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EAN : 9782374910796
183 pages
Quidam (05/04/2018)
3.92/5   12 notes
Résumé :
Ecrivain aguerri mais pauvre, Leonard Balmain accepte par contrat de rédiger anonymement l’autobiographie de Torquil Tod, un homme mystérieux et insaisissable. Au fil de ce que ce dernier lui confesse et des révélations de plus en plus sinistres qu’il est tenu de coucher sur le papier, Balmain réalise qu’il en sait trop. L’histoire mouvementée de Tod le mène-t-elle à sa propre perte ?
Roman ironique et parfaitement maîtrisé, La Confession confirme John Herdma... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Leonard Balmain est écrivain. Par nécessité, il va répondre à une annonce anonyme dans laquelle il est fait appel aux compétences d'un esprit cultivé pour rédiger une autobiographie. Une importante rétribution est proposée, ce qui achève de le convaincre de répondre à l'offre.
Pour cela, il appelle le numéro indiqué et se rend le lendemain au rendez-vous fixé dans un bar, à Murrayfield. Là, il va faire connaissance avec celui qui dit s'appeler Torquil Tod. Ce dernier va lui livrer de façon très factuelle le récit de sa vie, sa rencontre avec une femme, Abigail, et leur union qui pourrait être qualifiée de diabolique, les mène à diverses expériences où la sorcellerie et le mysticisme sont plus que présents.
De séance en séance, Tod fait des révélations terribles !
La Confession, de John Herdman, est un roman difficile à classer : à la fois fantastique, psychologique, thriller et plus que ça.
Au cours de la lecture, j'ai regretté mon manque de références religieuses, mais qu'à cela ne tienne, j'ai été captivée et j'ai trouvé la fin du roman vraiment originale, un fin qui laisse au lecteur le soin de se faire sa propre idée du dénouement.

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Je referme ce roman de l'écrivain écossais John Herdman et j'avoue que j'ai été parfois dérouté, étonné, intrigué, lassé pour au final, être emporté dans une spirale finale passionnante dont il est, bien sûr, impossible de parler.

Lecteurs.com et Quidam éditeur que je remercie pour cette découverte, m'ont donc permis de lire un auteur qui maîtrise remarquablement son sujet et le traite de façon originale, ce qui m'a parfois dérouté. J'ai été aussi étonné par la tournure des événements, intrigué par des agissements hors normes et lassé par le côté religieux insistant avec passages de la Bible en prime.
Le titre original est évocateur puisqu'il parle d'écrivain-fantôme que l'auteur appelle Leonard Balmain. Ayant besoin de gagner sa vie, il répond à une annonce pour écrire la biographie d'un certain Torquil Tod, moyennant 5 000 £.
Leonard présente son travail ainsi que la vie de son client, une vie marquée par le décès d'un père en Crète à la tête d'un bataillon néo-zélandais car, fils d'un riche avocat d'Edimbourg, il était parti vivre en Nouvelle-Zélande.
La mère de Torquil étant venue vivre en Écosse où celui-ci grandit. Il a un frère qui deviendra neurologue, se mariera, aura deux enfants puis sera quitté par sa femme. Jusque-là, j'ai envie de dire : tout va bien !
C'est à ce moment que débute le roman de Torquil Tod avec des chapitres aux titres énigmatiques : Samhain, Yule, Imbolc, Beltane, Lughnasadah. Heureusement, Jean Berton, dans la postface, m'apprend que ces mots sont celtes et désignent les étapes les plus importantes d'une année.
Avec de tels titres, ces fêtes appelées aussi sabbats, on touche à l'ésotérisme et le Diable est cité plusieurs fois dès l'apparition d'Abigail, cette femme devenant la compagne de Tod et l'emmenant dans des communautés New Age où l'on fume beaucoup de cannabis et où l'on tente de retrouver une certaine spiritualité en empruntant à diverses religions, sans négliger une certaine liberté sexuelle.
Pris dans ce tourbillon, Torquil est très perturbé : « Il était hanté par des images de la dissolution prochaine de la terre, la certitude objective de l'extinction programmée de la race humaine ; tourmenté par le sentiment d'un effondrement universel, de choses se désagrégeant dans l'univers de la moralité comme dans celui des phénomènes. »

