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EAN : 9782850711312
200 pages
Cent Mille Milliards (01/06/2021)
3.25/5   4 notes
Résumé :
Un jeune agent de footballeurs, arrogant, grossier, parisien (pléonasme) et bagarreur, reçoit, en provenance de Chine, une urne contenant les restes de son père accompagnée d’un simple mot le priant d’aller l’enterrer au cimetière juif de Budapest. Ayant pourtant su se durcir la peau et le cœur dans ce milieu aride de l’argent facile, le voilà comme happé par une obligation morale venue du fond des âges...
"Les mauvaises causes ont parfois de bons effets." Ce... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Oui, moi aussi je me la pose la question, dans les premières pages du livre, soit "comment un tel connard va-t-il devenir fréquentable".
Etant donné que je n'ai aucun sens des affaires et qu'une Rolex me laisse de marbre, peu de chance qu'il me trouve davantage fréquentable, lui d'ailleurs, ne serait-ce que remarquable à vrai dire. Il évolue dans le milieu du football pro, il gère avec son agence des contrats à gros chiffres, et s'apprête d'ailleurs à négocier LE transfert de sa jeune et prometteuse carrière dans ce milieu mafieux, enfin footballistique de haut niveau, je voulais dire, mais on est bien conscient que l'un n'empêche pas l'autre.
le sale type a tous les défauts du jeune arriviste (bien qu'on ne sache rien de son parcours avant d'en arriver là), méprisant, égoïste, individualiste, colérique et bien sûr fort imbu de sa condition sociale.
"Mon paradigme en somme, que je résumerais en paraphrasant le regretté président Kennedy: je ne suis pas là pour vous servir, mais pour me servir" (p9).
Avec un tel personnage, ma lecture est d'abord assez circonspecte moi qui pensais avant de la commencer, au vu du titre et de l'extrait de la 4ème de couv, repris pour présenter le livre à la dernière masse critique, que c'était l'histoire d'un type tout à fait lambda qui serait amené par certains évènements à reconsidérer sa vision de la vie...hé bien le type n'est pas lambda et son aventure va finalement bien m'amuser, sans se départir d'une certaine profondeur.
Tout en m'étant antipathique, je dois reconnaître au narrateur qu'il a une grande qualité: de l'humour et encore mieux de l'auto-dérision, comme quoi même en étant prêt à tout pour faire du fric, on peu tout de même être capable de distance par rapport à soi et ce bas monde, un paradoxe qu'il m'a plu de constater en tout cas.
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C'est grâce à cet humour que je m'attache aux aventures de celui qui se retrouve en possession de l'urne funéraire d'un père qu'il croyait mort alors que sa mère était enceinte. Son père est en réalité mort récemment et adresse avec cette urne en provenance de Chine ses dernières doléances au fiston, qui réalise au passage qu'il est juif. Et voilà notre requin des affaires en proie à d'autres préoccupations, sur ses origines, et son aptitude à offrir au père inconnu ses dernières volontés.
C'est le moment où le livre prend une dimension supplémentaire, disons rocambolesque, mais dans le bon sens du terme. Car la suite de péripéties qui n'en finit pas de lui tomber dessus à cause de cette urne est des plus cocasses, digne d'un authentique Vaudeville, et sans se départir d'un humour décapant qui me sied de plus en plus. Je pense beaucoup à l'humour des frères Cohen et plus particulièrement à "The big Lebowski" sauf que Dude ici a de beaux mocassins (qui ne le resteront pas) et un costard (au départ), et que sa mallette de fric, c'est une urne funéraire. D'ailleurs l'auteur m'a fait un clin d'oeil (rien qu'à moi), et p57 l'un des protagonistes se nomme Lebowsky, preuve incontestable que j'ai pas rêvé ma référence.
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Finie la moue circonspecte, je prends mon livre avec légèreté, adhérant totalement au style narratif et ravie des embuches qui empêchent obstinément un gars qui gagne un peu en sympathie, il faut le reconnaitre, à parvenir à ses fins. Stylistiquement je me délecte dorénavant de longues phrases qui me semblaient un brin alambiquées au départ dont certaines commencent par "je dois à la vérité que..." ou encore "Parfois, il suffit d'y croire pour que les choses arrivent. Mais pas toujours." (p148) (=début d'une démonstration qui se terminera par un sourire de la lectrice=moi).Bref j'adhère... Même malgré des hasards et coincidences un peu trop heureuses qui, on va dire, vont de pair avec un Vaudeville, et qui ponctuent toute cette loufoquerie. Comme le fait que Budapest, où son père souhaite être déposé et honoré par un orchestre, se trouve comme par hasard à une petite heure de vol où fiston doit signer son juteux transfert, ce qui fait pencher sa décision d'honorer sa requête, et de nous entraîner avec lui dans une histoire dont on ressort tout sourire, comme après un bon film, qui nous aura non seulement amusé, mais qui aura su nous surprendre.
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Un grand merci aux éditions Cent Mille Milliards et à Babelio biensûr.
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Comment un homme comme ça a pu devenir fréquentable ? C'est une bonne question.

