Marie de Hennezel, figure éminente de la psychologie clinique et du bien vieillir, offre une vision audacieuse et profonde sur le vieillissement dans ses entretiens avec le journaliste Olivier le Naire dans son nouvel ouvrage "L'éclaireuse" aux éditions Actes Sud. Au-delà de son parcours hors norme, elle partage intimement ses choix de vie, ses convictions et ses engagements, offrant un éclairage unique sur la troisième partie de nos vies.
Refusant la résignation face au traitement réservé aux personnes âgées, elle propose des solutions novatrices pour donner un sens à cette phase de l'existence. Son plaidoyer contre l'inaction de l'État en faveur des nouvelles formes de solidarité résonne avec force. Elle met en garde contre les risques de l'“aide active à mourir”, soulignant des alternatives méconnues pour une fin de vie digne et apaisée.
Alors que la population vieillit, ses réflexions prennent une importance cruciale. Son témoignage inspire une réflexion individuelle et collective sur nos aspirations futures. En 2030, un Français sur trois aura plus de soixante ans, un changement sociétal majeur qui appelle à une révision de nos politiques et de nos mentalités. En nous invitant à penser avec lucidité et sérénité, Marie de Hennezel nous guide vers un nouvel horizon de compréhension et d'action face au défi du vieillissement.
Marie de HennezelÉdouard de Hennezel/5
9 notes
Il y a ceux pour qui l'entraide familiale est naturelle. Mais il y a aussi ceux qui pensent ne rien devoir à cette génération " bénie des dieux ", qui a connu les Trente Glorieuses et Mai 68.
Au-delà de ces profonds désaccords, la question se pose : comment la génération montante se prépare-t-elle à la vieillesse et à l'éventuelle dépendance de ses parents ?
A travers une trentaine de témoignages touchants d'humanité, Mari... >Voir plus
Résumé :
Il y a ceux pour qui l'entraide familiale est naturelle. Mais il y a aussi ceux qui pensent ne rien devoir à cette génération " bénie des dieux ", qui a connu les Trente Glorieuses et Mai 68.
Au-delà de ces profonds désaccords, la question se pose : comment la génération montante se prépare-t-elle à la vieillesse et à l'éventuelle dépendance de ses parents ?
A travers une trentaine de témoignages touchants d'humanité, Mari... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3)
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Premier livre de Marie de Hennezel que je lis et sûrement pas le dernier.
J'y ai puisé de nombreux passages qui résonnent très fort en moi (voir les nombreuses citations) non seulement parce que la vieillesse est mon coeur de métier, mais également parce que j'ai de nombreuses amies âgées.
Mon métier consiste à faire plaisir à nos vieux amis et à me faire plaisir.
J'ai beaucoup apprécié ces regards croisés sur la vieillesse et l'art du bien vieillir. J'ai apprécié la justesse des propos relatifs au corps qui lâche nos vieux amis. La vie reste présente. Et j'ai envie de contribuer à rendre la vie de nos vieux amis plus belle.
Un petit bijou de lecture qui me donne espoir.
J'y ai puisé de nombreux passages qui résonnent très fort en moi (voir les nombreuses citations) non seulement parce que la vieillesse est mon coeur de métier, mais également parce que j'ai de nombreuses amies âgées.
Mon métier consiste à faire plaisir à nos vieux amis et à me faire plaisir.
J'ai beaucoup apprécié ces regards croisés sur la vieillesse et l'art du bien vieillir. J'ai apprécié la justesse des propos relatifs au corps qui lâche nos vieux amis. La vie reste présente. Et j'ai envie de contribuer à rendre la vie de nos vieux amis plus belle.
Un petit bijou de lecture qui me donne espoir.
