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EAN : 9791039204897
340 pages
Archipoche (25/04/2024)
4.41/5   91 notes
Résumé :
Se dressant sur une île bretonne, la Kea est une maison qui a abrité les jours heureux d’une famille unie. Au fil des années, ses pierres se sont érodées, et le foyer s’est disloqué.
Il ne reste entre ses murs que la fille cadette, Susanne, et son enfant, Clara. L’autre sœur, Thaïs, est partie depuis longtemps vivre ses rêves de danseuse étoile à Paris.
Le jour où l'Opéra contraint Thaïs à quitter la scène en prenant des vacances forcées, elle décide d... >Voir plus
Que lire après La vie ne se danse jamais seulVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (73) Voir plus Ajouter une critique
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Je venais de terminer L'homme qui rit de Victor Hugo. Et j'avais envie d'une lecture plus « légère ». Et même si des thèmes sombres sont abordés dans ce livre, la lecture est en effet plus reposante.

Suzanne et Thaîs sont soeurs. Très liées dans l'enfance, leurs vies se sont séparées, et elles ne se parlent plus. On découvrira dans le livre peu à peu les raisons de cette rupture. Suzanne vit toujours à Saint-Guirec, ile bretonne, dans la maison familiale, la Kea, avec sa fille Clara, jeune adolescente. Thaïs est danseuse étoile à l'opéra Garnier. Des vacances imposées vont la décider à retourner dans la maison familiale. Son retour sera l'occasion de revisiter leur passé.

J'ai beaucoup aimé le début de ce roman, la structure en chapitres alternés, qui donnent le point de vue de chaque soeur, et qui permet d'introduire des nuances dans une situation où Thaïs semblait seule avoir le mauvais rôle.
Le décor, la mise en place des personnages, le soin apporté aux personnages secondaires, tout cela m'a plu. Mais mon intérêt s'est un peu émoussé dans la troisième partie qui m'a semblé rejoindre des sentiers largement battus, qu'ils soient côtiers ou non. La fin m'a semblé moins originale.

J'ai cependant aimé cette lecture qui était exactement ce que je cherchais, à ce moment. J'ai ressenti avec les personnages leurs émotions, j'ai navigué avec eux à la fois sur mer et dans leurs histoires. Et je ne me lasse jamais de lire des romans qui mettent en valeur le charme de la Bretagne.

Merci à NetGalley et Mylène des aux éditions de l'Archipel pour ce partage
#Lavienesedansejamaisseul #NetGalleyFrance !
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A Saint-Guirec, île bretonne des Côtes-d'Armor, se trouve la Kea, une maison familiale qui a accueilli un couple et leurs deux filles, Susanne et Thaïs. Aujourd'hui, les parents sont décédés. Thaïs est danseuse étoile, Susanne est professeur dans un collège. L'une a fait sa vie à Paris et travaille à l'opéra Garnier. L'autre vit toujours à la Kea avec sa fille de treize ans, Clara.

Les deux soeurs ne se sont plus parlées depuis plusieurs années. Les liens ont été rompus et les années ont passé.

Mais, le jour où Thaïs est contrainte à des vacances forcées, elle revient sur l'île.

Les retrouvailles à la Kea s'annoncent difficiles, seules les rancoeurs persistent.

Je remercie les éditions L'Archipel et Instants Suspendus pour cette lecture.

Après "Comme des éclats de toi", il s'agit du deuxième roman de Marie Joudinaud que je lis dans la collection des Instants Suspendus que j'affectionne particulièrement, notamment grâce à ces destins abîmés qui trouvent toujours le bon chemin avec espoir et optimisme.

Dans ce nouveau roman, on rencontre Susanne, celle qui n'a jamais quitté l'île et surtout la Kea. Elle entretient la demeure avec amour dans le souvenir de ses parents et du passé. Susanne est une mère célibataire et élève seule sa fille en bord de mer, au milieu de la lande et du climat doux de la côte.

Thaïs, quant à elle, a quitté la Bretagne pour Paris afin de réaliser son rêve. Elle est aujourd'hui une danseuse connue dans le monde entier. Elle danse tous les jours de l'années, sans répit. Sa famille est loin d'elle et, avec le temps, les contacts ont été coupés.

Puis, il y a Clara, une petite jeune fille pleine de vie, espiègle, intelligente et aussi douée pour la danse.

A tour de rôle, ces trois personnages féminins racontent leur histoire dès le moment où Thaïs arrive sans prévenir à Saint-Guirec.

Et c'est un drame qui changera leur destin.

