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EAN : 9791090175556
146 pages
Serge Safran éditeur (01/09/2016)
1.67/5   3 notes
Résumé :
Alexia et Frédéric se retrouvent vingt ans après. Ils s'étaient dit qu'une fois les enfants partis, le conjoint aussi, ils pourraient enfin s'aimer pleinement. Comme au temps de l'adultère, ils décident de s'aimer à l'hôtel. Dans le règne de l'ici et maintenant, le plaisir et la joie de l'instant. D'hôtel en hôtel, de Paris aux châteaux de la Loire, ils vivent le bouleversement de la première fois, les jeux de petite perversité, la réinvention de l'amour...
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je remercie Babelio et les Editions Serge Safran pour le roman « L'amour hors sol » de Mathias Lair, reçu lors de la dernière Masse Critique.
Sélectionner un roman parmi toute la liste proposée n'est jamais chose aisée (et pour cette fois-là, plus encore, vue l'heure plus que tardive). C'est comme jouer à la loterie dont le 1er gros lot est un superbe voyage sur une île paradisiaque (avec hôtel 5 étoiles, le calme, les palmiers, l'eau turquoise, et une pile de livres à lire) et savoir qu'on peut se retrouver, au mieux, le malheureux gagnant d'une peluche bariolée de rose et vert fluo sur laquelle même ta petite nièce de 5 ans lancerait un regard dédaigneux.
Pour Masse critique, c'est chaque fois pareil, j'ai toujours peur de passer sur la petite pépite…
Et j'avoue avoir surtout une légère appréhension d'être contraint de faire une « critique » d'un roman qui m'est tombée des mains. Cela n'est jamais très facile de porter un jugement négatif d'une oeuvre qui nous a été envoyée gracieusement. Ce serait presque aussi déplacé que de faire la moue en déballant le cadeau offert par un ami (à la limite si c'était cette peluche, on pourrait comprendre, et encore…).
Mais, bon, c'est le jeu, ma petite Lucette, pourrait-on me rétorquer légitimement, si je m'appelais Lucette…
Bref, j'ai joué... Et je me suis arrêtée sur l'ouvrage de Mathias Lair. En allant sur sa fiche, j'ai découvert qu'il était psychanalyste et qu'il avait déjà publié dans des revues spécialisées. Du fait de sa profession, j'ai estimé éviter quelque trop grand risque (ok, pas toujours une risque-tout, la petite Lucette). A défaut de dénicher un livre à emporter sur une île déserte, je pourrai(s) trouver de l'intérêt à lire l'histoire de deux amants à travers le regard acéré d'un « expert ». Le métier de cet écrivain équivalait à une certaine assurance de profiter d'un texte au moins intelligent, d'une description peut-être nouvelle sur les états d'esprit des protagonistes, d'une conception approfondie et « psychanalytique » des relations…
Cela m'éviterait, par là-même, de devoir endurer un de ses romans à l'eau de rose, un peu gnan-gnan, un de ceux qui me font pousser de longs soupirs et marmonner « Mais, qu'ai-je fait pour mériter cela ? ».
Pourtant, presque paradoxalement, c'est justement cela qui m'a empêché de trouver un réel plaisir à cette lecture. La majeure partie du roman a été -à mes yeux- comme une succession de rendez-vous adultérins dans différents hôtels. Et c'était de même pour les souvenirs de leur rencontre alors qu'ils étaient étudiants (avant que chacun ne prenne sa route).
Si le narrateur (l'amant Frédéric) semblait penser que leur relation allait au-delà d'un cinq à sept, j'en émettais des doutes tellement, dans cette relation réduite à des coïts divers, il manquait -selon moi- de vie, de sel, de relief. Il n'y avait pas un gramme d'émotion.
Alors, en plus du psychanalyste, je visualisais un laborantin disséquant ces rendez-vous, avec détachement et indifférence, un technicien qui ne prenait pas la peine de savoir sur quelle matière, quel organe, quel être (précédemment vivant) il travaillait. Le récit de ces rendez-vous avait pour moi autant de saveur et de chaleur que des coupes anatomiques.
