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EAN : 9782267025590
302 pages
Christian Bourgois Editeur (12/09/2013)
2.97/5   49 notes
Résumé :
Accablée de dettes, Liese Campbell a décidé de se faire passer pour une prostituée auprès d'Alexander, un riche homme d'affaires. Employée d'une agence immobilière à Melbourne, elle a ainsi pris l'habitude de le retrouver depuis plusieurs mois, entre deux rendez-vous professionnels, dans des appartements en location pour s'adonner à des jeux érotiques copieusement rémunérés. Alexander ne sait rien du double rôle de Liese, et semble d'ailleurs s'éprendre peu à peu d'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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A court d'argent, Liese Campbell décide de quitter l'Angleterre pour l'Australie où elle devient agent immobilier pour le compte de son oncle.
Un jour, elle fait visiter des appartements à un riche fermier, Alexander. Sans trop savoir pourquoi ni comment, elle entame une liaison avec lui tout en se faisant payer. Peu à peu, Liese s'invente un passé sombre et sulfureux pour son nouveau et unique client. Lorsqu'elle s'aperçoit qu'Alexander ne semble pas considérer cette histoire comme un jeu, Lise est décidée à repartir pour l'Angleterre.
Alexander la convainc de passer un ultime week-end en sa compagnie, contre rémunération, dans sa propriété au milieu de nulle part.
Rien ne se passera comme prévu.
L'atmosphère se fait pesante. L'auteure installe ses protagonistes dans un jeu de domination à la fois érotique et psychologique.
Le doute s'installe peu à peu. Qui manipule qui est la grande question de ce roman.
Une lecture agréable pour une après-midi d'été, mais qui ne me laissera pas, je crois, un souvenir durable.




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Tout le roman joue sur l'angoisse de Liese qui se sent prise au piège par son amant, mais cette angoisse ne transparaît pas dans le texte. du coup on a du mal à prendre la jeune femme au sérieux. Et c'est la même chose pour l'érotisme annoncé en quatrième de couverture : malgré les nombreuses scènes de sexe évoquées, l'émotion ne passe pas.

Pourtant l'idée de départ était intéressante et je pense qu'en prenant un peu plus de temps pour développer son intrigue (peut-être en approfondissant les personnages, ou en explicitant ce qui provoque les premières inquiétudes de Liese) Chloé Hopper aurait pu écrire un super roman, aussi angoissant pour le lecteur que pour l'héroïne.
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« Tout avait commencé par une lettre qu'il avait adressée en avril à l'agence immobilière de mon oncle. Mon nom était écrit en lettres élégantes sur une épaisse enveloppe beige. Il avait toujours une manière un peu formelle de s'adresser à moi, comme si cet homme n'avait pas conscience de ses propres intentions. Il affectionnait particulièrement les attentions courtoises alors qu'elles me mettaient mal à l'aise. de fait, cette politesse n'était-elle pas une armure destinée à le protéger dans le combat qu'il m'engageait à livrer ? »

Le premier paragraphe du livre annonce la couleur, tout sera dans le non-dit, entre les lignes, dans l'imagination, dans les phobies, dans les sensations, dans les désirs, dans les peurs ancestrales enfouies, dans les élucubrations.

Liese travaille dans une agence immobilière à Melbourne. Afin de rembourser ses dettes, elle s'abandonne à des jeux érotiques rémunérés avec Alexander (et uniquement lui). Quand ce dernier lui propose de passer un week-end entier, et rémunéré, dans sa grande propriété au milieu du bush, le huis-clos commence.

Alexander vient d'une grande famille de propriétaires terriens désargentée. Il essaie de retrouver les lustres d'antan et se doit de se marier et d'avoir une grande progéniture. Que vient faire Liese dans cette histoire ? Vous pensez avoir la réponse ? Lisez et vous verrez que vous vous êtes trompés, non pas une fois, mais une dizaine de fois !

