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EAN : 9782709662123
J.-C. Lattès (02/05/2018)
3.44/5   9 notes
Résumé :
« Ils sont apparus une nuit. Difficile de trouver la date, c'est encore confus dans ma tête. A demi endormie, j'ai soudain vu voler devant moi d'étranges papillons noirs. Ils agitaient doucement leurs ailes, de longues ailes qui semblaient effilochées. Puis ils se sont figés, se transformant en branchages d'une armée d'arbres morts.  »Quand la narratrice apprend qu'elle a un méningiome dans la tête, probablement dû aux rayons qu'elle a reçus trente ans plus tôt pour... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Voici un très beau roman, fiction , autobiographie romancée de l'auteure Caroline Gutmann?

Un récit de résilience où la maladie est évoquée avec pudeur et réalisme, humanité et poésie, résignation aussi ——vu la complexité et la gravité de l'opération périlleuse au cerveau pour Caroline ———-:un «  méningiome » , hospitalisée en neuro - chirurgie à Saint- Anne auprès du professeur T.

On y découvre l'organisation Complexe de l'hôpital, l'équipe médicale , dévouée et performante qui suit au plus près les patients, le milieu hospitalier si particulier, les examens subis et à venir traumatisants malgré la bienveillance et l'attention des différents soignants, les questions :
Comment appréhender le verdict annoncé ?

Comment annoncer la maladie à ses deux fils, son ex , son amant Lucien ?

Comment ne pas rester fixé sur sa douleur, intolérable et la «  gestion » de celle- ci ? Jongler entre morphine et mal d'os ?

Comment récupérer ?
Pourquoi la maladie s'acharnait - elle sur elle? (/déjà une grave maladie à l'âge de 19 ans puis maintenant 35 ans après ) .

Et la suite : idées sombres, isolement ,fébrilité , angoisse, fatigue intense, mauvaises pensées , confinement entre les murs jaunâtres de la chambre , surtout le week-end, bataille contre la maladie entre flux d'incertitudes et d'indécisions....
Aurais - je encore de la mémoire?

Comment se projeter dans l'avenir?

Pourrais - je me concentrer? Faire un travail au long cours ? Vivre une vie normale ?
Un chaos ?
Heureusement en remontant le passé Caroline découvre d'illustres aïeux aux destins écorchés. .....

Au cours de la recherche sur la généalogie familiale on croise des personnages illustres : Gerard de Nerval, Lautréamont , Joseph Kessel, Jack-London, l'ami Denis,  « l'architecte » Alexandre alias Samuel,,Mauve sa femme , Monique et Hercule Poirot et bien d'autres , fantômes du passé ou frères de douleur?
Malgré les déferlantes d'angoisse , « la fragilité » , la porosité , une des pires suites de la maladie cette QUÊTE SINGULIÈRE, ce retour aux sources familiales , émouvant , complexe, fera avancer Caroline, à l'appétit de vivre intact, inaltérable.
Tout en faisant un point pratique sur la vie de l'hôpital, L'auteure dédramatise ces situations, malgré doutes et papillons noirs.
C'est une lecture claire et sans ambiguïté, profonde et touchante , délicate et agréable..universelle, qui parle à notre âme, simplement .
Sans pathos, faux semblant , atermoiement.
Emprunté par hasard à la médiathèque .

