Détenu 042, Tome 1

Cette série, je l'ai dévorée. Pourtant j'avoue qu'après le premier tome je ne savais pas si je devais la continuer. J'ai été déçue de cette entrée en matière qui pour moi, en dit beaucoup trop comme si, en fait, il n'y avait pas de suite, et qu'on nous racontait déjà la fin. Surprise, j'ai tout de même persévéré et c'est à partir du deuxième tome que cette série est devenue un véritable coup de coeur.

Tout d'abord les dessins, et c'est primordial dans un mangas, sont pour moi très réalistes et détaillés, même l'arrière plan bien que parfois il soit flou pour donner la priorité à l'avant. les décors ne sont pas négligés au profit des personnages et ils sont assez compréhensibles pour suivre l'histoire sans accroc ou sans revenir en arrière pour saisir l'action qui vient de se dérouler ce qui m'arrive dans certains mangas je l'avoue.

Yua Kotegawa nous plonge dans notre société où un éternel débat se déroule. "Pour ou contre la peine de mort ?" mais aussi "Est il possible pour un condamné de changer ?" Dans cette optique le gouvernement cherche un détenu cobaye, dans lequel serait planté une puce qui exploserai si les émotions devaient dépasser un certain stade. de là ils introduisent leur expérience dans un lycée, une mini société en quelque sorte, et étudie chacun de ses faits et gestes à travers ce qui lui est imposé, ses tâches ménagères, le jardinage,... mais aussi ses réactions face aux élèves et enseignants.

C'est ainsi que le dossier d'un détenu est retenu. Son nom ? Tajima Ryohei. Mais il est appelé, détenu 042. Il vient de passer 9 ans en prison et attend d'être exécuté. Quand l'expérience lui est proposée il accepte rien que pour sortir de cet enfer. On découvre alors un homme, pas seulement un rat de laboratoire, non un homme, qui n'a plus d'émotions, d'envies, qui ne connais plus rien à la vie. le professeur Shiina qui est en charge des travaux menés, se doit de le guider, de noter tout ce qu'il se passe. Tajima n'est qu'un robot que tous les élèves insultent jusqu'à sa rencontre avec Yume. Cette élève aveugle aime les fleurs et le prend pour un jardinier. Elle ne le jugera pas même après avoir découvert qui il est. Dés lors 042 se pose des questions... La vie prend un sens qu'il n'a pas connu. Il se pose beaucoup de question et a tout à apprendre.

Evidemment rien n'est simple. Accepter qu'un détenu se promène dans un lycée n'est pas gagné. Les élèves ne sont pas tous comme Yume, et 042 doit rester impassible et calme en toute chose. Des rencontres l'y aideront, et Shiina n'est jamais loin. Cependant, ce tueur peut il réellement changer ? Les tensions ne sont jamais loin et l'expérience peut s'arrêter à tout moment. L'évolution de cet homme se ponctue aussi de bonheurs simples que nous pouvons avoir oublié mais que lui apprécie à leur juste valeur. La pression est partout, mais heureusement, l'humour de l'auteur nous procure des moments de répit tout comme certains événements si beaux qu'ils sont à peine croyables.Et puis si 042 à été choisis ce n'est pas par hasard. Son passé est lourd et une période est manquante... Il n'en a jamais parlé mais c'est ce qui a fait de lui un assassin. Dés lors, selon son passé, tous les meurtriers sont ils à placer dans le même sac ?

Il est difficile de ne pas rire ou pleurer avec lui, avec eux tous. de frissonner aussi. Cette série est une leçon de vie magnifique avec des rebondissements inattendus, qui au fil de l'ouvrage engendrent plus de questions encore qu'au départ...
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Ce premier album est assez particulier. Il commence sur les chapeaux de roue avec ce détenu, condamné à la peine de mort, à qui l'on offre la liberté. Une liberté plus que surveillée, puisqu'un implant dans sa tête explosera s'il s'énerve trop. Je m'attendais à un bon thriller bien noir, mettant en scène un meurtrier particulièrement retors.



Malheureusement, assez rapidement, le récit s'oriente vers quelque chose de beaucoup plus "gentillet" et de moins palpitant. Pour sa réinsertion, Ryôhei Tajima deviendra jardinier dans un lycée. Et là, ca devient un peu n'importe quoi : celui qui est présenté comme un meurtrier multirécidiviste, ayant passé 9 ans pieds et poings liés dans le couloir de la mort, devient un gentil jardinier, qui s'extasie devant la beauté des fleurs, et du joli minois de la jeune aveugle Yume, aidant même cette dernière à retrouver des petits lapins tout mignons qui se sont évadés.

