Beastars, tome 17

Quel talent de scénariste incroyable a Paru Itagaki ! A 4 tomes de la fin, elle continue de me surprendre en développant et liant les fils de son histoire sur fond de thriller, de romance et de drame sociétal. Passionnant !

Legoshi est toujours en plein quête. Il cherche toujours à arrêter l'hybride, Melon, dans son désir de violence. Pour cela, il va rechercher l'aide des lions et ainsi renouer avec Louis. Quel bonheur ce fut de retrouver ce duo ! C'est vraiment fascinant de voir combien ils fonctionnent bien ensemble, combien ils sont complémentaires et se répondent si bien dans leurs désirs pourtant souvent opposés.

J'ai adoré retrouvé Louis et voir le parcours qu'il a accompli depuis le début. Accepter de sortir de la norme quand on est issu comme lui d'une grande famille n'a rien de simple et pourtant il y parvient. L'autrice use pour cela d'une mise en scène, mise en abyme, d'une superbe efficacité en nouant son destin à celui de Legoshi et des lions, les seuls avec qui il se sent bien. Louis apprend à accepter sa part sombre, sa part différente des autres cerf et des autres herbi. Un beau message d'ouverture !

Après ce passage très intérieur, l'autrice ne perd pas une seconde pour remettre le couvert avec de l'action, de l'action et encore de l'action. Ainsi, les réflexions des héros sur leur nature profonde, leurs relations aux herbis et aux carnis, sont riches et pertinentes. Elles pourraient ralentir le rythme de l'histoire, elles ne font en fait que le nourrir, car elles sont les moteurs de l'action qui aura lieu ensuite.

Ainsi, l'autrice va amener avec audace ses intrigues à se lier entre elles autour notamment de la figure de Haru, qui va devenir un enjeu à la fois pour Legoshi, qui accepte enfin sa relation avec une herbi et ses conséquences, et pour Melon, pour qui elle représente un dangereux déclencheur. Je ne l'avais pas du tout vu venir. Les deux antagonistes, sans le savoir, vont donc mener un double ballet en miroir parfaitement mis en scène pour une mangaka qui s'amuse du parallèle des scènes qu'elle dessine. C'est grandiose !

Melon est l'hybride qu'aurait pu être Legoshi ou que pourrait être ses enfants avec Haru. Il pousse donc celui-ci dans ses retranchements émotionnels et réflexifs autour de cette question de la vie avec "une autre". Mais nous arrivons au bout de l'histoire, donc les choses s'accélèrent, les scènes clés se multiplient et se renforcent. Ainsi, confrontation il y aura à plusieurs reprise avec chacun des éléments clés de cette histoire. Tout se resserre et s'intensifie. La tension est partout et ne nous lâche pas malgré cette impression souvent de grand calme au milieu de tous ces discours sociologiques et philosophiques. C'est excellent !

Paru Itagaki, l'air de rien, produit encore ici un tome de haute volée où tout se mélange avec harmonie. Les interrogations personnelles de chacun prennent une portée universelle forte pour l'ensemble de la société. Les enjeux de cette poursuite sont vastes et se reflètent dans chaque pan du tome : les dessins, la mise en scène, les paroles, le rythme, l'ambiance, que l'autrice parvient à manier avec beaucoup de talent pour créer une oeuvre à la fois profonde par ses réflexions et passionnante par sa mise en scène et les sensations fortes qu'elle procure. C'est vraiment une série coup de coeur de bout en bout !
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Ce tome est à l'image des autres ; excellent. L'histoire tient en haleine, la tension monte et tout semble se compliquer. L'univers est vraiment addictif et les personnages poignants et attachants. J'adore le design de Legoshi qui varie durant les péripéties, évoluant en même temps que le personnage.

