Il y a de chouettes idées (quoiqu'un peu rebattues) dans ce roman "la Grèce vue par un Anglais" : une île où la tête d'Orphée émettrait des prophéties, une maison où les rêves perdus prennent forme, des danses pour lutter contre les esprits, une source chaude comme les Enfers, des prêtres-prophètes chaussés de fer... mais elles sont un peu gâchées par les personnages principaux, trop clichés (le couple anglais petit-bourgeois qui vend tout pour s'offrir une escapade "retour aux sources de l'humanité", qui se laisse bouffer par des triangles amoureux dont on se contrefout). L'écriture, efficace, ne parvient pas à faire oublier que leurs fausses problématiques de "modernes" dépassés par la mystique de la Grèce archaïque ne sont pas bien intéressantes. On se prend à rêver d'un roman uniquement constitué de paysages et de mythes à fleur de peau...
Commenter  J’apprécie         20
Le rossignol était parti. La lune s’était déplacée au-dessus des flots. Un scorpion argenté par sa clarté alla se réfugier derrière un rocher, à quelques mètres de la jeune femme. Elle referma les paupières et se rendormit.
(p.219)
Présentation et bilan de mes lectures du mois de décembre 2015 !