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Catherine Vasseur (Traducteur)
EAN : 9782710367147
272 pages
La Table ronde (17/03/2011)
3.88/5   8 notes
Résumé :

" Quoiqu'elles relatent les aventures invraisemblables de personnages inconcevables, ces neuf hallucinantes nouvelles ne sont pas l'oeuvre de l'imagination ni de la fantaisie pure. Chaque épisode est inspiré d'un fait rigoureusement véridique ; chaque héros possède une existence réelle et une personnalité authentique - laquelle a été prudemment voilée en raison de la proximité des événements... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Cet auteur, journaliste et écrivain espagnol, qui s'est déclaré républicain de gauche d'orientation maçonnique, s'est mis au service des républicains lors de la guerre civile espagnole et il a dû s'exiler en 1936 quand le gouvernement républicain a abandonné Madrid pour se fixer à Valence.
Il s'est exilé à Paris où il a écrit ce livre entre 1936-1937, livre publié en 1937 au Chili et quelques autres pays latino-américains.
Par la suite il a dû fuir Paris en 1940 quand l'armée allemande avançait sur la capitale car son nom figurait sur les listes de la Gestapo.
L'édition originale du livre comportait 9 récits, 2 autres récits se sont ajoutés dans les éditions ultérieures. Tous les récits sont des faits réels que l'auteur a connu ou qu'il a colligés dans l'exil. Comme l'auteur n'a pris aucune option idéologique dans ce livre, le livre a connu « un oubli » de plus de 50 années. Il a été redécouvert et réédité en 1993 pour devenir depuis un classique de la littérature sur la guerre civile espagnole.
Dans cet ouvrage il y a un plaidoyer contre la violence et la cruauté de la guerre, quelque soit le bord. Chaves Nogales écrit que cette guerre est due à la peste qu'est à la fois le communisme et le fascisme.
C'est aussi un témoignage écrit dans une prose impeccable, claire et réaliste, sans l'emphase partisane et dogmatique, prose qui nous dépeint la misère, la souffrance humaine et la barbarie dans ce conflit. C'est intéressant parce que les histoires sont racontées à partir de personnages secondaires qui furent les vrais acteurs.
Voici par exemple le récit d'un Conseil Ouvrier qui veut « faire justice » : Peut-on se faire condamner par ceux du prolétariat qui font la Révolution et administrent la justice révolutionnaire? Tous, au plus profond d'eux mêmes, savaient que non. Mais ils ont condamné. Pourquoi? Pour les mêmes raisons que la bourgeoisie condamnait : par peur. Peur de la liberté. La peur odieuse du sectaire envers l'homme libre et indépendant.
Les 11 récits sont accablants, crus. Et s'il fallait choisir un seul, je ne saurais pas le faire. le récit intitulé Bigornia m'a ému. Bigornia était le nom d'un colosse qui exerçait comme maréchal ferrant dans une bourgade paumée. Il est parti lutter du côté des républicains avec son seul marteau, son instrument de travail, sa seule possession. Au bout d'un certain temps, totalement écoeuré par tout ce qu'il a vécu et vu, il revient à son patelin et renonce à prendre un parti. Cette attitude rappelle celle de Chaves Nogales en 1936.
Dans le récit intitulé Massacre, massacre nous croisons André Malraux parti faire la guerre en Espagne, âgé alors de 36 ans à peu près. On va le décrire alors qu'il rentre dans une taverne pleine de républicains…un type dégingandé et vacillant, qui s'affaisse contre une table. Un homme jeune, mince, mou, avec de longs bras ballants, une mèche de cheveux sur le front pâle, l'oeil trouble et le regard rampant, le cou rentré, un visage fatigué. Il serrait les mâchoires et expirait par le nez avec effort en dilatant les narines anxieusement quand il levait la tête afin d'inspirer de l'air avec un mouvement désespéré. C'était l'image pathétique même de l'effort démesuré, la représentation plastique de la faiblesse, l'incarnation de Sisiphe, le spectacle dramatique d'un homme qui veut mais n'arrive pas…
Arturo Perez Reverte a dit que ce livre est nécessaire pour connaitre l'Espagne et les espagnols. Aussi il a signalé que le prologue de ce livre écrit par son auteur est extraordinaire pour décrire la tristesse de cette guerre, pour décrire aussi la douleur pour celui qui comprend que les deux factions commettent des atrocités et pourquoi il a quitté l'Espagne malgré ses idées de gauche.

Un livre terrible, un constat sans appel et l'un des meilleurs textes lus sur le sujet.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Des histoires d'hommes, d'amitié, de haines où se croisent des amis, des parents, des étrangers qui se déchirent car ils ne sont pas du même bord.
Une écriture dense, lourde comme le sujet la guerre civile espagnole. A lire en prenant son temps, ce sont des nouvelles, il faut les digérer lentement, souvent poignant.
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L'un des meilleurs livres décrivant la guerre d'Espagne.
Les deux camps sont représentés avec pour seul point commun, l'horreur de la guerre.

Je recommande vivement
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