Leur relation était basée sur certaines règles : c'étaient des rendez-vous pour le plaisir et pour ne pas le gâcher, les conversations sur leur quotidien, sur leur vie parallèle (soit leur conjoint, famille respective) étaient interdites. Mais c'est à trop éviter cela, à éviter toute forme de « vie », au sein même du roman que je n'ai pu entrer dans le récit ni même apprécier ces deux personnages ni l'analyse de ce couple.
A mesure que leurs rendez-vous défilaient, j'en venais presque à regretter de ne pas être tombée sur une de ses romances que je voulais éviter. Je regrettais ne pas plutôt découvrir un de ces romans plus « érotiques » qui émoustillent certaines lectrices et en font de ferventes adeptes. Peut-être aurais-je alors pu esquisser un sourire, même ironique ?
Je me permets cette petite parenthèse : au nom de la science, une petite dissection par ce laborantin susmentionné vaudrait certainement le coup. Pouvoir enfin comprendre l'intérêt de ces romans me permettrait de cesser mes regards interrogatifs presque incontrôlables lorsque j'ai face à moi, assise dans le métro, une lectrice de ce type de "romans".
Et, en refermant le dit « roman », j'aurais pu enfin m'exclamer, pas peu fière : « ça y est ! Moi aussi je l'ai fait ! Je l'ai eue cette expérience !!! »
Mais pas de fameuse première expérience pour cette fois. Et aucune exclamation pour cette critique d'un roman sur la sexualité certes mais beaucoup moins « osé ».
Heureusement la fin du récit a été plus agréable. Ce n'est, en effet, réellement que dans les dernières pages où la relation évolue que j'ai enfin eu un peu d'intérêt pour le narrateur et pour les interrogations et examens sur cet obscur objet du désir. Je regrette de ne pas pouvoir entrer dans les détails par respect pour un hypothétique futur lecteur, parce que c'est réellement cette partie qui aurait pu être développée...
Enfin, il y avait un coeur sous cette enveloppe charnelle. Par « coeur », je ne reparle pas du truc qui bat la chamade dans un de ces romans pour jeunes et moins jeunes filles en fleur. Je n'entends pas qu'il y ait obligatoirement de l'amooour, de l'affection, mais au moins un organe qui bat, une trace d'émotion, de sentiments quels qu'ils soient, bref un peu d'âme, en tout cas pour un roman (et non un essai) sur ce sujet.
Cela ne m'empêchera évidemment de rejouer. J'espère toujours remporter le gros lot et m'envoler pour une île paradisiaque. Et je suis toujours à la recherche de petites pépites…
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J'attendais de "L'amour hors sol" un voyage au pays des sentiments, une plongée au coeur du désir, de celui qui fait dire qu'un feu peut renaître de ses cendres...ou pas. le titre en lui-même m'évoquait un de ces amours qu'on ne peut décrire, qui s'élève parfois au-dessus de tout, un de ces amours qui ne s'explique pas, même pour ceux qui le vivent. J'attendais trop de choses de ce roman et comme dans toutes les attentes, on prend le risque d'être décu. Malheureusement ce fut mon cas au cours de cette lecture. Je me suis perdue dans cette dissection du sentiment amoureux, celui encore plus poussé du désir physique. J'ai ressenti bien trop rarement le sentiment qui unissait ces deux êtres séparés par la vie et qui se retrouvent par hasard 20 ans après. Tantôt il est évoqué par le narrateur (Fréderic) toute la magie qu'Alexia opère sur lui et tantôt il nous livre l'avoir "oublié" pendant toutes ces années. Ce qui est certain c'est que ces deux-là n'ont pas clôturé le chapitre de leur histoire et c'est au recommencement ou à la fin de cette liaison que nous assistons. Très vite, il apparaît que Fréderic qui se veut pourtant un fervent défenseur de la jouissance du temps présent, regarde son histoire avec Alexia sous le prisme du passé, cherchant à voir en elle ce qui a changé, ce qui perdure et cherchant à savoir quelle place elle lui accorde. D'Alexia, nous savons peu de choses, si ce n'est que c'est une incorrigible bavarde qui fait montre de sa science et de son savoir. Si Fréderic se perd dans les bavardages de cette dernière, cela a eu le même effet sur moi, lectrice...La tentation a parfois été grande de lire en diagonale.
