La plume experte de
Denis Jeambar nous raconte l'histoire de Nahama, agent du Mossad. Une vengeance froide et implacable, préparée et millimétrée, va rythmée son existence depuis la mort de son père jusqu'à sa propre mort. Et cela même si elle s'est plusieurs fois jurer de ne plus tuer. Tout le long de sa vie, elle ne versera pas une larme.
C'est un roman original, car il est très rare que l'on parle des femmes dans le Mossad en tant que bras armé et vengeur. Cette femme est sans état d'âme. Elle tue, espionne, trahi sans ciller. Mais elle n'est pas qu'une arme terrible entre les mains du Mossad. C'est aussi une femme complexe, une chanteuse lyrique experte puis chanteuse de jazz renommée, extrêmement douée, capable d'amener des salles de concert transportées par l'émotion à l'ovationner.
Cette ambiguïté est très intéressante et bien décrite. J'ai aimé que Nahama ne soit pas qu'un être sans coeur. Elle a un passé qui la tourmente, elle tombe amoureuse, c'est une fille aimante. A plusieurs reprises, elle essaie d'arrêter sa mission mortifère mais sa loyauté envers son organisation reste la plus forte.
Cependant, je n'ai pas accroché à la lecture. Je me suis perdue dans les descriptions détaillées des opérations et membres des organisations. La froideur de Nahama m'a malheureusement laissée de glace.