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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un vrai coup de coeur en direct lorsque j'ai eu le plaisir d'écouter à la médiathèque de ma ville, cet écrivain, à l'automne 2013. Sa verve, sa bonne humeur, sa joie de vivre, son humour, son amour des autres, de la littérature et de la langue d'expression française ont été des plus communicatifs... Après cette rencontre, j'ai lu plusieurs écrits de lui... [ "Mémoires de porc-épic, Lumières de Pointe-Noire, et le Sanglot de
l'homme noir"], et lorsque tout récemment , j'ai aperçu sur les tables des librairies, cette nouvelle publication au titre si enjôleur, je n'ai pu résister...

Je l'ai dévoré, et comme je le dis si fréquemment, j'ai une sympathie démesurée pour les livres qui mènent à d'autres livres...Que du bonheur que cette lecture de la rentrée; l'impression d'être en compagnie d'un ami qui nous fait partager ses enthousiasmes, ses coups de coeur , qui converse avec nous , lecteurs, avec le plus grand naturel...

Il narre ses rencontres célèbres ou anonymes, nous offre ses admirations littéraires inconditionnelles pour (et la liste n'est pas complète !!) :
_-Le Clézio
- Edouard Glissant
-Soni Lalou Tansi
-Gary Victor
-Le romancier congolais, Henri Lopes
-Camara Laye
-Mongo Beti
-Dany Laferrière
-La romancière africaine d'expression française, Bessora
-l'auteur malgache, Jean-Joseph Rabearivelo
-Jacques Rabemananjara
-Aminata Sow fall
-L'auteur marocain, Rachid O.
-Ernesto Sabato
-L'écrivain cubain, Leonardo Padura
- L'écrivain cubain, José Lezam Lima
-Jean Metellus, etc.

Ce livre et l'état d'esprit de cet écrivain ne sont que du bonheur ... cet ouvrage ouvre les horizons, se trouve toujours dans la bienveillance, la curiosité, la tolérance, et cela rend tout plus léger, plus lumineux... Plus tous ces auteurs de tous les coins du monde, d'expression française à découvrir, qui nous donnent "à lire et à réfléchir", sur la littérature, le pouvoir des mots et la fraternité...

Je ne peux résister à la tentation de transcrire un extrait de la présentation de l'auteur quant à cet écrit: " j'ai choisi depuis longtemps de ne pas m'enfermer, de ne pas considérer les choses de manière figée, mais de prêter plutôt l'oreille à la rumeur du monde.
je ne suis pas devenu écrivain parce que j'ai quitté mon pays natal. En revanche, j'ai posé un autre regard sur celui-ci une fois que je m'en suis éloigné. (...)

Le déplacement a contribué à renforcer en moi cette inquiétude qui fonde à mes yeux toute démarche de création: on écrit peut-être parce que "quelque chose ne tourne pas rond", parce qu'on voudrait remuer les montagnes ou introduire un éléphant dans le chat d'une aiguille. L'écriture devient alors un enracinement, un appel dans la nuit et une oreille tendue vers l'horizon..."
(p. 11)

Un grand moment de voyage et d'hommage à la littérature mondiale
d'expression française... qui m'a fait faire des nouvelles rencontres d'auteurs,dont j'ignorais jusqu'au nom...Inutile de dire la hauteur démultipliée de ma PAL , avec cette nouvelle lecture !!!




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Alain Mabanckou , professeur de littérature française est né au Congo et a fait une partie de ses études à Paris.

Aujourd'hui, il enseigne la langue française et la littérature africaine en français à l'université de Californie .

En toute modestie, il avoue que ses cours font salle comble et observe l'engouement évident pour la langue et la culture françaises en Californie.

Il se veut porteur d'espoir, refusant le pessimisme et se donne pour tâche la mise en lumière de la culture française: " je veux inscrire la France que j'aime dans le monde"

En véritable militant, il se décrit aussi comme étant "...l'amant le plus séducteur de la langue française "

Son livre, il le décrit comme étant " un tour du monde de la pensée et des émotions telles que la langue française les véhicule ".
Ainsi, nous invite t-il à cheminer au gré de rencontres très diverses avec des célébrités ( comme Le Clézio , Edouard Glissant ou Denis Laferrière entre autres ) ou avec de parfaits inconnus amoureux de la langue française ,nous livrant ainsi de passionnants portraits parfois bien émouvants.