Bon, j'avoue que c'est un peu compliqué mais il faut aller au bout de ce roman très intéressant pour son approche du problème posé à l'écrivain-fantôme qui reçoit des propos d'un homme incapable d'écrire sa vie, une confession qui peut avoir des conséquences insoupçonnées.


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Un écrivain écossais... Voilà qui était suffisant pour attiser ma curiosité. Prononcez le mot Écosse et les images envahissent mon esprit, entre fantasme et réalité puisque j'ai quand même réussi à explorer naguère une partie de ce territoire parfois hostile, mais si propice à l'imaginaire. Alors j'ai plongé dans cet univers rempli de surprises, qui m'a un peu sortie de ma zone de confort et m'a permis de faire connaissance avec un écrivain brillant mais quelque peu pervers.

Venons-en au pitch à présent. Léonard Balmain, un écrivain sans le sou se voit proposer un contrat de rédacteur anonyme (ou ghost writer...) afin de se substituer à Torquil Tod et écrire son autobiographie romancée, destinée à lui seul. Il n'imaginait pas en être réduit à ce genre de mission mais enfin, il faut bien vivre. Au fil des séances, les révélations de Tod deviennent si terribles que Léonard, devenu témoin malgré lui en vient à craindre non plus pour sa réputation mais pour sa vie. C'est vrai, mettez-vous à sa place. Vous pensiez faire un boulot tranquille, empocher l'argent et envisager de retrouver votre identité et votre signature pour de futurs écrits. Au lieu de ça, un type dont vous n'aviez jamais entendu parler vient vous confesser un horrible crime sans paraître aucunement affecté ou lesté du moindre remord. Pourtant, à part ses dires, aucune preuve n'existe. D'ailleurs, il a pris soin de changer les noms, les lieux voire même les dates. Si vous vous mettiez en tête de raconter cette histoire, personne ne vous croirait. D'ailleurs, qu'est ce qui prouve que c'est vrai ?

Ce roman donne l'impression d'une sorte de tourbillon qui se reflèterait dans les multiples facettes d'un miroir brisé. Ce que l'on croit être la vérité est sans arrêt déformé. D'une histoire apparemment limpide et linéaire, l'auteur compose un vaste jeu du chat et de la souris en jouant singulièrement avec nos nerfs. J'avoue que j'ai regretté manquer de quelques références historiques, littéraires et religieuses pour goûter correctement à tous les aspects de ce jeu même si la postface de Jean Berton (Professeur en Études écossaises émérite de l'Université de Toulouse Jean-Jaurès) vient apporter quelques éclairages bienvenus et captivants. Ceci dit, cela ne m'a pas gênée pour me laisser envoûter par le sortilège de John Herdman dont l'ironie cruelle a donné pas mal de fil à retordre à mes neurones si habitués au rationnel.

On ne se méfie pas assez d'un titre. La Confession... ce n'est pas le titre original (Ghostwriting) mais il est tout aussi parlant. Amusant de noter qu'entre le titre français et l'original, on ne met pas forcément l'accent sur les mêmes aspects du livre. D'un côté le secret, le péché, le poids des religions... de l'autre, les fantômes, les légendes et l'irrationnel. Voilà qui reflète bien la complexité du propos et la façon dont l'auteur s'y prend pour hanter encore longtemps l'esprit de son lecteur. A bon entendeur...
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Un roman qui dérange beaucoup. Qui dérange car il pousse le lecteur jusque dans ses derniers retranchements, un lecteur qui ne sait analyser ce qu'il vient de lire, y donner un nom, s'en faire une idée précise, « cataloguer » ce récit de manière rationnelle. Mais je m'explique.

