Ce six nouvelles ont un côté rétro car elles se déroulent toutes en Angleterre dans les années 30, 40 ou 50.
Il ne s'agit pas d'enquêtes policières classiques car il n'y a aucune enquête de police de menées dans ces petites histoires qui racontent toutes des crimes non résolus.
Ce sont parfois les meurtriers eux-mêmes qui relatent ce qu'ils ont fait et comment ils se sont astucieusement sortis du pétrin, en créant des crimes parfaits ou en faisant retomber la faute sur d'autres personnes.
Chaque nouvelle a un petit coté suranné et j'ai apprécié ces intrigues malgré le nombre de pages assez bref pour chacune d'elle.
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Quelques crimes parfaits...ou l'art de se débarrasser d'un proche encombrant sans que rien n'y paraisse. Avec ou sans complice, les assassins de ces six nouvelles ont tous d'excellentes raisons de tuer, tout en restant au dessus de tout soupçons. Vengeances, appât du gain, haines familiales, la perversité des uns, la faiblesse des autres, nourrissent ces drames domestiques sans regrets ni remords...
Six histoires très british à déguster avec tasse de thé, au coin d'une cheminée, par ce froid c'est idéal !
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6 nouvelles assassines d'un romancier totalement inconnu.. Ah je trouve ça pas terrible
1.. le yo-yo : un grand père rangeant ses affaires, retrouve un yoyo rouge qui lui rappel un assassinat lors d'un Noël quand il avait 10 ans
2..la victime : un insignifiant bibliothequaire épouse une jolie jeune femme... Celle-ci au bout de trois ans demande le divorce pour épouser son patron évidement riche.. l'époux déchu prépare avec minutie le meurtre du nouvel époux.
3..l'assassinat du père Noël : invités pour passer Noël dans un manoir, l'hôte par tradition passe dans chaque chambre pour y déposer un cadeau.
4..la fille qui aimait les cimetières : jeune fille h rejoint son oncle et tante, après le décès de sa grand mère et de son père, elle récupère une chambre avec une vue imprenable sur le cimetière où elle passe beaucoup de temps. Partant pour l'Australie pour rejoindre leurs enfants, elle décide de rester et de trouver la tombe de son père.
5..une si séduisante résidence : un couple d universitaire habite une maison type géorgienne classé historique invite souvent des amis de l'université. L'un d'eux remarque que la femme de la maison est mal traité par le propriétaire.
6..l anniversaire de Mr Millcroft :un frère et une soeur vont rendre visite à leur père dans une maison de retraite, bien tenu et pas trop cher. Sauf que celui-ci veut amenager dans une très cher sous prétexte de rejoindre un de ses amis. Chantage et meurtre au coeur de l'affaire.
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Je termine ce livre avec l'envie d'en ouvrir un autre de cette auteure.
J'ai adoré le style et la façon dont ces nouvelles sont écrites pour l'essentiel du point de vue des protagonistes.
Six histoires de meurtres non ou mal résolues ou quand les criminels se jouent de la police.
Un super moment de lecture !!!
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Rodney aussi bien que Mildred avaient la ferme intention de veiller à ce que leur père, Augustus, reste à Meadowsweet Croft. Malgré ses quatre-vingts ans, il était encore robuste, mais une incapacité totale à se faire la cuisine ou, de fait, à accomplir la moindre tâche spécifiquement féminine à ses yeux, associée à une langue acerbe qui avait fait fuir une gouvernante après l'autre à l'exception des alcooliques, des folles ou des kleptomanes, avait rendu la solution de la maison de retraite indispensable. Ses enfants n'avaient ménagé ni leur temps ni leur peine pour le convaincre de s'installer à Meadowsweet Croft. Le soulagement pour eux, sinon pour lui, avait été immense. Lors de leurs rares visites, ils lui avaient dit et répété qu'il avait beaucoup de chance. Il avait une chambre indépendante où il pouvait exposer les fruits du hobby de toute une vie, une collection de bateaux en bouteille. Contrairement à ce que son nom pouvait faire croire, Meadowsweet n'était pas situé à proximité d'un « meadow », une prairie, et n'avait rien d'un « croft », une modeste exploitation agricole. Quant à la douceur qu'évoquait le mot « sweet », elle ne pouvait être inspirée qu'à un visiteur ayant un faible pour l'odeur de l'encaustique au citron. L'établissement était cependant très bien géré, d'une propreté presque agressive, et les menus étaient tellement équilibrés et respectaient si bien les théories modernes sur l'alimentation des personnes âgées qu'il aurait été exagéré de s'attendre à ce qu'en plus ils soient savoureux. Mrs Doggett était une infirmière diplômée mais préférait ne pas se prévaloir de ce titre ni porter son uniforme dans la mesure où, après tout, Meadowsweet Croft n'était pas censé être un établissement de soins et où il ne fallait pas encourager ses vieux pensionnaires, les bons chéris, à se considérer comme des infirmes. Elle était pour l'exercice physique, la pensée positive et les activités sérieuses et il lui arrivait de se décourager en constatant que la seule activité propre à séduire ses résidents était de s'installer au salon pour regarder la télévision, le dossier de leur chaise fermement calé contre le mur comme pour éviter que quelqu'un ne puisse s'approcher d'eux subrepticement aux moments les plus palpitants d' « Inspecteur Barnaby » ou des « Enquêtes de l'inspecteur Wallander ».
(pp. 211-212)
Pour réussir un meurtre, il faut connaître la victime, son caractère, son train-train quotidien, ses faiblesses, toutes ces habitudes immuables et traîtresses qui font la substance même de la personnalité.