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Antonio Parras (Illustrateur)
Ditis (01/01/1960)
3/5   2 notes
Résumé :
Le premier avril se trouvant être la fête de Mlle Perlin (Huguette de son prénom), le champagne coulait à flots ce jour-là chez Valentin Roussel lorsque le téléphone se mit à sonner. Agacé, Valentin décrocha pour entendre la voix d’un de ses clients qui annonçait au bout du fil : « Je vais vous en raconter une bien bonne ».
Presque aussitôt, deux coups de feu font vibrer l’appareil et une voix ricane : « Poisson d’avril ! » Humour noir qui peut se défendre qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Dans la littérature populaire, il est des noms qui résonnent plus que d'autres aux oreilles des passionnés. Évidemment, chaque aficionado a ses auteurs favoris, mais certains remportent l'adhésion, si ce n'est par la qualité de sa plume, du moins, pour sa prolixité.

André Héléna est indéniablement de ceux-là.

Né à Narbonne en 1919, mort à Leucate en 1972, il est l'auteur d'un nombre considérable de titres, il s'est spécialisé dans les romans policiers et les romans érotiques (probablement très softs) qu'il signa sous de très nombreux pseudonymes : Andy Ellen, Andy Helen, Buddy Wesson, Maureen Sullivan, Kathy Woodfield, Herbert Smally, Jean Zerbibe, Sznolock Lazslo, Robert Tachet, Clark Corrados, Peter Colombo, Alex Cadourcy, Trehall, Joseph Benoist, Lemmy West, C. Cailleaux… et Noël Vexin, le pseudonyme du jour.

S'inscrivant dans le style du roman noir cher aux années 1950, il mit en scène plusieurs personnages récurrents dans autant de courtes séries mettant parfois en scène des héroïnes : « La môme Patricia », « La môme Murielle », « L'Aristo », « Em Carry »… et « Maître Valentin Roussel », la série du jour, qui compte 18 titres entre 1956 et 1961.

« Diamants d'avril » est le 15e titre de la série.
Alors que Maître Valentin Roussel a sabré le champagne avec sa petite amie journaliste, Roberte et sa secrétaire, Mlle Perlin, pour la fête de cette dernière, le 1er avril, le téléphone sonne. Valentin Roussel décroche. Au bout du fil, un de ses anciens clients qui lui annonce qu'il envisage de « donner » un gars avec qui il doit faire « affaire ». Deux coups de feu, un rire, « Poisson d'avril », entend Valentin Roussel avant que la communication soit coupée.

Drôle de blague, même pour un premier avril. Cependant, la voix qu'il a entendue en dernier n'étant pas celle de son client, Valentin Roussel décide de se rendre chez celui-ci. Il va y trouver son cadavre. Sur une table, un carton d'invitation pour la soirée de la baronne Cuxac, à un nom qu'il ne le connaît pas. Valentin l'empoche avant de prévenir son ami le commissaire Chennier.

Également invité à la soirée de la baronne, Valentin Roussel décide de s'y rendre avec Roberte histoire de voir ce qu'il va s'y passer. Ce qu'il s'y passe, c'est que l'on trouve le cadavre d'un serveur sous une table et que les bijoux de la baronne ont disparu…

Commencer une série par l'un des derniers épisodes n'est pas la meilleure façon de faire connaissance avec les personnages. Cependant, comme je ne savais pas, en débutant ma lecture, que le livre faisait partie d'une série…

Mais, comme les récits sont indépendants et que, bien souvent, dans ce genre de littérature, les personnages, même dans l'oeuvre liminaire, ne sont pas présentés outre mesure, cela ne change pas grand-chose.

Je fais donc connaissance avec la plume et le style d'André Héléna que je n'avais jusqu'alors pas encore abordé bien qu'il fît partie des incontournables de la littérature populaire si chère à mon coeur. Mais il faut avouer que je me concentre plus sur les textes d'avant 1955 et sur la littérature fasciculaire contenant des récits de 8 000 à 20 000 mots, plus que sur des romans d'environ 40 000 mots comme celui-ci.

Si le style n'est pas indigent et qu'il est empreint d'un certain humour, il n'en est pas pour autant transcendant ni remarquable comme peut l'être celui de certains de ses confrères de l'époque comme Frédéric Dard, Georges Simenon ou Léo Malet pour ne citer qu'eux (je rajouterai quand même J.A. Flanigham).

Quant aux personnages, là non plus, rien de bien extraordinaire. Si Valentin Roussel est avocat, dans ce récit, cette particularité ne lui sert à rien d'autre qu'à fréquenter des crapules et à connaître le commissaire Chennier. Pour le reste, il oeuvre comme un dilettante de l'investigation ainsi que le ferait n'importe quel autre personnage exerçant un quelconque métier.

