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3,8

sur 595 notes
Je n'ai pas envie de radoter, et je ne vais même pas utiliser cette bonne vieille technique qui dit « Je ne vais pas répéter une millième fois » et aboutit à une mille-et-une-ième répétition. Car nous en sommes arrivés à ce stade : plus personne n'a besoin de vanter Stephen King. Vous dire que cet homme est un des plus grands auteurs que cette vaste Terre ait fait germer est inutile ; et vous décrire son talent très unique à vous toucher avec la précision d'un sniper est presque démodé. Les faits sont là : un seul auteur est capable de battre Stephen King sur son terrain, et c'est Stephen King lui-même.
Il y a une époque où je vantais encore et encore un certain Clive Barker. Et loin de moi l'idée de le dénigrer désormais, il reste pour moi une influence majeure. Je le disais plus original que King, et offrais cette explication aussi banale que surfaite : Clive Barker nous entraine dans ses peurs, ses angoisses alors que King se contente de travailler une peur commune à tous. Deux erreurs, dans ce propos : 1) « se contente » sonne bien faux ici, tant l'art de foutre les chocottes également à tout le monde est difficile, 2) après bien des livres de King lus, c'est une assertion globalement fausse, puisque Stephen King possède des peurs bien particulières, lui aussi, et une manière de les raconter unique, et surtout 3) Stephen King est bien plus qu'un « écrivain qui fait peur ». Alors bien sûr que certains de ses écrits relèvent d'une certaine forme d'« horreur », et il n'y a rien de honteux là-dedans, tant cet auteur livre ses lettres de noblesse au genre. Mais d'une manière plus globale, Stephen King est juste un bon écrivain. Un excellent, un sublimissime conteur. Et c'est là le principal.

le Bazar des Mauvais Rêves ne déloge pas à la règle, et j'irai même jusqu'à dire que c'est un de ses meilleurs recueils de nouvelles. Il est tout bonnement excellent. Je pense que j'aurai bien du mal à vous en parler comme je voudrais... Ce que je sais, c'est que le plaisir que j'ai eu à la lecture de ce bouquin n'est pas quantifiable. Cette période de l'année n'y était pas pour rien : quand les nuits deviennent froides et les journées grises, il n'y a rien, mais alors rien de mieux qu'un Stephen King (ou bien : un Stephen King et un thé noir avec du miel).
Je ne vais pas user de ce mode de critique que j'avais utilisé lors de mes premières critiques de recueil de nouvelles, qui consistait simplement, et avec une certaine fainéantise, à dérouler linéairement le programme. Je vais tenter de regrouper un peu, et de vous donner un aperçu de la pépite en papier que vous pouvez tenir entre vos mains, si vous le décidez.

Commençons par ce qui est peut-être « le moins bon » du recueil, en tous cas ce que j'ai trouvé le moins réussi. Ces nouvelles-ci, loin d'être mauvaises, sont simplement d'un niveau un peu inférieur au sentiment de chef-d'oeuvre globale. Je parle du poème « Eglise d'ossements » qui, s'il est riche en images marquantes, est un peu brouillon et ne gagne pas la qualité de l'autre poème du recueil. Je parle également de « Morale » qui est à coup sûr une nouvelle très réfléchie, et qui donne honnêtement à réfléchir, mais qui n'a pas cette qualité d'histoire si chère à Stephen. C'est intéressant, ça bouleverse, et c'est très réussi, mais encore une fois, ça n'atteint pas le sommet des autres récits. La nouvelle qui lui succède, « Après-vie » n'est pas non plus spécialement remarquable, même si je le répète pour la dixième fois, cela reste très bon.

