Il ne serait pas exact de dire que le principe de synthèse de la société moderne est la production matérielle en tant que telle, en effet, lorsqu'une production n'est pas « rentable » en termes de valorisation du travail mort accumulé (« valeur »), elle est abandonnée. Cependant, l'accumulation de la valeur ne fonctionne pas sans un accroissement continuel de la production de biens d'usage. C'est pourquoi le capitalisme est la seule société qui a proclamé la productivité matérielle comme le bien suprême. En dérive le bien connu caractère « matérialiste » de la société moderne qui, pris comme facteur isolé, est la cible préférée de toute critique purement moraliste à son égard. En vérité, ce n'est qu' indirectement, par le biais de l'autovalorisation de la valeur, que dans la société capitaliste les exigences de la production matérielle prévalent sur toutes les considérations sociales, esthétiques, religieuses, morales, etc., tandis que dans d'autres sociétés on pouvait, au contraire, sacrifier la productivité matérielle à ce genre de préoccupations.
Une économie mondiale basée sur la concurrence produit nécessairement des gagnants et des perdants, et la distance entre eux devient vite infranchissable lorsque chaque nouvelle invention technologique va à l'avantage de ceux qui peuvent se permettre son introduction.
L'argent en tant que forme sociale de la richesse est incompatible avec toute communauté qui règle elle-même ses affaires.
La gauche se trompe lourdement en attribuant à l’État des pouvoirs souverains d'intervention. D'abord, parce que la politique est de plus en plus de la pure politique économique. De même que dans certaines sociétés précapitalistes tout était motivé par la religion, maintenant toute discussion politique tourne autour du fétiche de l'économie.
Dans une économie mondiale basée sur la valeur et la concurrence, il y aura toujours une majorité de perdants.