AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782355041754
32 pages
Rue du Monde (21/10/2011)
3.85/5   10 notes
Résumé :
Voici l'histoire émouvante d'un immigré, qui donne beaucoup sans vraiment recevoir. On le voit s'éreinter, courageux et travailleur, pour réparer les maisons des autres. Puis partir à la guerre pour défendre sa nouvelle patrie. Quand il reviendra, une main en moins, on le paiera deux fois moins ! Il y a bien sûr cette amitié avec un enfant du village qui adore ses histoires venues d'ailleurs... Mais on le mettra dehors quand il demandera de pouvoir faire venir ceux ... >Voir plus
Que lire après Machin Truc ChouetteVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Un étranger retape une cabane abandonnée et devient indispensable au quotidien du village pour son travail. Et malgré cela, il reste Machin Truc Chouette. Avec les plus pauvres, il est envoyé à la guerre défendre la patrie. Il en reviendra avec un bras en moins. On le paiera moitié moins. Mais quand il veut faire venir les siens, on craint l'invasion, il est sommé de partir.
Par cet exemple frappant, l'ouvrage propose une fable remarquable sur le rapport et l'intégration par la société des immigrés. Hubert Ben Kemoun utilise une fois de plus un style facile, sobre et efficace pour amener à développer sa propre réflexion sur le vivre ensemble.
Commenter  J’apprécie          200
Il est arrivé un matin d'été. Personne ne savait d'où il venait. Seule certitude, il n'était pas de chez nous. Avec son nom imprononçable et le charabia qui lui servait de langage, on l'a vite catalogué. Il s'est installé dans une cabane près de la rivière et il a appris à parler comme nous. C'est là qu'on a compris qu'il était venu chercher un emploi. Pour gagner de l'argent, il a travaillé aux champs. Il a aussi fait le charpentier, le pêcheur, le mécano pour nos voitures… Quand la guerre a éclaté très loin, on lui a dit « va défendre le pays ». En revenant de la guerre, il avait une main en moins. Il a recommencé à travailler mais comme il lui manquait une main, on ne le payait plus qu'à moitié. Tout se déroulait plutôt bien, jusqu'au jour où il nous a dit qu'il allait faire venir sa femme et ses enfants, puis ses frères et ses cousins. On lui a répondu : « Une armée d'étrangers et toute leur marmaille ? Non mais, Truc-Machin, tu dérailles ! Ce n'est pas ton pays, tu ne seras jamais vraiment d'ici ! ». Finalement, il a compris qu'on ne voulait pas de lui et il est parti. On ne l'a jamais revu.

Une lecture utile par les temps qui courent… Un album qui aborde en finesse les thématiques du racisme, de la différence et de l'intégration. L'illustratrice utilise une technique de papiers découpés et collés qui se révèle d'une grande expressivité. le texte d'Hubert Ben Kemoun est simple et bien construit, il résume parfaitement l'état d'esprit des autochtones qui supportent l'étranger tant qu'il leur rend service et se dépêchent le rejeter dès qu'il parle de faire venir les siens.

A lire et à faire lire pour provoquer échanges et réflexions. Un album qu'il faudrait presque reconnaître comme une oeuvre d'utilité publique tant le message de tolérance qu'il véhicule est devenu important à l'heure où les débats autour de l'immigration se font plus vifs que jamais.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
Commenter  J’apprécie          90
Un étranger arrive dans un village. Il retape une maison, s'installe et propose ses services. Peu à peu, il devient indispensable. Lorsqu'une guerre éclate, on l'envoie se battre. Mais il reste un étranger, quelqu'un dont on se méfie. Et lorsqu'il parle de faire venir sa famille, le rejet est collectif.

