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EAN : 9782267030358
140 pages
Christian Bourgois Editeur (28/09/2017)
3.1/5   31 notes
Résumé :
Waldo est un réalisateur londonien contraint de rester chez lui à cause de son état de santé. Zee, sa jeune femme, s'occupe de lui. Il la soupçonne d'avoir une liaison avec son ami Eddie et est déterminé à prouver la légitimité de ses soupçons et à mettre en place une vengeance.
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Ce livre est un cadeau.
Non.
Plouf plouf
J'ai reçu ce livre en cadeau.
Oui là c'est mieux.
Parce qu'en fait ce livre c'est pas franchement un cadeau.
Bah faudrait savoir
(elle parle souvent toute seule, faut pas lui en vouloir)
Nan mais quand je dis que c'est pas un cadeau… c'est comme quand je dis « ma belle-mère c'est pas un cadeau »
Oui mais je dis jamais « ma belle-mère c'est pas un cadeau » vu que belle-maman en vrai elle est très sympa.
Oui enfin bon on aura saisi l'esprit.
(t'es chiante hein des fois)

Et donc ce livre qui au final n'est pas un cadeau m'a été offert en cadeau (ça suit toujours là-bas dans le fond ?) par Chéri qui d'ordinaire se débrouille plutôt bien question cadeaux-bouquins (ma découverte d'Arnaud Le Guilcher c'est grâce à Chéri, celle d'Oscar Coop-Phane aussi, c'est pour dire). Mais là « L'air de rien » peut toujours arborer un titre digne de « Pas mieux » ou « En moins bien », la comparaison s'arrête là.
Conclusion n°1, Chéri s'est un peu planté pour une fois.
Conclusion n°2, finalement Chéri n'est pas parfait, c'est une bonne nouvelle.

Bon, pour parler du bouquin « L'air de rien » prend place dans le milieu du show-biz londonien, sex, drugs and rock & roll yeah. Mise en scène d'un triangle classique : le riche et impotent mari, la jeune épouse frustrée, le gigolo en mal de thunes. Ces deux-là se font des plans dans le dos du premier, mais rira bien qui rira le dernier.

C'est cru, cynique, parfois drôle (parfois), mais bien superficiel et surtout peu clair. Hanif Kureishi gagnerait sans doute à changer de traductrice, voire d'éditeur, car ce texte au français de temps en temps approximatif comporte qui plus outre quelques erreurs qui ont souvent crispé ma lecture. Oui, je suis une vieille teigne schizophrène sensible au mot juste et à l'orthographe qui va bien et je ne lâcherai rien.

En conclusion (n°3) c'est pas un cadeau ce bouquin.
Enfin si…
Rraaaa mais tais-toi.


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Le narrateur est un très vieil homme parvenu au bout de sa vie. Paralysé, celui qui fut un cinéaste célèbre et adulé est devenu dépendant pour ses gestes quotidiens de l'aide d'une infirmière et de celle de sa femmes Zee de 20 ans sa cadette. Mais la faiblesse du corps n'implique pas la faiblesse de l'homme.

Eddie, un soi-disant admirateur du grand cinéaste, plus ou moins critique dans le milieu du cinéma et complètement pique-assiette, est là tous les jours, près de la femme encore jeune de Waldo. Les bruits dans la chambre voisine et les regards des amants ne laissent aucun doute au vieil homme. Il est trompé sous son nez dans sa maison et son impuissance physique le laisse à la merci de tout ce qui peut arriver.

