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EAN : 9782844852625
220 pages
Allia (25/01/2008)
3.5/5   6 notes
Résumé :
Morale du dogmatisme métaphysique

DU MOBILE MORAL AU POINT DE VUE SCIENTIFIQUE ; PREMIERS EQUIVALENTS DU DEVOIR

L'intensité de la vie est le mobile de l'action
la plus haute intensité de la vie a pour corrélatif nécessaire sa plus large expansion
Dans quelle mesure le mobile de l'activité peut créer une sorte d'obligation ; Pouvoirs et devoir
Le sentiment d'obligation au point de vu... >Voir plus
Que lire après Esquisse d'une morale sans obligation ni sanctionVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Aiguillé vers les rivages de ce philosophe par Michel Onfray qui lui consacre une grande partie du dernier tome de sa contre-histoire de la philosophie, Jean-Marie Guyau m'était totalement inconnu auparavant. Me trouvant intéressé par la synthèse de sa pensée qu'Onfray a réalisé, je me suis assez rapidement procuré ce livre dont le titre laisse songeur, Esquisse d'une morale sans obligation ni sanction.


La première partie est extrêmement agréable à lire, Jean-Marie Guyau commence à nous y exposer ses idées tout en faisant la critique de ses prédécesseurs, pourquoi les optimistes représentent le conservatisme politique, pourquoi les pessimistes ont de moins en moins de raisons de l'être, et pourquoi les "indifférents face à la nature" -les positivistes-, dont l'auteur se réclame, sont les plus rapprochés de son idéal.
Cette première partie est rédigée avec une plume très poétique, on y retrouve des métaphores et des allégories d'une extrême beauté qui permettent une meilleure assimilation du point de vue de Guyau. C'est à ce moment là que, au delà de la pensée qui peut parfois bien être proche, j'ai réellement pensé à Nietzsche en le lisant, et notamment à Ainsi parlait Zarathoustra. En effet, Guyau est souvent rapproché de Nietzsche et il faut reconnaître que leur philosophie respective se rapproche en de nombreux points, bien qu'elles soient au final très éloignées.
Après les 100 premières pages, j'ai trouvé le style moins agréable, plus conceptuel, sans devenir lourd, la lecture était plus compliquée.

Guyau estime que le bon comme le mauvais sont nécessaires à l'évolution de l'humanité, qu'une erreur est parfois plus instructive qu'un triomphe ; que la volupté ne doit pas être recherché comme bien suprême, mais qu'elle est primordiale en tant qu'elle représente un bon état corporel objectif ; il faut rechercher le maximum de puissance vital et être toujours en action, une action ne pouvant être que bénéfique à l'évolution humaine ; voilà un -très- léger résumé de la pensée de cet auteur, au-delà de sa philosophie personnelle, ce livre est très intéressant à lire, ne serait-ce que pour l'habile critique de ses prédécesseurs qu'il a réalisée, il en a pointé les paradoxes et les problèmes, sans doute que je ne les lirai plus tout à fait de la même manière.
Bien que la philosophie se veuille bien souvent intemporelle, Guyau a vécu au XIXe et beaucoup de détails historiques viennent rendre caduques pas mal de ses opinions -qui n'en reste pas moins judicieuses. C'est en effet un peu injuste d'avoir cet avantage sur ces auteurs que de leur survivre, mais cela permet une meilleure critique de leur pensée.


En résumé c'est une belle découverte, bien que l'aboutissant -la pratique- de sa philosophie soit moins reluisant que sa théorie, je lirai d'autres de ses oeuvres, ne serait-ce que pour sa plume qui, pour un philosophe, est très précise et sans lourdeur, poétique.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
La vie tourbillonne autour de nous, nous enveloppe, nous submerge : nous parlons d'immortalité, d'éternité ; mais il n'y a d'éternel que ce qui est inépuisable, ce qui est assez aveugle et assez riche pour donner toujours sans mesure. Celui-là fait connaissance avec la mort qui apprend pour la première fois que ses forces ont une limite, qui se sent le besoin de se reposer, qui laisse tomber ses bras après le travail. La nature seule est assez infatigable pour être éternelle. Nous parlons aussi d'un idéal ; nous croyons que la nature a un but, qu'elle va quelque part ; c'est que nous ne la comprenons pas : nous la prenons pour un fleuve, qui roule vers son embouchure et y arrivera un jour, mais la nature est un océan. Donner un but à la nature, ce serait la rétrécir, car un but est un terme. Ce qui est immense n'a pas de but.
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Le germe du pessimisme est chez tout homme : pour connaître et juger la vie, il n'est même pas besoin d'avoir beaucoup vécu, il suffit d'avoir beaucoup souffert.
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Celui qui a un dieu devrait le respecter trop pour en faire un créateur du monde.
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