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sur 759 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans la forêt nous parle de deux soeurs. Apaiser nos tempêtes de deux mères. Anna qui décide de mettre fin à sa grossesse qui arrive trop tôt et pas avec la bonne personne. Et qui aura plus tard d'autres enfants, un mari et une carrière. Et Cerise qui, elle, décide de garder son bébé et arrête le lycée pour un boulot de femme de ménage dans une maison de retraite afin de subvenir à leurs besoins.

On peut imaginer deux trajectoires de vie. Celle qui a renoncé à la maternité alors qu'elle ne se sent pas prête et celle qui a accueilli cette grossesse et a dû faire une croix sur sa jeunesse insouciante. Mais en réalité, ce n'est pas aussi simple, car déjà au départ, les deux femmes n'avaient pas la même vie. Leur seul point commun est cette grossesse non désirée.

Jean Hegland nous dresse les portraits de ces deux femmes en nous faisant traverser leurs vies. Cela parle de la difficulté d'être mère et de l'amour inconditionnel. Mais aussi des questionnements pour élever le mieux possible ses enfants qui font ensuite leurs propres choix, peut-être pas les bons.

Apaiser nos tempêtes est un texte déchirant, puissant, grâce surtout au personnage de Cerise et de son histoire qui chamboule, son combat pour ne pas sombrer, pour retrouver la lumière.

Évidemment, c'est extrêmement bien écrit. Évidemment c'est inoubliable. Évidemment ça a été ma plus belle écoute et ma plus grande surprise.

J'aimerais vraiment vous en dire plus sur ce texte, sur ce que j'ai pu ressentir face à certaines situations vécues par les personnages, mais ce serait vous gâcher la découverte. Parce qu'évidemment on a envie de savoir si elles vont finir par se rencontrer. La seule chose que je peux vous glisser avant de terminer cette chronique, c'est que ce livre ne parle pas que de la maternité, mais aussi des difficultés d'être femme et de survivre.

Je pense que ce livre va, comme Dans la forêt, rester gravé en moi à jamais. Parce que la beauté du texte, parce que les personnages, parce que l'autrice a encore une fois réussi à nous livrer un texte emprunt d'une grande humanité.

J'ai aimé retrouver la voix de Maia Baran déjà rencontrée dans Fractures de Franck Thilliez et Dans la forêt de Jean Hegland. Elle incarne parfaitement les personnages de ces deux mères aussi différentes que touchantes.

Je vous ai également présenté les autres livres de la sélection du prix Audiolib 2022 : Un jour ce sera vide d'Hugo Lindenberg, le parfum des cendres de Marie Mangez, Mise à feu de Clara Ysé, Enfant de salaud de Sorj Chalandon, Ce que nous confions au vent de Laura Imai Messina, Les soeurs de Montmorts de Jérôme Loubry et La danse de l'eau de Ta-Nehisi Coates, L'Ange de Munich de Fabiano Massimi et Les gardiens du phare d'Emma Stonex.
Lien : http://mademoisellemaeve.wor..
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J'avais énormément aimé Dans la forêt, donc quand Apaiser nos tempêtes a été traduit en français je me suis un peu jetée dessus. Et je n'ai vraiment pas été déçue.
J'ai une grande tendresse pour ce livre, parce que j'ai une grande tendresse pour les deux protagonistes, Anna et Cerise.
Lorsqu'on rencontre Anna, c'est une jeune femme étudiante en photographie, elle est brillante, elle étudie à l'université, loin de ses proches, et elle apprend qu'elle est enceinte : elle décide d'avorter. Quand à Cerise, quand on la rencontre, c'est une lycéenne mal dans sa peau, qui vit un peu sous l'emprise de sa mère. Elle est issue d'un milieu modeste, elle ne connait quasi rien à la vie, et elle va tomber enceinte elle aussi, mais elle va décider de le garder.

A partir de là on suit ces jeunes filles, puis ces femmes, dans leurs parcours de vie parallèles, qui vont bien évidemment se croiser.
Si dans Dans la forêt on voyait ces deux soeurs grandir et passer de jeunes filles à femmes, ici c'est la même chose, à la fin du livre on se rend compte que Cerise et Anna sont passées d'adolescentes à adultes, et par la même occasion de filles à mères, sans qu'on s'en rende compte tellement la progression du récit épouse leur évolution de manière naturelle.

