
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Il m'embrasse sur la joue et me dit à ce soir à la maison. C'est naturel, comme à la télé occidentale, un mari dit au revoir à sa femme tous les matins quand il part au travail. Je le vois disparaître avec le bus. Et j'ai un étrange sentiment envers lui.
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Le serveur demande : « Que désirez-vous? De l’eau plate ou vaseuse?
- Hein? L’eau vaseuse? » Je suis choquée.
« D’accord, de l’eau vaseuse. » Il va chercher une bouteille d’eau.
J’ai une grande curiosité de cette eau étrangère. J’ouvre la bouteille et les bulles montent à la surface. Comment on met ces bulles dans l’eau? Sûrement, elles sont la technologie avancée. Je bois. Le goût est amer, très vaseux, pas naturel du tout, comme le poison.
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"Même si vous ne prévoyez pas d'avoir de rapports sexuels, ayez toujours des préservatifs sur vous, au cas où." Toujours des préservatifs ? Les Occidentaux peuvent avoir des relations sexuelles quand ils font les courses, quand ils attendent le bus ou le train. Le sexe dans ce pays est égal se brosser les cheveux ou les dents.
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Si une famille ne vit pas ensemble, l'intérieur intime de la famille disparaît. Peut être c'est pourquoi les occidentaux sont plus séparés, plus seuls, et ont beaucoup de maisons pour les vieilles personnes.
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Frauduleux. Je sais. Après trois jours, je suis déjà voleur. Dans mon pays, je ne vole jamais une feuille de papier. Mais maintenant, j'apprends l'anglais super, et bientôt je vole leur langue aussi.
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