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EAN : 9782277300687
123 pages
J'ai lu (01/01/1999)
3.5/5   101 notes
Résumé :
Démons ! Ils sont légion dans l'univers de Lovecraft. Ils peuplent les rêves, la nuit, les cités obscures, nos rues, nos maisons. Depuis le grand lézard aquatique jusqu'à ces créatures hybrides, momies à têtes d'animaux qui hantent les catacombes pharaoniques... Même les chats, ont une aura étrange. On raconte qu'à Ulthar, ils se sont livrés à un sordide festin... Au-delà des monstres, il y a ce chemin qui mène vers l'Inconnu Le palais des Soixante-Dix Délices est l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Les amateurs de Lovecraft ne seront globalement ni dépaysés ni déçus par ce recueil.

Globalement, c'est du Lovecraft classique, des récits d'atmosphère et d'angoisse. Il n'y a guère que le 1er texte qui adopte un ton un peu différent. En effet, « Herbert West, réanimateur » ne joue pas sur les ressorts dont on a l'habitude chez HPL. Ici, pas d'atmosphère mystérieuse, pas de non-dits angoissants, pas d'ambiance onirique. Au contraire, cette nouvelle est très démonstrative. D'abord publiée sous forme de feuilleton dans une revue, la nouvelle souffre inévitablement des défauts inhérents à ce type de publication. Chaque chapitre commence par un bref retour sur ce qui s'est déroulé auparavant, il y a donc inévitablement des redites, un côté répétitif. de plus, chaque chapitre-épisode se conclut sur une note de suspense incitant le lecteur à lire la suite. L'utilisation de ce procédé, inhabituelle chez Lovecraft, fait d'ailleurs que l'auteur lui-même n'aimait pas ce texte. Je trouve HPL sévère avec lui-même. Si « Herbert West » ne compte pas parmi ses meilleures nouvelles et ne provoque jamais la peur lors de la lecture, c'est une lecture très divertissante. le récit est très gore et non dénué d'humour, dimension comico-gore qu'avait très bien perçue Stuart Gordon lorsqu'il a signé l'adaptation cinématographique de la nouvelle avec le jouissif « Re-animator » que j'ai maintenant très envie de revoir.
Les autres nouvelles ressemblent plus à ce qu'on connait de l'auteur, à savoir des récits d'ambiance angoissants et oniriques. Ce que j'aime tout particulièrement chez HPL, c'est qu'il ne joue pas sur des ressorts éculés ni des effets faciles pour instaurer la peur. Ce n'est pas vraiment à travers des péripéties ou des événements choquants qu'il créé de l'angoisse. C'est avant tout son style, les non-dits et un rythme lancinant et hypnotique qui installent l'air de rien une atmosphère étouffante et oppressante. Il y a vraiment un ton Lovecraft. Ses écrits ont une identité personnelle.
Parmi ces textes qui composent ce recueil, il y en a certains que j'ai particulièrement aimés. « Les chats d'Ulthar » a des allures de conte gothique sombre qui m'a charmée. « L'étrange maison haute dans la brume » m'a beaucoup plu également. Il m'a semblé qu'il y avait là un hommage à « la maison au bord du monde ». Je n'ai pas encore lu le classique de William Hope Hodgson mais j'ai lu l'adaptation B.D qu'en avait faite Richard Corben et cette nouvelle de Lovecraft m'y a fait penser. L'exotisme de « prisonnier des pharaons » m'a également séduite tout comme le classicisme gothique à souhait de « la tombe ».

En bref, un très bon recueil de nouvelles du maître du récit d'ambiance.

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C'est avec ce recueil de nouvelles que j'ai fait la connaissance, il y a quelques années maintenant, de cet auteur prodigieux qu'est Howard Phillips Lovecraft. Et parmi les huit textes, il y en a un qui m'avait particulièrement marquée : "Les Chats d'Ulthar".

Imaginez une petite ville perdue où un phénomène inquiétant s'accentue : la disparition des chats. Dès que ces derniers s'approchent d'une certaine maison, ils n'en ressortent pas vivants. Un couple semble prendre du plaisir à torturer ces petites bêtes. Les habitants auraient très bien pu aller trouver les deux vieillards et mettre les choses au point. Pourtant, ils ne le firent pas car ils en avaient peur. Ils essayèrent seulement d'empêcher leur animal de compagnie de se rendre dans cet endroit morbide. Un jour, une caravane de nomades arriva dans ce village. On sait le lien que peuvent avoir ces gens-là avec leurs animaux. Un petit garçon, Ménès, avait un chat noir qui lui servait de compagnon, de confident. Celui-ci disparut. Ménès fit alors des prières, le ciel changea, les nuages prirent des formes mystérieuses... La caravane partit. Comme par miracle, tous les chats revinrent... Et je ne raconte pas la suite, fabuleuse, comme d'habitude.

