De la terre à la pluie

Des sculptures de terre et de glaise, d'un grand réalisme, pour parler de l'arrachement à sa terre, de la migration. Un art traditionnel ancestral, qui rencontre le dessin assisté par ordinateur, comme une rencontre de deux mondes.
Un album puissant et bouleversant.

Je suis très partagé à la lecture de ce très court livre "jeunesse".

D'une part, on ne peut que louer l'effort fait sur le graphisme. Les personnages en terre glaise ne laissent pas indifférents. Mes enfants ont longuement tourné les pages, venant et revenant sans cesse à ces visages expressifs, à ces corps durs et beaux.

D'autre part, l'histoire qui démarre très fortement par une sécheresse et un exil forcé... se termine dans les buildings d'une mégalopole où tout semble "pour le mieux dans le meilleur des mondes".

Je dois le relire pour vérifier que je n'ai rien loupé, car il me semble quel la misère serait moins pénible... euh non, il me semble que la "morale" n'est pas sans poser un certain problème.

Si les sculptures sont magnifiques, leur intégration dans les dessins plus réussie dans la seconde partie, le récit elliptique un peu bancal mais assez juste, la fin est très critiquable.
Oui, « chaque seconde dans le monde, une famille quitte sa terre. Avec pour seul bagage, la force extraordinaire de vivre encore. » Mais est-ce suffisant de conclure que « chaque homme dans sa nuit s'en va vers sa lumière » ?

Article complet en suivant le lien.
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Une vieille femme, une enfant et une mère avec son bébé quittent le désert pour trouver une vie meilleure.

Personnages en terre glaise et dessin pour ce conte de l'exil.

Actuel, dur, peut être un peu trop pour sensibiliser réellement les enfants.