On rentre dans le fleur bleu, dans une espèce de comédie romantique impossible entre un ancien détenu et une jeune lycéenne aveugle... Pour un peu, je serai presque un peu déçu de cette tournure des événements, du ridicule des situations, et de la personnalité du médecin censé surveiller Tajima, le D.Shiina, dont on se demande, au final, ce qu'il fait là. 

Heureusement, l'auteur nous a de fait réservé des zones d'ombres dont l'exploitation risque d'être prometteuse : on ne sait rien des 7 crimes commis par Tajima, et il semblerait que ce dernier ait été enlevé lorsqu'il avait 8 ans pour ne réapparaître que 6 ans plus tard.

Ces éléments ne sont qu'esquissés ici et j'attends avec impatience que l'on aille plus loin dans cette voie, parce que le gentil benêt qui nous est présenté ici n'a pas, pour l'instant, la carrure d'un héros digne de ce nom.

Ryohei Tajima est coupable de sept meurtres. Il est condamné à mort mais on lui propose un marché : on remet en liberté, il travaille en tant que jardinier dans un lycée mais il est cobaye d'une expérience. Il lui a mis une puce dans le cerveau qui peut lui exploser la tête en cas de nouvelle pulsion meurtrière.
Les bases sont posées, on suit "Détenu 042" comme on le nomme ou Monsieur Tajima pour celles qui l'apprécient bien. Quelques scènes d'agression sont prévisibles mais elles permettent d'opposer les points de vue sur les différences de jugement. Certains éléments donnent à penser qu'il n'est pas entièrement responsable de ce qu'il a fait par le passé. Son amitié avec la jeune Yume et Ayano est intéressante à suivre de part son statut particulier de "condamné".
J'ai été un peu étonnée par une phrase à 30 pages de la fin du tome. Celle qui dit qu'il meurt à l'âge de 33 ans. Ca m'a troublée, que va-t-il se passer ? Pourquoi le dire dès le premier tome ?
Petite remarque :
J'ai trouvé un trop-plein de mièvrerie avec la scène des lapereaux avec Ayano.
Sinon j'ai beaucoup aimé la façon mi-sérieuse mi-drôle de l'auteur d'aborder un sujet important comme la peine de mort. Je suis curieuse de connaitre la suite.
(Un petit clin d'oeil à Yume, la jeune fille aveugle, le titre (je suppose) est écrit en braille sur la couverture.

Voici un manga dont le sujet est aussi délicat que source de réflexions et de réactions. Un projet scientifique propose de relâcher un détenu condamné à mort, avec une puce implantée dans le cerveau destinée à faire exploser la boîte crânienne du condamné si des pulsions violentes s'éveillent. Une sorte de programme de réhabilitation, à cela près qu'une épée de Damoclès est en permanence placée au-dessus de sa tête.
Le manga, dont le sujet le place comme adulte, bien qu'il puisse ouvrir à la réflexion sur le sujet pour les jeunes adultes et les ados, traite donc de la peine de mort mais aussi du traitement réservé aux criminels. Comment les considérer ?
Un sujet casse-gueule, donc, mais l'auteure s'en tire très bien. En 5 volumes, elle parvient à tisser un récit complet, poignant, désarmant aussi par la façon dont il nous pousse à nous interroger sur ces sujets difficiles.
Le dessin pèche parfois par son côté brouillon, mais vu la qualité du récit, très humain, on le pardonne aisément.

Ce manga prévu en 5 tomes démarre comme un Seinen avec Tajima Ryohei, alias détenu 042, comme vedette. Meurtrier impitoyable de 7 personnes, ce dernier reçoit un boulot dans un lycée en tant que cobaye d'une expérience sur la réintégration sociale, visant à abolir la peine de mort. Afin de contrôler ses pulsions meurtrières, une puce a été placée dans son cerveau et explosera au moindre faux-pas.

Si le mangaka Yua Kotegawa démarre cette série de manière plutôt intéressante, tout en ouvrant le débat sur la réinsertion des criminels les plus dangereux, l'intérêt diminue vite au fil des pages. Dès l'arrivée de cette jeune aveugle nommée Yume (notez cette ligne braille sur la couverture), ce tome s'oriente vite vers le Shojô et l'aspect prometteur de ce manga s'envole très vite.

Il reste bien cette page concernant le passé du détenu 042 qui reste un mystère, mais c'est un peu maigre au niveau suspense.

Bref, un tome qui ne risque pas de faire exploser de puce dans le cerveau du lecteur, car au niveau ‘émotion' c'est assez léger.