Léonard Balmain est un écrivain écossais qui répond à une petite annonce banale : un certain Torquil Tod cherche un « nègre » pour écrire ses mémoires, une sorte d'autobiographie écrite par une tierce personne. Rapidement, Balmain rencontre Tod, les deux hommes font affaire et le projet est lancé. Sur les propres pistes et aveux de Tod, Balmain va devoir mener à bien cette expérience, il va titrer l'ouvrage « Une simple obsession ». Fin de la première partie.

La seconde est consacrée au contenu du livre lui-même (la fausse autobiographie), le parcours de Tod, sa rencontre avec Abigail, une femme d'une immense emprise sur lui, passionnée de magie blanche, mystique et se définissant elle-même comme sorcière. Ils vont vivre dans une communauté hippie au coeur des années 70, avec ses règles et ses excès. D'un chapitre à l'autre, l'horreur va se contextualiser, les rites païens poussés à l'extrême font que l'on assiste impuissants à une scène atroce : un infanticide cannibale ! Attention, ce passage n'est pas une énième volonté de faire du gore, du trash gratuit pour émouvoir le lecteur en mal de sensations, il a une signification toute particulière appuyant un peu plus l'attrait de Tod pour l'Apocalypse et le fait qu'il est convaincu que certaines prophéties annonçant la fin du monde pour l‘année 1981 vont fatalement se réaliser.

La fausse autobiographie terminée, Balmain donne son propre point de vue sur ce qu'il vient d'écrire, c'est-à-dire son avis sur les confessions pour le moins déstabilisantes de Tod. Quant à la dernière et courte partie précédant la postface, je ne peux absolument rien en dire, tout le livre et ses secrets réside dans ces quelques pages, pages qui font douter un peu plus encore le lecteur, si toutefois il était jusqu'à là sûr de ce qu'il avait lu.

En refermant ce roman, une question nous hante : qu'est-ce que nous venons de lire ? En effet, l'auteur dynamite les clichés psychologiques ou psychanalytiques voire métaphysiques, nous oblige à nous poser des questions profondes que l'on ne perçoit pas souvent dans une lecture, il nous force à être actifs. Niveau ambiance, c'est à la fois classique, gothique avec un je ne sais quoi de thriller psychologique diablement efficace. C'est un peu Edgar Allan POE qui prend en stop Daphne du MAURIER sous le regard amusé du plus tarabiscoté des HITCHCOCK qui aurait ouvert une bible afin de la détourner. John HERDMAN est écossais, donc bien sûr il n'est pas interdit de penser à « L'étrange cas du docteur Jekyll et de mister Hyde » du grand STEVENSON (qui reste aujourd'hui, permettez-moi de pleurer, plus connu pour son chemin dans les Cévennes que pour son oeuvre pourtant riche). Plus on avance dans la lecture, plus la question du dédoublement se pose, je n'en dis pas plus, mais ce point m'a particulièrement désorienté et m'a précisément ramené à STEVENSON.

Un roman qui ne peut laisser de marbre, qui peut être lu, perçu de diverses manières, chaque lecteur devant se faire sa propre approche, sa propre (ses propres ?) conclusion. J'avoue ne pas être absolument certain des miennes, mais c'est paradoxalement ce qui rend ce récit très fort, très puissant, la magie des mots, des phrases et leur interprétation. Dans un roman, la logique veut que plus on avance dans la lecture, plus on obtient de réponses à nos questionnements. Eh bien ici c'est précisément le contraire : le début est simple, structuré, très cartésien, puis le doute s'installe jusqu'à l'éclosion d'une profonde migraine.

