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EAN : 9782253073017
512 pages
Le Livre de Poche (23/08/2017)
3.73/5   24 notes
Résumé :
De l’Arctique aux Tropiques en passant par tous les continents et par les îles les plus lointaines, le grand écrivain autrichien Christoph Ransmayr propose soixante-dix escales qui sont autant de petits tableaux du monde tel qu’il l’a perçu au fil de ses pérégrinations. Dramatiques ou insolites, les anecdotes alternent avec les réflexions suscitées par des lieux chargés d’histoire, ou les instants d’éternité face aux merveilles de la nature.

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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Puffin de la nativité, fou masqué, pétrel de castro, gygis blanche…..les noms magiques des oiseaux de l'île de Pâques, d'où, l'écrivain autrichien, grand voyageur, C.Ransmayer, nous initie à un fabuleux tour du monde, doublé d'un voyage intérieur, à travers soixante-dix anecdotes.
Rencontrer par un temps de neige, sur la Grande Muraille de Chine, un anglais « bird watcher », collectionneur de chants d'oiseau, originaire du comté gallois de Swansea, .....une muraille de chants d'oiseau, une mission,
Silencieux, lever les yeux vers les étoiles entre lesquelles la comète la plus lumineuse du millénaire passe devant une Lune occultée dans un café sur une colline de la ville côtière californienne de San Diego,quand......l'intérêt à un événement majeur céleste détourné au profit d'un événement mineur terrestre,
“...reconstruire par la pensée même en pleine tempête de sable, chaque nuit, tout au long de sa vie, et reconnaître en lui le plus court chemin menant aux étoiles”, ....un pont céleste dans le Sahara, lieu de tertres funéraires édifiés par un peuple du désert,......
Cinquante ans de pérégrinations à travers le monde, rapportés en soixante dix saynètes, dont chacune commence avec “Je vis..... “, (“Je vis un jeune albatros royal sur un escarpement herbu, proche de l'ancienne colonie maori d'Otakou sur l'île du sud de la Nouvelle-Zélande.”). Une répétition, unité de continuité, d'un lieu à un autre, où l'oeil de Ransmayer, conteur hors paire, déploie à partir de l'image d'une chose vue et vécue , une courte histoire intense en action, émotion et réflexions. Une histoire reliée à l'homme, la faune, la flore, l'histoire et les mythes du lieu.
Des récits qui privilégient les oiseaux et les insectes et où l'auteur n'est qu'un individu de passage, un simple témoin de l'histoire propre au lieu.
Une forme bien structurée, un fond concret, profond, émouvant, pleine de poésie, intéressant et passionnant, servi d'une magnifique prose.
Des petits bijoux, des histoires miniatures.
“Le souverain des héros”, une ballade au tombeau d'Homer, “Dans les profondeurs”, la rencontre avec une baleine, en plongée dans les eaux profondes de Silver Banks,au nord des côtes de Haïti et de la République dominicaine, “Drive au Pôle Nord”, un golfeur et son pari de tirer 18 balles en direction de l'Equateur, “Un requin dans le désert “,truculent et triste, ”Le scribe “qui grave des prières dans la pierre sur les rives d'un lac tibétain, ......des récits,que je n'oublierais pas de si tôt, sans exception.
Une lecture jubilatoire, riche, à la découverte de nouveaux monde, de nouveaux horizons !
Gros coup de coeur !

« il n'y a pas de début ni de fin. J'ai certes introduit un ordre mais on peut prendre ces histoires dans le sens que l'on veut, comme on feuillette un atlas ».
C.Ransmayer
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Je me suis réconciliée avec la géographie.

L'atlas d'un homme inquiet, au joli titre, est un atlas bien particulier, il est vrai.

Quelque 70 nouvelles, comme les perles d'un collier baroque, enfilées- semble-t-il, de prime abord- sans le moindre ordre, toutes époques, tous continents, toutes tonalités mêlées...

Le seul fil conducteur apparent est constitué par une modeste anaphore au passé simple -le présent littéraire du passé- "JE VIS" qui , en tête de chaque nouvelle, donne l'illusion d'un témoignage objectif car visuel, et en même temps - voilà que je macronise! au secours!- d'une résurgence irrépressible et littéraire de la mémoire.

On passe de l'île de Pâques à la Muraille de Chine, d'un désert sud africain plein de sacs en plastique colorés à la chambre d'un blanc glacé, la cellule surveillée par une caméra et aux fenêtres condamnées, d'un hôpital psychiatrique autrichien isolé au milieu d'une forêt sauvage....

On revoit le tsunami de 2004, on ressent le tremblement de terre qui souffla d'un coup les lumières de la grande ville grecque de Kalamata..