C'est un livre extrêmement fort sur la maternité, avec des personnages puissants, réalistes, l'écriture est magnifique, vraiment je n'ai pas d'autre mot, elle vous entraîne dans des émotions très intenses, dans les paysages américains de Washington jusqu'en Californie. L'oeil de photographe d'Anna est un très beau prétexte pour des descriptions vraiment prenantes, on entre presque dans de la littérature des grands espaces.
Mais ce qui prend le dessus c'est vraiment l'humanité des personnages, leurs vulnérabilités, leurs espoirs, leurs déceptions… Il se passe un événement très violent à un moment du livre qui lui donne vraiment toute sa profondeur, mais je ne peux pas vous en dire plus, si ce n'est vraiment lisez ce livre, il est magnifique.
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Anna et Cerise: deux jeunes filles, deux destins.

Confrontées à une grossesse inattendue, des choix qui divergent et accentuent encore la différence.

Le roman, centré sur la maternité, raconte le temps qui passe, oscillant de Cerise à Anna, relevant joies et peines dans un texte très personnel.

Une mise en lumière de notre société actuelle, entre bons et mauvais côtés: une lecture réaliste, voire dure, profondément sensible. Assurément un roman qui remue.
Lien : https://nahe-lit.blogspot.co..
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Anna et Cerise sont deux jeunes filles qui se retrouvent accidentellement enceintes. L'une décide d'avorter, l'autre de garder le bébé. Cerise élève seule sa fille, tant bien que mal mais avec beaucoup d'amour. Les choses se compliquent à l'adolescence. Anna est devenue photographe d'art et enseigne, elle est mariée et a eu un autre enfant. Leur destin va se croiser à un moment très précis de leur vie. Après "Dans la forêt" (qui lui offrira une reconnaissance internationale), Jean Hegland aborde dans ce roman, des questionnements sur la position de la femme dans la société ; sur la maternité et ses douloureuses contradictions. le cheminement personnel de ces femmes mises à l'épreuve de la vie est fort bien restitué par les mots justes et sobres de l'auteure. Loin du pathos, elle retranscrit des émotions complexes et véritables. Ce texte est aussi prétexte à une réflexion sur la société américaine, la précarité, les rapports sociaux, l'estime de soi, la réussite….
600 pages absolument bouleversantes qui se lisent d'une traite !
Lien : https://www.librairie-intran..
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Pour une fois, je trouve que le titre français « Apaiser nos tempêtes » trouvé par Franck Bouysse correspond mieux au roman que son titre original « Windsfalls ». Il y a là toutes les promesses de ces orages qui vont tonner fort et qu'il va falloir dompter… comme on peut, avec ses propres armes. « Apaiser nos tempêtes » explore des existences féminines. Il pourrait s'agir de votre vie, de nos vies à toutes, bousculées par la force des vents, de ce qui peut frapper une vie de femme. Jean Hegland leur donne deux prénoms, Anna et Cerise. La première vient d'un milieu plutôt aisé, étudie à l'université, a de grandes aspirations pour sa vie future. La seconde est issue d'un milieu plus modeste, est encore lycéenne et les projets futurs ne font pas encore partie de ses préoccupations. Anna et Cerise sont très différentes et pourtant, une chose va les rapprocher sans qu'elles le sachent : elles vont tomber enceintes au même moment. Il est impossible pour Anna d'envisager cette grossesse, elle décide d'avorter. En proie à un énorme désarroi, ne pouvant en parler à sa mère, Cerise contacte l'association Life-Right qui, évidemment, la convainc de garder le bébé. Mes émotions, tel un tsunami, venues s'insinuer jusque sous ma chair commencent à ce moment précis. Lors de l'avortement d'Anna, scène terrible qui vous donne envie de hurler pour lui venir en aide (« Personne ne lui avait raconté qu'il essaierait de la fendre en deux, de l'évider comme une pomme, personne ne lui avait parlé de la douleur rouge, odieuse, implacable. »), lors du discours de Sylvia et Jon déterminés à persuader Cerise de garder l'enfant malgré son jeune âge et sa situation précaire. (« Dieu ne fabrique rien qui soit bon à jeter. ») Jean Hegland part de cet évènement pour dérouler ensuite les existences de chacune. Si besoin en est, je vous rassure immédiatement : il n'y a pas de jugement dans ce texte, l'une de va pas être encensée par les Dieux et l'autre flagellée ad vitam aeternam. Chacune devra affronter des épreuves, différentes certes, mais complexes quand même, et chacune devra y faire face.