Viennent ensuite un groupe de nouvelles, qui feront plaisir aux fans de King de la première heure, et même de la dernière (je plaisante, elle n'existe pour l'instant pas, cette dernière heure !) : des nouvelles divertissantes, avant tout d'excellentes histoires, qui n'en perdent pourtant pas une pour faire réfléchir son lecteur. C'est le cas de « Mile 81 », qui renoue avec les monstres originels de Stephen King : je parle bien sûr des démons mécaniques. le petit personnage que King met en scène tombe juste et lance le recueil de nouvelles sur les chapeaux de roue, prouvant d'ores et déjà que King est au sommet de son art. « La Dune », moins enthousiasmante, revêt quand même l'habit de ce bon vieux recueil « Brume », dont elle semble tout droit être sortie. L'histoire d'un vieux monsieur qui jour après jour, va sur sa plage personnelle pour y lire les noms écrits sur le sable, promesses de morts prochaines... « Sale Gosse » est excellente dans la pure veine King : ça fait frissonner, ça fait se sentir mal à l'aise, et c'est toujours extrêmement bien raconté. J'ai trouvé « Une Mort » très maline, et d'une certaine manière, ça change de lire du King avec cette écriture aussi froide et dépourvue. C'est plutôt bon. « A la dure » jour avec son lecteur, lui faisant prendre de l'avance quelques pages avant le dénouement, et le faisant se sentir plus mal à l'aise que jamais : excellent ! « Ur » et « Nécro » vous combleront à souhait, tant elle regroupe la grande qualité de divertissement du King, autant qu'une écriture assimilée à un régal.
J'aimerais aussi vous parler d'un autre groupe de nouvelles, plus personnelles, et affirmant devant l'éternel à tous ses détracteurs que King est un putain d'écrivain : des nouvelles qui s'attachent à parler de scènes de vie, pour le coup pas forcément « fantastique » ou horrifique. Cela fait des travaux superbes : « Premium Harmony », très touchante, « Batman et Robin ont un accrochage » : encore plus touchante. « Mister Yummy » est également une belle réflexion sur la mort et bien des thèmes s'y rapportant. C'est beau.

Et pour conclure, les meilleures d'après moi. « Billy Barrage », histoire de baseball extrêmement maitrisée. Je n'y connais rien en baseball et c'est là la magie de King : il m'a fait vivre pour ça le temps de quelques dizaines de pages. C'est magique. « le Petit Dieu Vert de l'Agonie » est également un récit de Stephen King excellent, très, très réussi. Réflexion sur le thème de la douleur, difficile d'y être insensible. Surtout que comme d'habitude, King ne s'y prend pas comme un manchot pour vous faire aller où il veut que vous alliez. « Feux d'artifice imbibés » est une nouvelle pleine d'humour, et d'amour aussi. L'histoire d'un gars et de sa mère, qui n'hésitent pas à s'en envoyer deux trois dans le cornet, et pour qui s'est engagée une sorte de guerre avec leurs riches voisins le jour de fête nationale. Une guerre à coup de feux d'artifice.

Et il y a « le Tonnerre en été ». Je ne vais pas m'étaler : cette histoire m'a ému aux larmes. Et ce n'est pas une tournure de langage, ce n'est pas un artifice : j'ai vraiment été très touché. C'est simplement magnifique, sans contraste dans mes sentiments. Un chef-d'oeuvre, tout simplement. Il vaut parfois mieux ne pas tenter de mettre des mots sur l'inexplicable (même si King me démentirait probablement...).