Un très bel album sur l'émigration. Massicholihaloi arrive petit à petit à se faire une place mais il n'est jamais à égalité avec les autres habitants. On le tolère, on écoute ses histoires mais on le cantonne surtout au tâches les plus difficiles. Et surtout, personne ne prend la peine d'apprendre son nom ou même de lui trouver un surnom qu'il garderait. A chaque fois, son nom est prononcé différemment.
Les villageois semblent ne faire qu'un bloc contre le nouvel arrivant. Seul un enfant curieux d'aller à sa rencontre mais les autres le considèrent comme un peu simple justement à cause de son ouverture d'esprit.
Les villageois après un temps d'observation se rendent vite compte à quel point il peuvent exploiter le nouveau venu qui fait les travaux les plus difficile, par à la guerre pour eux.

L'album fait beaucoup réfléchir les enfants. Il donne lieu à des débats passionnés. Ils s'offusquent en particulier du retour de la guerre dont Massicholihaloi revient handicapé. Avec un bras en main, il travaille moins vite, les villageois décident donc de le payer moins.
Les enfants observent aussi plein de détails dans les illustrations qui sont faites en papier découpé ; Ils sont particulièrement intrigués par les pointillés qui marquent la main manquante. Il y a tout un jeu sur les mains qui marquent la distance, les ordres...
Le texte est fort, il révolte, pousse à réfléchir.
Une réussite.

Lien : http://bloguiblogas.blogspot..
Commenter  J’apprécie          10
Ce titre est bien sûr sur la xénophobie, faisant référence à toutes les vagues d'immigrations décriées qui ont trouvées refuge sur des sols plus cléments, fuyant souvent des régimes politiques liberticides et meurtriers. Massicholihaloi pourrait être l'espagnol, l'algérien ou l'arménien à qui les pouvoirs politiques d'aujourd'hui ne reconnaissent pas toujours l'intégration et la participation à l'image de la France d'aujourd'hui. L'acte de mémoire est aussi, ici, pour que les jeunes générations ne portent pas le racisme en bandoulière et regardent ensemble l'avenir côte à côte, solidaires des mauvais jours.
Commenter  J’apprécie          00
Un beau récit poétique, très court mais efficace pour sensibiliser les enfants à la tolérance, à la différence.
Pourquoi avoir peur de l'étranger qui ne compte pas son temps pour aider tout le village sans distinction aucune ? En échange, les villageois ne lui donnent rien et le rejettent quand il parle de faire venir toute sa famille !
Commenter  J’apprécie          10


critiques presse (1)
Ricochet
13 janvier 2012
Comme Vieux frère de petit balai, cet album nous parle de la solitude de l’ immigré à peine adoucie parfois par la présence d’un enfant. La force de cet album est de nous dire, aujourd’hui, que rien n’a changé. Un album pour échanger, réfléchir, débattre.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Il était arrivé un matin d'été. De quel pays? Personne ne savait. Mais il venait de loin, ça, c'est sûr, à voir l'état de sa chemise et de ses chaussures. Il disait qu'il s'appelait Massicholihaloi.
Commenter  J’apprécie          40
Il était arrivé un matin d'été. De quel pays ? Personne ne savait. Mais il venait de loin, ça, c'est sûr, à voir l'état de sa chemise et de ses chaussures. Il disait qu'il s'appelait Massicholihaloi.
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Hubert Ben Kemoun (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Hubert Ben Kemoun
30 autrices et auteurs de création jeunesse racontent comment le "Nous" résonne dans leur oeuvre à travers une vidéo réalisée par leur soin.
Dans cet épisode retrouvez l'auteur Hubert Ben Kemoun avec son ouvrage Les fins de moi sont difficiles (Flammarion)
autres livres classés : intégrationVoir plus
Les plus populaires : Jeunesse Voir plus


Lecteurs (27) Voir plus



Quiz Voir plus

La fille seule dans le vestiaire des garçons

Quel est le prénom du garçon qui la harcèle?

Enzo
Barnabé
Jean-jaques
Hugo

5 questions
70 lecteurs ont répondu
Thème : La fille seule dans le vestiaire des garçons de Hubert Ben KemounCréer un quiz sur ce livre

{* *}