Mais ce ne serait qu' un carnet de voyages artificiel, décousu et un peu vain - suite de miscellanées élégantes, album de voyages multiples arrachés à l'oubli par un chromo choisi,- sans la puissance spirituelle et philosophique des thèmes abordés, sans la concordance des liens invisibles entre les nouvelles, que l'on s'amuse à chercher, à saisir, , sans la subjectivité émouvante de cet atlas qui pas à pas, discrètement, avec pudeur, trace peu à peu le portrait d'un homme inquiet: l'écrivain lui-même.

Et tout ceci ne serait rien sans la magie hypnotique de la phrase,- longue, sensible, enroulée, pleine de détours, de retouches, d'apartés - qui essaie toujours de retrouver au plus près la sensation, le souvenir, de ne pas l'enjoliver, de lui garder son étonnante fraîcheur de fleur entre les pages d'un herbier, d'en redonner la force d'impact originelle...

Je reste touchée par une sorte de grâce- voilà que je me prends pour Claudel maintenant, ça va vraiment mal!- oui, n'ayons pas peur des mots.

Je viens de voyager longuement et lentement entre les pages d'une sorte de journal intime et universel à la fois- non, je ne dirai pas "en même temps"!- où il suffit qu'une petite soeur glisse sa main dans celle de son frère pour que chiens, orages et tempêtes de neige, étrangement convoqués dans la même scène de panique absolue, s'évaporent comme par enchantement, où les étoiles s'allument en même temps que les villes s'éteignent- ça y est, je l'ai encore dit!- où les arbres et les baleines ont plus d'humanité que les hommes, où le fleuve (de sang?) des Khmers ...rouges inverse son cours comme une image "luctable" du destin, où un petit enfant écrit sur les berges d'un lac tibétain toute la sagesse du monde, où le toit d'un grenier s'envole, dévoilant comme le couvercle brusquement enlevé d'une boîte diabolique, les trésors secrets de deux enfants...et les turpitudes de toute une nation, où... .

Mais il faut que j'arrête: faites vous-même votre moisson d'images, constituez votre propre album dans ce livre dépaysant et en même...( non! je résiste!) - et également familier, envoûtant et détaché, ironique et bouleversant.

Merci Booky, encore une fois, pour moi , à l'origine d'une belle découverte!
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Cet Atlas d'un homme inquiet, disons que c'est un carnet de voyage, des évocations de différents souvenirs des pérégrinations de l'auteur autrichien Christoph Ransmayr. Il s'est promené sur tous les continents, même dans les endroits les plus sauvages, les plus isolés. Je dirais même surtout ceux-là. De l'immensité de l'Arctique russe aux îles éparses du Pacifique en passant par les sommets tibétains et la jungle brésilienne. Il a vu des paysages à en couper le souffle, il a croisé des animaux majestueux, il a rencontré des gens extraordinaires. Mais il ne faut pas confondre ses écrits avec un guide touristique, loin de là. On n'y découvre pas les meilleurs endroits à visiter, bien souvent les indications sont imprécises. Plutôt, ses écrits portent à la réflexion, au respect de la nature et de l'histoire, à la place de l'Homme dans l'univers, etc. Je lisais rarement plus d'une nouvelle ou deux à la fois, afin de m'en imprégner, d'en retirer un petit quelque chose, ne serait-ce qu'une vision du monde. Ainsi, ses voyages m'ont paru merveilleux et ils m'ont donné l'envie de suivre son exemple, de me lancer à l'aventure. Les chances que cela arrive réellement son minces mais c'est beau d'y rêver…

Dans ce cas, pourquoi se considère-t-il comme «un homme inquiet» ? Eh bien, être ainsi aux premières loges permet de constater d'abord les dégâts causés par l'Homme. Ransmayr a vu des hommes trouver plaisir à écraser un anaconda, à déboiser des forêts, à se faire la guerre. Mais, même au milieu du chaos et des conflits, on peut trouver un moment de répit, comme quand il se laisse voguer sur une rivière de l'Asie du Sud-Est. Et toutes les folies des hommes, parfois, ne servent que la nature à long terme car elle sait reprendre ses droits. Comme dans cette nouvelle où un des amis de l'auteur, vivant au Brésil, qui doit repousser continuellement l'avancée de la forêt brésilienne sur son pâturage. Je mise sur la nature.

Mais les déboires des hommes l'ont aussi touché. Par exemple, cette nouvelle où Ransmayr s'arrête dans une taverne dans le sud de la Grèce. Il s'y était arrêté souvent ces deux derniers mois, la vue panoramique sur la mer et les environs était époustouflante. Mais cette nuit-là, un tremblement de terre avait secoué la région et toutes les lumières des villages avoisinants de sont éteintes, comme s'ils avaient disparus, comme s'ils avaient été engloutis… Il ne restait plus que le reflet des étoiles dans la mer. Il y en a d'autres, comme cela.