Bon, alors, que vous dire en conclusion ? Est-ce utile de vous conseiller ce livre ? Car j'ai nommé cette critique « Par ces nuits froides... », évidemment pour souligner le fait que dans l'immensité obscure de la nuit, les histoires de King ont un écho tout à fait délectable. Mais il y a aussi un tout autre sens : me croiriez-vous si je vous disais que ce livre, à lui seul, vous donne une motivation pour vous lever et aller braver le froid et la brume ? Si je vous disais que ce livre est un appui sur lequel construire votre quotidien, le temps de sa lecture ? Je n'aime pas trop classer des « auteurs préférés », ça n'a pour moi pas de sens. Ce qui en a en revanche, c'est qu'aucun auteur, et même pas Bret Easton Ellis ou Clive Barker, ou même J. K. Rowling, n'a eu un impact si large sur ma vie. Stephen King est pour moi l'auteur par excellence.
Je me suis demandé ce que pensait King de l'élection de Donald Trump, ce jour. Je crois qu'on le saura très vite, lorsqu'il décidera de prendre la plume pour régler ses comptes.
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Des nouvelles efficaces et dangereuses, une lecture fluide et inquiétante, des cauchemars après la lecture, du Stephen King, bien entendu!
Comme à chaque fois que je me met à lire les histoires de cet auteur, je me rends compte à quel point j'aime ce qu'il écrit.
Son coup de stylo nous plonge immédiatement dans les histoires étranges sortit de son imagination et nous devons nous rappeler que -heureusement- tous cela n'est que fiction.
C'est donc avec le même sentiment d'étrangeté que je referme "le bazar des mauvais rêves", la tête pleine de passages du livre tel que: "A chaque expectoration, une fine pulvérisation de sang sort de sa bouche. Il a une main sur le couteau planté dans son cou, qu'il essaie d'extraire.".
De mon point de vue, c'est un travail de génie, avec quelques failles, mais énormément de réussite.
Un génie du nom de King.
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C'est en terminant le Prophète, de Khalil Gibran, un ouvrage -au demeurant très intéressant- gracieusement prêté par mon professeur de philosophie, que l'envie de me plonger dans un bon vieux Stephen King s'est imposée à moi avec impétuosité. Après avoir élargi mes horizons littéraires durant quelques mois, j'éprouvais le besoin de retrouver mes sources. Et bon sang, c'est toujours en ouvrant l'un de ses bouquins que je me rappelle pourquoi King trône fièrement parmi mes auteurs favoris depuis si longtemps !

Le Bazar des Mauvais Rêves me faisait de l'oeil depuis que je me l'étais procuré, plus d'un an plus tôt, avec sa merveilleuse couverture où plane l'ombre de la Faucheuse, et son titre aguicheur... C'est sans surprise que je me suis jetée dessus. Et, Grands Dieux, le moment était sérieusement venu de le dépoussiérer !

Un excellent recueil selon moi, bien que mon enthousiasme soit inégal.

Deux nouvelles m'ont subjuguée et sortent pour moi du lot des nouvelles qui m'ont plu : Ur et le Tonnerre en été.

La première met si bien en scène l'un des plus grands fantasmes de tout lecteur -avoir accès à une infinité de livres inédits de Grands Maîtres, dont beaucoup nous ont quitté trop tôt-, la passion de la littérature y était si palpable que je ne pouvais qu'adorer, surtout qu'en prime, Stephen y ajoute un soupçon de Marty McFly.
Pour une nouvelle, les personnages y sont étonnamment développés, c'est très plaisant, cela permet de s'attacher à eux et donne plus d'impact au récit.
C'est donc un gros coup de coeur malgré le côté promotionnel de la nouvelle ; j'avoue avoir émis quelques réserves à la lecture de la notice précédant Ur, mais elles ont bien vite été balayées : je ne l'aurai peut-être même pas remarqué si King ne l'avait pas évoqué.

Pour le Tonnerre en été, j'avoue être moi-même surprise de sa force. Je me suis prise une telle claque ! J'ai même versé ma petite larme, or c'est assez rare, surtout pour une nouvelle si courte ! Voilà bien la preuve du talent de King : créer un univers impactant et riche en quelques pages seulement. C'était sans doute la meilleure façon de clore le recueil. Pourtant, là encore, la préface ne m'avait pas convaincue ; les récits post-apocalyptiques, ce n'était pas très original et King avait déjà longuement disserté dessus dans le Fléau. Longuement, oui, mais à priori, il lui reste de nombreuses ressources en la matière...

En revanche, je n'ai pas aimé Tommy, et c'est sans doute la seule du recueil. J'ai trouvé qu'elle n'apportait rien. Je ne suis pas rentrée dans l'univers ; très épuré pour le coup. Il me manquait cette richesse toute kingienne, qui représente à mon sens l'un des points forts de l'auteur. C'est un texte extrêmement court, or j'ai l'impression que si Stephen King maîtrise l'art de la nouvelle, c'est cependant sur un nombre minimale de pages : trois, c'est assurément trop concis, du moins pour ce récit, qui manque cruellement de développement.

On trouve également dans ce recueil des productions très originales, qui permettent d'apprécier la quintessence du talent du Maître sous un nouvel angle. C'est le cas du poème Eglise d'ossements qui, si j'ai eu du mal à rentrer dedans, offre une histoire extrêmement immergente à l'atmosphère toute particulière.

Un petit pannel de nouvelles montrent aussi la sensibilité de Stephen King, parmi lesquelles Batman et Robin ont un accrochage et Feux d'artifices imbibés. de purs instants de poésie, toujours avec cette touche d'humour parfaitement dosée...

Et puis King ose tout ; c'est en partie pour cela que je l'aime. Il ne se cantonne pas à un style, un certain type d'histoires ou d'idées : il s'autorise toutes les trames. Ce qui donnent parfois de surprenantes nouvelles, telle que Ce Bus est un Autre Monde, et parfois très fantastiques, comme le Petit Dieu Vert de l'Agonie : à la fois drôle, immergeante, surprenante, mordante et ô combien ingénieuse. Elle offre une réflexion sur la douleur et quelques piques à un certain type de personnes absolument bienvenues. C'est tout simplement brillant !

Mention spéciale à La Dune et ses airs de Duma Key, créative et originale, dont le détestable héros donne un panache des plus appréciables. Connaissant l'auteur, j'ai fini par griller la fin avant qu'elle n'arrive, mais cela ne m'a pas oté un gramme de mon plaisir. Ça a aussi été le cas de Sale Gosse, et la chute n'en a été que plus drôle, accantuant l'humour noir de la nouvelle.

Je salue aussi la singularité d'Une Mort, dont le style est assez éloigné de ce que King écrit habituellement en terme de style ; je ne suis pas suffisamment rentrée dedans pour la trouver géniale, mais je me suis faite avoir par la fin et l'univers très western m'a bien plu, même si j'aurais aimé qu'il soit encore un peu plus développé. C'est plus ou moins la même chose avec Morale, dont l'atmosphère aurait pu me plonger davantage dans l'histoire. Cependant, je reconnais la qualité de celle-ci ; le vieux est tout à fait diabolique et la trame incroyable !

J'ai davantage adhéré à Après-Vie et son humour particulier. L'idée et les effets d'échos du texte sont tout simplement exceptionnels et relèvent d'un rare talent. On retrouve la même chose dans À la Dure, dont j'ai quand même mis un certain temps à comprendre où King nous menait, avec sa revalorisation de l'imagination comme arme contre le désespoir. du pur plaisir.

Et puis il y a Billy Barrage. Si représentatif des rapports humains, avec cette ambiance inhérente au baseball, que je pensais détester et qu'au final j'ai aimé. Parce que c'est ça aussi, l'écriture kingienne : créer une immersion totale dans un milieu qui nous est tout à fait étranger.

Les histoires rassemblées ici correspondent tout à fait à l'idée de "bazar", tant l'hétéroclisme caractérise ce recueil, puisqu'on y trouve aussi Mile 81 et son arrière-goût de SF et de Christine ainsi que sa revalorisation de l'imagination ; le goût pour l'ironie du sort, très drôle, de Premium Harmony ; la brillante Hermann Wouk est toujours en vie et sa réflexion sur le pouvoir des mots ; et les trompeuses Nécro et Mister Yummy qui, derrière leurs apparences d'histoires classiques, font leurs preuves grâce aux talents de conteur de King. Car c'est là l'une des grandes forces de Stephen : partir d'une trame banale voir usée par nombre d'autres écrivains, et parvenir par son style inimitable à en faire une histoire des plus mémorables.
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Un recueil de nouvelles avec une grosse tendance fantastique, Stephen KING oblige.
Certaines mieux reussies que d'autres, mes préférées : Miles 81 (une voiture horrible), Sale gosse (le gamin qui a terrorisé votre enfance ), la dune, Nécro (et si vos articles avaient des conséquences tragiques).
Quelques petits clins d'oeil à ses propres livres (Ur et le tonnerre en été ) et des situations banales qui tournent au drame comme "Ce bus est un autre monde" et une mention spéciale pour la nouvelle "Feux d'artifice imbibés" (sous couvert d'une compétition allant de surenchère en surenchère, S.KING nous démontre que la betise humaine peut être immense).
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Coup de coeur pour ce recueil de nouvelles du Maître de l'épouvante, mais quel bonheur, quelle joie de lire ces nouvelles toutes plus prenantes les unes les autres. La couverture est belle et le contenu l'est tout autant, même l'introduction est bien écrite, il y explique son rapport à l'écriture des nouvelles qui est très différente de celle des romans, des souvenirs et des circonstances qui l'ont mené à ce style d'écriture. Ce recueil de 20 nouvelles est à l'image de Brume, danse macabre et rêves et cauchemars, ses autres recueils, c'est à dire bluffant, magique, immersif, époustouflant.

Chaque nouvelle est est introduite par Stephen King, il dit de quand elle date, pourquoi il l'a écrite, raconte des anecdoctes, précise des lieux. C'est très précieux pour les fans (ou non) car on a vraiment l'impression qu'il prend le lecteur par la main, qu'il lui fait des confidences et qu'il l'autorise à faire partie de son monde. Toutes sont inédites en France mais sont pour la plupart parues aux Etats-Unis dans des magazines. Il nous fait part de ses influences, des artistes qui l'ont influencé, inspiré. Les nouvelles ne sont pas qu'anciennes, il en a aussi ajouter des nouvelles, prouvant qu'il est encore dans la place, que son statut de génie est mérité.

Les nouvelles se suivent donc mais elles ne se ressemblent pas, en effet, elles sont toutes très différentes que ce soit dans le thème comme dans le ton et le choix de la thématique. Elles sont parfois ironiques, tristes, émouvantes, nostalgiques, fantastiques, terrifiantes, tendres, mystérieuses, post-apocalyptiques... Les thématiques sont l'insouciance de la jeunesse, la vieillesse et le temps qui passe, la maladie, la folie, l'amitié, l'amour, les armes aux Etats-Unis, des thématiques qui font la vie de tous et toutes. On ne peut qu'être touchés par certaines nouvelles servies par un conteur hors pair qu'on espère encore lire longtemps.

Lire ce recueil c'est passé par une palette très large d'émotions du rire, des larmes, de la nostalogie, des frissons, de la peine, de l'espoir, de la compassion... et tellement de choses. le talent et la plume reconnaissable entre toutes du King sont le lien entre chacune des nouvelles toutes si différentes que forcément vous trouverez votre bonheur. Un petit bijou que j'aurai prolongé encore malgré les 600 pages.

VERDICT

Un petit bijou d'une puissance émotionnelle forte. Impossible de passer à coté. Précipitez-vous direct dans la première librairie et achetez-le.
Lien : https://revezlivres.wordpres..
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L'auteur nous offre 20 nouvelles, sur 600 pages... mais pas que… puisqu'il nous dévoile comment elles lui sont venues à l'esprit, ce qui j'ai trouvé extra puisque automatiquement, une proximité s'est installée entre moi et le grand maître du frisson.

20 nouvelles différentes ( fantastique, psychologique, frisson) même dans le style d'écriture parfois plus sec ou plus lyrique, car il y a un poème. 
Je n'ai pas frissonné plus que ça mais j'ai apprécié la distraction. 

Un homme qui revit sans cesse sa vie et ses erreurs, un journaliste qui provoque la mort de ceux dont il prépare la nécrologie, un petit garçon qui se retrouve seul dans une aire d'autoroute abandonnée ( mile 81, ma préférée).

J'ai gardé 5 nouvelles de ce recueil pour mes nuits d'insomnies, j'avais besoin de lire autre chose.

Le prochain Stephen King que je lirai sera Élévation ou Marche ou crève.
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"J'ai écrit ces nouvelles rien que pour vous..."
Merci encore une fois, Stephen, pour rester fidèle (malgré ces soixante-dix ans qui approchent) à ton Fidèle Lecteur, merci pour cette nouvelle brassée d'histoires et les petits mots entre elles pour expliquer la genèse de chacune. C'était encore un plaisir de se retrouver et de passer un peu de temps en ta compagnie et celle de tes personnages, toujours aussi attachantes.
Même si les nouvelles ne sont pas toutes d'une qualité égale (je ne dis pas "maîtrise", on sent toujours la patte de King, plus ou moins inspiré), cela reste un ensemble très agréable à lire. L'épouvante est dosé avec plus de parcimonie dans certaines histoires au profit d'un petit glissement vers les autres genres très divers, tantôt vers une histoire criminelle ou morale, tantôt vers un poème, tantôt le barde s'amuse à "écrire comme..."
Je me suis bien marrée en lisant "Feux d'artifice imbibés", mais mon palmarès privé dans cet recueil tiennent quand même "Ur", "Nécro" et "Le tonnerre d'été", que je mettrais sans hésiter parmi les meilleures histoires de King "ever".
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Nouveau recueil de nouvelles de Stephen King, avec deux-trois entièrement inédites jusqu'à présent.