Les autres personnages sont alors secondaires, aussi bien le commissaire Chennier que sa petite amie journaliste qui n'est ici présente que pour piquer la jalousie de l'avocat ou divulguer quelques informations dans les journaux.

En ce qui concerne l'intrigue, on se doute bien que dans ce genre de littérature, notamment de la part d'un auteur écrivant beaucoup et rapidement, celle-ci ne sera pas de haute volée. On n'est pas déçu puisque, effectivement, l'intrigue est assez simple, bien que débutant sous les meilleurs auspices et le lecteur aguerri aura deviné l'identité du coupable bien avant que l'auteur ne la lui donne.

Il est bien difficile de se faire un avis sur l'auteur (et même sur la série) à partir de ce seul épisode. Pour autant, on peut affirmer que le lecteur assure le minimum en proposant un récit qui se lit sans déplaisir, mais qui ne marquera pas les esprits et qui s'oubliera très vite.

Au final, un récit dans l'air du temps (celui de la fin des années 1950, début 1960) qui a pour principales qualités de mettre en scène des personnages bien français dans le monde du roman noir très inspiré de la littérature américaine. On notera, à ce sujet, que l'auteur signe cette série d'un de ses très rares pseudonymes ne sonnant pas anglo-saxons.
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André Héléna a publié ce livre aux Éditions Ditis en 1960 sous le pseudonyme de Noël Vexin, rompant ainsi avec la tradition de prendre un nom anglo-saxon, certainement pour être dans le ton de son roman qui est bien franco-français. Toute l'action se déroule dans la région parisienne et les personnages n'ont rien de Yankee.
Héléna nous replonge dans l'atmosphère des années 50 et c'est le principal intérêt à mes yeux de son livre car l'intrigue policière est tout à fait banale.
Même s'il n'est pas ennuyeux, je conseillerai ce livre qu'aux inconditionnels de cet auteur car il a fait mieux.
Ici je ne ferai pas la promotion de l'illustration de couverture (comme à mon habitude). Antonio Parras - l'illustrateur - n'est pas très fort. Son personnage du premier plan a un oeil qui cueille les cerises pendant que l'autre fait le guet et sa main ressemble à une griffe sarcleuse à 4 dents. Rendez-nous Giovanni Benvenuti !
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
La vieille maison de Constantin, dans les faubourgs d'Ivry, n'avait gardé de son ancienne splendeur que les prétentieuses colonnes du porche dont les chapiteaux s'écaillaient en plaques verdâtres. Elle trônait, comme une pièce montée, au milieu d'un jardin mélancolique où se traînait la nostalgie des années mortes. Devant la grille rouillée passait une route peu fréquentée ; de l'autre côté, au-delà du cimetière, se dressaient les bras inquiétants de pylônes pour haute tension.
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- Toi resté là toute la soirée ? demanda Chennier, sur un ton suraigu, cédant à cette déplorable habitude qui consiste à parler aux étranger en petit nègre et à tue-tête, comme si les autres nations n'étaient constituées que de sourds et de minus.
- Oui, fit le Nubien.
- Toi, vu quelqu'un sortir ?
- Personne ! Mais boudiou, qué salade ! répondit le Noir avec le plus pur accent marseillais. Si j'avais su qu'il se passe un machin comme ça, j'aurais pas accepté ce boulot de fada, té ! Surtout que j'ai rien fait.
- Tu n'es pas égyptien ? fit Chennier, saisi.
- Moi ? s'exclama le Noir. Je suis né à Marseille, à la Belle de Mai, comme tout le monde. Tout en haut, vous savez.
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Les quatre hommes s'engouffrèrent sous la voûte. Chennier heurta à la porte de la loge et Valentin eut un choc au cœur. Il s'attendait à voir apparaître la vieille taupe classique, hargneuse comme un singe sous-alimenté, mais la silhouette féminine qui apparut possédait un galbe qui aurait fait florès au Festival de Cannes : des seins hauts, des hanches larges et de longs cheveux sombres. Au milieu d'un visage triangulaire brillaient de grands yeux noirs, lumineux et provocants. Chennier lui-même recula.
- La concierge ? dit-il enfin.
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Et si Coutances n'est pas venu à la soirée, alors qu'il y était invité, c'est simplement parce qu'à ce moment-là il était déjà dans le frigidaire du quai de la Rapée, sous le nom de Constantin.
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Video de André Héléna (2) Voir plusAjouter une vidéo

André Héléna : Rencontre dans la nuit
Dans le parc de Bagatelle, Olivier BARROT présente le livre de André Héléna "Rencontre dans la nuit" paru aux éditions Poche/Florent MASSOT. Après avoir brossé un rapide portrait de ce forçat de la plume (200 polars), Olivier BARROT situe l'action du livre dans le Paris Pigalle qui met en scène des pickpockets.
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