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Danièle Bondil (Traducteur)Pierre Bondil (Traducteur)
EAN : 9782743607890
469 pages
Payot et Rivages (04/05/2001)
3.77/5   45 notes
Résumé :
Issus d'une famille irlandaise émigrée à New York, les frères Adare ont grandi dans le quartier du Bronx. L'aîné, Paddy, est un ancien boxeur devenu le bras droit de Jack Tierney, qui contrôle les jeux du quartier Hell's Kitchen et le racket du bâtiment du West Side. Le cadet, Billy, pour finir de payer ses études universitaires, est devenu ouvrier dans la construction d'un gigantesque tunnel qui doit alimenter la ville en eau potable. L'entrepreneur de ce projet, J... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Frères de sang, Paddy et Billy Adare le revendiquent haut et fort.
Pourtant, rien de plus dissemblables que ces deux-là.
Alors que Paddy oeuvrera régulièrement en sous-main au profit d'un chef de gang Irlandais, Billy, étudiant brillant et intègre, s'échinera à gagner moult fifrelins en tant que mineur afin de subvenir financièrement à ses chères études.
Deux mondes cloisonnés appelés bientôt à s'opposer.
Choisis ton camp camarade mais fais-le promptement car ta vie est désormais à ce prix, celui de la fidélité à ton idéal et du sang de tes ennemis.

Premier roman, premier coup d'boule facial de la part d'un Thomas Kelly habité et habitué au dur labeur qu'est celui d'homme-taupe dans un tunnel souvent facétieux.
Le contexte économique de l'époque, sis dans les eightie's in zoeuf younailleted staytes of amewica, ne présente que peu de similitudes avec le petit monde ouaté et sucré des bisounours.
Des gangs toujours plus voraces et assoiffés de pouvoir, un monde ouvrier en déliquescence qui pourrait bien faire la part belle à quelques syndicats aux canines aiguisées, un conflit généralisé intégrant habilement ces divers acteurs tout en évoquant les trajectoires concomitantes de ces deux frangins appelés à se faire violence, transcender leurs idéaux au risque de se perdre. Le tout se dévore plus qu'il ne se lit. L'humain et ses choix cornéliens comme pivot central de cette première oeuvre au phrasé aussi pugnace que ses protagonistes, le Ventre de New-York ne laisse pas de séduire pour finalement vous étendre, victime consentante d'un méchant coup de grisou littéraire.
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Dans le New-York des années Reagan, le destin de deux frères irlandais sur fond de lutte syndicale et de conflit entre mafia et pègre irlandaise. Paddy et Billy ont choisi des chemins opposés ; l'un es devenu un homme de main de la pègre irlandaise, l'autre est du bon côté de la loi, trimant comme ouvrier pour payer ses études.

Ce point de départ des frères séparés par la vie, appartenant à des mondes opposés, n'est pas très original. Mais, de cette base Thomas Kelly, situant son intrigue dans un contexte très particulier, tire un flamboyant polar aux accents de tragédie antique.
Il y a bien quelques facilités ça et là mais qui n'entachent pas le plaisir de la lecture. le style est efficace, le récit très bien mené.

Le grand point fort du livre, c'est la peinture du milieu des ouvriers travaillant sur les installations souterraines. le portrait de ces ouvriers-mineurs est plein d'humanité. On perçoit bien dans le récit l'admiration de l'auteur pour ces hommes-taupes qui prennent tous les risques pour creuser les tunnels, ces hommes simples unis par une solidarité infaillible.

Les personnages sont très bien dessinés. Leurs doutes, peurs, émotions, sentiments nous les rendent vivants ; Paddy, pris au piège de son choix de vie, Billy, tiraillé entre sa répugnance à trahir les siens et sa volonté de s'élever socialement.
Tous les personnages secondaires sont réussis. Tuzio et Tierney, les caïds italien et irlandais sont savoureusement cruels et charismatiques, comme se doivent de l'être de "bons" méchants. Les hommes de main des caïds ont chacun leur personnalité propre. Quant aux ouvriers, ce sont bien sur les mieux dépeints. Ils ne sont pas exempts de défauts ; sans instruction, bagarreurs, machos, se comportant parfois comme des idiots... Mais ils sont très attachants. Ils émeuvent souvent, ils agacent parfois, ils vivent tout simplement.

Le livre est le portrait accablant de ces "années fric" où la vie des prolos valait bien peu aux yeux d'entrepreneurs sans scrupules, prêts à sacrifier la sécurité de leurs employés au nom du profit.
C'est tout un quartier, toute une époque qui prend vie sous la plume de Kelly.