Les thèmes récurrents de ces nouvelles sont la vieillesse et l'approche de la mort. Tour à tour, ces nouvelles sont hilarantes, nostalgiques, fantastiques, tristes horrifiques.

Un Stephen King peignant au vitriol l'amérique actuelle à travers de nombreuses difficultés et malencontreuses situations.
Les nouvelles de ce "bazar des mauvais rêves" sont rarement de l'horreur pure, mais plutôt riches en tension et en malaise.
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Ce recueil de nouvelles est assez éclectique.

Il est jalonné de confidences de l'auteur sur la naissance de ces nouvelles. J'aime beaucoup ce type d'infos. Mais là; majoritairement, on devine toute l'histoire en lisant les confidences. Et elles se trouvent avant la nouvelle. du coup, j'ai essuyé pas mal de frustration sur les premières. Ensuite, j'ai d'abord lu la nouvelle, ensuite sa naissance.
C'était plus agréable.

Je pense que les vrais fans seront conquis sans faille.

Personnellement, je suis contente de l'avoir lu. D'avoir découvert les dessous des histoires.
Je ne les ai pas toutes appréciées : ça reste éloigné de mon style de lecture.
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Sur les vingt nouvelles proposées j'en connaissais quatre, deux via une VF officielle (Sale Gosse et A La Dure) et deux en fan-trad (Mile 81 et Billy Barrage). L'occasion d'ailleurs de constater que les fan-trad étaient d'excellente facture, mais sans non plus parvenir à réaliser l'impossible. D'un côté j'avais apprécié Mile 81, je l'ai redécouvert avec plaisir ; de l'autre j'avais trouvé Billy Barrage profondément chiant, je l'ai survolé à nouveau (et en diagonale) avec exactement le même ressenti.

Comme souvent, pour ne pas dire toujours, en présence d'un recueil de nouvelles on a du bon et du moins bon, ce Bazar ne déroge pas à la règle. Ceci dit je ne suis sans doute pas le meilleur public pour ce genre de bouquin, je reste en effet assez peu réceptif aux nouvelles… mais je reconnais volontiers que Stephen King excelle dans cet exercice. Avec ce recueil il confirme cette totale maîtrise, n'hésitant pas à mélanger les genres et mêmes les styles narratifs. On découvrira même deux poèmes de l'auteur… sur ce dernier point je confirme ce que lui même reconnais volontiers : la poésie n'est pas son point fort !

La véritable force de ce recueil tient davantage dans la forme que dans le fond. Stephen King se livre en effet à un « presque échange » avec les lecteurs. Outre une introduction en forme de déclaration d'amour à la nouvelle, chaque titre est précédé d'un texte de présentation plus ou moins long. Ca donne un côté intimiste à l'ensemble.

Un King nouvelliste égal à lui même qui devrait réussir à surprendre même ses fans les plus assidus. Je ne vous livrerai pas une chronique détaillée de chacune des nouvelles, globalement j'ai passé un agréable moment en compagnie de Stephen King (hormis avec Billy Barrage mais ça c'est surtout parce que je suis totalement hermétique au baseball), certaines nouvelles peuvent même se targuer de flirter avec l'excellence (je pense notamment à Ur, Morale, La Dune, Nécro et d'autres encore). J'espérais un recueil qui me ferait oublié le très moyen Nuit Noire, Etoiles Mortes, j'ai été servi au-delà de toute espérance (et je ne m'en plaindrais pas).

A noter que la version poche devrait compter un titre de plus si l'éditeur suit son homologue américain.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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