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Jacques Touraille (Traducteur)
EAN : 9791030415643
64 pages
Allia (06/01/2022)
4.42/5   6 notes
Résumé :

L'art connaît une crise sans précédent : « Personne ne croit plus un mot de ce que dit le poète en notre siècle ».
Cette crise se situe au fondement même de notre civilisation, que la rationalisation technique a dénuée de tout fondement spirituel. Sa source est notre perte de contact avec la tradition d'un art dont la fonction était métaphysique. L'absence d'un principe supérieur, à même d'insuffler une direction et une puissance, a affaibli la poésie... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Le Centre Perdu, aux éditions Allia, est un court essai traduit du grec, où l'auteur (Zissimos Lorentzatos) apporte son éclairage sur l'errance de la poésie occidentale moderne. Ainsi, au fil des pages, il étaye sa théorie qui veut que l'absence de métaphysique, de spirituel, a affadi la poésie, l'a rendue inapte à éclairer le monde.
Par ailleurs cette absence de conscience, la perte de cette quête de sens, dans une société devenue globalement matérialiste et rationnelle depuis la Renaissance, les Lumières, n'affecte, bien sûr, pas seulement la poésie : toutes les strates de la société moderne sont affectées.
Ainsi les civilisations modernes tendent à perdre des repères ancestraux, philosophiques, théologiques, immatériels. Ces derniers sont fondamentaux pour l'établissement de rapports sociaux apaisés, qui permettent à l'homme de grandir intérieurement, car il développe les outils pour exprimer son plein potentiel en se connaissant mieux, tout en respectant l'intégrité de ses congénères : or la poésie s'inscrivait jusqu'à récemment dans ce droit fil, elle était un outil majeur de compréhension du monde.
Cet essai, critique mais pas dénué d'optimisme, est vraiment digne d'intérêt à mes yeux.
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Formidable essai de Zissimos Lorentzatos qui tente d'expliquer la crise que traverse actuellement la poésie européenne, et plus largement l'art européen par l'absence de Dieu ; par l'absence de métaphysique. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, l'auteur n'y jette pas un oeil pessimiste où négatif, il se contente d'analyser d'un regard froid, précis, et qui dresse des "lignes de fuite". Bien entendu, la lecture de ce court essai est indispensable pour se faire une idée sur la thèse de l'auteur. A méditer.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Quand le vase de l'art poétique s'est brisé en Europe, le contenu, la poésie - dans son fonctionnement, non dans son essence - s'est vidé et dispersé aux quatre vents. C'est cela maintenant - cette chose beaucoup plus profonde que les brisures au flanc du vase ou à la surface de la prosodie - que nous entendons sans bien le comprendre, quand nous disons que la poésie se trouve en crise.
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Nous mentionnerons, dans le domaine de la poésie, les noms de Lautréamont, de Rimbaud et d'Artaud, non parce qu'ils sont peut-être encore à la mode dans les grandes capitales, ou parce qu'ils sont prônés dans les cercles littéraires, mais parce que la révision qu'ont cherchée ces hommes dans leur déviance n'était pas, comme le pensent aujourd'hui la plupart de leurs mandataires, seulement esthétique... Cela serait sans importance. Leur révision fut métaphysique.
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Malheureusement, après tant d’"art pour l’art”, d’art détaché et de poésie-charme, nous avons perdu notre merveilleuse faculté de prendre au sérieux les paroles des hommes, ces paroles d’Artaud, par exemple. Nous ne pouvons pas subir de plus grande altération : ne considérer les paroles que comme des paroles, être attentif non au message, mais aux paroles. Ainsi nous n’avons plus de raison d’obéir, ou d’être sauvés. Notre condamnation
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Ce qui a manqué est le centre (ou la vision) perdu, sans lequel on ne peut rien faire : "Tout a été fait par Lui" et, continue l'Évangile, "rien de ce qui a été fait n'a été fait sans Lui". C'est du sein de cette source que sont sortis les arts, et c'est en son sein qu'il leur faudra retourner, à leur centre perdu, à leur racine céleste, si l'on considère que l'homme est "une plante non pas terrestre, mais céleste" (Timée 90)
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La vie aujourd’hui, et la vitalité, dans le domaine de l’art, ne s’identifie pas à l’actualité et à l’information.
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