Dans ce huis-clos, seul le point de vue de Liese est pris en compte. Elle a donc le ‘beau' rôle. Mais qu'est ce qui est beau et qu'est-ce qui ne l'est pas ? Pourquoi interpréter des petits gestes, si ce n'est pas rapport à ce qu'on croit ou voudrait croire. C'est une ferme isolée, l'atmosphère de la maison est étouffante. Alexander est distant mais reste maître du jeu. L'un et l'autre mentent pour se mettre en avant.

Des lettres sont envoyées à Alexander décrivant les moeurs dépravées de Lieses. Mais qui a envoyé ces lettres ? Lui (d'après elle) ? Elle (d'après lui) ?

Quel est le but ultime de ce week-end ? Un simple jeu de rôles ou beaucoup plus ? Pas de réponse, c'est au lecteur de décider, même le dénouement est sujet à interprétation.

Schizophrénie ? Paranoïa ? Perversité ? Tout un vocabulaire psychologique pour un excellent thriller car après avoir refermé le livre, on ne sait toujours pas qui est le bon et qui est le mauvais, ou plutôt qui est le plus pervers.

Pas le livre le plus amusant à livre, étouffant, narcissique, emberlificoté, mystérieux, mais ce refus de l'auteur de donner une réponse, une raison d'être à son livre, est interpellant.
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En librairie depuis le 12 septembre, "Fiançailles" est un roman de l'écrivaine australienne Chloé Hooper, également auteure de "Grand homme" et "Un vrai crime pour livre d'enfant".

Autrefois architecte à Londres où elle a accumulé un certain nombre de dettes, Liese Campbell vit à présent à Melbourne, travaillant pour son oncle agent immobilier.
Elle fait la rencontre d'Alexander Colquhoun, riche propriétaire terrien qui cherche un appartement.
Au fil de leurs rendez-vous, Liese et Alexander entament une liaison...rémunérée, l'occasion idéale pour Liese de rembourser ses dettes et quitter l'Australie.
Juste avant son départ, Alexander lui propose une coquette somme d'argent en échange d'un weekend passé avec lui dans sa ferme du bush.
Autant dire que Liese est loin de soupçonner ce qui l'attend...

Durant quatre mois, Liese et Alexander ont prétexté une recherche d'appartement pour se voir régulièrement et assouvir leurs fantasmes dans des appartements de location.
Et pour pimenter encore plus les choses, tous deux s'adonnent à un jeu de rôles façon "Pretty Woman", elle s'improvisant prostituée issue des bas fonds et lui, riche chevalier l'arrachant à une vie de misère.
A ce jeu-là, ils se révèlent plutôt mauvais acteurs. Liese n'ayant jamais versé dans la prostitution avant lui et Alexander affichant une curiosité timide, comme si il n'assumait pas vraiment leur relation.
La situation prend rapidement une autre tournure lorsque Liese le rejoint dans sa ferme.
Non seulement le décor se veut des plus austères et des plus glauques mais en plus, contrairement à Liese qui s'évertue à conserver son rôle, Alexander commence à se détacher du sien.
Il semblerait que, loin de la considérer comme une vulgaire prostituée, Alexander se soit réellement entiché d'elle et ait envie de la connaître. Au point de se montrer très intrusif et beaucoup plus sûr de lui, ce qui n'est pas vraiment du goût de Liese.