J'ai terrrrriblement envie de connaître la suite mais malheureusement, je vais devoir patienter avant d'avoir les derniers volumes en main ! Legoshi est à la poursuite de Melon et donc va devoir s'associer avec le gang des lions. C'est ainsi qu'on le retrouve au côté de son ami Louis. le retour de ce fabuleux duo, quel bonheur ! Avec cette chasse à l'hybride en cours, c'est aussi la réflexion sur les relations inter-espèces qui est en plein coeur de l'histoire. le cas "Melon" pousse Legoshi à penser à son futur avec Haru, leur amour, voire même leurs enfants. Tout est extrêmement bien scénarisé avec les scènes d'action et de douceur, toujours bien dosées. J'adore ! Encore quelques tomes avant la fin et je sens que je vais regretter tout cet univers quand je fermerai le dernier tome.

Même si j'adore toujours autant la série, j'ai trouvé ce tome plus chaotique que les précédents. Ne pas lire cette chronique si vous ne voulez pas de spoil !

On repart avec le gang des lions, qui souhaite maintenant aider Legoshi à capturer Melon, avec l'aide de Louis qui s'est décidé à faire son come back. Première incohérence, on ne comprend pas vraiment si Melon est toujours leur chef et s'ils font donc cela en douce, ce qui paraît peu crédible (vu que le méchant hybride a été présenté comme quasi omniscient dans les tomes précédents), ou s'il a disparu de la circulation et dans ce cas, comment et pourquoi ? Ce n'est pas clair.
Bref. Les lions atterrissent chez un animal bizarre, la civette, qui dirige le fameux club de chauve-souris. Dont on apprend qu'ils ne sont pas suprémacistes du tout et que la bagarre avec Gosha était un bête malentendu (WTF). Cette partie est carrément scato, ce que je n'ai trouvé ni intéressant ni drôle...
Pendant ce temps, Melon donne des cours d'histoire dans la fac d'Haru (moui ??) et se met à la convoiter, on ne sait pas trop si c'est sexuel ou carnivore mais en tout cas, Haru ne paraît pas plus perturbée que ça. Personne ne s'interroge non plus sur cette gazelle masquée devenue soudain éminent professeur...
Il y a une drôle de scène où Legoshi est censé être sous l'effet d'un café bizarre qui réveille ses appétits de viande, ce qui ne l'empêche pas de passer la nuit avec Haru après une scène de sexualité un peu étrange.
Enfin toute la fin du tome est consacrée à un combat assez vain entre Legoshi et Melon, se terminant par la fuite de ce dernier (encore !)

Bref un tome bordélique, parfois décevant et incohérent, qui n'apporte pas grand chose et part dans tous les sens. On comprend que la pression de production qui pèse sur les mangakas n'est pas toujours simple à gérer, ils ne peuvent pas être au top tout le temps ! J'espère que le prochain tome redressera la barre.

J'ai lu le dix-septième tome de "Beastars" dès sa parution ❤ , j'ai reçu mon portfolio exclusif et j'ai compris pourquoi Legoshi est blanc comme neige sur la couverture. L'histoire suit son cours (sinueux 🤣...) et c'est toujours aussi passionnant. Un tome surtout centré sur Legoshi (comme d'habitude), Louis (youpi !) et Haru (qui fait son grand retour). 🐰 Ils affrontent un antagoniste à la psychologie bien affirmée : chacune de ses failles reflète celles de Legoshi et de Louis, donc les effets d'écho se multiplient depuis quelques chapitres. En plus du duel contre Melon, on a le droit à plusieurs questions quant au devenir des deux personnages principaux, tout aussi charismatiques l'un que l'autre. Quant au devenir de la petite lapine, la question se pose également, sous une autre forme, sans doute plus actuelle. 🙂 Vivement le prochain tome ! On a parfois reproché à Paru Itagaki la singularité de son univers et plus fréquemment le mélange des genres, mais le fait que la satire de la société se mêle à la fable animalière, au thriller, à la romance avec une pointe d'humour ont fait de sa série mon seinen préféré loin des sentiers battus. 😊

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