Jean Hegland a fait le choix narratif de faire des bonds dans le temps pour mettre la lumière sur des moments précis des vies d'Anna et de Cerise, mais le sujet central reste omniprésent : être femme et être mère. Deux voix, deux points de vue, deux existences. Certains diront que l'auteur a versé dans la facilité en distribuant les rôles. Je ne trouve pas. Elle établit un état des lieux très précis de la situation aux États-Unis sur le sujet controversé de l'avortement (et encore, l'interdiction de l'avortement au Texas fin 2021 n'y est pas abordée puisqu'elle a eu lieu après ma sortie du roman) et détricote un schéma de pensée très prégnant dans la société américaine. Les scènes qui y sont associées, insoutenables, sont bien le reflet d'une époque, même si, aujourd'hui, les associations semblables à Life-Right ont pris encore plus d'ampleur et cannibalisent les entrées des cliniques pratiquant l'acte. Ces sauts dans le temps par l'alternance des voix donnent à l'auteur de formidables opportunités pour aborder plusieurs questions essentielles liées d'abord au fait d'être une femme, ensuite à celui d'être une mère.

Pour Cerise, le choix d'avoir cet enfant n'était pas un vrai choix, il a été poussé par la rencontre avec deux êtres qui lui ont clairement fait peur (ah la menace du châtiment divin !). Sa vie est semée d'embûches dues à la précarité de sa situation. Les jeunes années avec Melody, sa fille, les fameux « samedis matin » de brossage de cheveux et de dessins se transformeront en disputes incessantes et en divergences d'opinions constantes quand la petite fille deviendra adolescente. Pour survivre, Cerise devra accepter de petits boulots mal payés, compter chaque sou. Un évènement tragique, si traumatique viendra fendre sa vie en deux. Il y aura un avant et un après.

Pour Anna dont le destin lui donnera deux enfants quand elle l'aura décidé, la vie n'est pas simple non plus. Pour élever ses filles, elle devra renoncer… d'abord à qui elle est, ensuite à ce qu'elle aime par-dessus tout, faire des photos. Noyée dans les tâches domestiques, submergée par des sacrifices qui lui crèvent le coeur, déstabilisée devant sa fille aînée perpétuellement triste et seule qui rend son quotidien angoissant, Anna surnage dans sa vie de mère. Être femme n'existe plus.

Encore une fois, une question majeure s'est posée à l'écoute de « Apaiser nos tempêtes ». Aurais-je éprouvé les mêmes émotions à la lecture ? La réponse est oui, mille fois oui. J'ai oscillé entre une peine immense dans le premier tiers, une compassion de sororité dans la seconde, une tendresse considérable dans la dernière. Mais… la voix de la narratrice, Maia Baran a incontestablement décuplé mes émotions. D'abord, elle incarne incroyablement ces deux femmes, comme si, elle racontait des épisodes de son propre vécu. Elle est habitée, je ne peux pas l'exprimer autrement. L'alternance des voix se fait souvent de manière inopinée et pourtant, l'auditeur sait immédiatement dans la vie de quelle femme il se trouve. La voix de Maia offre de belles modulations pour s'accrocher au plus près de chacune. Elle possède le sens du rythme, et j'ai senti une grande considération pour le texte, presque de l'humilité devant les mots, voire de l'admiration. Il serait très intéressant de savoir ce que la narratrice pense d'« Apaiser nos tempêtes » parce que moi j'ai la certitude qu'elle a adoré le lire. Sa voix, très douce, chaleureuse, moelleuse, au phrasé calme devient plus grave lorsque des drames surviennent. Ainsi, certaines scènes, comme les incendies de Californie dont Jean Hegland parle dans sa préface, vous clouent sur place. Elle parvient à faire exister les lieux, donne vie aux cinq sens (oui, j'ai senti l'odeur de brûlé). Nos vécus respectifs ont certainement un rôle important à jouer dans la façon dont nous réagissons à un texte, mais je crois que c'est plus fort encore quand nous l'écoutons. J'ai réellement vécu les incendies californiens lorsque je vivais à Santa Barbara, le feu qui descend de la montagne en emmenant tout sur son passage, la fumée âcre, les cendres grises, puis la pluie qui fait s'écrouler la montagne en déversant des tonnes de boue, emportant alors maisons, voitures et êtres humains. Dans ma vie de femme, je me suis sentie parfois comme Cerise, ou comme Anna, heureuse ou désespérée, optimiste ou désabusée, combative ou résignée. La voix de Maia Baran fait ressortir tout ça : votre passé, vos combats intérieurs, vos méditations personnelles, vos souvenirs, votre mémoire émotionnelle de femme, puis de mère. La voix de Maia Baran donne vie à ces deux femmes impossibles à oublier dont les histoires respectives resteront longtemps gravées dans mon coeur de lectrice. Une écoute sous haute tension émotionnelle.

