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EAN : 9782081270206
200 pages
Flammarion (03/03/2012)
3.4/5   5 notes
Résumé :
Rose activité mortelle regroupe quatre séquences poétiques composées ces dernières années. Chacune possède bien sûr son aura et sa tonalité propres, ce qui n'entame en rien l'unité de l'ouvrage : mouvements tour à tour ralentis ou accélérés, panneaux simultanés d'une seule et même fresque. Le paysage intérieur/extérieur que Cécile Mainardi traque depuis toujours à travers les méandres du langage et les plans alternés du réel trouve ici une manière d'accomplissement... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Rose activité mortelle de Cécile Mainardi n'a pas fait naître en moi l'écho que j'aurai espéré. Sur tout le recueil de 200 pages, seules les trente pages de la deuxième partie "Je suis une grande actrice" ont éveillé mes sens. J'ai trouvé la première partie, "L'eau superliquide", trop "mentale" à mon goût. Je ne me suis pas sentie impliquée par la recherche ou l'énumération des propriétés de l'eau superliquide : plus lourde, plus transparente, plus fluide... plus... plus...
La prose tourne en rond. L'eau superliquide ne m'a pas apporté toutes les propriétés escomptées. Elle se réserve à d'autres. C'est son droit.
Et je le respecte...

"a lors vous voulez savoir la vraie structure de l'eau, la mystérieuse, celle dont on a dit qu'elle était un mélange de liquide et de glace, puis quelques années après, de deux liquides (?) qui relèveraient de densités différentes, et je dois reconnaître qu'à cette deuxième hypothèse on n'était pas loin de la solution/on "chauffait" si j'ose dire, encore qu'avec les changements de température - en matière d'eau - mieux vaut se méfier, et je préconise plutôt de continuer à écrire à température ambiante, si je veux avoir une chance de vous faire comprendre dans la foulée que la structure de l'eau superliquide est un mélange de liquides et de mots ; soumis à la tension superficielles qu'ils engagent à être mis au contact les uns des autres, ils font que des phrases s'arrondissent, sans jamais aller au bout de leur sens (de là leur arrondissement), et quand elles en donnent quand même l'impression, la phrase d'après est là pour corriger le tir / arrondir le sens comme on arrondit les angles, et l'objet est là, d'un coup, comme une goutte, presque rond" p16
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
le mot éternité est le premier mot que je me suis mise à prononcer dans ta bouche,
avec soudain l'impression que je n'avais plus à reprendre mon souffle une fois en avoir poussé la forme sonore
à travers mon corps

extrait de "Je suis une grande actrice" Séquence poétique II du recueil
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j'emmagasine la charge électro-magnétique d'une phrase et la reverse dans la doublure d'une autre

je disparais dans une phrase de neige
qui est avalée par la surface du fleuve plus chaude de deux ou trois degrés
quand je la prononce
c'est déjà presque de la pluie quand je la prononce
à peine encore de la neige quand je l'ai prononcée
c'est ainsi que je rends prononçables les mots "neige fondue" dans ma voix
quand au fond du seau, je
suis le bruit
du jet d'eau
(gravier/embonpoint)

extrait de "Je suis une grande actrice" Séquence poétique II du recueil
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Il n'y a pas de perception qui ne soit imprégnée de souvenirs : dans la vue de l'eau superliquide qui s'écoule, il y a les anciennes images de l'eau superliquide qui s'écoulent. Il n'y a pas d'écoulement ni de phrase sans cela, sinon le verre éclaterait, sinon le texte serait déjà en morceaux. A la base même de notre conscience du rythme, il y a cela
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III, Promenades aux phrases


ÉCRIRE CES TEMPS-CI POUR MOI…

Écrire ces temps-ci pour moi, c’est que tout augmente
– en masse de mots, en masse de phrases, en masse
d’articulations de  tout – pendant que je pense à toi,
c’est  cette augmentation et cette concomitance.  Il
n’existe pas de temps dans la conjugaison qui dise la
simultanéité d’une chose qui persiste avec une autre
qui augmente, je veux dire au moyen d’un seul verbe.
Il en faut toujours deux. Je voudrais inventer ce temps
qui n’ait besoin  que d’un seul verbe et  pas de deux,
quoi que j’écrive, pour dire cette unique chose, que je
pense à toi pendant que tout augmente – un autre type
de présent, ou le présent d’un autre mode,  dédoublé
terrible et merveilleux. Il n’y aurait alors pas grand-chose
à raconter, il n’y aurait pas grand-chose à écrire,  en de-
hors de toutes ces masses qui augmentent,  il n’y aurait
qu’à laisser venir cette augmentation pour restituer dans
toutes ses proportions la persistance/le souci/le tourment
de moi qui te pense.
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