Un ouvrage salutaire, optimiste dicté par la passion.
Une véritable déclaration d'amour à notre culture et notre langue .

Très belle rencontre donc.


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Alain Mabanckou est un écrivain monde qui jongle entre romans, essais, autobiographies, pour prêter l'oreille à la rumeur du monde, toujours avec une langue riche et colorée adaptée à la nature de ses écrits.
Comment définir le monde est mon langage , son dernier titre ?
Un essai ? Pourquoi pas, puisqu'il s'agit d'une réflexion sur les auteurs qui ont contribuer à construire ce qu'il est.
Une autobiographie ? Pourquoi pas, une autobiographie curieuse à travers les autres, qui dresse un portrait de l'auteur à travers ce qu'il lit, l' analyses de ses lectures , et les questions qu'il pose à ses auteurs préférés.
Mais pourquoi pas également un récit de voyage littéraire, nous emmenant du nord au sud de l'Amérique, de Montréal à Buenos Aires en passant par les Caraïbes, en Afrique, entre le Maghreb, la côte ouest et Madagascar, sans oublier Paris, ou Londres.
C'est chaleureux, coloré, vivant, riche en connaissances, titres et auteurs qui permettent une construction de soi par la langue. Il ne me reste plus qu'à mettre à jour ma liste d'auteurs et de titres qu'il m'a une fois de plus donnés envie de lire.
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Le monde est mon langage Alain Mabanckou Grasset ( 318 pages- 19€)

Le titre de l'essai n'étonnera pas celui qui connaît le globe trotter qu'est Alain Mabanckou : éminence à la carrure internationale, ô combien médiatique. Il sait faire rayonner la langue française tout autant que la littérature africaine.

La carte qui ouvre cette «  autobiographie capricieuse » permet de situer tous les endroits mentionnés dont le Congo «  cordon ombilical », la France «  patrie d'adoption » et l'Amérique où il enseigne ( UCLA).

Il voyage d'un état à l'autre, à l'écoute des rumeurs du monde, croise ses pairs.
Ici un colloque, une table ronde, là une présidence de salon. En 2018, directeur artistique du festival Atlantide à Nantes . Les amitiés se tissent et se multiplient.

Chacune des villes est associée à des êtres marquants. Les lieux fécondent l'esprit.

Paris est donc pour Alain Mabanckou lié à Le Clézio, figure tutélaire. Il adresse un exercice d'admiration à cet homme lauréat du Prix Nobel 2008, «  aux connaissances inépuisables ». Il nous plonge dans ses romans. Il évoque leur correspondance ,se résumant parfois à laconiques messages, se remémore leur conversation au Jardin du Luxembourg lors d'un vol retour de Bruxelles.Mais les voyages, les jetlags épuisent, et parfois le globe trotter s'endort en pleine conférence !

C'est aussi au cours d'un séjour en Guadeloupe qu'il fit plus ample connaissance avec Edouardo Manet,Franco-Cubain,et enregistra une interview pendant le vol de retour.
Alain Mabanckou déclare apprécier avoir un document sonore d'un auteur avec qui il a des affinités. «  On appartient à la langue dans laquelle on écrit » , selon Makine.

Paris, c'est aussi son tailleur,styliste de Château- rouge, fervent défenseur de la poésie. A l'heure où la tenue des politiques est source de polémiques, savoir que «  Jocelyn le Bachelor », féru de poésie, habille aussi des politiques, ça interroge !
On connaît l'élégance du sapeur Alain Mabanckou , son goût pour les couleurs. N'a-t-il pas persuadé Augustin Trapenard à venir se faire relooker chez «  Jocelyn » ?
Dans le chapitre final, il rappelle l'origine de la Sape , déjà mentionnée dans des romans précédents : Société des ambianceurs et des personnes élégantes.