Ecouté en audio dans le cadre du prix Audiolib 2022
Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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Après "Dans la forêt", Jean Hegland m'a une nouvelle fois transportée dans cette histoire où il est question de maternité.
Deux femmes qui deviennent mère et auront un parcours de vie totalement différent, mais des sentiments identiques quant à leurs enfants.
Dans ce livre, l'auteure aborde des sujets forts comme l'avortement, l'accouchement, la parentalité solo, la disparition d'un enfant... et nous rappelle toute l'intensité qu'il y a à être mère.
C'est à la fois magnifique et dur.
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En s'emparant de sujets brûlants tels l'avortement et la maternité, Jean Hegland nous livre un récit aussi bien universel qu'intemporel sur la condition féminine, la fonction de la famille, la répartition des tâches et la charge mentale au sein d'un couple… et ce que c'est que d'être mère. Résumer, donc, ce pavé à « une histoire sur la maternité », c'est enlevé l'essence même de ce qui fait de ce récit un splendide et profond roman.

Anna et Cerise n'ont, pour ainsi dire, rien en commun. Sauf le fait de tomber enceinte par accident, à l'adolescence. Alors qu'Anna étudie la photographie avec brio et talent, laissant présager d'un avenir radieux ; Cerise, quant à elle, est une lycéenne malmenée par la vie, qui ne rêve que d'un peu d'amour pour échapper à son quotidien étouffant avec sa mère qui peine à joindre les deux bouts. Lorsque toutes deux découvrent le pot aux roses, Anna décide d'avorter et tandis que Cerise, elle, décide de mener sa grossesse à terme. Enfin, elle décide, tout est relatif : Cerise, de par sa condition sociale, n'a pas connaissance de toutes les options qui s'offrent à elle ; seulement de celles que ce couple pro-vie lui présentent : garder le bébé et l'élever, ou garder le bébé et le faire adopter.

Au fil des années, les deux jeunes femmes grandissent et deviennent des adultes à part entière. Si elles ont chacune pris une décision différente, leur choix les aura marquées à vie, façonnant, irrémédiablement, une partie de celle qu'elles sont aujourd'hui. de jours en jours, elles apprennent ce que c'est que d'être mère, d'être femme. Loin des stéréotypes dorés et édulcorés sur la maternité, les deux femmes tentent de faire au mieux, avec ce qu'elles sont. Avec leurs cicatrices, leurs joies et leurs peines.

Jean Hegland, bien loin de nous présenter un simple roman sur la maternité, en profite pour dénoncer le système social américain qui ostracise et condamne à ne jamais être en mesure de sortir la tête de l'eau. Un système sclérosé, paralysé, incapable de dépasser le mythe du self-made man, pour tendre la main à autrui. Ce roman a été écrit en 2004 et 17 ans après, il est plus que jamais dans l'air du temps...

Un roman sociologique comme je les aime, qui se veut bien plus profond et psychologique qu'il ne laisse paraître.
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Je n'ai pas (encore) lu Dans la forêt, et c'est peut être tant mieux car comme ça, je ne m'attendais à rien avec ce nouveau Jean Hegland.
Et j'ai adoré. J'ai lu les 500 pages, bouleversée, la gorge serrée, les larmes aux yeux et chaque fois que je refermais le livre, je continuais à y penser.
C'est un magnifique livre sur la maternité, sans aucun jugement des choix faits par Anna et Cerise, les deux femmes de cette histoire. Et je l'ai surtout trouvé extrêmement beau et bien écrit, plein de poésie.
Un gros coup de coeur !
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Très bon roman de Jean Hegland suivant le parcours de deux femmes, deux mères pour être plus exact.
L'histoire se déroule aux États-Unis et fourmille pour nous, européens, français, de détails insolites (la réflexion sur les couches lavables par exemple).

C'est bien écrit, ça se lit vite. Même si on se doute qu'à un moment ces deux mères font forcément se rencontrer, l'histoire est pleine de surprise.
Les émotions, les sentiments sont habilement amenés, etc.


De la même auteure, j'avais lu "Dans la forêt". Si l'histoire de ce dernier livre était intéressante, "Apaiser nos tempêtes" est mille fois mieux écrit.
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Coup de ❤ J'avais déjà adoré "Dans la forêt", de la même auteure, autant pour l'histoire que pour le style d'écriture. Rien qu'en lisant la préface, j'étais déjà conquise. Par contre, un peu déçue par la fin, qui m'a paru un peu trop "rapide" (malgré les 550 pages du livre !) J'aurais bien aimé suivre encore un peu la vie d'Anna et Cerise.
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