La montagne des autres

Un roman régional qui se transforme assez rapidement en thriller. Laura doit finir sa thèse et s'isole dans une maison prêtée par une grand-tante en Haute-Ariège.

L'accueil avec barbelés dans le hameau sur le chemin d'accès et l'état de la maison abandonnée à la mort du propriétaire, n'arrivent pas à repousser Laura. Elle va se lier d'amitié avec Elena, hollandaise qui a installé depuis quelques années un parc à loups avec son compagnon décédé. Elle est bien évidemment en butte au rejet des voisins.

Des disparitions, des décès opportuns et le comportement haineux des habitants du hameau ne rendent pas aussi paisible le séjour de Laura et la pousse à savoir pourquoi tout ça !

Un magnifique portrait de cette belle région que je connais peu, rude et devenu assez angoissant par la plume de l'auteur au fur et à mesure qu'il distille les bizarreries, les silences oppressants et les comportements violents !

Et il pose cette question toujours d'actualité pour pas mal d'endroits, doit-on ouvrir la région aux touristes donc dénaturer mais amener la prospérité, le pouvoir et la cupidité ou laisser la nature faire son chemin et mener à la désertification ?

#Lamontagnedesautres #NetGalleyFrance #rentreelitteraire2021

Challenge ABC 2021/2022
Challenge MAUVAIS GENRE 2021

Georges-Patrick GLEIZE. La montagne des autres.

Laura Farges est une jeune femme, trentenaire, professeur d'histoire-géographie en banlieue parisienne. L'année scolaire s'achève. Profitant de la trêve estivale, Laura veut rédiger sa thèse afin de la soutenir le plus rapidement possible. Il lui faut dénicher un lieu calme, tranquille. Originaire de Brive-la-Galliarde, une grand-tante lui offre Lauzarette, demeure ancestrale, sise en Haute-Ariège, en pleine montagne. Un lieu idéal afin de se consacrer à la rédaction d'un travail universitaire ouvrant la voie royale de l'Education nationale en vue d'un poste d'enseignante dans l'académie de Toulouse. Un passage éclair chez ses parents en Corrèze où elle récupère la clé de la maison située au bout du monde, en rase montagne, rythme son voyage.

Lorsqu'elle parvient sur les lieux de sa résidence, l'accès est barré par un fil de fer barbelé. Elle ôte la « chaîne », referme derrière elle et gravit les trois derniers kilomètres. Quelle surprise, la maison, à l'abandon depuis trois ans nécessite une bonne toilette, mais Laura s'attelle à la lourde tache. Elle pratique l'escalade et a souvent dormi dans des refuges dépourvus de tout le confort ! Elle est plus frappé par l'accueil des locaux, qui l'épient discrètement derrière les rideaux fanés du siècle précédent. Et ces derniers ne voient pas son installation, même provisoire sur leur territoire d'un bon oeil. Des actes délictueux sont commis sur son véhicule, le chat égorgé de «  la louve », une proche voisine lui donnent quelques frissons. Elle va faire quelques découvertes dans cette demeure…. Quels sont donc les secrets détenus par les autochtones dans cette grande vallée ? La correspondance d'un ancêtre, Hervé Sentenac ayant émigré en Argentine adressées à son frère Léon, demeuré au pays et qui habitait Lauzarette va être un maillon de ses investigations.

C'est une véritable enquête policière à laquelle Laura, Régis le bûcheron, un homme bourru mais très serviable, vont se livrer. Et de surprise en surprise, leur perspicacité va délivrer des conclusions concernant la mort, la disparition de certains êtres un peu gênants pour les riverains, les possesseurs de ces terres. Dans ce roman noir, Georges-Patrick nous entraîne dans une région touristique, désertifiée par la jeunesse qui refuse de vivre comme il y a plus de cent ans. Les habitants ne veulent pas partager leur territoire et refuse le progrès, la horde de touristes, susceptible de dénaturer leur paisible montagne. L'écriture est fluide, les paysages reflètent la beauté de nos Pyrénées et les portraits des habitants hauts en couleur. Ce sont des êtres renfermés, bourrus et qui se lient peu au touriste, l'accusant de détruire leurs estives. Ils veulent garder leurs terres en l'état, loin de tout le commerce hétéroclite qui se greffe sur une exploitation touristique hors norme. Un bon roman du terroir, doublé d'une intrigue policière. Je vous souhaite de passer une bonne journée, ce livre à la main.
( 17/06/2023).

Lien : https://lucette.dutour@orang..

