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EAN : 9782764405161
Les Éditions Québec Amérique (28/06/2006)
3.62/5   8 notes
Résumé :
Que reste-t-il du passé ? Comment l'écrire ? Peut-on écrire comme la mémoire, par flashs ? Les souvenirs ne sont-ils que des clichés ? Sont-ils réels, réels mais passés, ou inventés ? Faut-il pardonner aux gens ? Et comment alors les aimer ?

Pour son premier ouvrage, Sophie Létourneau nous offre quarante polaroïds, réminiscences d'un passé façonné pour la caméra. Quarante moments croqués sur le vif, remplis de douleurs et de joies qui n'apparaîtront j... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Quand je tombe sur un livre que je n'aime pas, je me demande toujours si c'est la faute du livre, ou la mienne, ou des circonstances en général, genre qu'il pleut tellement & tellement depuis quatre jours que j'en veux à l'auteure de ne pas me rappeler, par la justesse de sa prose & la vivacité de ses personnages (mettons), que dans la vie il y a des choses moins ternes & blafardes, moins fades que mon propre petit quotidien.

Dans ce cas-ci, un peu des trois. Ma faute, la faute du livre, & sûrement au moins un peu la faute de la pluie.

Dans l'espèce de post-face en italiques qui clôt 'Polaroïds', l'auteure explique que ce qu'elle a voulu faire (& là, Sophie Létourneau, je m'excuse si je dénature ton propos) c'est de montrer les instants, les souvenirs qui n'apparaissent pas dans les albums-photos – les amertumes, les petites trahisons, les coeurs lancinants & les vrais grands chagrins. & j'imagine que l'objectif est atteint, parce que la quarantaine de micro-nouvelles qui composent le livre font exactement ça : retracer les moments oubliés de la vie de Sophie, la narratrice, les moments pénibles ou tranquilles ou décevants – ou ennuyants, tout simplement.

Parce que le problème, pour moi, est un peu là : les choses qui sont racontées ne donnent pas toujours l'impression de valoir la peine d'être racontées. Je comprends le concept, je comprends que le but c'est de rendre romanesque (j'utilise probablement pas le bon terme) ce qui au départ ne l'est pas, redonner une voix aux récits qui ordinairement seraient oubliés – mais j'ai pas accroché. Les vingt-cinq premières années de la vie de Sophie, son enfance tranquille & son adolescence comme tout le monde, ses premiers déboires de jeune adulte, je n'ai jamais vraiment compris pourquoi je devrais m'y intéresser. L'écriture est minimaliste, parfois répétitive, ce qui me rebute toujours un peu ; & c'est là que ça devient personnel, parce que je tombe dans les choses qui me plaisent moins en fiction & qui nécessitent, dans mon cas, au moins un peu de soleil pour être endurables. Je suis convaincue que c'est un livre qui plaira à d'autres personnes, vraiment – mais pas à moi.

Bref. À ne pas lire les jours de pluie.
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La vie, quand on y pense, c'est peut-être un série d'instantanés qui nous viennent en tête quand il nous arrive d'entrer aux pays de nos souvenirs afin que s'en détachent les événements marquants que d'aucuns pourront juger banals s'ils ne sont pas les leurs ou magiques parce qu'ils ont quelque chose de magique, de tendre, d'émouvant.

Sophie Létourneau, avec Polaroïds, un recueil de récits publié en 2006, réunit quelques-uns de ces instantanés qui restent inoubliables parce qu'ils lui ont apporté un bonheur intense ou été source d'une douleur profonde.

Du Lévis de son enfance et de son adolescence au Montréal de ses études, avec quelques escales au Québec, Sophie Létourneau nous dessine des lieux, des personnages, des moments, où certains y verront peut-être de la nostalgie, alors qu'il s'agit à mes yeux d'un bel exercice qui donne l'occasion à la jeune écrivaine d'exprimer en peu de mots l'émotion qui se dégage des situations de tout genre qui ont jalonné sa vie.

Peu importe la part de vérité qui sous-tend chacun de ces 40 récits, là n'est pas le but de ceux-ci. C'est dans sa simplicité, la brièveté des textes, leur pouvoir d'évocation de ceux-ci, que ce recueil trouve sa raison d'être. En évitant de nous fournir nombre de détails inutiles pour le genre, Sophie Létourneau réussit là où d'autres échouent dans leur volonté de n'oublier aucun détail.

Or, c'est pourtant bien connu : qui trop embrasse mal étreint.

Sophie Létourneau a éliminé le superflu, conservé l'essentiel. le choix est heureux, malgré cinq ou six textes un peu moins forts sur les quarante proposés.

Puisse Chanson française, son premier roman, lequel vint tout juste de paraître, être aussi captivant que ses récits. Je ne devrais pas tarder à vous en donner des nouvelles.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Sophie Létourneau nous offre dans ce récit 40 moments de vie tirés de ces souvenirs. 40 instants d'enfance ou d'adolescence qui n'ont l'air de rien, mais qui pourtant façonnent une personnalité, une identité. En refermant le livre, je me suis sentie très proche de Sophie Létourneau comme si je la connaissais. En ayant le même¸ âge qu'elle, je me suis souvent reconnue dans ces anecdotes, ce qui m'a parfois fait rire, parfois touchée. Avec une plume simple, mais vivante, l'auteure sait à merveille traduire les petits malaises, les grandes déceptions, les joies de l'enfance et l'adolescence.

Quelle lecture agréable! J'ai beaucoup aimé! Un récit tout à fait rafraîchissant!
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D'une écriture vivante, Sophie Létourneau, nous offre quarante polaroïds de petits bonheurs et grands malheurs de cet entre-deux si difficile à traverser qu'est l'adolescence.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
« Je la haïssais. Je n'ai jamais détesté quelqu'un comme je la détestais, elle. Pour dire vrai, je n'ai de ma vie détesté personne sauf elle. Mais je ne le montrais pas. Je ne faisais que lui opposer une indifférente dignité. L'impassivité d'une poupée de porcelaine. » (p. 33)
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« Je la haïssais. Je n'ai jamais détesté quelqu'un comme je la détestais, elle. Pour dire vrai, je n'ai de ma vie détesté personne sauf elle. Mais je ne le montrais pas. Je ne faisais que lui opposer une indifférente dignité. L'impassivité d'une poupée de porcelaine. » (p. 33)
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