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Commissire Rocco Schiavone tome 4 sur 6
EAN : 9782207133750
352 pages
Denoël (15/02/2018)
3.96/5   70 notes
Résumé :
Rocco Schiavone, déprimé depuis l'assassinat d'Adèle, la fiancée de son meilleur ami, se lance à la recherche du meurtrier en passant en revue la liste de ses ennemis. A Aoste, il se lie d'amitié avec un adolescent fan de heavy metal et enquête sur les Turrini, une famille corrompue, sans doute relais de la mafia calabraise.
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Depuis l'assassinat, chez lui, de son amie Adèle, Rocco Schiavone se terre dans une chambre louée à la va-vite dans le centre d'Aoste, avec sa chienne Lupa pour seule compagne. Depuis le drame, il n'a pas remis les pieds à la préfecture, ne répond pas au téléphone, ne veut voir personne. Pourtant, le sous-préfet sait qu'il ne peut pas continuer à vivre en ermite. Quelque part, à Aoste ou ailleurs, se cache le meurtrier d'Adèle et il veut arrêter et punir cet homme. Et puis la vie continue. Sa dernière enquête se rappelle à lui. le mafieux qu'il vient de faire enfermer a été assassiné en prison et le commanditaire de toute cette affaire de corruption et d'enlèvement n'a toujours pas été appréhendé. Harcelé par ses adjoints, poussé par sa hiérarchie, Rocco remet le pied à l'étrier.

Quatrième aventure déjà pour le sous-préfet Rocco Schiavone et c'est toujours le même plaisir de lecture. Continuation directe de Maudit printemps, cet homme seul mêle deux enquêtes, celle de l'affaire Breguet qui implique la mafia et celle sur le meurtrier d'Adèle, la fiancée d'un des meilleurs amis de Rocco. Celui-ci est déprimé, il se sent coupable puisqu'il était la cible des balles qui ont tué son amie. Mais il reste lui-même, râleur, acariâtre, drôle et bien sûr sensible. Car sous ses airs bourrus, Rocco est un coeur tendre, toujours attachée à sa femme décédée et capable de venir en aide à une adolescente qu a perdu le goût de vivre, tout en pouvant se mettre dans la pire des situations juste pour éviter la gratitude de ses parents. Un personnage attachant, charismatique qui sait toucher, exaspérer, faire rire et sur lequel repose tous les romans d'Antonio Manzini. Lire le premier opus, c'est tomber dans le ''piège Rocco'', devenir accro et se jeter sur les suivants. Une série excellente et addictive.

Un grand merci à Babelio et aux éditions Denoël.
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J'avais rencontré Rocco Schiavone en 2016 lors de la sortie en poche de sa première enquête. Son caractère spécial avait alors fait mouche. J'avais beaucoup aimé ce personnage hors normes qui peut aussi bien être sympathique qu'antipathique.

Pour cette quatrième aventure, on suit de nouveau les pas de notre sous-préfet préféré (et non pas commissaire !!!) dans une double intrigue. En effet, pendant qu'il mène des investigations sur un meurtre mafieux, il est menacé dans sa vie personnelle. Tout au long de l'histoire, Rocco et son équipe naviguent donc entre les deux affaires.

Une nouvelle fois, ce n'est pas l'intrigue, plutôt banale, qui fait la différence. Ce n'est non plus le suspense ou les scènes d'action, quasiment absents, qui vous pousseront à vous lancer dans cette série. le plaisir de lecture viendra principalement de Rocco lui-même, héros atypique, auquel on s'attache vraiment. Avec son comportement à la limite de l'acceptable, sa célèbre mauvaise humeur et sa répartie des plus cinglantes, il vous entraîne dans des situations extravagantes et échanges souvent très drôles. A son contact, le lecteur a toujours un sourire au coin des lèvres et passe un bon moment.

Par contre, je regrette d'avoir loupé les deux précédents épisodes. Autant dans le quotidien de Rocco que dans l'enquête elle-même, Antonio Manzini a placé beaucoup d'éléments du passé. J'ai parfois été un peu frustré, ne connaissant pas certaines références. