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EAN : 9782378803803
96 pages
L' Iconoclaste (05/10/2023)
4.04/5   12 notes
Résumé :
Une monographie subjective et originale pour découvrir l'oeuvre de Yoko Ono.

Yoko Ono est la plupart du temps présentée comme « la femme de John Lennon », le célèbre chanteur des Beatles.

Pire encore : elle ne cesse d'être tenue pour responsable de la séparation des Beatles et de la mort de John Lennon, faisant d'elle la « femme la plus détestée du monde ». Artiste pluridisciplinaire, plasticienne, performeuse, cinéaste, chanteuse, autr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Qui ne connaît pas Yoko Ono, l'épouse de John Lennon, celle qui a provoqué la séparation des Beatles ? Elle ne serait que ça ? Je serais certainement restée sur cette image, si entraînée par une amie, je ne l'avais pas découverte lors d'une rétrospective, Lumière de l'aube, au MAC de Lyon en 2016.
Parmi les oeuvres décrites par Julia Kerninon :
Cut Piece. Une performance dont le film m'a remplie de malaise. Réalisée pour la première fois en 1964, elle consiste pour l'artiste à s'installer sur une scène, une paire de ciseaux à côté d'elle. Les spectateurs sont invités à s'en servir et bientôt, ils commencent à couper ses vêtements. Provocatrice Yoko Ono, mais elle renvoie à la violence qui réside en chacun d'entre nous. Serions-nous sortis ou aurions-nous été emportés par la violence de la foule ? Une question effrayante pour une oeuvre présentée « comme une métaphore vivante de ce que ressentait le peuple japonais après les attaques à la bombe nucléaire… ». À chacun d'en juger.
Le jeu d'échecs blanc. « … deux adversaires sont invités à jouer aussi longtemps qu'ils parviennent à se rappeler quelles pièces leur appartiennent. Dès qu'ils s'y perdent, la partie est terminée. »
Une oeuvre sur l'absurdité de la guerre ou sur la solution à apporter à ce fléau.
Il tient ses promesses d'une monographie poétique et rend hommage à cette femme indomptable.

Lien : https://dequoilire.com/yoko-..
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Le dernier roman de Julia Kerninon, Sauvage, a suscité beaucoup d'intérêt, à juste titre, mais il a peut-être fait de l'ombre au dernier né de L'iconopop, Yoko Ono, de la même auteure. Si ces deux ouvrages, parus quasiment en même temps, sont deux projets différents, ils sont néanmoins reliés par un pont. Dans Sauvage, elle s'est amusée à glisser des passages sur l'art contemporain, son intérêt du moment, dont un sur John Lennon et Yoko Ono. Ce texte a été supprimé de la version finale du roman, mais est devenu la matière première de cette monographie poétique

Pourquoi cette forme de narration ? Julia Kerninon est très versatile, même si sa forme de prédilection reste le roman. Adolescente, elle fréquente Le Lieu Unique (Nantes) et découvre la scène et le slam (pour ceux qui ont lu Sauvage - elle revient à ses amours de jeunesse avec des passages sans ponctuation...). La poésie, elle connaît donc !
D'où vient cette attirance pour Yoko Ono ? En lisant la bande dessinée Astérix, elle s'interroge sur le patronyme Lelosubmarine. Son père lui explique qu'il est inspiré de la chanson Yellow Submarine des Beatles. Il n'en faut pas plus pour qu'elle devienne fan du groupe, et Yoko Ono nourrit son imagination pendant des années. Il y a deux ou trois ans, elle a lu une biographie qui a changé sa vision de la "femme la plus détestée du monde". Julia Kerninon donne un nouveau souffle à cette artiste contemporaine, forte et libre, à l'image de ses portraits de femmes.

"Elle
est l' antidote inespéré
à tout ce que la féminité fait peser sur les épaules des femmes. "

Je ne m'étais jamais intéressée à Yoko Ono, et j'ai été séduite par ce court texte de forme libre qui nous fait découvrir cette femme unique à travers ses oeuvres comme si nous nous baladions dans une galerie d'art. le récit percutant de Julia Kerninon nous ramène aux traumatismes de l'abandon maternel et de la Seconde Guerre mondiale, puis aux exigences de l'appartenance à l'élite japonaise, que Yoko Ono a vécues avant de s'émanciper pour se révéler pleinement.
"Je ne suis peut-être pas comme les autres femmes,
mais je fais les choses d'une manière qui soit possible pour moi ".