Voilà un bouquin qui rend zinzin, qui exige la camisole, je ne sais pas si je dois féliciter ou condamner l'excellent Quidam éditeur pour cet exercice côtoyant la folie, originellement sorti en 1996 mais paru pour la première fois en version française en cette année 2018. Cet éditeur est bien sûr à suivre, nous en reparlerons d'ailleurs très prochainement par le biais d'une autre nouveauté, qui sera peut-être un peu plus reposante que cette « confession » qui a mis nos nerfs à dure épreuve. Bravo et merci en tout cas à l'auteur, à l'éditeur, mais organisez-vous une période de sieste après fermeture de l'ouvrage, il vous faudra un repos bien mérité après pareille aventure un brin fantastique. Listez bien vos questions, vous aurez besoin de place, et éventuellement d'un filet pour amortir votre chute après une telle expérience qui pourrait presque être qualifiée de paranormale.
https://deslivresrances.blogspot.fr/
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Entrez à vos risques et périls dans l'univers de John Herdman qui livre ici un magistral exemple de mise en abyme, de la confession dans la biographie dans le testament dans le témoignage...

Votre hôte principal pour ce voyage tortueux à travers la mémoire, la raison, la confidence, et la vie d'un homme vue à travers - donc - la plume de ce bien nommé hôte, à savoir Léonard Balmain, écrivain cinquantenaire qui, faute de trouver l'inspiration ou le public, finit par répondre à cette annonce étrange, sans se douter au départ de là où ça allait l'amener...

Le deuxième protagoniste, non moins si pas plus important que notre bon écrivain, est Tod Torquil, homme difficile à cerner, qui ne se dévoile que par petits à-coups, tantôt insignifiants tantôt terribles et foncièrement intimes. Débrouillard, cultivé, sûr de lui, père de famille, c'est pourtant avec une facilité désarmante qu'il tombera dans un piège, caché dans le joli minois d'une femme ensorcelante, qui lui vaudra plus tard de tout perdre, jusqu'à la raison.

Sans en dire plus de l'histoire, que, je n'en doute pas, vous savourerez avec sûrement autant de délice que moi, avec toutefois un soupçon d'effroi, de doute et de dégoût, je tiens quand même à signaler qu'elle ne manque pas de rebondissements. C'est avec finesse et subtilité que John Herdman glisse toute le long de son texte et sous différentes voix des indices qui, pour qui s'avèrera assez attentif•ve, laisseront entrevoir les glissements de terrain, les tremblements dans la toile de la réalité et la possibilité d'une identité trouble, d'une folie qui craquèle les masques, le sol, le monde même.

Les thèmes qui ressortent le plus sont la religion, et plus exactement le christianisme, et plus encore précisément les tenants et aboutissants de l'Apocalypse, mais aussi la magie - ou plutôt la sorcellerie - qui fait tout autant partie du décor et pousse donc dans les derniers retranchements les fervents religieux et les sceptiques, avec un soupçon également de New Age, que l'auteur aime à tordre et essorer de façon strictement ironique - comme pour le reste, d'ailleurs ? de l'illumination au sacrifice, de la retraite spirituelle à la quête identitaire, de la raison à la folie, il n'y a qu'un pas, une faille, un cratère, un léger filet de fumée d'encens. le thème de la dualité, finalement, est celui que l'on retrouve le plus tout au long du livre, quoiqu'il recouvre, de façon parfois sinistre et parfois en filigrane.

Ce livre, qui démarre lentement, fait d'abord un peu le tour du pot - sans jamais être un poil ennuyeux pourtant - finit par dégringoler en une avalanche terrible, et chaque indice est porteur d'une annonce de fatalité ; l'Apocalypse n'est jamais loin. J'admire la prose de l'auteur que je ne connaissais pas, qui décrit si bien l'obsession, le désarroi, la peur, les perversités, de façon tout à la fois détachée et très au fait, qui ne manquera pas de faire frissonner ou rire en coin. C'est une lecture qui emporte, qui entraîne, et qui fait plonger au coeur même du récit pour entraîner qui s'y tente dans une spirale de folie et d'errance spirituelle.

