Yukié se jette à l'eau, pour rejoindre sa mère dans l'au-delà. Deux pêcheurs, rustres, la sauve des eaux. Fascinés par la beauté du produit de leur pêche miraculeuse, inquiets de la voir inconsciente, ils la conduisent chez un jeune médecin. le médecin la soigne mais lui aussi tombe sous le charme délicat de notre héroïne. …
Cette lecture, c'est goûter les thés les plus délicats, aux fragrances les plus subtiles, alternés à la saveur acre accompagnée de l'odeur du riz fermenté et de la brûlure de l'alcool des sakés les plus corsés. L'émotion qui se dégage de ce récit est enivrante. Un sourire, une larme. Une brise, une tempête. le bonheur, le malheur. La vie, l'amour. La compassion, l'indifférence. L'espoir, le désespoir. Tous les contraires, les extrêmes sont associés, pour mieux se définir par leur antagonisme, comme cette encre de Chine , noire sur fond blanc, contraste sans compromis, sans nuance de gris. C'est bien construit, charpenté, solide. J'ai l'impression que tout ce que possède l'orient, de plus beau et de plus sordide, est rassemblé dans cette saga. J'ai littéralement et littérairement aimé cette courte série.
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Le train file en direction du passé.
Là, je compte rencontrer celle que j’ai été jadis, cracher sur la petite fille qui croyait un tant soit peu en l’amour, la mépriser de toute mes forces.
A cette fillette que je fus, je lancerais : « L’amour dis-tu ? Peuh ! »
"Je suis à présent en voyage, du printemps à l'hiver. Le train file en direction du passé. Là, je compte rencontrer celle que j'ai été jadis, cracher sur la petite fille qui croyait en tant soit peu en l'amour, la mépriser de toutes mes forces. Et à cette fillette que je fus, je lancerai: "L'amour, dis-tu? Peuh!"".
"J'ai connu cinq hommes durant ma vie et j'ai donné naissance à deux enfants de pères différents, cela parce que j'étais une femme à la volupté excessive. Je ne prétends nullement avoir eu raison de mener pareille existence. Cette sensualité trop envahissante, je la tiens de ma propre mère, et mes enfants, à leur tour, en hériteront. En ce sens, cette lubricité ne débute ni ne finit avec moi, je n'en suis qu'un maillon. En quelque sorte, cette perversité dans laquelle baigne ma famille a emprunté et traversé mon corps, je n'ai fait que le prêter pour que se réalise le destin des miens."
"Je suis cependant une femme de 35 ans, qui attend le jour où sa chair, son rôle achevé, se dirigera lentement vers sa fin. Mes deux enfants jouent au soleil, oublieux de tout le reste. Et dans cette même lumière, mon second mari s'approche lentement de moi. Moi qui ne suis qu'une victime sacrifiée sur l'autel du destin familial."
"La Shinano... j'ai toujours craint et aimé ce cours d'eau qui a bercé mon enfance. Je puis dire que jamais je n'ai autant aimé mon pays natal comme aujourd'hui. Car en cette journée, je sais que la seule chose qu'on peut véritablement aimer, ce sont les paysages."
"Un titre TRES particulier de KAMIMURA ou la perversion et le côté malsain atteignent certainement des hauteurs un peu trop exacerbées à mon gout."
Salut à toi !
Voici une nouvelle fois un Mangado - La voie du manga sur Les fleurs du mal de KAMIMURA Kazuo et OKAZAKI Hideo.
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