Si vous aimez l'art, Yoko Ono, les figures féminines "qui sortent du cadre" ou tout simplement Julia Kerninon, n'hésitez pas à lire cette monographie.
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Premier livre de l'année, celui d'une femme, Julia Kerninon, sur une autre femme, Yoko Ono.
Celle qui est connue comme ''la femme de John Lennon'', sa veuve, avant d'être connue comme une artiste.
C'était déjà le cas pour Courtney Love avec Kurt Cobain.
A croire que les femmes qui sortent avec un homme célèbre ne sont vouées qu'à être ''femme de'' toute leur vie, comme une carte de visite avec cette particule indélébile.
C'est pourquoi Julia Kerninon a décidé de ne citer John Lennon que sous le nom de ''troisième mari'', pour ne pas que son nom à lui fasse de l'ombre à son nom et son oeuvre à elle.
Pour qu'elle ne vive pas ici à travers le nom de son mari.

Je n'ai jamais eu l'occasion de m'intéresser aux oeuvres de Yoko Ono.
Et je le regrette après la lecture de ce recueil.
L'artiste japonaise semble aller à contre-courant, librement, sans se soucier du qu'en-dira-t-on.
J'ai appris des choses sur l'enfance de Yoko Ono, sa famille et sa vie d'adulte, personnelle et artistique.



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Il y a deux raisons qui m'ont amenée à choisir ce titre lors de la Masse Critique Babelio : la première, c'est que je lis peu de poésie, mais quand j'en lis, souvent, c'est dans la collection l'Iconopop, que je suis depuis sa première saison ; la seconde, c'est que je me suis rendue compte que tout ce que je connaissais de Yoko Ono, c'est son statut de "femme de", et sa (mauvaise) réputation d'avoir conduit à la séparation des Beatles. Information que j'ai apprise grâce à un épisode de "Buffy contre les vampires" intitulé "Le facteur Yoko", dans lequel le vampire Spike monte les membres du Scooby Gang - Buffy et ses ami.e.s - les un.e.s contre les autres. Oui, on a la culture qu'on mérite ! (: Il y a une troisième raison, en réalité. le nom de l'autrice, Julia Kerninon, dont j'ai lu et apprécié "Toucher la terre ferme".

Et quelle découverte, que cette femme qui - jamais - ne plie devant rien ! Que cette artiste qui a ajouté sa pierre à l'édifice de l'art contemporain, avec notamment l'invention de l'art par l'instruction. Outre les poèmes de l'autrice, cette "modeste monographie" - pour reprendre ses mots - nous montre aussi quelques photos de ses oeuvres. Et nous fait découvrir le récit unique de cette femme née dans un milieu extrêmement aisé, et qui a fait le choix de renoncer au poids de cet héritage, les cheveux détachés, le front haut, bravant tout, de l'éloignement de son enfant à l'assassinat de John Lennon - qui n'est d'ailleurs jamais cité, il est le "troisième mari". L'héroïne, c'est elle. C'est Yoko. "Mais comment est-ce qu'on convainc Yoko ?".

Et puisque ce recueil m'a donné envie de continuer à découvrir Yoko Ono, à découvrir ses oeuvres et tous ces morceaux de vie que Julia Kerninon nous compte, dans une prose poétique qui glisse droit au coeur... je crois que tout est dit, non ?
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En tant que fan des Beatles, j'ai longtemps été intriguée par la figure de Yoko Ono, cette femme qui a gravité autour d'eux, aurait soi-disant causé leur séparation, a entraîné John Lennon aux États-Unis. Alors j'étais curieuse d'en savoir plus, et ce livre de Julia Kerninon a attisé ma curiosité.

Oui mais voilà, c'est un peu simple de résumer Yoko Ono à "l'épouse de John Lennon". Alors que son existence et son oeuvre existaient déjà avant sa rencontre. Alors qu'elle lui survit depuis de longues années. Aussi, Julia Kerninon ne cite jamais le nom de cet homme célèbre qui a partagé sa vie. Elle s'attache plutôt à ce qui fait la célébrité de Yoko elle-même. Son histoire familiale. Son art. Son avant-gardisme. Sa liberté qu'elle défend farouchement. Ses opinions. C'était captivant, et nécessaire, de la découvrir ainsi, pour ce qu'elle est elle, et non pour ses fréquentations.

Malgré tout je n'ai pas réussi à être touchée plus que ça. D'abord parce que l'art de Yoko Ono est un art que je connais très mal et que donc j'ai du mal à comprendre. Et puis parce que j'ai trouvé que la forme poétique n'apporte pas tant que ça ici... J'ai déjà été touchée par plusieurs textes de cette collection de L'icono'pop, mais ici ça n'a pas pris avec moi...
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Je vois une femme qui est calme parce qu’elle ne sait pas ce que la vie lui réserve. À l’époque, je n’étais pas encore cette femme détestée. J’étais une artiste avec des idées neuves. 
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Il m'a semblé que la trajectoire d'Ono nous disait quelque chose de tout à fait captivant concernant la place des femmes, pas tant parce que l'Histoire a cherché à la silencier que parce qu'elle n'a jamais cessé d'être elle-même, quoi qu'il lui en ait coûté.
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Fabrique un masque.
Polis-le.
Lave-le comme tu laverais ton visage.
Présente-le quand quelqu'un veut t'embrasser.
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