Un univers sombre et violent éclairé par la solidarité entre ces hommes d'en bas et le lien fort unissant deux frères.
Un roman noir lumineux.
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Un premier roman et un coup de maître magistral.
New-york comme on le voit peut, du coté des ouvriers....
A découvrir de toute urgence, si vous ne connaissez pas encore.
Avec Collectif Polar, on revient vous en dire plus bientôt. Promis

Chose promise, voici le bel avis de Jean Luc
l 'Avis de Jean Luc

Le Ventre de New-York est un roman paru en 1998, écrit par Thomas Kelly.
A tous les amoureux de la ville de New-York, je ne peux que conseiller la lecture de ce roman. L'auteur nous emmène dans les années 80 dans le milieu de la pègre et dans celui des ouvriers du caisson.
Il nous dépeint deux mondes différents qui vont finir par se heurter...

Il y a les ouvriers du caisson comme ils se nomment dans ce roman, qui  ont contribué à creuser des tunnels à plus de 200 mètres sous terre pour permettre la construction du réseau d'adduction d'eau actuel.
J'ai découvert dans ce roman leurs conditions de travail, à travers un jeune homme prénommé Billy, qui pour financer ses études, se fait embaucher. Je me suis attaché à ce personnage décidé à quitter le milieu ouvrier pour devenir juriste.

Mais il y a aussi la pègre new-yorkaises avec les Italiens et les Irlandais. Et là, il y a aussi un autre personnage, Paddy, qui n'est autre que le frère de Billy. Certains passages sont très durs, il y a les passages à tabac, les tortures et les caïds psychopathes, comme on peut les voir dans les grands films américains
Je n'ai cité que ces deux personnages, mais il y en a bien sûr plein d'autres : des vrais méchants avec des surnoms comme Butcher Boy, Mickey sans loi et d'autres encore.

L'auteur nous décrit les méthodes de la pègre pour intimider les ouvriers du caisson. Il nous explique le mécanisme qui conduit à baisser les salaires en employant une autre main d'oeuvre pour faire ployer le syndicat. C'est une immersion dans un monde guidé par l'argent et la violence la plus crue où vont évoluer tous ces personnages.
Le ventre de New York est un roman noir, très noir mais sans aucun doute réaliste. Il s'agit d'un roman historique avec de nombreux personnages. Cette histoire compliquée par moment, demande de s'accrocher, elle relate un pan inconnu de l'histoire de New York.
L'écriture de Thomas Kelly est précise, quelques fois difficile à saisir, mais elle nous emmène dans un monde particulier avec ses codes immoraux. Il y a beaucoup de descriptions un peu pesantes par moment mais on ne peut que se laissé entraîner dans cette histoire...

Alors oui, je conseille cette lecture à tous ceux qui aiment les vraies histoires de mafia avec des vrais durs et des caïds sans scrupules, le tout dans la ville de New York des années 80.


Lien : https://collectifpolar.com
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Au travers les portraits de deux frères que tout oppose, Thomas Kelly brosse une féroce étude de moeurs sur la condition ouvrière, et, la pègre new yorkaise.

La violence, les méthodes peu orthodoxes de la mafia sont omniprésentes tout au long de l'intrigue, mais, c'est pour mieux souligner les conditions de vie des personnages, qu'ils soient du bon côté de la barrière et/ou issus de la pègre.

Ceux-ci sont extrêmement bien dépeints par Thomas Kelly via une étude psychologique de leur caractère me semble bonne.

La condition ouvrière au travers la figure emblématique de Billy Adave est décrite à la perfection. Même si il trime dur pour vivre, se payer ses études, on sent qu'il est heureux malgré tout, et, qu'il apprécie son boulot.

On y apprend également plein de choses sur la construction de tunnels servant pour e métro, les eaux usées, etc.

Un polar dur, violent par les mots, la structures des phrases utilisés par l'auteur, mais, intéressant à lire et à découvrir.
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Où se situe la violence ? Chez l'ouvrier du caisson ou l'homme de main irlandais ? Où se situe la dangerosité ? Dans un gang ou dans un syndicat ? Dans les deux à la fois.

Les liens du sang unissent deux frangins séparés par 175m de couche géologique, l'un travaille dans un chantier d'excavation; le forage de Manhattan (métro, eau, égout) pour financer ses études de droit et l'aîné, ancien boxeur devenu homme de main d'un chef de gang irlandais.

Vito, le lieutenant du caïd de Brooklyn devient indic du FBI pour dénoncer les magouilles avec les syndicats et les rackets sur les chantiers. Les frères Tierney lui servent de tueurs à gages.

Thomas Kelly raconte un milieu qu'il connait : Les chantiers et le syndicat. Son récit n'a pas de chapitres mais des paragraphes qui se réduisent en scènes nerveuses jusqu'à la fin.
Au début, il brasse un univers rempli de personnages ou se mêlent mafia et syndicat ouvrier pour se réduire à l'essentiel : Les Adare contre les Tierney, bref à une histoire de familles.
Durant ces années Reagan et dans un contexte de vengeance, Paddy, Billy et Vito chercheront à "être à la hauteur des circonstances".
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Billy vit que le coup lui avait fait jaillir l’œil gauche hors de l'orbite: il tenait encore par le nerf optique et pendait sur sa joue. Harris émit un petit bruit plutôt féminin et tomba la face la première dans la boue, ce qui écrasa son œil comme une prune trop mûre.
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