Pendant ma lecture, régulièrement, j'avais le souffle coupé par la beauté des paysages décrits. Mais Ransmayr ne le fait pas à grands coups de descriptions, non ! Il sait mettre le doigt sur ce qui est vraiment important. Ainsi, j'arrivais sans peine à tout visualiser, et cela parfois à l'aide de seulement quelques mots et quelques impressions, souvent un détail qui, à lui seul, embrassait l'essentiel. Peut-être aussi la brièvement de chacune des nouvelles y aide, la plupart s'étirant sur cinq à dix pages. le lecteur n'a pas le temps de s'ennuyer, déjà on l'amène ailleurs, en de nouveaux lieux enchanteurs à découvrir. Et sur lesquels réfléchir. Décidément, cet Atlas d'un homme inquiet est un véritable voyage poétique, initiatique, et j'en recommande vivement la lecture.
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Soixante dix courts textes, d'un voyageur inlassable, qui parcourt le globe, et qui partage avec ses lecteurs des moments captés au cours de ses voyages. Des moments brefs, des instantanés, en quelque sorte. Des moments brefs, dont certains peuvent sembler banals à première vue, mais à qui Christoph Ransmayr donne une densité, un arrière goût de spiritualité, qu'il interprète, qu'il analyse. Un vieil homme qui invective l'océan sur une plage brésilienne, un homme endormi surveillé par des enfants en Autriche, un pécheur malchanceux qui n'a pêché qu'un unique homard en Irlande...chacun d'entre nous a sans doute été confronté à des scènes semblables sans forcément y prêter beaucoup d'attention. Christoph Ransmayr en fait des instants essentiels. Son regard transforme l'anodin par l'intensité du regard qu'il porte aux êtres et aux contextes.

Il y a des moments plus intenses, comme cet avion militaire en Bolivie qui mitraille l'auteur et les deux personnes qui l'accompagnent. le monde que traverse Christoph Ransmayr est d'ailleurs souvent violent, plein de dangers et de cruauté. Illuminé parfois par la grâce, comme lorsqu'il croise un homme qui calligraphie des poèmes avec de l'eau, destinés à s'évaporer aussitôt que finis. Mais la violence et la destruction sont plus fréquents que la sérénité, les traces et souvenirs de guerres sont partout présents, comme dans le mythe fondateur de la guerre de Troie, évoqué à plusieurs reprises.

Une cartographie de notre monde, personnelle et inspirée, dont l'écriture est en grande partie la marque de fabrique. Une véritable écriture d'écrivain, lyrique, poétique, qui décrit soigneusement, analyse, décortique, chaque petite scène, chaque personnage. Qui fait voir plus que ne le ferait une photo ou une petite vidéo. Peut-être d'ailleurs parce qu'elle ajoute des éléments qui ne sont pas complètement là, mais que l'auteur projette, qui viennent de son histoire, de sa vision du monde, de sa subjectivité, sa sensibilité. Chaque voyage est au final unique. Parce que l'oeil de chaque voyageur ne peut capter la même image, ni son esprit lui donner le même sens.
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Isla Salas y Gomes Chili, Chine, Brésil, États-Unis, Maroc, Espagne, Islande, Grèce, Autriche, Nouvelle-Zélande, Inde, Népal, Bolivie, Mexique, Isla Robinson Crusoé Chili, Irlande, République Dominicaine, Laos, Arctique russe, Canada, Cambodge, Tchéquie, Japon, Pitcairn Pacifique Sud, Ile Maurice, Russie, Allemagne, Yémen, Australie, Pologne, Costa Rica, Sumatra Indonésie, Malaysia, Afrique du Sud, Sri Lanka, Péninsule de Kola Russie, Java Indonésie, Hong Kong, Turquie, Ile de Pâques Chili, Paraguay, Tibet, Bali Indonésie, Sri Lanka.