Le texte est divisé en trois parties. Chaque partie démarre sur la Kea, qui s'exprime, raconte le passé et le présent, puis les émotions qui se dégagent de ses murs. La Kea est un personnage à part entière dans cette jolie histoire de fratrie et de souvenirs et j'ai aimé m'y installer confortablement, observant les personnages dans leur nouvelle vie.

Un beau coup de coeur pour cette lecture avec laquelle j'ai passé un excellent moment !


Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Je découvre l'auteure dont j'ai aimé la plume avec ce roman.

Une île bretonne, une maison de famille qui a connu beaucoup de bonheur et deux soeurs qui se sont éloignées.

Non dits, secrets, rancoeurs, colère. Après aucune communication pendant de nombreuses années, vont elles réussir à se pardonner pour prendre un nouveau départ?

Aux deux tiers du roman, celui-ci prend un tournant inattendu auquel je ne m'attendais pas du tout et j'ai eu la gorge serrée, avant de terminer cette lecture agréable.

Chaque début de partie donne la parole à la maison, la Kea, un personnage à part entière et cela m'a beaucoup plu. La maison a une âme et connaît tous les secrets et les histoires de ses habitants. L'auteure lui fait d'ailleurs dire : "Mes volets sont lourds, et mes ardoises brisées par les vents dégringolent du toit, mais mes pierres vivent toujours : elles leur murmurent ce chant d'amour que je garde en moi, les notes écrites à l'encre des souvenirs, qui contiennent tant de force et de lumière".

A votre tour, entrez dans la danse, rejoignez la Kea sur l'île de Saint Guirec et laissez la vous conter cette belle histoire familiale.
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Marie Joudinaud nous revient avec un second roman, Après Comme des éclats de toi, voici La vie ne se danse jamais seul publié dans la collection Instants suspendus aux éditions de l'Archipel.
A nouveau, je me suis laissée porter par les mots, l'histoire, les personnages. J'ai partagé les joies et les peines, gouté au plaisir d'un tour en bateau avec Suzanne, d'une promenade sur la plage ou d'un spectacle de fin d'année. J'ai compati à la dureté du métier de danseuse étoile, admiré le courage, l'effort, la volonté qu'il a fallu à Thaïs pour arriver là où elle est parvenue.
Deux soeurs que la vie a séparé, que le silence a enfermé dans des mondes fort éloignés l'un de l'autre. Il faudra que Thaïs soit priée de prendre des congés de l'Opéra Garnier pour qu'elle retrouve son île natale, sa soeur, sa nièce , celle qu'elle n'est plus mais qui au fond n'est pas partie si loin,
Pour Suzanne le retour de sa soeur est un tsunami, il faudra tout le talent de Clara ,sa fille, pour que le dialogue s'instaure...
Un superbe tour en Bretagne, tout y est me semble t"il...
Un roman qui se dévore bien sûr.
Un grand merci aux éditions de l'Archipel pour ce partage via Netgalley
#Lavienesedansejamaisseul #NetGalleyFrance !
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Thaïs est danseuse étoile, quelques jours avant le début d'un spectacle, elle se dispute avec le chorégraphe, qui est aussi son ex. L'homme a mauvais caractère et demande sa mise à pied. Elle est dans une colère noire et décide finalement de retourner en Bretagne sur son île natale pour retrouver sa soeur Susanne avec qui elle est brouillée depuis des années. Cette dernière est enseignante et élève seule sa fille Clara, treize ans. Elle n'a jamais quitté St Guirec et en veut à Thaïs de s'être éloignée d'elle à l'adolescence quand elle est partie à Paris pour entrer au conservatoire, mais surtout elle ne peut lui pardonner de ne même pas être venue à l'enterrement de leurs parents cinq ans plus tôt. La danseuse envoie un SMS juste avant son arrivée, Susanne la reçoit froidement, mais la maison familiale appartient à toutes les deux et elle ne peut s'opposer à ce séjour. Clara est passionnée de danse et s'évertuera à rapprocher les deux soeurs, mais les drames n'ont pas fini de toucher leur famille.

Une fois de plus, la collection Instants suspendus m'a permis de connaître un nouveau coup de coeur avec ce voyage en Bretagne en très bonne compagnie. J'ai beaucoup aimé l'écriture douce et très poétique de l'auteure. Dans ce roman choral, on suis Thaïs, Susanne et Clara en alternance, découvrant peu à peu l'intrigue selon leur différents points de vue, même la maison a un avis et nous le donne au début de chacune des trois parties.