La postface est par ailleurs remarquable dans son analyse du livre et permet d'en saisir toutes les subtilités et finesses de langage qui n'apparaissent pas en langue française. Je remercie les éditions Quidam pour cette nouvelle découverte, qui tombe pile dans les sujets qui me fascinent le plus.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
- Vous avez absolument raison, vous savez. Il y a en moi un double mouvement : je veux à la fois révéler et dissimuler. Révéler et, à travers vous, révéler à - qui sait ? Et dissimuler - à moi-même. Mais si je me dissimule des choses, il m'est impossible de vous les révéler. Que fait, alors ?

Il s'interrompit un instant. Je gardais le silence, sachant que lui seul pouvait répondre à la question.

- Je ne sais pas, reprit-il. Franchement, je ne sais pas si je suis capable de vous raconter cette histoire avec la sincérité émotionnelle que vous me demandez et sans laquelle il vous est absolument impossible d'écrire ce livre. Je ne vois qu'une solution : vous devez pallier mes manques. Vous mettre à ma place, essayer d'adopter mon point de vue, ma façon de penser et de sentir. Vous avez dit avoir soudain pris conscience que vous écriviez un roman. Bien. Alors faisons comme ça. Il n'y a pas d'alternative. Si vous vous sentez capable de le faire comme ça, ça me va. En fait, cela m'enlèvera un grand poids des épaules - un poids que je commence à trouver intolérable.
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Nous avons eu un grand nombre de preuves au vingtième siècle - pour peu que nous ne l'ayons déjà su par l'histoire - qu'il y a très peu de choses, sinon aucune, dont la méchanceté des hommes s'avère incapable.
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- Ce que vous voulez dire, observai-je benoîtement, après avoir pris une longue gorgée de bière fraîche et aromatique, c'est qu'il y a une démarche supplémentaire à accomplir, une autre étape dans votre progression métaphysique, le pèlerinage de votre vie. Vous êtes passé par les phases du déni, de la fuite, de l'auto-analyse, de la confession. Vous sentez, peut-être encore obscurément, qu'il y a un autre pas décisif à faire avant de pouvoir revivre avec vous-même, vous réhabiliter dans votre propre conscience. Elle frappe à la porte de votre cerveau, cette idée, mais vous ne lui avez pas permis d'entrer. Vous ai-je compris correctement ?
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Ce en quoi l'attitude de Tod semble typique de celles d'un grand nombre de personnes de cette génération - la mienne, plus ou moins. Liberté personnelle était le mot d'ordre, rien ne devant en aucune manière interférer avec ce principe divin. Qu'il n'y ait rien qui ne soit autorisé était un principe de base. L'esprit de Tod, naturellement vif et curieux, vagabondait ci et là sans discipline ni limites - au gré des idées à la mode, et selon ce que lui suggérait son inclination ou son tempérament, il s'en amusait, les rejetait ou persévérait en ce sens au gré de la tendance. Bien que réaliste et doté d'une solide faculté de discernement, il souscrivit néanmoins à l'iconoclasme systématique de l'époque. Sa « raison » lui permettait de ne croire en rien du tout ; mais il y avait une autre part de lui, une part irrationnelle, prête à avaler presque tout.
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C'était un dimanche soir ; Torquil était en proie (et ce n'était pas la première fois, ces derniers mois) à un malaise insidieux, une angoisse diffuse et envahissante. Il reprit le livre qu'il relisait pour la deuxième ou troisième fois - Les Fanatiques de l'Apocalypse de Norman Cohn, ouvrage qui avait à ses yeux un intérêt beaucoup plus personnel que théorique. L'apocalypse exerçait depuis longtemps sur lui une fascination horrifiée. La vision de la fin de toutes choses était comparable à une faille profonde et étroite qui parcourait l'ensemble de sa rationalité et menaçait le contrôle rigide de ses émotions.
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