Mathias Lair, en essayant de capter l'essence du désir amoureux, lance à son lecteur un pari ambitieux mais prend aussi le risque de le voir s'échapper . Fréderic est un homme complexe, Alexia est insaisissable ...Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages. La fin du roman,trop ouverte à mon goût, m'a poussé à penser "tout ça, pour ça". Si le principe d'idéalisation fait partie de l'amour, il peut en être de même pour un lecteur face à un roman. Et comme en amour, ça marche ou pas. Plutôt en situation de désamour avec ce roman, je pense toutefois qu'il peut trouver son public notamment auprès de personnes sensibles à la question philosophique, ce qui n'est pas principalement mon cas.
Quoi qu'il en soit, je reste philosophe, en me disant que j'ai partagé une expérience de lecture grâce à Babelio et aux éditions Serge Safran, que je remercie .
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D'une plume très littéraire, n'hésitant pas à s'embarquer dans des références érudites (la poésie du Moyen-Âge par exemple), l'auteur emmène le lecteur dans les jeux érotiques des deux amants sans jamais devenir obscène. J'ai apprécié son sens de la retenue, qui le fait s'arrêter quand il le faut, ne pas sombrer dans la vulgarité, moi qui ne suis aucunement adepte du roman érotique tel qu'on le trouve en masse aujourd'hui, écrit sans finesse. Ici, tout est presque trop fin, trop lettré, trop réfléchi. Comme si le narrateur se psychanalysait lui-même pendant ses ébats, ce qui n'est certes pas le meilleur moyen d'en profiter.

Finalement, le roman s'est révélé assez différent de ce que j'en attendais, car j'ai trouvé assez vite que le petit jeu d'Alexia et Frédéric devenait stérile, pour ne pas dire immature. S'aimer à l'hôtel quand on pourrait sans difficultés s'engager dans une vie à deux, soit, chacun son choix, mais y a-t-il vraiment là matière à un livre ? Et puis, alors que je commençais à me demander où l'auteur voulait en venir, ses personnages ont eu la brillante idée de partir en vacances. Loin de sa belle, retiré dans une demeure isolée près de Vence, Frédéric devient un autre homme, capable de dépasser le cercle vicieux rebondissant d'hôtel en hôtel et de jouissance en questionnement. Atteint d'une sorte d'extase métaphysique, il découvre qu'aimer ne se résume pas à la possession physique – on aurait pu supposer que cinquante ans de vie le lui aurait enseigné plus tôt… J'ai alors pu savourer l'inattendu : des descriptions de paysages inspirées, et enfin une forme de réponse à la promesse du titre, celle d'un amour dénué de terreau, de lieu géographique. Et si l'amour n'était vrai que dans le manque, dans l'absence, dans l'impossibilité de l'assouvir ?

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J'attendais beaucoup de ce livre, au vu de la quatrième de couverture et des thèmes abordés.
Mais hélas je n'ai rien trouvé de ce que j'imaginais. Première déception qui aurait pu être balayée si l'écriture m'avait transportée. Cela n'a malheureusement pas été le cas.
Ce monologue était bavard, ennuyeux. Tout ce qui me rebute dans certaines oeuvres littéraires.
De plus les incessants flashback en plein paragraphe ont gêné ma lecture et mon immersion dans leur histoire.
J'ai un peu trop ressenti le côté psy et analytique dans cette relation où, de plus, nous n'avons qu'un son de cloche, celui de Frédéric.
Par respect pour les éditions Serge Safran et l'opération Masse critique de Babelio, je suis tout de même allée au bout du récit, tentant d'accorder une dernière chance à ce livre, comme on le ferait d'une relation vouée à l'échec...
Mais nul doute que ce livre trouvera son public.
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