Comme beaucoup de lecteurs français, jai connu l'oeuvre de
Laura Kasischke grâce à ses romans et ce n'est que plus tard que j'ai appris qu'elle est d'abord poétesse. Aussi, avoir découvert cet ouvrage bilingue sur les rayons de la médiathèque a été une super occasion de découvrir ce genre qui est celui qui l'anime le plus (et qu'on sent très fortement dans son écriture romanesque aussi).
Dans ce recueil, on retrouve les thématiques qui sont récurrentes dans l'oeuvre de
Laura Kasischke comme les secrets de famille, les relations toxiques, les relations mères-filles tortueuses, l'inceste, le viol, la maladie et la relation complexe et compliquée à la figure paternelle.
J'ai trouvé très intéressante la façon dont l'auteure utilise les silences dans la structure même de ses poèmes, donnant ainsi l'impression que la narratrice a le souffle coupé et une diction tantôt hachée, tantôt à bout de souffle.
D'ailleurs, chaque poème est porté par une voix féminine.
L'auteure fait appel à de nombreuses références (qu'elles soient mythologiques ou plus "pop") avec un lexique recherché et exprime majoritairement (on l'aura compris) des sentiments à vifs et des pensées torturées.
Je ne pense pas relire son oeuvre poétique, mais elle éclaire différemment ses romans. En cela je ne regrette pas cette lecture, mais si elle n'aura rien d'impérissable je pense.