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EAN : 9791097127299
224 pages
La Grange Batelière (08/09/2022)
3.54/5   12 notes
Résumé :
« Appuyé au bastingage, cramponné à la chaîne, ivre, Baptiste est pris de vertiges, entraîné malgré lui dans une valse où le ciel bascule, se noie, devient liquide et se fait vague, effleure la face dorée de la lune. Baptiste vomit un jet de bile par-dessus bord et se ressaisit. Plus que la faim et le tangage, la beauté du spectacle offert par l’ours lui coupe le souffle. Martin se tient bien droit, les pieds en canard, et brusquement tourne sur lui-même, accé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Des forêts d'altitude de l'Ariège aux quartiers miséreux de New-York, le lecteur est convié a une aventure haute en couleur en compagnie de Baptiste et de son ours !

En ce début de vingtième siècle, le jeune Baptiste fuit la maison familiale pour échapper aux coups de son père et à la destinée qu'il lui a choisi : la culture des quelques arpents de la ferme familiale. C'est à son oncle que se confie le jeune garçon, affirmant avec force son désir de quitter l'école, mais pas pour se plier aux injonctions paternelles : Baptiste vaut devenir montreur d'ours.

Une chasse lui prodigue l'occasion d'amorcer la réalisation de son rêve. Il recueille un ourson dont la mère vient d'être abattue. Entre Martin et Baptiste, c'est pour la vie.
Il choisira l'exil pour aller jusqu'au bout de son rêve. Après un voyage éprouvant autant pour l'animal que pour le garçon, enfin l'Amérique.

Dans une écriture simple aux allures de conte, l'auteur nous propose un récit qui retrace une époque révolue, avec deux tableaux très différents. de la vie frustre d'un montagnard aux trépidations de la ville où arrivent des foules pleines d'espoir, l'écart est profond.

On lit avec plaisir le parcours de Baptiste et de son ours, même si la description de l'aventure reste limitée une trame qui aurait pu être développée avec un élan romanesque plus intense.

On n'échappe pas aux chapitres documentaires, intéressant mais parfois peu trop copié collé.

216 pages La grange batelière 8 septembre 2022

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Baptiste ne souhaite pas être un paysan comme son père. Seul, son oncle Ernest le comprend. Il veut être montreur d'ours et franchir les océans vers l'Amérique ! Ernest recueille le petit malmené par son père, lui donne amour, conseils, confiance, lui fait profiter de son expérience d'homme, de sa sagesse et de ses nombreuses connaissances. Un vrai puits de science, comme dit Mr Pierre, l'instituteur du village.
En 1904, dans les Hautes Pyrénées, il n'est pas rare de chasser l'ours lorsqu'il s'attaque aux brebis. Et puis, ça fait vivre la famille. C'est ainsi qu'Ernest fait don d'un ourson à Baptiste, qui le nommera Martin. Devenus très vite inséparables, Baptiste et Martin gambadent et caracolent dans la montagne et font l'admiration des villageois et l'envie des enfants. Il est bientôt temps de penser au dressage.
Le passage de l'état d'ourson sauvage à l'ours domestiqué est d'une extrême violence. C'est une scène difficile, méconnue pour ma part et qui me reste en mémoire. Mais Baptiste doit choisir : ou renvoyer Martin dans sa montagne, ou devenir un montreur d'ours.

Martin fera la joie des enfants et permettra le coût du voyage vers les Etats-Unis. Ils sont nombreux sur le bateau. Baptiste y fera la connaissance de Giuseppe Gasperini et toute la familia, et de Mac Brandy, un jeune irlandais aussi roux qu'il est grand, impulsif au coeur généreux. de belles amitiés naîtront. Immigrés venus de tous pays chercher fortune, tous sont emplis de rêves et d'espoir.
Cette deuxième partie du livre est fort intéressante et le livre glisse vers le roman sociétal. On y découvre les conditions de vie quotidienne, la nécessité de se battre chaque jour pour survivre, les conditions déplorables de logements, le travail vite trouvé mais aussitôt retiré dès la moindre incartade, la fatigue, la médiocrité des repas, les accidents et la richesse de tous ces exploitants d'hommes, de femmes, d'enfants. Ne pas tomber dans la violence entre communautés, ne pas sombrer dans l'alcool devient une autre lutte venant s'ajouter aux autres épreuves. Seules la solidarité, une confiance en l'avenir et une volonté de fer sauveront les plus forts.

