IL ETAIT UNE FOIS... DORIAN
Comme son père, Dorian s'évertue à être un gagnant, à travailler dur. Se plaignant continuellement d'un collègue qui lui fait de l'ombre, le père de Dorian s'évertue également à donner l'exemple. Dorian comprend en grandissant que les garçons ne se plaignent pas pourtant et surtout ne pleurent pas.
Cette année, le jeune adolescent qui ne doute de rien va faire la terrible expérience de la compétition, manger ou se faire manger. Sébastien « Bastoche », son pire ennemi de bac à sable, vient de faire son entrée dans son collège et compte ne pas le lâcher d'une semelle.
Le farceur insupportable qu'est Dorian va trouver son maître et pour s'en délivrer, il devra relever toutes les défis que lui lancera la brute, quels qu'ils soient.
Dorian ne souhaite pas se « dégonfler » comme une baudruche même si cela doit faire du tort à Justine, une de ses amies de la Ligne15.
: Touchant également de l'apparence sous un autre angle- le prénom du jeune homme posant dès le départ une évocation à l'orgueil, Dorian pour «
le portrait de Dorian Gray » d'
Oscar Wilde- le troisième volume prend de fait facilement le relais de ces journaux intimes fonctionnant presque comme des « cadavres exquis ».
Nous retrouvons également une réflexion autour des égalités hommes/femmes, très bien amenée ici également, grâce à l'émancipation de la mère de Dorian qui décide de ne faire que la moitié des tâches domestiques, laver une chaussettes sur deux, les pantalons et pas les hauts, afin que l'autre moitié incombe enfin aux deux messieurs de la maison.
Mais le véritable sujet traité du tome 4 est la virilité, faisant suite à la féminité avec Sarah.
Dorian, par fierté, va s'opposer à sa « Némésis », Bastoche, son adversaire de toujours, se montrant fort en toutes situations et réalisant chaque fois les blagues les plus audacieuses.
Pas vu pas pris ! Dorian joue les « Pan » « d'un songe d'une nuit d'été » de
Shakespeare et sème à l'insu de tous la pagaille, ceci dicté par le duel des deux farceurs anonymes.
Pourtant, Dorian va se trouver pris à son propre piège en acceptant la mauvaise farce prenant pour cible Justine et il devra en tirer une lourde leçon.
Une bonne manière de parler aussi de la mode plutôt controversée des images diffusées sur le net entre ados.
Toutefois, malgré les erreurs, même délaissés depuis trois semaines, nous l'avons remarqué dans le tome3, les amis du Bus 15 ne laissent personne sur le bas côté et se serrent les coudes.
Toujours très subtile, juste de ton et de perception, l'auteure se montre très adroite, ne reprend pas les mêmes chemins pour traiter de sujets familiers entre les personnages et va au bout de l'intention en conservant un plaisir de lecture. Autant de cas que de personnalités différentes, autant de façons de vivre la vie à l'âge ado.