Au départ, la 4ème de couverture plutôt trash et incisive, m'a intriguée et donné envie de découvrir le roman et l'auteur. Étrangement, ce n'est pas exactement ce à quoi je m'attendais sans pour autant réussir à mettre le doigt sur ce que j'attendais précisément.

Un homme, trempant dans des affaires pas toujours très catholiques, se voit partir en mission afin de faire un signer un gros contrat à un joueur de foot mais c'est sans savoir que la mission va prendre un nouveau tour. A la dernière minute, on lui confie l'urne funéraire de son défunt père, qu'il n'a presque pas connu mais devoir filial oblige, un détour pour disperser convenablement les cendres avant d'acquérir la signature est la moindre des choses.

S'en suivent tout un tas de péripéties, souvent cocasses et de rencontres très hétéroclites en Europe de l'Est qui vont changer le cours des choses et au final, le cours de la vie de notre héros.

Roman contemporain incisif et mordant, j'ai apprécié ma lecture bien que ce ne soit pas mon style de prédilection.
J'ai passé un agréable moment et je remercie Babelio ainsi que les éditions Cent Mille Milliards !
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J'ai eu beaucoup beaucoup de mal à terminer ce livre. Des phrases alambiquées, des évènements tirés par les cheveux, un enchaînement douteux, des références footbalistiques, tout ce qu'il me fallait pour avoir envie d'arrêter de le lire maintes et maintes fois. J'ai tenu bon car offert dans le cadre de Masse Critique, je me devais de le lire jusqu'au bout, en espérant à un moment donné y prendre du plaisir. Malheureusement, cela n'a pas été le cas…
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
En me débattant dans les remous j'aperçois Laszlo qui arrive à la rescousse et l’obèse qui se débine honteusement, sans le souci de ruiner sa réputation de brute. En homme pratique, Laszlo laisse filer, il a d’autres urgences. Il ramasse une grosse branche et me fait signe d'approcher. J'essaye de remonter le courant, mais il est trop puissant. Je fais du surplace. Laszlo lance alors la branche, en guise de bouée de sauvetage, et manque de m’achever. Je coule en me disant que si mon père m'avait donné des leçons de natation au moment où ça se pratique dans les bonnes familles, je n'en serais pas là. Coïncidence, ou mauvaise blague, j’aperçois alors le responsable, plus exactement son urne, qui passe à proximité glissant majestueusement sur les flots.
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Profitant que je lui tourne le dos, l'obèse charge et je subis une poussée de plusieurs tonnes qui me propulse dans les airs. Décrivant une élégante courbe, je trouve le temps (un centième de seconde suffit) de noter que Konrad s’est écarté pour ne pas subir le sort de ses coreligionnaires d’antan. Pourtant nous sommes en été, la température de l'eau est plutôt agréable, je peux en témoigner. En revanche, le goût… on repassera. Mais ce n’est pas le moment de faire la fine bouche. J’avale une bonne gorgée du beau Danube bleu, essayant de récapituler les diverses méthodes de survie que m’apprit ma mère. Malheureusement, la mémoire me fait défaut et je ne fais qu'agiter les bras et les jambes sans méthode, avec cependant une certaine efficacité car j'arrive à remonter à la surface, où m'attend l’obèse son arme toujours brandie pour bien me faire comprendre qu'il n'hésitera pas à l'utiliser au cas où j’aurais la velléité de grimper sur les quais.
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J’adopte de mon côté la stratégie de so what factuel, dénué d’affect, peut-être pour ne pas pleurer.
« Pour ton information, “papa” est arrivé de Chine ce matin par Fedex. »
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