AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782081426627
686 pages
Flammarion (07/02/2018)
3.67/5   6 notes
Résumé :
La Révolution a mauvaise réputation. On reconnaît la belle universalité de ses principes, mais on honnit les violences qui en ont ponctué le cours, conspuées sous le nom de Terreur. Ces représentations occultent tout à la fois les difficultés de l'entreprise et les énormes espérances que suscita l'événement. L'historienne Annie Jourdan nous invite à reconsidérer ce moment fondateur de notre modernité. Au fil des pages, elle en fait revivre les temps forts dans une a... >Voir plus
Que lire après Nouvelle histoire de la révolution françaiseVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Madame Annie Jourdan ne prétend pas réhabiliter la terreur jacobine au nom de la légitimité populaire...
« La terreur, écrit Jean-Clément Martin, repose sur l'exaltation d'individus qui ont conscience de vivre un épisode essentiel de l'histoire et qui adoptent un langage et des aspirations véritablement révolutionnaires, mais irréalistes… Un langage radical, véritable code, est requis sous peine d'être suspect. »

Comme l'indique la première de couverture, " Rien n'est définitivement écrit. En histoire, plus qu'ailleurs".

De nombreux livres ont été rédigés sur la période de la Révolution française (1789-1799), et Madame Annie Jourdan parvient, grâce à ses connaissances, son analyse fine et son style clair, à nous intéresser à cette période.
Rédigé chronologiquement avec des chapitres courts, il est d'une lecture très facile ; les références bibliographiques et historiques comblent les spécialistes de la période.

Les aspects les plus novateurs :
- analyses politiques
- début en 1786
- la guerre extérieure et les "républiques soeurs"

Je souscris entièrement à son chapitre "L'oubli impossible" : la peur et la haine sont le moteur de la réaction thermidorienne. La peur provoque honte et perte de l'estime de soi et donc haine et colère envers qui en est la cause.
En raison de cette interminable violence et de ces haines farouches, les historiens ont pris aussi parti. Les thermidoriens furent incapables d'oublier ou de pardonner les maux endurés ou causés et ne parviennent pas à assumer leurs propres erreurs ni de de reconnaitre leurs responsabilités.
Ce déni explique pourquoi subsiste dans l'histoire française une mémoire conflictuelle. A la différence d'Athènes, ils ne parviennent pas à oublier, pardonner parce qu'ils sont mal à l'aise avec leur passé et leur présent. En accusant les Jacobins et Robespierre, ils échouèrent à assumer leur propre responsabilité ce qui accrut leur mauvaise conscience et perpétue les dissensions.
J'en finirai en rappelant les mots de Guyton-Morveau le 9 germinal an III (29/03/1795) :
"La postérité nous regarde : que dira-t-elle quand elle verra que le cri de la vengeance a tenu la place de la loi ?"


Commenter  J’apprécie          180
La Révolution française, vue de l'étranger, c'est terriblement compliqué. Quand il s'agit comme ici d'une nouvelle histoire de la Révolution française qui fait la guerre aux idées reçues, le lecteur est vite largué, parce qu'il lui manque justement ces idées reçues que l'auteure met en pièce. Il voit défiler des montagnards et des girondins sans bien piger qui sont ces gens, ne parvient pas à y caser tous les noms propres qui surgissent. Danton, c'est quoi pour un ? et Saint-Just ? et Cambacérès ? et l'abbé Sieyès ? et Mirabeau ? Ensuite, voilà la Convention, le Directoire, le Consulat et des dates dans un calendrier inventé pour l'occasion. Tout ça va trop vite pour un pauvre petit Suisse qui peine déjà à comprendre ce qu'ils cherchent, ces Frouzes, en passant leur vie à gueuler pour tout et n'importe quoi. Cela dit, de cette nouvelle histoire de la Révolution, on peut retenir – l'auteure le martèle à tel point que ça gave, on a beau rien y comprendre, on est quand même pas totalement stupide – que toute révolution est une guerre civile et que si la Convention de l'an II (1793, c'est ça ?) bascule dans la « Terreur », c'est en réaction à la situation à l'intérieur du pays, où les royalistes ne s'avouent pas vaincus, et à l'extérieur, où des armées se lève contre la France ; bref, la Terreur n'est pas vraiment une terreur, et d'ailleurs d'autres ont fait pire : les Américains, Napoléon, Louis XVIII. Quoi d'autre ? Des têtes qui s'engueulent puis qui tombent, des généraux qui n'en font qu'à leur tête (qui tombe aussi) et des idées nouvelles qu'on aurait aimé un peu plus mises sur le devant de la scène.
Commenter  J’apprécie          40


critiques presse (2)
LaViedesIdees
24 mai 2019
Faut-il assimiler « Révolution française » et « Terreur » ? Est-il inévitable qu’un projet révolutionnaire vire à l’autoritarisme ? Annie Jourdan examine à nouveaux frais les récits classiques de la Révolution française, et propose une nouvelle interprétation de la Terreur.
Lire la critique sur le site : LaViedesIdees
LeFigaro
02 février 2018
L'historienne Annie Jourdan prétend réhabiliter la Terreur jacobine au nom de la légitimité populaire.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Rien n'est définitivement écrit. En histoire plus qu'ailleurs. S'il est honnête, l'historien doit avouer que son sujet se prête toujours à des améliorations, car il peut se trouver une pièce d'archives ou un témoignage qui lui a échappé et qui ébranle son interprétation première.
Commenter  J’apprécie          100
On ne hait point ceux qui nous sont indifférents ou étrangers, mais les amis qui se détachent de nous font figure de traîtres, de renégats. Ils blessent doublement notre amour-propre, en ce qu'ils nous abandonnent pour d'autres et qu'ils nous connaissent intimement et peuvent tirer parti d'une confiance autrefois partagée.
Commenter  J’apprécie          60
Le monde est fait d'avancées et de reculs ; de progressions et de régressions.
Commenter  J’apprécie          70

Lire un extrait
autres livres classés : révolution françaiseVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (30) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3192 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}