Un magnifique voyage autour du monde et parfois dans le passé en compagnie d'un humaniste.
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critiques presse (1)
Lexpress
22 mai 2015
Du grand art.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
En chemin depuis la gare routière Del Oriente où j’étais arrivé d’Oaxaca le matin même, j’avais vu des devantures de boulangeries et de pâtisseries où étaient exposés des squelettes, des têtes de morts et des cercueils en chocolat, en caramel ou en massepain, des devantures de magasins de meubles où des familles entières de squelettes, y compris ceux de leurs chiens et chats, installés dans une cuisine, un salon ou une chambre à coucher, affectaient les poses d’une vie heureuse : carcasses de femmes en tablier ou en costume, carcasses d’hommes en pyjama, salopette ou smoking, carcasses d’enfants en costume marin jouant avec des squelettes de poupées ; carcasses de nourrissons en langes noirs. À la devanture d’un marchand d’automobiles trônait un cabriolet à bord duquel se trouvaient deux squelettes en chemise hawaïenne qui regardaient à travers leurs lunettes de soleil un squelette de petite fille en robe courte et bottines lacées à hauts talons, tandis que dans une librairie, à peine cent mètres plus loin, un squelette armé d’une faux était penché sur un livre de recettes diététiques. C’était le 1er novembre au Mexique. Le pays fêtait El Día de los Muertos, le Jour des Morts.
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Après que sa femme avait perdu la vie dans un accident de la circulation, dix-neuf ans auparavant, il n’avait plus voulu habiter dans leur maison commune, à Dunedin, ni conduire des autocars longue distance à bord desquels il lui fallait penser jour après jour, des heures durant, aux accidents toujours possibles et à leurs victimes. C’était à cette époque-là qu’il avait réglé sa vie sur celle des albatros. Après l’accident de sa femme, sa fille cadette avait cessé de grandir pendant une année entière, oui ! carrément oublié de grandir, à trois ans seulement, pendant toute une bien triste année. Et la protestation de la petite –contrairement aux médecins, il avait en effet toujours considéré cette énigmatique interruption de croissance comme une sorte de protestation contre la disparition de la mère –n’avait pris fin qu’à partir du moment où il avait commencé à se rendre régulièrement avec ses filles à la colonie d’albatros de Taiaroa Head et à y passer des heures à observer, en leur compagnie, les merveilleux oiseaux en train de couver.
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JE VIS un arbre mort festonné de chiffons ou de fanions flottant au vent au bord d’une route côtière qui courait entre des étendues de désert et le rivage caillouteux de la mer Rouge, en direction de la ville portuaire yéménite d’Al-Hudaydah. Goudronnée sur de longues distances, se transformant par intervalles en une simple piste, la route se présentait à travers la vitre arrière du taxi-brousse comme un ruban de poussière ondoyant qui recouvrait tout ce que croisait la voiture avec ses cinq passagers et son chauffeur enturbanné et voilé pour se protéger du sable volant –dunes aplaties, criques encombrées d’épaves et de débris de verre, buissons épineux. Le ciel était couleur sable, les nuages étaient couleur sable, même la mer Rouge avait la couleur du sable, si bien que cet arbre dans le désert, le seul à des milles à la ronde, avec ses ornements multicolores évoquant des papillons, faisait l’effet d’une borne-frontière signalant la ville proche, l’annonce d’une fin imminente de l’uniformité et de la couleur unique.
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JE VIS une galaxie spirale dans la constellation de la Chevelure de Bérénice, une région discrète du ciel à laquelle l’astronome grec Aristarque de Samos se plut à donner au troisième siècle avant Jésus-Christ le nom d’une reine de l’Égypte ancienne : Bérénice avait fait vœu de sacrifier sa chevelure aux reflets d’or si son époux revenait indemne de sa guerre contre les Assyriens. Le pharaon rentra victorieux et Bérénice déposa les mèches de ses cheveux coupés aux pieds d’une statue de la déesse de l’amour. L’offrande ayant disparu dans la nuit, le pharaon crut à un vol et sa colère ne s’apaisa que lorsque l’astronome grec de la cour, la nuit d’après, lui désigna trois nouveaux astres et lui apprit qu’Aphrodite, la déesse de l’amour, avait accepté l’offrande de son épouse : métamorphosés en étoiles, les cheveux d’or de Bérénice étaient à présent accrochés là-haut, dans le ciel nocturne.
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À travers le bruissement du vent, j’entendais confusément les si nombreuses voix qui s’étaient élevées au fil des millénaires et jusqu’à aujourd’hui pour affirmer qu’un homme appelé Homère devait forcément être immortel du simple fait qu’il n’avait jamais existé. Nul homme, nul poète ou conteur ne pouvait avoir eu la force d’engendrer à lui seul une foule pareille de héros, de dieux, de guerriers, de créatures vouées à l’amour, au combat, au deuil, nul ne pouvait avoir eu la force de chanter la guerre de Troie et les errances d’Ulysse en usant pour ce faire de tonalités, de rythmes si divers, d’une langue aux nuances si infiniment variées, non, cela ne pouvait avoir été que l’œuvre de toute une théorie de poètes anonymes, d’aèdes qui s’étaient fondus peu à peu en une forme fantomatique baptisée Homère par les générations ultérieures. Dans cet ordre d’idée, un tombeau édifié il y a deux ou trois mille ans sur l’île d’Ios ou sur quelque autre bande côtière de l’Asie mineure ou du monde des îles grecques ne pouvait être qu’un monument à la mémoire d’un chœur de conteurs disparus.
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Videos de Christoph Ransmayr (3) Voir plusAjouter une vidéo
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