AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782350307060
186 pages
Atlande (26/01/2021)
4.5/5   1 notes
Résumé :
Jean-Luc Jeener est un des pamphlétaires les plus brillants de sa génération. Il s'insurge ici contre la dérive de nos sociétés qui cherchent à prévenir tout risque, à aseptiser la vie pour la prolonger indéfiniment et à dicter aux citoyens leur conduite pour une série d'interdits et d'obligations.
La crise sanitaire est un révélateur profond de nos dérives : déresponsabilisation des politiques qui s'abritent derrière les experts, démission de l'Église qui a... >Voir plus
Que lire après Pour en finir avec la libertéVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Acteur et metteur en scène, Jean-Luc Jeener dirige le théâtre du Nord-Ouest à Paris ainsi que la compagnie de l'Elan et donne régulièrement des critiques de théâtre au Figaro Magazine et à Valeurs Actuelles.

Il a publié, en janvier 2021 (avant le passeport sanitaire) dans la célèbre collection « Coup de gueule et engagement » ce pamphlet dénonçant les atteintes à la liberté que le gouvernement impose, au nom du principe de précaution, en profitant de la COVID. Il rejoint ainsi Bernard-Henri Levy et Philippe de Villiers dont j'ai commenté antérieurement « Ce virus qui rend fou » et « Le jour d'après ».

A l'exception de quelques responsables politiques, dont Jean-Luc Mélenchon et François-Xavier Bellamy, rares sont ceux qui ont compris l'enjeu et la menace totalitaire du contrôle social que les états déploient insidieusement en copiant le « modèle chinois » que les récents jeux olympiques de Pékin ont mis en vitrine et qui traque le moindre propos et déplacement.

Pire un député, Geoffroy Didier, a commis « Plutôt vivre surveillé que mourir libre » ce qui lui a valu ce cri post mortem de Winston Churchill « Vous avez voulu éviter la maladie au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur et vous aurez la maladie. »

Je trouve donc particulièrement salutaires ces cent soixante dix pages de bon sens et d'argumentation que l'auteur publie en ajoutant quinze pages de notes qui référencent les écrits et mesures prétextés par l'épidémie. Jean-Luc Jeener analyse notamment le couvre-feu, le masque, les EHPAD, le pouvoir des médecins, la peur, l'église, la société totalitaire, la délation, la justice et sur chaque thème dénonce les atteintes à la liberté et aux valeurs de notre culture occidentale. Il rappelle en quoi la liberté distingue précisément l'occident de l'orient.

A noter la hauteur de vue de l'auteur, son respect de la position contraire, le talent avec lequel il démonte les pseudos arguments … et la cruelle évidence des contradictions affirmées au fil des semaines par nos dirigeants sur le confinement, le masque, le vaccin.

Au terme d'un quinquennat qui alterna de l'état d'urgence terroriste à l'état d'urgence sanitaire, le cri du coeur de Jean-Luc Jeener mérite d'être lu pour mobiliser les esprits et les coeurs en rappelant le message de Jean-Paul II « n'ayez pas peur ».

N'abdiquons pas nos libertés !
Commenter  J’apprécie          844

Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
C'est Monseigneur Luc Ravel, archevêque de Strasbourg, qui rapporte cette anecdote : "La peste était en route vers Damas et croisa à toute vitesse la caravane d'un chef dans le désert. Où allez-vous si vite ? s'enquit le chef. La peste répondit : à Damas. J'ai l'intention d'y prendre 1000 vies.

Au retour de Damas, la peste croisa de nouveau la caravane. Le chef dit: c'est 50000 vies que vous avez prises, non 1000. Non, dit la peste, j'en ai pris 1000. C'est la peur qui a pris le reste.

Et de commenter : "On croit instrumentaliser la peur pour gagner l'obéissance. Mais on ne fait qu'infantiliser. La peur est un grand fauve qu'on dompte par le courage mais elle n'est pas à notre main et elle se retourne contre celui qui l'a utilisée. Il faudra des mois pour dégorger cette peur et à la condition qu'on cesse de l'entretenir...".

Difficile de mieux dire. Luc Ravel, avec ses mots policés, a raison: ils ont fait fort !
Commenter  J’apprécie          366
Le principe de précaution ! Non ! C'est le principe de risque, le principe de courage, le principe d’initiative, le principe de création qui devraient être encouragés et dûment notifiés dans la Constitution.