Et là on s'imagine déjà tomber dans un de ces thrillers au scénario vu et revu. Un huis-clos oppressant mettant en scène Liese séquestrée dans une ferme sinistre au milieu de nulle part par un psychopathe qui va lui en faire baver.
Il faut dire que tout vise à encourager le lecteur dans cette voie : l'ambiance malsaine dont est imprégné tout le roman, le comportement de plus en plus bizarre d'Alexander et une série de détails troublants qui s'accumulent.
Et pourtant...les choses ne vont pas se dérouler comme prévu. L'auteure affectionne vraisemblablement les twists et autres procédés censés embrouiller le lecteur.
Arrivée à la dernière page, je ne savais pas trop quoi penser et j'ai même relu les pages de fin pour m'assurer que je n'avais pas loupé quelques détails en passant.
Au final, les personnalités des deux héros demeurent insaisissables et je me demande encore où se trouvait la limite entre jeu et réalité, à supposer qu'il y en ait une...
De la façon dont je l'ai compris, tout ça m'a semblé trop tiré par les cheveux mais comme vous le voyez, je reste perplexe. Je ne me verrais donc pas vous recommander ou vous déconseiller ce roman.
Si un lecteur passe par ici, je serais curieuse de connaître sa version de l'histoire :)
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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La lecture de Fiançailles m'as complètement désorientée et je peux même dire qu'elle m'a laissée sans voix. L'auteure signe ici à mon avis un immense thriller psychologique dont personne ne peut ressortir indemne, pas même le lecteur. Car la question qui nous anime sans cesse et qui peut donner l'impression que nous restons sur notre faim, n'est autre qu'où se trouve la réalité?
Le début du roman commence pourtant d'une façon tout à fait ordinaire. Liese Campbell arrivée de Londres à Melbourne travaille comme agent immobilier pour son oncle. Mais sa rencontre avec Alexander Colquhoun nous éloigne peu à peu de cette réalité anodine. Chacun de déguise, Liese en prostituée pour tenter de régler ses dettes et Alexander en client pour satisfaire ses fantasmes. L'arrivée dans la ferme de celui-ci, où Liese a été conviée contre une importante somme d'argent marque le début d'une plongée profonde au coeur du fantasme et de l'inconscient. Pourtant, le comportement d'Alexander qui semble avoir beaucoup trop investi son rôle de protecteur et de sauveur, nous le faire apparaître comme le psychopathe prêt à tout pour assouvir ses fantasmes. Mais enfermée seule dans cette ferme, Liese finit par douter d'elle-même et de sa propre vie. Les propos écrits dans les lettres de ses soit disants anciens clients seraient-ils vrais? Aurait-elle été toujours dans le déni de sa propre existence?
Entre ces murs, tout devient flou et angoissant. Qui dit vrai? Que s'est-il réellement passé dans la vie de Liese? Ou bien Alexander est-il fou?
Nous nous y perdons, tout comme les personnages se sont perdus eux-mêmes, et nous ne le saurons pas. Car la force de ce livre est qu'il est absolument impossible de trancher, enfermés que nous sommes dans la tête des protagonistes et c'est sans doute ce qui dérangera le plus le lecteur. Il n'y a pas une seule réalité, mais chacun se construit sa propre réalité.
Je recommande vivement la lecture de ce roman!
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critiques presse (1)
Liberation
29 octobre 2013
Classique, fantaisiste et référencé.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Chère Liese (ou qui que vous soyez),

Avant que vous ne quittiez l'Australie pour d'autres contrées, je me demandais si vous ne pourriez pas enrichir votre séjour d'une découverte de la vie rurale ? Tout visiteur de ce pays devrait faire l'expérience du bush. Warrowill, la propriété où je possède un élevage de moutons et de vaches, se trouve dans l'État de Victoria (la troisième plus grande plaine volcanique du monde), à proximité d'une vaste zone de bush restée intacte, et l'on peut y observer une grande variété de plantes et d'animaux sauvages.

Je vous propose de m'y rejoindre à l'occasion du long week-end de juin (du 11 au 14) et, pour ces trois jours, je vous verserai la somme de xxxx dollars.
Vous me retrouverez le vendredi après-midi et vous recevrez la moitié de cette somme en liquide. Le reste sera versé sur votre compte en banque dans l'après-midi du lundi, à l'issue de votre séjour.
Je vous prie de considérer cette offre avec bienveillance et de me faire savoir dès qu'il vous sera possible si les conditions susmentionnées vous conviennent.

