Je n'ai rien compris. Un mot sur trois est en grec (il est dit en introduction que Heidegger lisait des textes en grec ancien à ses élèves qui les comprenaient et les commentaient "à chaud"...), et Heidegger met du Dasein à toutes les pages ou presque, si bien qu'entre la phénoménologie et le platonisme, j'ai fait le grand écart et me suis luxé toutes les jambes.
Ajoutons à cela que le tout commence par 200 pages sur Aristote comme une introduction seulement à la lecture du Sophiste : je n'ai que la postface pour me consoler : le texte est le rapport d'un cours qui a été délivré en 54 heures et autant de séances sur une durée de six mois entre 1924 et 1925. Vu que je n'y ai passé que trois ou quatre heures, c'est bien évidemment ici la raison de mon échec et je n'ai pas à douter qu'il se changerait en une critique nourrie des insuffisances de Heidegger si seulement je daignais y consacrer le temps nécessaire.
Mais bon, c'est les vacances et sur la plage ou devant la piscine, ça fait genre de lire du Heidegger, alors je vais attendre les rudes nuits d'hiver devant la cheminée quand le mètre de neige dehors a coupé toutes les communications et vous oblige à manger vos conserves de l'été. (tiens il faut que je pense à m'acheter une piscine, une cheminée, à faire des conserves et à vivre dans un endroit où il tombe un mètre de neige en hiver. D'ici là.)
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Ce qui a été une fois dit et fixé demeure en fait à jamais le même, et lorsqu'il est appréhendé sans disposition préalable à l'entente des choses mêmes, il dit toujours la même chose, c'est-à-dire au fond rien du tout, il se tait.
L'ἀ [de ἀλήθεια - vérité] est un ἀ- privatif. Ils utilisent donc une expression négative pour ce que nous comprenons positivement. "Vérité" implique pour les Grecs la même signification négative que par exemple le mot français "imperfection".
Heidegger lisait manifestement le grec de Platon à livre ouvert devant des étudiants capables de suivre dans le texte, avant de commenter, de traduire ou de paraphraser.
Jean-François Courtine.
Aλήθεια [vérité] signifie : ne plus être occulté, recouvert.
Nous partons de l'hypothèse qu'Aristote a compris Platon.
POÉSIE-PENSÉE – La Philosophie face à la Poésie selon HEIDEGGER (France Culture, 1964)
Un extrait d’un hommage radiophonique au philosophe, par René Farabet, diffusé le 25 septembre 1964 sur France Culture. Interventions : Beda Allemann, Michel Deguy et René Char. Lecteurs : Henri Rollan et Jean Topart.
Mise en ligne par Arthur Yasmine, poète vivant, dans l’unique objet de perpétuer la Poésie sur tous les fronts.