Difficile de donner une mauvaise note à un écrit qui se résume à un grand élan pour les réfugiés, qui sont peut-être les médecins ou enseignants que nous sommes largués sur les routes du monde, à cause de la guerre qui sévit dans leur contrée.
Pourtant ce texte présenté comme une litanie digne d'Eschyle, vous excuserez du peu, cette ode fort verbeuse devient très vite ennuyeuse et fait référence à des événements russes ou relatifs à Opel, qui n'étant pas généraux et valables pour tous les pays européens, fait perdre du poids au discours pourtant essentiel. Le tout semble se diluer dans un magma informe, comme, sans doute, la demande des réfugiés quelques semaines ou mois après être arrivés sur nos rives.
Enfin, présenter cela comme une pièce de théâtre soit, mais je défie quiconque de mettre en scène une telle litanie, à moins de prévoir un choeur où différentes personnes se partageraient la voix unique du conteur.
Vous l'aurez compris : un essai loin d'être réussi à mes yeux, qui aurait pu se limiter aux quarante premières pages pour rester percutant, mais bon, c'est pour la bonne cause quand même.
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Aujourd'hui vous voulez des couvertures, de l'eau et de la nourriture, qu'allez-vous demander demain ? Nos femmes, nos enfants, nos emplois, nos maisons, nos appartements ? Qu'allez-vous demander demain ?
nous l'avons déjà dit ? Nous avons déjà tout dit au moins une cinquantaine de fois, tant mieux si c'est assez, oui oui, je sais, vous en avez assez, et pourtant vous n'avez encore rien entendu.
Vidéo de Elfriede Jelinek