Le dessin brut de Jul et l'humour calqué sur l'actualité s'apparentent aux dessins de presse, alors, comme souvent dans cette série, l'intrigue globale de la bande dessinée n'a que peu d'importance, ce qu'il faut en retenir, c'est les gags, les calembours, l'épinglage de notre société, de nos travers, le jeu sur le parallèle entre la soi-disant préhistoire imaginée par Jul et notre actualité. Depuis le tome 6 ou vraisemblablement cette actualité avait un peu moins inspiré l'auteur, j'appréhende à chaque fois d'ouvrir un nouvel opus. Avec le confinement, autant dire, Jul nous régale à nouveau, chaque phénomène qui a marqué l'année 2020 est repris, tourné en dérision, avec beaucoup d'ironie, une pointe de cynisme et et j'ai franchement bien rigolé.
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Me voilà à jour avec la famille Dotcom. Quel plaisir de les avoir croisés sur les chemins littéraires.
Tous les travers ridicules de la situation sanitaire en France et dans le monde que nous vivons depuis plus d'un an sont repris dans ce tome pour le plus grznd plaisir des fans de jeux de mots. Si je m'étais écoutée j'aurais partagé toutes les pages en citation sur Babelio.
Mention spéciale pour les feuilles de toilettes: « Revenez au printemps ».
Rip Lacoste !
J'espère qu'il y aura un tome 10.
Cette série m'a reconciliée avec la bande dessinée. Bravo Jul.
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Dans la lignée des premières bandes dessinées de la série « Silex and the city », ce 9è opus, continue de tourner en dérision notre société et son actualité.
Avec son titre habilement choisi « La dérive des confinements », Jul nous plonge en pleine pandémie de Lascauvid-19, un virus qui rappelle celui de la Grippe Arboricole de -40 018 !
Dans la fameuse vallée qui « résiste encore et toujours à l'évolution », la famille Dotcom se trouve confrontée à la crise sanitaire, à la « distanciation pariétale », au confinement, aux cours de préhistoire-géo à distance, au port du masque, aux files d'attente pour s'approvisionner dans la « super hutte »…
Pendant ce temps, certains promènent leurs animaux de compagnie, d'autres fuient vers leur grotte secondaire sur l'île de Ré, des chamans essaient de contenir l'épidémie, le professeur Oraoultang invente la Bananosilexidrine et la nature reprend ses droits, comme le prouve la réapparition de dinosaures disparus depuis plusieurs millions d'années !
Une BD « miroir » parodique qui nous rappellera, dans quelques temps, les grands moments de cette période. Mais, d'ici là, cette lecture est un bel antidote à la morosité !
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– Bon y’a Lacoste qui ne tient plus en place, il faut que je sorte le promener.
– Fais gaffe parce que t’as plus le droit de sortir comme ça… Il faut un motif impérieux !
– Il va pisser contre les stalagmites du salon ! C’est pas assez « impérieux » ?
– Si mais il faut une attestation.
- Imaginez quand même qu'après la 1ère guerre mondiale du feu, c'est la moitié de la vallée qui a été décimée par la « grippe arboricole ». Puis il y a peine trente siècles, il y a eu la « tremblante de l'iguanodon», on a dû abattre tout le troupeau.
- Heureusement qu'on a fait des progrès immenses... Dans votre génération il y a beaucoup de bipèdes qui ont encore des séquelles de « paléomélite ».
-Eh oui, c'est un classique finalement, à chaque génération son virus. On finit toujours par s'en tirer au fond !
- Eviter le virus, c'est juste une question de bon sens, moi je serre jamais la main à personne, je risque rien !
- Ouais, jojo l'escargot a pas tort.
-Ce qui est fou avec les chênes d'info en continu c'est qu'on a accès a de plus en plus de connaissances mais que les gens paraissent de plus en plus cons.
-ah ben c'est mathématique, hein... Plus il y a de chênes, plus il y a de glands !
-Mais nos élèves ? Comment on va leur faire cours à distance, surtout ?
- Bof, moi, je vais juste leur dire de regarder des scènes de chasse sur la paroi de leurs grottes, ça ira bien comme ça...
"L'homme mange et mangera tant qu'il sera homme" : Jul et Aïtor Alfonso pour "La faim de l'histoire"