Enfin pas tant que ça : l'impuissance physique ne signifie pas incapacité à se défendre, voire attaquer. Mais qui manipule qui ? Qui est qui ? Eddie est-il un escroc qui veut profiter de Zee? Est-il ébloui par la gloire du grand cinéaste ? Zee est-elle une femme aimante et dévouée à son mari, mais infidèle car depuis trop long temps privée des plaisirs de la chair? Attend-elle avec impatience le décès de l'impotent pour vivre sa vie et profiter de l'argent, quitte à en accélérer la survenue ? Et Waldo qu'espère t'il ? Virer cet homme de chez lui et retrouver sa femme ? Pourtant, il comprend bien que sa femme est encore jeune... Ou bien est-il en train de construire un dernier film avant sa fin imminente? En tout cas, l'auteur manipule son lecteur ! L'air de rien !
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"La vieillesse est une nouvelle enfance" dit le personnage principal, au seuil de la mort... C'est également le moment tragique où il faut se détacher de ses biens, de ses amours, de ses rancoeurs ... Mais, peut-on réellement oublier le contact des corps, le désir qui fait monter la fièvre, le sexe de la femme aimée, l'odeur de l'amour ?
"L'air de rien" est un texte troublant qui évoque cela avec cruauté et humour, d'un ton mordant et sans aucune concession. L'auteur n'hésite pas à employer les mots qui parlent pour décrire ce qu'il ressent intimement, dans sa jalousie face à cette jeunesse vaine et prétentieuse qui lui volera ses dernières illusions.
Un roman troublant, dans son sujet et dans son écriture.
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Et bien que voilà une lecture bien particulière, qui me laisse dubitative !

Je n'ai pas trouvé ce roman particulièrement original ou même passionnant, mais bizarrement, j'ai eu ce besoin de continuer à le lire pour tout de même en connaître la fin. Fin qui ne m'a d'ailleurs pas donné entière satisfaction ..

Waldo, un célèbre réalisateur, passe ses journées enfermé dans son appartement, n'étant pratiquement plus en capacité de bouger, dû à des problèmes de santé et au poids des années. Sa femme Zee, l'épaule dans son quotidien et s'occupe de lui dans la maladie.
Mais au détour de plusieurs conversations et bruits suspects dans son logement, Waldo va vite soupçonner que sa femme le trompe avec un ami de longue date, Eddy, qui ne cesse de venir « gratter » à leur porte de manière quotidienne.

Pleine d'espoir et d'idées face à ce scénario, j'avais espéré une approche totalement différente, et un fil conducteur plus attrayant pour cette histoire, quelque chose de plus rocambolesque. J'ai trouvé certains passages du livre vraiment très bon, mais finalement à la marge au global.

Eddy est l'archétype du mec que je déteste, faux jeton, sourire niais et profiteur. Une vraie girouette, prêt à tout pour ramasser les miettes, en monde bon chic bon genre … C'est un personnage qu'on apprécie détester ! Et Waldo à l'inverse, qui a toutes les cartes entre ses mains, ne semble pas les utiliser à mon sens, à bon escient.

C'est dommage, pour moi, la quatrième de couverture était savoureuse et pleine de promesse, mais je reste clairement sur ma faim !

Jusqu'où s'arrête notre confiance envers autrui ? C'est ce que je vous propose de découvrir dans cet appartement cosy londonien 😉

Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Waldo, notre héros est un handicapé au passé professionnel cinématographique glorieux. Il est marié à une jeune femme et la soupçonne d'avoir une liaison avec un ami commun, critique de cinéma. Waldo décide alors de les piéger.
Comédie noire, cinglante sur le couple/la routine/les non-dits & la jalousie. Qui épie qui? Qui s'en sortira? Jolie comédie de moeurs mais qui manque d'explosions.
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critiques presse (1)
LeMonde
08 décembre 2017
Derrière la comédie légère passent toutes les angoisses de l’ex-grand mâle dominant. Le vertige du Rien. Mais aussi l’imagination débridée de ce légume excentrique. Sa spirituelle perversité.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
– Si tu veux en savoir plus sur ses différentes qualités…
– Je n’ai jamais été aussi impatient.
– Eh bien, Eddie est connu pour être un cunnilinguiste extraordinaire. C’est le Jacques Cousteau du ramonage de berlingot. Il peut se tenir à la tâche pendant des heures sans reprendre son souffle. Mais il lui a donné quelques morpions en prime.
– Quelle est sa technique avec les femmes ?
– Il leur vend de l’avenir. De l’espoir. Il leur répète à quel point elles sont belles, intelligentes. Il leur dit qu’ils iront vivre à New York ou à Rio. Ils se lanceront dans les affaires. Ils se mitonneront des petits plats, se diront des petits mots doux et se feront des petits câlins jusqu’à la fin de leurs jours.
– Les gens sont si faciles à berner ?
– Ils fuient la vérité comme ils fuient Ebola. Je n’ai pas besoin de te le rappeler.
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J’ai aussi compris que la transgression elle-même définit les règles qu’elle cherche à contourner. Il n’y a rien qui renforce autant la norme que les conduites déviantes.
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La sexualité, c’est comme l’art : si vous savez ce que vous faites, c’est que foncièrement, vous n’en savez rien.
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On pourrait dire qu’à cette époque, c’était quelqu’un de trop bon et que ce n’était justement pas bon pour elle. Sa vie manquait de plaisirs.
Elle en a découvert quelques-uns depuis. Et voilà qu’elle rattrape le temps perdu. Il n’est jamais trop tard. Alors que j’entends toujours ces voix, je suis à la fois horrifié et excité. Si, avec le temps, l’acuité sexuelle s’estompe, j’ai compris que la libido, à l’instar d’Elvis et de la jalousie, ne meurt jamais. Je connais des copulateurs de quatre-vingt-cinq ans. Qui a jamais dit qu’il était besoin d’une érection, d’un corps ou d’un orgasme pour avoir une vie sexuelle ?
Je me mets à imaginer ce qu’ils sont en train de faire, les positions qu’ils essaient. S’est-elle mise à genoux ? S’embrassent-ils quand la passion s’empare d’eux ? À chaque corps, un animal.
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Les pensées, celles qui n'ont pas trouvé le chemin des mots, peuvent se transformer en monstres et nous prendre la tête, comme le heavy metal. Le monde devient parfois très étrange quand le langage n'est pas apte à canaliser nos expériences.
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Videos de Hanif Kureishi (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Hanif Kureishi
Le premier livre officiel des Beatles depuis Anthology, et sans doute le dernier… Ultime célébration et testament sublime.
Janvier 1969. Lorsque les Beatles se réunissent pour enregistrer leur nouvel album, Get Back, ils sont dans une période de transition et de doute : George Harrison rentre de New York où il a travaillé main dans la main avec Bob Dylan, Paul McCartney est dans son histoire d'amour naissante avec Linda Eastman, John Lennon est inséparable de Yoko Ono, sa partenaire à la ville comme à la scène. L'enregistrement de « L'Album blanc », en 1968, a divisé le groupe, et la disparition de leur mentor à tous, « M. Epstein », a laissé un grand vide. Pourtant, c'est dans cette atmosphère étrange, tandis qu'ils repartent à la source de leur art, que les Beatles vont composer quelques-unes des leurs plus belles chansons, cultes dès leur sortie. Pendant un mois, Michael Lindsay-Hogg enregistre les sessions studio des Beatles, de Twickenham à Savile Row, en vue d'une émission spéciale en mondovision et d'un live, qui sera le mythique concert sur le toit, au sommet de l'immeuble d'Apple Corps. le montage qui a été fait de ses prises de vues dans le documentaire Let it be, sorti après la scission du groupe en avril 1970, mettait volontairement l'accent sur l'aspect dépressif, chaotique, du processus créatif. Or, c'est justement ce que ce livre et le documentaire qui l'accompagne vient nuancer, sinon de contredire, comme l'écrit Peter Jackson dans sa préface : « La véritable essence des séances de Get Back est contenue dans ces pages : il suffit de compter le nombre de fois où la mention “rires” est indiquée entre parenthèses. » Hanif Kureishi, renchérit : « le résultat de toutes ces blagues, de ce travail incessant et de ces disputes, c'est un final fabuleux. La séance live sur le toit de l'immeuble qui se déroule à la fin du mois de janvier 1969, et en février de la même année, les Beatles qui se mettent allègrement à travailler à ce chef-d'oeuvre qui se révélera être Abbey Road. » Grâce à ces archives enfin restaurées et révélées au grand public, tous les fans des Fab Four ont le privilège d'entrer en studio pour assister aux premiers brouillons, aux erreurs, à la dérive de chacun et aux digressions de tous, à l'ennui, à l'excitation, au brouillage joyeux et aux percées soudaines… D'assister au crépuscule superbe de leurs idoles.
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