Ouverture sur la fragilité et la perte d'autonomie avec l'âge. Des témoignages variés et intéressant qui me permettent de me questionner sur cette question, autant à l'échelle de la famille que de la société. Il faut mettre des mots sur l'angoisse de vieillir pour arriver à bien vivre la vieillesse.
beaucoup trop triste
bien qu'il y ait du positif parfois
bien qu'il y ait du positif parfois
Citations et extraits (16)
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p.150 "Nous sommes d'ailleurs nombreux à avoir compris que la meilleure manière de bien vieillir était d'accepter l'évolution des choses. Les rares personnes qui nous renvoient une image positive de la vieillesse sont toutes des personnes qui ont pris leur vieillissement à bras le corps au lieu de le nier. Elles nous montrent que l'on peut rester jeune intérieurement sans être dans le déni du vieillissement. Nous sommes quelques uns à prendre la mesure de notre responsabilité : ne pas se laisser impressionner par cette mauvaise image de l'avancée en âge, et montrer que l'ont peut vivre les choses autrement, d'une manière positive et féconde."
p.216 "Je pense alors au Cahier de Marie, un journal tenu tous les dimanches soirs par une vieille femme entrée de son plein gré dans une maison de retraite. Un texte magnifique que j'avais remarqué. Au lieu de désespérer, Marie décide d'être une petite lumière dans les ténèbres qui l'entourent. Elle ne manque pas une occasion de distribuer des sourires aux vieillards autour d'elle. On se rend compte en la lisant que tout dépend du regard que l'on porte sur la vie. On peut vivre son séjour dans un tel lieu comme un enfer, si on se ferme, si on subit passivement son destin. Mais si l'on a le coeur ouvert, comme cette vieille femme, tout peut être occasion d'échange, de tendresse, de vie. L'essentiel pour une bougie n'est pas l'endroit où elle est posée, c'est la lumière qu'elle irradie jusqu'au bout, écrit-elle."
p.102 "Pour bien s'en occuper, il faut être disponible émotionnellement et nerveusement, or quand on doit le faire toute la journée, plusieurs fois par semaine, ce doit être épouvantable nerveusement. Il trouve son père extrêmement courageux car, selon lui, ce qui est pénible avec cette maladie, c'est l'absence de retour sur ce que tu fais. Alors qu'une personne dépendante mais lucide, sait que tu l'aides et tu constates que ça l'aide, avec Alzheimer, elle va oublier ce qu'elle fait, ce que tu as fait, qui tu es... c'est terrible."
p.92 "Pour elle, une personne âgée, c'est une personne plus faible qui a besoin d'attention, c'est quelqu'un de touchant à qui il faut savoir continuer de parler franchement, et parfois même "tirer de sa léthargie, voire remonter les bretelles". Ce que ça lui apporte, c'est de constater que malgré son état, son père reste bien, "avec peut-être même un sentiment de dignité qu'il n'aurait pas si nous n'étions pas avec lui face à sa maladie".
p.167 "Ce qui se passe au moment du placement dépend de ce que les enfants ont vécu quand ils étaient petits. Pour ceux qui ont une histoire affective difficile, celle-ci n'est jamais terminée. Ils vont se sentir coupables et s'impliquer outre mesure ou alors prendre la fuite et ne jamais venir voir leur parent. Pour ceux qui ont une bonne relation, une relation apaisée, le placement ne pose pas de problème. Les enfants ne se sentent pas coupables d'avoir eu à placer leur parent, ils viennent régulièrement le voir, ils amènent les petits-enfants. Les choses se passent paisiblement, avec de l'affection et de la tendresse partagées."
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Un peintre- Un tableau
Ce tableau représente le plus jeune fils du peintre, Claude, au domaine des "Collettes" à Cagnes sur mer. Il avait acheté ce domaine pour sauver les oliviers: "Ce sont les arbres les plus beaux du monde, d'une majesté rare, alliée à une légèreté aérienne". Ce peintre avait trois fils: l'ainé fut comédien, le deuxième réalisateur et Claude est devenu céramiste. Il a changé plusieurs fois de style. "Le déjeuner des canotiers" est l'une de ses toiles les plus célèbres. Il s'agit de:
Claude Monet
Alfred Sisley
Edouard Manet
Gustave Caillebotte
Auguste Renoir
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