J'ai beaucoup aimé l'évolution des personnages et de leurs relations. Au début, Susanne en veut beaucoup à sa soeur dont elle se sent abandonnée. Mais au fil des pages on découvre que sa mémoire n'est pas si fiable et que Thaïs s'est sentie tout aussi délaissée. Elles devront chacune mettre de l'eau dans leur vin, la situation n'était simple pour personne et elles sont toutes deux passés à côté du ressenti de l'autre. Elles sauront entamer le chemin de la réconciliation qui leur permettra de revisiter le passé pour mieux en saisir les enjeux. Les non-dits ont fini par casser leur relation. Les blessures de l'adolescence se sont enkystées et elles devront faire évoluer leur ressenti pour se rapprocher.

On s'attend à ce que le récit prenne une certaine direction, mais l'auteure nous surprend par un rebondissement qui lui donne une tout autre dimension. Tous les personnages sont très attachants. Les hommes sont plutôt irresponsables en dehors d'Henry le médecin de l'île, et dans ce domaine, Valentin, le père de Clara remporte la palme. Les femmes sont les piliers de cette famille, elles savent également nous faire partager leurs passions, qu'il s'agisse de la danse, du théâtre ou de la voile. L'ile et ses paysages sont des personnages à part entière et nous invitent au voyage.

Malgré toutes les difficultés et les drames, nos héroïnes sont résilientes et sauront trouver leur bonheur. Mais un bonheur réaliste qui se trouve dans les petites choses de la vie. Clara permettra à Thaïs de trouver sa voie pour se réconcilier complètement avec son passé. Surtout le bonheur et la guérison résident dans la relation avec les autres et avec soi-même.

Ce roman est un gros coup de coeur et je vous encourage à le découvrir à votre tour, vous ne serez pas déçus.

#Lavienesedansejamaisseul #NetGalleyFrance !
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
La lune est haute ce soir, et ronde. Elle jette ses rayons blancs dans l’obscurité de la nuit, jouant avec les étoiles cette même scène depuis toujours. Au loin, par-delà la ville et son port, dont les mâts se dressent, noirs et fiers, comme une forêt déshabillée de sa parure de feuilles, l’astre contemple son reflet dans une mer qu’il colore d’argent. Le vent s’est tu, et la nature entière s’est endormie dans la douceur, un peu humide et encore salée des embruns de l’océan.
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Moi aussi, j'ai pleuré, mais personne ne le sait, personne ne peut imaginer que les maisons pleurent, elles aussi, et emprisonnent en elles toutes les joies et toutes les peines dont elles sont le théâtre.
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Seuls les habitants se transformaient ici : ils grandissaient, ils vieillissaient, ils mouraient, ils partaient, revenaient parfois, mais toujours, l'île leur survivait, immuable, comme un veilleur intemporel.
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Le Kea est un oiseau néo-zélandais, un perroquet endémique qui vit dans les montagnes de l'île du Sud. C'est une espèce protégée, un animal aux plumes sombres qui ne fait pas l'unanimité. Curieux et voleur, il arrache les antennes de voitures, s'attaque même parfois aux sacs des voyageurs, et c'est d'ailleurs ainsi qu'il avait rencontré leur mère. Ils parcouraient le pays avec des amis, chacun de leur côté et, lors d'une longue marche qu'elle effectuait seule du côté de Milford Sound, l'un des fjords les plus reculés de l'ile du Sud, un Kea s'était attaqué au sac de leur mère qui avait hurlé toutes les insultes qui lui passaient par la tête pour éloigner l'animal. Ce dernier n'en avait apparemment que faire. Coup de chance, leur père passait dans les parages avec ses amis randonneurs. En l'entendant, il avait volé à son secours et l'avait découverte assise par terre, tirant sur l'anse de son sac, tandis que le Kea tirait sur l'autre avec son bec crochu. Leur père avait dit qu'il était immédiatement tombé amoureux de cette inconnue qui se battait avec un oiseau dix fois plus petit qu'elle. Ils ne s'étaient plus jamais quittés et, lorsqu'ils avaient acheté cette maison, ils avaient décidé de lui donner le nom de l'animal grâce auquel ils s'étaient rencontrés.
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Pendant l’internat de médecine, il avait appris à masquer ses émotions, ses doutes, ses craintes pour laisser croire aux patients qu’il maîtrisait parfaitement ce qui leur tombait sur le coin de la figure. Comment aurait-il pu inspirer confiance si l’image qu’il avait renvoyée avait été celle d’un être paniqué, dépassé par les événements ? Henry jouait bien la comédie mais, sous ce costume qui lui seyait parfaitement, se terrait un être timide, presque craintif.
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