A Pointe-Noire, le romancier revisite son enfance, convoque sa famille, les âmes disparues et évoque la genèse de son roman : Lumières de Pointe-Noire.

Un saut à Montréal pour retrouver son ami académicien, son complice Dany Laferrière, exilé de Haïti, qu'il soumet à une interview. Il se remémore leur première rencontre. Depuis, leurs routes se croisent souvent, comme en Italie et ils ont tissé une amitié exceptionnelle. Avant d'aborder les ouvrages de son confrère, Alain Mabanckou brosse un portait du cuisinier, en train de préparer « une ratatouille d'aubergines au riz noir », et nous fait saliver quand ,lui, prépare un « poulet batéké ».
Il retranscrit un entretien autour de l'écriture. Comme beaucoup, il confesse avoir été abusé par l'un de ses titres provocateurs ! Ceux qui ont lu L'énigme du retour , «  livre de la Renaissance » savent combien ce roman est « comme un chant de rédemption ».
A Londres, c'est une aventure inédite qui l'attendait : écrire une nouvelle , en 48 heures, dans un «  refuge conradien », perché sur les toits.

Il nous embarque aussi en Egypte, à La Nouvelle Orléans, au Cameroum. A chaque destination, le lecteur découvre une pléiade d'auteurs.

Dans le chapitre du Caire, Alain Mabanckou a inséré un échange épistolaire avec Jean-Baptiste Matingou autour de la poésie. Ce dernier déplore la «  désaffection pour la poésie », son aîné lui prouve au contraire qu'elle est «  prolifique ».Elle a pris un autre visage. Il convoque des poètes de renom : le malgache Jean-Luc Raharimanana, le Polonais Julien Tuwim, le Marocain Abdellatif Laâbi, les haïtiens René Depestre et Jean Méttelus et maints autres. Des voix qui soutiennent ardemment la poésie.

L'auteur rend hommage, avec beaucoup de déférence, à de nombreux écrivains.
Parmi eux, ceux qu'il a étudiés, comme Henry Lopez, qu'il appelle «  Doyen », qui, grâce à son chef d'oeuvre le pleurer-rire ( 1982), gagna « le rang de classique de la littérature africaine ». Ceux qu'il a lus, une vraie bibliothèque ambulante ! de toute évidence, Alain Mabanckou a bien retenu le conseil de son maître Sony Labou Tansi: «  Lire, beaucoup lire avant d'écrire ». On apprend l'origine du titre de son roman : «  Demain j'aurai vingt ans », emprunté au grand poète de Mpili (Congo).
Il se reporte à James Baldwin «  dès que l'Amérique tremble dans son âme ».
Les voix féminines ne sont pas oubliées. Citons la romancière Bessora ( Gabon et Suisse) « d'un humour et d'une ironie irrésistibles »,les Sénégalaises Aminata Sow Fall et Mariama Bâ, «  méconnues du lectorat français ».
A Marrakech, il évoque sa rencontre avec Douglas Kennedy, «  francophile » et nous avertit qu'il faut mieux éviter de l'aborder en anglais. Il retrace ses débuts (théâtre, journalisme) jusqu'à ce que la France l'adopte et commente son oeuvre.

Ceux qui collectionnent les citations seront comblés puisqu' elles précèdent chaque chapitre. On croise entr'autres les voix d' Eduardo Manet, Kateb Yacine, Édouard Glissant «  qui souffre encore d'une réputation d'élitisme », Metellus, Camara Laye.

