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EAN : 9782850350085
144 pages
l'Atelier contemporain (20/03/2020)
4/5   1 notes
Résumé :
Retrace l'initiation de l'auteur au regard pictural et photographique ainsi que ses réflexions sur le sujet.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Après L'émerveillement de Pascal Dethurens dans la même collection, ce livre est une autre confidence. Il se limite aux arts graphiques, peinture, lithographie, photographie dans sa forme la moins apprêtée du sténopé. Pas de sculpture ni d'architecture et encore moins d'image naturelle. À la fois plus savant — dans l'analyse iconographique des versions multiples d'un même tableau ou de la déformation des perspectives chez Hubert Robert, Bonnard ou Cézanne, le « désarrimage » —, et plus personnel : ses propres tentatives photographiques, ses lectures, ses néologismes. Un homme qui sait regarder, emprunter si nécessaire à Diderot, Valéry ou Sartre, fasciné par la filiation entre l'écriture, la calligraphie, le dessin libre ou psychédélique, et encore la précision trompeuse des rêves. Un homme qui a beaucoup lu, écrit avec une évidente recherche de précision (certaines pages rappellent la prodigieuse ouverture des Géorgiques de Simon), qui veut aller loin comme dans le voyeurisme devant le « Tarquin et Lucrèce » du Tintoret (une pensée pour L'âge d'homme de Leyris) ou une photographie contournée de Degas. Explosée, la composition d'un tel livre échappe au résumé. Les citations aident à l'investir.
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critiques presse (1)
LeMonde
21 août 2020
Dans son nouveau livre, l’essayiste et romancier retrace certaines étapes de son « désir de plonger dans le visible », à la suite d’Henri Michaux.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
« Le noir absolu n’existe pas », dit encore Soulages (en 2007). Mais 10 ans après, force est de questionner cette déclaration de principe. L’artiste contemporain Anish Kapoor n’a-t-il pas acheté en 2016 les droits d’usage exclusifs d’un « noir absolu » (geste d’appropriation qui a suscité beaucoup de réprobation dans le monde de l’art) ? Au-delà du « coup » commercial tenté à cette occasion, ce sont les propriétés de ce noir extrême qui méritent l’attention. Mise au point par la société Surrey Nano Systems, le Vantablack (Vertically Aligned Nanotubes Array) n’est pas une couleur pigmentaire mais physique. Il a pour caractéristique, avec sa composition de nanotubes verticaux extrêmement serrés, d’absorber 99,965 % des rayons lumineux. En conséquence, il rend indiscernable le relief des objets qu’il recouvre. Ses utilisations industrielles pourraient aller du camouflage des avions de guerre à l’élimination des reflets dans les dispositifs optiques.
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La force de l’image en rêve à quelque chose de paradoxal : elle repose sur une fascination, mais c’est justement par là qu’elle échappe au visible. Car le visible vit d’inspections, de parcours, de lacunes et non pas d’enfoncement dans la certitude de l’image fixe. L’image de rêve, elle, est toujours complète et absolue parce qu’elle n’est pas une image mais une « idée » d’image. Et une idée de souffre ni de flou, ni d’incomplétude, ni d’aucune des servitudes du visible. Elle n’est jamais jaunie, ni froissée, ni friable. Elle se donne d’emblée comme une totalité parfaite, faisant ainsi oublier qu’on ne peut pas le détailler. Un exemple classique de cette impossibilité rappelée par Sartre, c’est l’incapacité où l’on se trouverait, face à une image mentale ou onirique du Panthéon, d’en compter les colonnes
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Claudel oppose quelque part l’Idéogramme chinois qui fait front, solitaire, oblige à un face-à-face, et la lettre occidentale qui fuit, toujours hors d’elle-même, échevelée, cavalant vers une autre dans une course éperdue pour faire mot, faire sens. Mais Michaux, par tempérament et par nécessité, s’évade de cet antagonisme bloqué, il insuffle à la physionomie de l’idéogramme l’agitation de la lettre, son instabilité inquiète. Sur certaines pages, les silhouettes criblent le blanc, s’assemblent en émeutes, se reforment en champs de bataille, comme si une écriture hittite en déroute, retournée contre elle-même, s’était mise à guerroyer dans l’encre.
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Attention: l'illustration à gauche est fausse et l'auteur s'appelle Laurent Jenny (nom-prénom) et non l'inverse
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