Ce fut pour moi une lecture enrichissante. Je remercie Babelio et les Editions La Grande Batelière qui a ajouté un petit mot bien sympathique à l'envoi de ce livre et m'ont fait découvrir le premier roman d'une auteure talentueuse.


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Cadeau du hasard qui m'a fait gagner ce superbe premier (!) roman grâce à « Masse critique » chez Babelio.
Je remercie aussi les éditions La Grange Batelière de m'avoir envoyé cet exemplaire.
Quel beau, quel puissant roman !
Par quoi commencer ?
Tout est beau dans ce livre : les protagonistes : Baptiste, jeune garçon des Pyrénées, pris en charge par un oncle original, aimant et éducateur fabuleux. Martin, l'ourson qui devient le meilleur ami de Baptiste.
les lieux : la montagne, belle et cruelle à la fois, les villageois et la rude vie qui est la leur au début du XXieme siècle, et en deuxième partie, New York, la foule, le bruit, la frénésie du nouveau monde, la pauvreté et la solidarité de ses laissés-pour-compte,
les descriptions : la vie en Ariège au début du siècle, la montagne, les troupeaux, les estives, la vie en classe, la vie du village, tout est tellement bien décrit, et ce n'est ni trop long, ni trop pesant. c'est juste parfait pour s'y croire….
pareil à New York, on ressent cette terrible énergie de la ville qui grossit à vue d'oeil et qui va vous engloutir si vous vous laissez aller ou si vous baissez les bras…..
et , évidemment, la merveilleuse histoire de Baptiste et de son ours….
je remercie infiniment madame Hubert-Souillot pour son merveilleux roman. il paraît que c'est son premier !Tenez-moi au courant de la sortie du deuxième !
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Le titre assez mauvais et le thème pourraient faire penser à un roman populaire des Presses de la cité : un jeune ariégeois rêve de devenir montreur d'ours et de voyager jusqu'aux Amériques. Dès les premières pages, on comprend que l'ambition de l'auteure dépasse la fiction historique : dans un style à la fois simple et poétique, elle campe parfaitement ses personnages dans leur espace et leur temps. L'Ariège du début XXème est parfaitement décrit, elle nous plonge véritablement dans l'intrigue et on n'a plus envie de quitter Baptiste et ses aventures. Un roman intemporel porté par une voix sincère, sans artifice, sans érudition tape à l'oeil : une vraie révélation.
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J'ai sincèrement beaucoup accroché avec le texte et avec le Roman.

J'ai vraiment pris un grand plaisir à lire ce livre très nature et très simple. Un petit air de Pagnol croisé avec une chanson de de Cabrel !
Un petit bijou que je vous invite à découvrir avec plaisir.
Beaucoup d'émotions se sont bousculées tout au long du voyage de notre héros, en passant par des phases de tristesse, de joie et de fascination, c'était très fort je vous invite à le découvrir avec grand plaisir !
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Baptiste aime bien les italiens, leurs chants, leurs rires, leur accent et tout ce linge coloré qui sèche sur les cordes et pavoise les ruelles de Little Italy.
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Ils s'en racontent, les pauvres, ça remplace une autre vie qu'ils n'auront jamais. La parole, elle coûte rien, pas vrai ?
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Baptiste caresse les petites oreilles cartilagineuses, le museau noir d’amadou. L’ours ferme ses yeux comme ourlés de khôl. Baptiste lisse sa fourrure ébouriffée.
- Dans le sens du poil, comme les chats, indique l’oncle.
- Il me tient chaud.
-Bien sûr. Il te servira de poêle ambulant et de couverture.
L’ours pousse de petits cris de satisfaction et Baptiste l’imite pour l’amadouer. Martin lui lèche les mains de sa longue langue râpeuse.Baptiste le repose avec précaution dans son lit de paille.
- Va pas le casser surtout ! Demain tu le laveras dans la fontaine pour noyer les puces.Pour les tiques, tu les enduis de saindoux et elles tombent toutes seules, asphyxiées . Sent pas vraiment la noisette, ta bestiole…Allez, bois donc un coup.
Ils trinquent. Martin s’est roulé en boule, le museau entre les pattes. Il tremble et il gémit : il rêve. Baptiste se penche, inquiet.
- C’est rien, dit l’oncle. Il est reparti au pays des ours, ton jouet !
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