Alain Mabanckou, écrivain, professeur, « géographe de la langue », nous offre un passionnant périple multi culturel, intensément riche, ouvert sur le monde, où les langues dialoguent, où l'humour de l'auteur ravit le lecteur.
Opus éclectique, constellé de souvenirs, de références littéraires, autant de pistes de lecture à explorer. Vingt escales pour un voyage captivant et enrichissant.
De notoriété internationale, l'auteur, «  oiseau migrateur », «  l'ambassadeur de la littérature d'expression française » est en lice pour le Man Booker Prize,
souhaitons lui bonne chance !
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Ce livre est le tour du monde de la pensée et des émotions telles que la langue française les véhicule, par les gens les plus divers… Alain Mabanckou les a rencontrés et nous les raconte en une suite de portraits admiratifs et aimants...; voilà un extrait de la quatrième de couverture. J'ai été conquise, envoûtée par la beauté de cette langue magnifiée par des personnes francophones, des auteurs, bien sûr, écrivains de romans, d'essais ou de poèmes, mais aussi des gens inconnus. J'en avais même lu certains et j'ai envie de lire ceux proposés. Leur seul point commun : la belle langue française, celle que l'on devrait entendre partout ! Pas celle de la télé pour qui plus on parle mal le Français plus on a de chances d'y être convié; non , celle , belle, pure et juste que l'on aimerait entendre partout et tout le temps, pas uniquement tard le soir (heureux les insomniaques !)! Si vous voulez vous régaler, plongez dans "Le monde est mon langage".
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Merci aux éditions Grasset et à NetGalley pour m'avoir permis de découvrir ce livre !
"Le monde est mon langage". Sous ce titre splendide, Alain Mabanckou fait surgir de portraits d'écrivains francophones une véritable déclaration d'amour à la littérature et de foi lucide en son pouvoir. de Cuba à Marrakech, de la Nouvelle-Orléans à Alger, le rapport à la langue française ne cesse d'être exploré, fouillé, mis en relation avec l'histoire de chaque pays et de chaque auteur. A travers ces portraits pleins de vie et extrêmement documentés, l'auteur dresse aussi une ode au métissage des cultures, des langages et des peuples. Qu'est-ce qui fait qu'un écrivain cubain ou algérien fait le choix d'écrire en français ou non ? Quels pouvoirs d'évocation recèle une langue plutôt qu'une autre ? Quels sont les liens avec la pensée, avec l'univers singulier de chaque auteur ? En partant à la rencontre des oeuvres et de leurs auteurs, Alain Mabanckou partage avec nous une érudition qui n'est jamais sèche, jamais séparée de la vraie vie et qu'il sait transmettre avec vivacité et humour. Son essai nous emporte bien loin d'une vision étriquée de la littérature et de l'écriture. Stimulant, passionnant, il nous invite à découvrir d'autres horizons de lecture, à nous questionner sur le travail de création et d'écriture et ouvre des pistes de réflexion fécondes. Son ouvrage incite à la plus belle des curiosités : celle qui permet de toujours mieux comprendre ce qui nous est Autre.
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Je viens de terminer un ouvrage remarquable du congolais Alain Mabanckou. le monde serait son langage. le monde francophone je dirais. Je me suis particulièrement délecté à la lecture de cet ouvrage car j'ai retrouvé une nouvelle fois mais de manière plus explicite le passeur de mots et de lettres qu'est Alain Mabanckou. Depuis la douzaine d'années que je suis son activité littéraire, que ce soit dans ses oeuvres, par le biais de l'enseignement, des nouvelles technologies qui permirent par le moyen du blog à n'importe quelle personne connectée de pouvoir s'exprimer, par les médias et plus récemment au Collège de France, le fait est têtu : Alain Mabanckou aime parler des autres.

C'est ainsi qu'à l'époque de son blog intitulé le crédit a voyagé, je découvris par son entremise de nombreux auteurs comme Yahia Belaskri, Gary Victor, Bessora et bien d'autres… Ce blog dont j'ai toujours regretté la fermeture fut un grand lieu de rencontres de la Francophonie littéraire. Et pour être honnête, rien n'a été fait d'aussi efficace depuis 2008. Parce que je les côtoie souvent, une vérité qui s'est imposé à moi est que les écrivains aiment qu'on parle (en bien) d'eux et de leurs oeuvres. C'est pourquoi, Mabanckou même s'il est souvent attaqué, le fait est qu'il est l'un des meilleurs ambassadeurs des lettres francophones. Un principe spirituel veut que celui qui donne finit tôt ou tard par recevoir. Je pense que la notoriété de cet auteur s'inscrit dans cette philosophie qui ne ment pas pour reprendre une expression ivoirienne.

