Un livre sur le voyage à travers les langues. Un livre qui donne envie de communiquer et redonne sa place aux mots car méfiance les mots peuvent être manipulés, détournés comme ils peuvent réinventés une langue, l'exemple du créole au Cap-Vert "des mots portugais et un mode de penser africain".
Une approche de la pluralité linguistique pour mieux se comprendre, pour dépasser les préjugés, pour s'enrichir des diversités culturelles.
Que j'ai aimé ce voyage au travers des mots, du temps, de l'Histoire, tout comme les rencontres humaines et pour vous donner envie de partir tout le livre est parsemé de portraits de femmes et d'hommes des pays parcourus.
Ce récit a été mionté en spectacle par la compagnie de théâtre des arTpenteurs.
Merci à Tertium Editions pour cette très belle, magnifique découverte et la gentillesse d'accompagner le livre d'un mot écrit sur une carte postale.
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Masse Critique Mars 2017.
Merci à babelio et aux éditions Tertium.
Un hymne à l'amour des uns envers les autres, une poésie sur le voyage et les rencontres.
Superbes portraits photographiques d'hommes et de femmes accompagnent ces magnifiques voyages accomplis par Jean-Yves Louda et son épouse Viviane, qui est d'ailleurs la photographe de tous ces portraits ethniques.
Un livre qui surpasse les préjugés des diversités culturelles dans le monde sous forme de beaux textes quasi poétiques.
Un livre qui se lit très rapidement (pour les adultes) et fort enrichissant qui donneront peut-être la bosse du voyage aux adolescents qui se laisseront bercer par ces textes.
Photographies, couverture du livre superbes.
J'ai passé deux heures d'évasion aux quatre coins de la planète. Merci !
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Nous sommes prévenus : la langue est un outil dangereux.
Un jour, nous dit-on, un roi commanda à son griot d'aller au marché et d'y acheter le meilleur morceau de viande. Le griot obéit et rapporta à son roi une langue. Le lendemain, le roi demanda au même griot de retourner au marché et d'y acquérir le pire des morceaux de viande. Le griot s'exécuta et rapporta à son roi une langue. (page 41)
Peux-tu imaginer notre arrivée chez les Kalash, la toute première fois, et l'inconfort d'implorer l'hospitalité à un peuple avec lequel nous n'avons aucun moyen de communiquer ?
Les migrants, les demandeurs d'asile le savent trop bien, hélas !
Mais nous, nous étions là de notre plein gré. (page 27)
J'ai attrapé la fièvre du voyage, le vrai virus. Pas le petit pas vers Londres, Berlin, Madrid. Non, le grand saut. L'index pointé vers Delhi, Bombay, Bénarès.
Mes parents m'ont fait le plus cher des cadeaux.
Ils m'ont dit : "On ne t'aidera pas !"
L'indépendance, ça n'a pas de prix. (page 11)
Alexandre Kum'a Ndumbe III est à la fois prince douala et docteur en sciences politiques...Parle cinq langues, douala, allemand, français, anglais, pidgin, comme tant d'Africains.
Combien de langues parle un xénophobe moyen en plus du dialecte de la haine ? (page 38)
Afin de décrire autrement leur banlieues, des femmes du quartier Le Bouchet-La-Riomière près de Saint-Etienne s'improvisent journalistes avec l'aide de l'écrivain Jean-Yves Loude. Elles mènent des enquêtes, explorent le richesse humaine de leurs entourages.