On nage en plein mystère. Lovecraft a ce don de créer une atmosphère. Ce texte commence comme un conte mais on s'aperçoit très vite qu'il s'agit d'un conte cruel où irréel, surnaturel et malédiction se côtoient. Proche du Joueur de flûte de Hamelin, cette nouvelle est une pure merveille.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Rêve ? Réalité ? ...Cauchemars !
Huit nouvelles écrites dans les années 20 par Lovecraft.
Mes préférées : la première "Herbert West, réanimateur" (un médecin fou veut redonner vie à des morts) et la dernière "Prisonnier des pharaons" (un magicien chute au fin fond d'une pyramide). Elles ne se ressemblent pas du tout, mais ont du caractère ! Il fait sombre et on manque d'air, à chaque fois.
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Ces huit nouvelles ont été publiées en 1965 dans Dagon. Ecrits entre 1920 et 1926, ces textes courts de Howard Phillips Lovecraft, abordent les thèmes du savant fou (Herbert West, réanimateur), celle la malédiction des chats (Les Chats d'Ulthar). Ils proposent également des incursions dans des mondes imaginaires (Les autres dieux, L'étrange maison haute dans la brume, Celephais), décrivent des créatures monstrueuses (La malédiction de Sarnath), célèbrent l'irréel (La tombe) ou encore abordent les sciences occultes (Prisonnier des Pharaons). Bien que l'on y décèle clairement l'empreinte littéraire du célèbre père du Mythe de Cthulu ou de L'affaire Charles Dexter Ward, ces récits m'ont semblé fades, voire ennuyeux. Comme à son habitude, Lovecraft y exploite habilement le champ lexical de l'horreur mais il manque cette sombre magie qui a fait la renommée de l'auteur. Folie, monstres, occultisme, mystère, les thèmes chers à l'auteur sont ici réunis, malheureusement, l'"indicible", l'"inquiétant" et l'"insondable" auxquels m'avait habitué Lovecraft, n'ont pas suffit à me convaincre. J'ai pourtant trouvé un intérêt à lire Herbert West, réanimateur et La tombe, mais les sujets abordés (ceux du savant fou et celui de la folie) ont déjà été traités avec brio par Stevenson avec son L'étrange cas du Docteur Jekyll et Mr. Hyde ou encore par Théophile Gauthier avec son excellent Roman de la momie. Personnellement, j'apprécie beaucoup la fantasy et la littérature fantastique mais pas n'importe lesquelles. Là, je dis non, quand bien même c'est Lovecraft...
Lien : http://livresacentalheure-al..
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Voici un recueil de huit nouvelles relevant du genre "fantasy old school". Par vieille école il faut s'attendre à une plongée dans les années 1917-1926. Les histoires sont indépendantes même si certaines tissent des liens sous forme de références communes. L'ambiance est quelque peu particulière car il est ici souvent question de monstres, de créatures étranges, de magie, d'autres mondes.

Le meilleur récit reste le premier : Herbert West, réanimateur. Nous voilà replongés dans une ambiance proche de Dracula et de L'étrange cas du docteur Jekyll. Dommage que les répétitions (conséquence d'une publication en plusieurs temps ?) tiennent autant de place. le dénouement est pour le moins frustrant. Les chats d'Uthar devrait plaire aux admirateurs de félins. La tombe est également une nouvelle pour le moins troublante et intéressante de par son originalité. de même Celephais, est un récit plutôt sympathique bien que trop prévisible.

Les autres dieux et L'étrange maison haute dans la brume baignent dans une ambiance bien particulière faite de mystère et d'une ambiance trop hermétique. La malédiction de Sarnath est trop convenue, elle aurait pu devenir une parabole avec un brin de texte en plus. Enfin Prisonnier des pharaons reste un récit très étrange, cauchemardesque, inquiétant.