J'ai déjà eu l'occasion de lire des ouvrages de cet auteur ; nous portons le même nom de famille mais comme dirait John Caffee, ça ne s'écrit pas pareil... Nous sommes même quasiment voisins et je l'ai même rencontré; c'est un monsieur délicieux.
Mais voilà, moi les romans régionaux, c'est pas trop mon truc et même pas du tout, mais je me suis laissée fléchir par ma voisine qui est fan inconditionnelle que "celui là c'est pas comme d'habitude, il y a du mystère, c'est plus un roman policier il faut que tu le lises"....
voilà chose faite .... Monsieur Gleize que s'est il passé ?
L'histoire se déroule en Haute Ariège (tout près de chez moi), une jeune professeur en devenir s'isole en montagne pour rédiger sa thèse et se retrouve au milieu d'une sordide histoire de famille Je ne vais pas spoiler le dénouement, mais cette touche de roman policier m'a fait accrocher ce livre et j'ai pas pu le lâcher- comme à chaque livre qui me touche- mais cette touche "roman policier" a fait toute la différence. Ecrivez nous d'autres romans comme celui ci :)

Haute-Ariège - Laura Farges, passionnée par la montagne et professeur, vient terminer sa thèse dans la vieille maison d'une tante, inoccupée depuis des années.
Dans ce lieu reculé, qui ne compte que quelques habitants, elle espère trouver la quiétude nécessaire pour venir à bout de sa tâche. Mais les familles du hameau en ont décidé autrement. Que cache la loi du silence qui règne dans la région?
Elle ne pourra compter que sur Elena, une expatriée surnommée La Louve qui, elle aussi a subi, l'animosité des résidents.

Georges-patrick Gleize nous entraîne sur les hauteurs de Tarascon avec ce récit qui combine terroir et roman noir.
Ceux qui ont visité la région devraient reconnaître les lieux tant l'auteur décrit les paysages d'une manière détaillée.
Malgré un décor mêlant rudesse et beauté, il ne fait pas bon venir s'installer dans cette bourgade même temporairement tant l'hostilité des autochtones est palpable. de simples malveillances en agissements plus graves, ils sont prêts à tout pour se débarrasser de l'intruse.
Avec habilité, l'écrivain crée une ambiance angoissante où chaque bruit ou ombre représentent une menace potentielle.
Georges-Patrick Gleize se questionne aussi sur l'avenir des montagnes presque inexplorées, doivent-elles s'ouvrir au tourisme ou rester entre les mains des citadins?
Nul doute que vous aurez le point de vue de ceux-ci dans ce roman que je ne peux que vous conseiller.

Un roman passionnant, qui au départ, semble nous emmener pour une retraite paisible sur les pentes des montagnes de Haute-Ariège, fort bien dépeintes par l'auteur qui vante la faune, la flore et les senteurs mais aussi la part de danger que dévoilent chemins et sentiers escarpés ; un séjour fort agréable en somme qui va vite virer au cauchemar !

Dans un hameau, non loin de Auzat, les autochtones peu avenants et rustres font tout pour dissuader les éventuels marcheurs, grimpeurs et touristes en tous genres qui osent venir perturber leur univers et fouler leur territoire. Ils se sentent tout simplement les propriétaires et gardiens de ces belles montagnes et n'admettent pas qu'elles soient envahies par les autres, ils sont réfractaires au tourisme et préfèrent la désertification. de quels stratagèmes usent-ils pour les en dissuader ? 


Lorsque la jeune Laura décide de se retirer, dans une maison prêtée par sa tante, pour se consacrer à des vacances studieuses, elle est loin de penser que son séjour ne va pas être de tout repos. Des intimidations de plus en plus poussées en vue de l'effrayer et de la faire fuir vont se succéder. Toutefois elle s'entête à rester, sympathise avec Elena, une jeune veuve, surnommée la Louve. Cette dernière a ouvert un centre de conservation peuplé de loups gris de différentes régions du monde qui attirent nombre de vacanciers, ce qui bien sûr déplaît. 

Les lourds secrets qui planent sur ces pentes abruptes, la mort de différents individus, classée accidentelle, intrigue Laura au plus au point. Aussi, aidée de Régis, un bûcheron et d'un ancien gendarme à la retraite, va-t-elle se mettre à fouiller dans le passé pour arriver à conclure qu'il s'agit de crimes maquillés en accidents. Mais elle n'est pas au bout de ses peines...une découverte immonde va la secouer.

Un véritable roman noir qui vous donne le frisson. 

J'ai pu grâce à l'auteur découvrir un endroit que je ne connais pas et qui au fil des pages donne envie d'être visité mais justement, un sujet essentiel est abordé dans cet ouvrage et une question se pose, la montagne doit-elle s'ouvrir au tourisme au risque de la transformer et la souiller, vaste débat ! 

Merci aux Editions Calmann-Lévy et à Doriane en particulier pour sa gentillesse et son envoi en SP.
Lien : http://jose-lire-et-le-dire...