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C'est avec un peu d'appréhension que j'ai ouvert ce roman de Caroline Gutmann . Sans la belle critique déposée par Saphoo il n'est pas certain que j'aurais franchi le seuil de l 'hôpital Saint Anne avec Caroline... Cela aurait été sans aucun doute une belle erreur. Certes Caroline Gutmann nous retrace son parcours médical chaotique mais elle le fait de si belle façon ! Avec oserais-je dire légèreté et humour elle se confie et nous raconte le parcours du malade qu'elle a été . le ton est juste, le regard franc et direct. Pas de faux semblants , mais pas d' atermoiement , pas de pathos. Mais n'allez surtout pas vous imaginer que ce roman c'est seulement cela, non loin s'en faut.
Caroline Gutmann va se plonger dans les carnets laissés par son père, un monsieur très âgé, trop âgé qu'elle n'a pas pu ou su aimer . Se plonger dans l'histoire de la famille paternelle , découvrir la vie des uns et des autres , de ceux qui ont été adulés, de celui qui a été honni et surtout celle de Charles au regard d'or , personnage hors norme , ami intime de Kessel n'est-ce pas une façon de partir à la découverte de ce père méconnu . Il ne faudrait surtout pas oublier Alexandre l'architecte de Saint-Anne fidèle compagnon de son séjour hospitalier.
Un très beau roman plein de douceur, de tendresse et d'un appétit de vivre inaltérable. Il ne me reste plus qu'à aller me plonger dans Tous n'étaient pas des anges ..
Un grand merci aux Editions J.-C. Lattès via NetGalley pour ce partage
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Un roman sur le thème de la maladie en premier plan, avec de très belles réflexions, quand à la position des malades dans notre société. J'approuve tout à fait les propos que l'auteur avance dans son récit. Par le personnage du roman, on peut très bien s'identifier, comment vivre la maladie, comment se projeter dans l'avenir, comment l'annoncer à son entourage, mais aussi comment ne pas devenir une charge pour les autres. le milieu hospitalier, les séries d'examens à subir, comment appréhender tout cela, le verdict qui tombe, puis l'après maladie etc …
A ce sujet principal se superpose l'histoire de la famille, par les cahiers de son père, elle peut découvrir ce passé et mieux comprendre ce dernier. Elle découvre qu'un parent était ami avec Joseph Kessel, j'ai pu noter le fameux recueil de nouvelles que mentionne le personnage : Tous n'étaient pas des anges, dont l'une des nouvelles est consacrée à ce parent (le zombie) une petite piste à creuser. Et on peut se poser la question, est-ce un roman de pure fiction ou une autobiographie romancée ?
Il y a aussi, une partie intéressante avec cet homme qu'elle croise lors de ses examens qui se dit architecte, ici aussi, on peut découvrir le pan d'une autre maladie, et comment vivre avec tout en essayant de trouver la sortie par les chemins détournés. (ne peut en dire plus au risque de dévoiler trop de l'histoire)
Un très beau roman, abordant un sujet qui intéresse tout le monde, de loin ou de près, un jour ou l'autre, nous sommes confrontés à la maladie, personnellement ou un parent proche. Malgré tout, ça reste « soft » ce n'est pas non plus un livre sur « la maladie » mais plutôt un personnage confronté à la maladie qui lui permet de faire le point sur sa vie, sa famille, et c'est sans doute dans des moments aussi dramatiques qu'on peut constater que notre existence est bien peu, fragile, et précieuse. Beaucoup devrait en prendre conscience au lieu de brûler la vie par les deux côtés.
Je ne connaissais pas cette auteure, et en consultant sa fiche, je vois qu'elle a écrit deux livres dont on retrouve plus ou moins une empreinte dans ce roman : Nerval et Docteur Lamaze. de ce fait, cela me pousse à découvrir un plus cette auteure et notamment « le syndrome Nerval ».
En résumé, une très belle lecture, agréable, intéressante même si j'aurais aimé me promener sous Paris avec Samuel, découvrir ce monde du dessous. Il y a un petit manque de ce côté, elle nous a mis l'eau à la bouche, mais nous n'en saurons pas plus. Peut-être au prochain roman ?
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Rien à ajouter aux critiques précédentes.
La maladie est évoquée avec beaucoup d'humanité et de poésie et de résignation .
Cette femme cherche plutôt à s'isoler n'est ce pas le pire de tout ?.
Sa solution se plonger dans son passé familial .De découvertes en découvertes (nous lecteur nous faisons connaissances avec des personnages illustres) elle essaye d'oublier les difficultés dues à la maladie.
Nous découvrons l'hôpital st Anne et son quartier à toutes les heures de la journée et de la nuit.


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Un roman sur la maladie mais aussi sur la quête, la connaissance de ses aïeux.

Caroline doit se faire opérer d'un méningiome. La peur la fait se plonger dans le passé de sa famille pour s'évader. Elle lit pour ça les carnets de son père sur chacun des membres plus ou moins illustres de la famille.

L'auteur mêle allègrement passage sombre, morose sur la maladie et Histoire, recherche d'un ailleurs dans d'autres vies que la sienne mais aussi le passé de Caroline.
Globalement, ce roman a une atmosphère assez grise, mélancolique. On ne s'ennuie pourtant pas un seul instant ni ne déprimons. Caroline malgré les doutes ne renonce jamais. On comprend pourquoi en découvrant son passé.

Dès le début du roman, je me suis sentie proche de Caroline, reconnue dans ce que j'ai vécu personnellement dernièrement : mes interrogations, mes peurs, comment réagir avec les garçons.
J'ai donc eu aucun mal à faire miens les sentiments, le ressenti de Caroline.
Cette lecture a été prenante, touchante.
La plume de l'auteur est très agréable, fluide.Elle nous entraîne facilement dans son récit.

J'ai beaucoup aimé le mélange des genres : maladie/ quête de ses origines. Cette recherche permet de s'évader du quotidien de Caroline vers d'autres lieux, d'autres époques, d'autres moeurs aussi parfois. On rencontre des personnages qui ont participé à L Histoire .
Il y a donc ici derrière la mélancolie quelque chose de plus : de l'Histoire, des destins qui nous font nous évader.

Un récit sombre, morose qui pourtant se permet de s'évader vers d'autres horizons grâce à la recherche de Caroline sur ses aïeux.
Lien : https://viou03etsesdrolesdel..
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critiques presse (1)
Lexpress
04 juin 2018
Le roman évoque toutes les questions pratiques, avec un ton qui paraît surprenant tant il est empreint de douceur. Il y a une infinie pudeur dans le drame, une délicatesse.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
«  L’hôpital vous déshumanise.
Est-ce le contact avec la machinerie médicale, la géographie quadrillée des lieux , la gestion du temps ? .

Mais les gestes ont tendance à devenir mécaniques quand on s’y trouve , et c’est comme un robot que je me dirigeais vers l’accueil du pavillon Garcin pour prendre mon second ticket, celui qui me donnerait accès au bilan post- chirurgical.... »
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«  Au delà de la race et de l’intelligence , il n’existait entre les humains qu’une seule différence essentielle : les malades et les bien portants ».


Fizgerald dans Gatsby le magnifique .
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On se croit "entouré" "choyé" "comblé" mais à l'épreuve de la maladie, l'anti-chambre de la mort, quel que soit l'amour des proches, on mesure le vide sidéral.
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... dans notre société, la maladie n'est pas une force mais une tare qu'il faut cacher.
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La maladie vous rend soumis et impuissant.
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