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EAN : 9782266068321
193 pages
Pocket (16/03/1998)
2.83/5   6 notes
Résumé :
Un meurtrier, accusé d'avoir voulu tuer sa femme, arrive à la prison de la Santé. Il est immédiatement repéré par son compagnon de cellule. Roman inspiré d'un épisode de sa vie, l'auteur nous dépeint l'ambiance trouble d'une cellule partagée par quatre hommes en mal d'amour et de sexualité. L'ambiguïté sexuelle dans un monde en marge, la séduction permanente exercée par le corps.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Visite de la boite a livres, pas très loin de chez moi, une jolie petite cabine téléphonique anglaise, mission : y déposer "l'éloge des femmes mures", et repartir avec un trésor.
On y va a deux, en couple, avec ma tendre moitié, ça ne rigole plus. on arpente les étagères, celui-là bof..lui, non..lui ? surement pas..et là, ca y est, ma p'tite femme m'a trouvé la perle , "LE" livre...La folie du moment.
Donc, lecture de la 4eme de couv', Mouais.. ça peut le faire. L'auteur ? un certain Jean-Francois Kervéan. Pour moi.. un célèbre inconnu. Ma femme s'entête : "ch'uis sur qu'il est trop bien !" elle insiste. Plus trop le choix, j'abandonne mes recherches, ce sera lui.

Retour à la maison, sur la route, ma femme lit et relit la 4eme, elle est comme envoutée.
Steve Coleman et son Alto font chanter mes enceintes, "Drop Kick"... c'est méchamment bon. Mon volant se transforme en toms de batterie, le rétro devient une 'ride', la pédale d'embrayage, une pédale de charley, ma femme me hurle d'arrêter tout de suite : "c'est chiant ! te l'ai d'ja dit ! c'est dangereux la batterie en conduisant, en plus j'arrive plus à lire le résumé du livre !".
Pfff!!!...Ca y est, on est arrivés.
je file sur google, histoire de voir un peu ce que Mr Ker...euh..Ker quoi déja ? Kervéan, ah ouais..a fait de beau dans sa vie.
Et la..BINGO !!! je découvre des biographies, des noms : Nabilla ; Loana ; Hervé Vilard ; 4 livres sur Michel Drucker..4 livres..?! ah ouais, quand même. Des romans aussi... sur Louis XIV, un autre sur la Grèce du V siècle avant J-C... oulalalala ! pas du tout ma came ça...Il a été aussi journaliste à 'Gala' ; 'Voici'...Aie!Aie!Aie!..
Il a tout de même remporté des prix, dont un pour le livre que je tiens entre mes mains, mais même avec ces distinctions, j'ai du mal à me rassurer. j'ai comme un mauvais pressentiment. C'est la faute à ma femme. Les reproches commencent a fuser, l'atmosphère s'assombrit, l'orage éclate.
quelques heures plus tard, la tempête passée, le coeur revenu a un rythme normal, je me lance a l'assaut des premières pages, sans trop de convictions. Michel ; Loana et Louis rôdent dans mon esprit.
Page 15... bon bah...! j'aime bien la tournure du texte, phrases courtes, descriptives.
Page 24...ca y est, je suis en prison avec Philippe, notre personnage principal, c'est réaliste... putain !...quatre dans la cellule, ça va être tendu.
les compagnons de galère : le parfumeur, un cambrioleur de parfumeries, expert en fragrances, mais tout aussi calé en serrures. Paulo, les nerfs souvent à vifs, et l'Ethiopien, un grand type perdu, timide et effacé, coffré pour deux barrettes.
Et Philippe, lui, pourquoi est-il la ? Il est accusé d'avoir tué sa femme, poussée par la fenêtre, mais lui, ne sait plus très bien, plus très sur de rien.

enfin voilà...une lecture plutôt sympa et rapide.
il y a une histoire d'amour (peut-être plus), une introduction a l'univers carcéral, du désir, des non-dits, de la repentance et surtout une question...qu'est-il vraiment arrivé à Cécile, la femme de Philippe.
Juste envie d'ajouter que j'ai bien fait de ne pas m'interdire cette lecture suite à mes préjugés de départ, (Loana et compagnie), et que....elle a du flair ma femme !



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Livre bien écrit et qui a le mérite de nous faire ressentir les états d'âme de personnes incarcérées, qu'elles soient inculpées ou condamnées. Une privation bien dévastatrice de liberté, d'activité, de plaisir, bref de tout ou presque…

Le personnage principal est un homme accusé d'avoir défenestré sa femme lors d'une dispute. Il est écroué et attend son jugement. Tout le suspense porte sur son éventuelle culpabilité : est-elle sûre ou pas, le doute est-il encore raisonnable ou pas, car lui-même n'est sûr de rien. Dans cette prison d'hommes, en plus de la misère relationnelle et intellectuelle, il y a l'insécurité, l'agressivité, les bagarres et les viols. Ces points sont juste évoqués mais curieusement, c'est l'homosexualité consentie, réciproque et tendre, sur laquelle Kervéan s'appesantit le plus. Est-ce vraiment réaliste ?

A part la fin qui est une bonne surprise, cela ressemble un peu trop à la prison y compris pour le lecteur, comment ne pas s'ennuyer pendant la plus grande partie du livre, malgré le style fluide et impeccable ? Sur ce thème de la prison, Iain Levison avec “Arrêtez-moi là !” m'avait agréablement distrait et beaucoup plus épaté.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
( l'arrivée en prison ) :
On se déshabille sans penser à rien, comme d'autres se sont déshabiller pour mourir. Au fond, ce n'est pas si grave, c'est fini. Une vingtaine d'hommes, tournant un peu sur eux-mêmes, sans se voir, fixant seulement une ampoule, une grille, un carreau, jusqu'à être complètement nus. La montre, le chandail, le calecon, tout va dans une boite. 500 watts éclaire la salle. Certains frémissent de froid ou de colère. Des silhouettes très pâles, d'autres comme ébouillantées, des muscles, des cheveux, des odeurs, des jambes, des poils. Vingts paquets de chair, le courant d'air leur glace les cuisses, et, derrière la table, cinq hommes habillés, galonnés même, qui malgré l'habitude ont une étincelle sale dans le regard.
On entend son nom, écorché. Répondre oui, s'avancer jusqu'à la table. Oui. Oui. L'homme derrière la table rend la boite. Un autre jette deux couvertures qu'on rattrape au vol comme une botte de paille. Ne pas se rhabiller maintenant. Pourquoi pas maintenant ? parce que plus tard. Repartir, nu toujours, émerger dans un couloir vide, noyé de lumière. C'est la première fois qu'il se retrouve tout nu dans un bâtiment administratif...
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A peine réveillée, elle allait vers les CD dans le salon jaune au tapis très doux. Un cercle blanc brillait dans sa main. Le tiroir mécanique chuintait et son disque démarrait à travers toute la pièce. Elle ne lui disait bonjour qu'après une note de Jazz au bout de chaque cheveu.
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