Avec mes sentiments les plus distingués,
Alexander Colquhoun

Le montant de son offre était ridicule mais pouvait suffire à me faire repousser mon départ de deux mois. Ce fut donc un soulagement quand, à l'heure dite, Alexander, vêtu d'un blazer et d'une chemise où l'on voyait encore les plis d'apprêt, vint me chercher à l'angle de la rue de l'agence. Il sortit de sa Mercedes un peu démodée sans que ses yeux croisent les miens. Il prit ma petite valise, ouvrit la portière côté passager puis la referma derrière moi en inclinant la tête de manière respectueuse. Il était nerveux. J'étais brusque, craignant de voir le week-end tourner à la farce dès les premiers instants. L'horloge du tableau de bord indiquait 3:04.

Il me tendit une enveloppe.

«Vous voulez compter ce qu'il y a dedans ?»
À l'intérieur, je savais qu'il y avait ces billets aux couleurs éclatantes comme on en voit dans les boîtes de jeux de société.
«Non, je suis certaine que le compte y est.
- Peut-être que maintenant vous savez évaluer ça au poids ?
- Oui.
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Tout a commencé par une lettre qu'il avait adressée en avril à l'agence immobilière de mon oncle. Mon nom était écrit en lettres élégantes sur une épaisse enveloppe beige. Il avait toujours une manière un peu formelle de s'adresser à moi, comme si cet homme n'avait pas conscience de ses propres intentions. Il affectionnait particulièrement les attentions courtoises alors qu'elles me mettaient mal à l'aise. De fait, cette politesse n'était-elle pas une armure destinée à le protéger dans le combat qu'il m'engageait à livrer ?
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Un froid glacial m'envahit. Je l'avais invité dans ma pièce la plus intime. Une fois dedans, il s'était emparé de mon fantasme et l'avait complètement désarticulé.
Jusqu'à ce que, par le plus grand, le plus improbable des hasards, je comprenne que je m'étais échouée dans un endroit froid, humide, inconnu.
J'étais dans la pièce qui se trouvait à l'intérieur de sa tête à lui et il avait fermé la porte à clé. p.149
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Il se tenait debout devant les immenses baies vitrées du vingt-septième étage, contemplant Melbourne, ville miniature maintenant, avec ses gratte-ciel en Lego et ses petits trains qui filaient le long de micro-jardins.
« Ces villes modernes se ressemblent toutes, dit-il.
— Je crois que ce sont les vieilles villes qui se ressemblent toutes.
— Est-ce que vous voyez un seul bâtiment un tant soit peu original ici ? »
Je soupirais tout en me disant : « Il a probablement raison, qu’est-ce que je fabrique là ? »
C’était le genre d’endroit où on laisse sa vie se dérouler, mais où l’on ne se trouvait pas soi-même, à moins que ce fût une ambition trop datée, à l’heure où l’on était censé se découvrir soi-même en plein tiers-monde, une fois cerné par la misère noire des autres. Je sentis une vague d’insatisfaction profonde m’envahir : insatisfaction de ne pas me trouver dans un endroit plus exotique et plus exigeant.
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Le montant de son offre était ridicule mais pouvait suffire à me faire repousser mon départ de deux mois. Ce fut donc un soulagement quand, à l’heure dite, Alexander, vêtu d’un blazer et d’une chemise où l’on voyait encore les plis d’apprêt, vint me chercher à l’angle de la rue de l’agence. Il sortit de sa Mercedes un peu démodée sans que ses yeux croisent les miens. Il prit ma petite valise, ouvrit la portière côté passager puis la referma derrière moi en inclinant la tête de manière respectueuse. Il était nerveux. J’étais brusque, craignant de voir le week-end tourner à la farce dès les premiers instants. L’horloge du tableau de bord indiquait 3:04.
Il me tendit une enveloppe.
« Vous voulez compter ce qu’il y a dedans ? »
À l’intérieur, je savais qu’il y avait ces billets aux couleurs éclatantes comme on en voit dans les boîtes de jeux de société.
« Non, je suis certaine que le compte y est.
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