Les romans mettant en scène l'ex-inspecteur Higgins sont tous construits sur le même modèle.
Un meurtre a lieu, généralement dans un milieu ou un environnement spécifique, le nombre de suspects est limité et connu dès le départ, et Higgins va les interroger un à un jusqu'à découvrir le nom du meurtrier.
La particularité de ces romans réside dans la personnalité d'Higgins, un personnage droit, aux valeurs morales un peu anciennes, qui aime passer du temps à chérir ses rosiers, dorloter son chien et son chat et surtout à déguster des repas délicieux, concoctés par sa gouvernante Mary, un sacré personnage elle-aussi.
Ce volume se passe dans le milieu scientifique, plus précisément dans un laboratoire ultra sécurisé où des scientifiques manient des virus redoutables et tentent de créer un vaccin universel.
Le covid-19 sera d'ailleurs au coeur de l'histoire.
Ce qui me gêne un peu dans cette série, c'est que contrairement aux romans d'
Agatha Christie où le lecteur peut essayer de résoudre le crime grâce aux indices disséminés au cours du récit, ici, rien de tel. Higgins interroge les suspects, prend des notes mais ne fait pas part de ses réflexions, il se contente de noter scrupuleusement leurs propos et à la fin d'annoncer le nom du meurtrier, et tant pis pour le lecteur qui aime réfléchir en amont, il en ressort forcément un peu frustré.
Ce volume se lit avec plaisir, on y découvre (ou pas) que la recherche du progrès médical est étroitement liée aux profits colossaux qu'on peut en tirer et que la vie humaine ne vaut pas grand-chose dans certaines parties du monde.