On ne peut donc pas aborder ce nouveau livre de Mabanckou sans avoir ce background. Aussi dans ce livre que je définirai un peu comme un essai romancé à l'image de l'ouvrage de Sami Tchak publié il y a deux ans à la Cheminante La couleur de l'écrivain, Alain Mabanckou nous introduit dans l'univers de grands auteurs francophones ou s'exprimant en français et qu'il côtoie régulièrement ou qui ont influencé sa littérature. Le Clézio, Eduardo Manet, Camara Laye, Aminata Sow Fall, Douglas Kennedy, Jacques Rabemananjara, Bessora, Sony Labou Tansi, Edouard Glissant, Dany Laferrière, Gary Victor et bien d'autres… La liste est loin d'être exhaustive...
Lien : http://gangoueus.blogspot.fr..
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Après deux romans à l'écriture quelque peu conventionnelle et peut-être quelque peu aseptisée, nous retrouvons le Alain Mabanckou des origines qui nous livre, via ce tour du monde, une vision enjouée et passionnante de la littérature et ce, avec l'écriture légère, fluide et relâchée qui le caractérise.

De plus, ce tour du monde de la littérature et du langage est tout simplement passionnant, car il nous amène non seulement à la rencontre d'écrivains connus de tous (comme Le Clézio, Laferrière ou Douglas Kennedy...) mais aussi d'anonymes et nous permet également de découvrir des écrivains (pour la plupart africains) plutôt inconnus du grand public francophone par rapport auxquels Alain Mabanckou à l'art d'éveiller notre curiosité, notamment de par l'analyse de leurs oeuvres majeures et de leurs préoccupations, relativement proches des nôtres. Ces écrivains s'appellent notamment Henri Lopes, Gary Victor, Aminata Sow Fall (peut-être plus connue des initiés) ou encore Bessora.

Bref, un tour du monde absolument passionnant des littératures et des considérations sur le langage qui nous amène à penser que ces deux dimensions sont tout simplement universelles.

Un essai à recommander absolument aux amateurs non seulement d'Alain Mabanckou mais aussi aux amoureux de la littérature-(monde) et de la langue française, ainsi qu'à ceux qui sont toujours avides de nouvelles connaissances et de connaître de nouveaux auteurs.
Lien : http://leslecturesduprofesse..
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Alain Mabanckou n'a pas écrit que des romans, mais, tant d'années après sa découverte, je ne sais toujours pas comment qualifier "Le monde est mon langage".
L'écriture est romancée, certes, mais on est clairement dans un récit autobiographique car l'auteur congolais mondialement connu nous raconte certaines des rencontres qui ont marqué sa vie d'homme et d'écrivant. Il s'agit de personnes/personnalités ayant en partage la langue française
On tourne les pages et on comprend très rapidement qu'il pourrait s'agir aussi d'un essai ou d'un plaidoyer, à grands renforts de démonstrations de ce que sont, ou devraient être, pour lui, les relations humaines portées par des valeurs communes.

Ce livre offre un voyage (il s'ouvre d'ailleurs sur une carte du monde localisant les lieux et les personnes évoquées) à travers les 3 continents chers à Mabanckou: l'Afrique, l'Europe et l'Amérique - mais aussi à travers des périodes différentes.

Certains, nombreux, choisissent d'étudier la langue française par curiosité ou intérêt pour ses sonorités, sa construction, ou encore les images (parfois fantasmées) et cultures qu'elle véhicule. D'autres, bien plus nombreux, n'ont pas eu le choix que d'apprendre le français, car c'est la langue du colon.

L'auteur démontre ici comment ces influences, subies ou désirées, ont déterminé ses relations à l'Autre (et à lui-même) et sa façon d'être au monde ❤

         《La phrase à retenir》
"Qu'est-ce qui fonde et nourrit une littérature si ce n'est l'expérience née de la multiplication des rencontres? Un écrivain libre est celui qui refuse une carte d'identité ou les accumule dans la mesure où elles nourrissent son univers".
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