L'écriture et le style de Lovecraft sont assurément immersifs. La qualité de la plume est indéniable. En revanche, l'ambiance est très particulière : elle plaira ou ne plaira pas. En tous cas, il s'agit là d'un Petit plaisir, vite lu.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
À Ulthar, longtemps avant que l’on interdît d’abattre les chats, il y avait un vieux paysan et sa femme qui prenaient plaisir à prendre au piège, pour les tuer, les chats de leurs voisins. Pourquoi se livraient-ils à ce massacre? Je l’ignore. Beaucoup de gens ont les chats en horreur, et ils ne supportent pas de les voir se glisser furtivement dans les cours et les jardins après le crépuscule. Peut-être ce couple était-il du nombre, toujours est-il qu'ils tuaient tous les chats qui s’approchaient de leur maison. D’après les cris que l’on percevait la nuit, de nombreux villageois pensaient que le couple devait avoir un procédé bien particulier pour se défaire des animaux. Mais ils évitaient soigneusement d’en parler avec le vieil homme et sa femme. Il faut dire que l’expression de leurs deux visages ridés était effrayante. En vérité, si les propriétaires de chats haïssaient ces étranges habitants d’une minuscule chaumière, dissimulée sous des chênes centenaires, derrière une cour abandonnée, ils les craignaient plus encore. Et au lieu de les traiter comme des assassins, ils se contentaient d’empêcher leurs animaux favoris de s’approcher de la maison maudite. Lorsque, à la suite d’une imprudence, un chat disparaissait et que l’on entendait dès la nuit tombée les bruits étranges, il ne restait plus à son maître qu'à se lamenter, ou à se consoler en remerciant le destin que ce ne fût pas l’un de ses enfants qui eût disparu.
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Les hommes doués intellectuellemnt savent qu'il n'y a pas de différence nette entre le réel et l'irréel, que les choses ne nous apparaissent qu'à travers la délicate synthèse physique et mentale qui s'opère subjectivement en chacun de nous. Mais le matérialisme prosaïque de la majorité condamne comme folie les éclairs de voyance qui déchirent, chez certains, le voile habituel de l'empirisme banal. Extrait de La tombe. p.81
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Le vieux Caire est par lui-même un livre d'histoire et un songe. C'est un labyrinthe de ruelles étroites, parfumées de secrets épicés, dont les balcons mauresques et les fenêtres en saillie se rejoignent presque au-dessus des rues. Il y a des embouteillages avec des cris étranges, des claquements de fouet, des chariots qui grincent, des pièces d'argent qui tintent et des ânes qui braient. C'est un kaléidoscope de vêtements de toutes couleurs, de voiles, de turbans et de tarbouches. Des porteurs d'eau et des derviches, des chiens et des chats, des diseurs de bonne aventure et des barbiers s'y croisent. Et par-dessus tout cela, le gémissement des mendiants aveugles accroupis sous les porches et les appels sonores des muezzins dans les délicats minarets, qui se détachent sur un ciel d'un bleu profond et immuable.
Nous visitâmes les bazars couverts et plus calmes, qui ne nous parurent pas moins attirants. Aromates, parfums, encens, tapis, soieries, cuivres s'y étalaient à profusion. Plus loin, une colonne corinthienne venue peut-être d'Héliopolis, où Auguste avait placé l'une de ses trois légions égyptiennes, attira nos regards. L'Antiquité commençait à se mêler à l'exotisme.

p. 98
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Les hommes ont perçu les pleurs des dieux sur Thurai au sommet neigeux, mais ils ont cru que c'était la pluie, et ils ont entendu leurs soupirs, à l'aube, dans les vents plaintifs de Lerion. Les dieux voyagent dans des vaisseaux de nuages, et les sages villageois connaissent des légendes qui les retiennent de passer dans certaines montagnes la nuit, lorsqu'il y a des nuages, car les dieux ne sont pas aussi cléments qu'autrefois.

p. 47-48
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Malgré son éducation conservatrice, ou à cause d'elle, car les existences routinières nourrissent des désirs silencieux pour l'inconnu, il fit le serment d'escalader cette falaise interdite et de visiter l'antique maison grise qui se dressait dans le ciel.

p.56
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Vidéo de Howard Phillips Lovecraft
Jusqu'au 4 mai 2023, sur Ulule, découvrez notre nouveau projet hors-norme et complètement fou : l'édition de la correspondance de Robert E. Howard et Howard P. Lovecraft dans une traduction de David Camus et Patrice Louinet.
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