Le principe de précaution vous tire vers le bas, il vous entraîne vers ce qu'il y a de pire en vous: la peur, la pusillanimité, la veulerie, la mollesse, la lâcheté... C'est le signe d'un pays sur le déclin, d'un pays de vieux, d'une civilisation qui va mourir. C'est refuser l'exceptionnel, la grandeur, la difficulté ...

C'est dans le risque que se trouve la vie, pas dans le confort, la précaution et le sommeil. Toute notre histoire le dit, toute notre littérature, tous nos grands personnages...

On sait pourtant avec Pétain le mal que ça a pu faire à la France mais on érige ce principe de précaution comme une loi d'airain et on laisse entraîner notre pays dans l'abîme de la médiocrité.

Et c'est en tout état de cause la liberté qu'on assassine !
Commenter  J’apprécie          242
Je suis peut-être cinglé mais il me semble qu'un homme politique se doit de posséder une vision globale du monde et des enjeux, tandis qu'un spécialiste risque de ne voir le problème que par le petit bout de sa lorgnette.

C'est l'anecdote de ce grand peintre de la Renaissance à qui un cordonnier fait remarquer qu'une chaussure du personnage de son tableau n'est pas conforme. Le peintre corrige. Mais quand le cordonnier veut faire une autre remarque, il l'arrête en disant: "Cordonnier, pas plus haut que la chaussure!"
Commenter  J’apprécie          452
Le principe de précaution qui est devenu la panacée de nos gouvernements est une atteinte à nos libertés : liberté de créer, liberté d'entreprendre, liberté d'originalité et de différence, liberté de prendre des risques...

Avec le coronavirus, on a vu dramatiquement les conséquences d'une telle politique appliquée à tout un pays : parce qu'on a peur de la mort, on arrête tout et on ne fait plus rien. C'est le projet d'un pays défaitiste et proche de l'abîme. "Celui qui veut garder sa vie la perdra" dit quelque part l'Evangile.

C'est ce qui est arrivé en 1939 avec tous ces soldats, me racontait mon père, qui fuyaient en abandonnant leurs armes et en criant aux quelques courageux qui montaient au front, "n'y allez pas, vous allez vous faire tuer!" Ils avaient bien raison les bougres d'appliquer ce principe de précaution: à la guerre, en allant affronter l'ennemi, on a de sérieuses chances de se faire tuer ! Donner sa vie pour que vive sa patrie, ça c'est du dernier ridicule ! Et, aujourd'hui, c'est bien ce que la majorité des Français pensent.

L'esprit que de Gaulle a fait souffler sur la France est bien mort. Le principe de précaution triomphe ! Sauf que le principe de précaution, c'est un principe de lâcheté. "Tu trembles, carcasse, mais tu trembleras bien plus quand tu sauras où je vais te mener" disait Turenne.
Commenter  J’apprécie          161
"Plutôt vivre surveillé que mourir libre". Cette phrase de Geoffroi Didier, jeune député issu d'un mouvement politique qui, pourtant, se réclame encore du gaullisme, et qui voulait par là se faire le défenseur lucide de l'application StopCovid, laisse pantois. Mais elle illustre tellement bien ce qui nous est arrivé !

Elle fait réponse à la devise du bataillon des Glières qui comportait 465 hommes et qui, comme on le sait, a été décimé en février 44 par les Allemands secondés par la milice: vivre libre ou mourir.

C'est Pascal qui disait: "je ne crois qu'aux témoins qui se font tuer". On voit le gouffre qui sépare ces deux phrases. Sauf que ce bon Didier est dans l'air du temps ; Tom Morel, qui dirigeait le bataillon et qui s'est fait tuer pour que vive la France, un fou furieux ; et le génial Pascal un ringard à jeter aux oubliettes...
Commenter  J’apprécie          252

Videos de Jean-Luc Jeener (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Luc Jeener
Jean -Luc Jeener au Grand Prix de langue et culture.
autres livres classés : orientVoir plus
Les plus populaires : autre Voir plus


Lecteurs (3) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (5 - essais )

Roland Barthes : "Fragments d'un discours **** "

amoureux
positiviste
philosophique

20 questions
851 lecteurs ont répondu
Thèmes : essai , essai de société , essai philosophique , essai documentCréer un quiz sur ce livre

{* *}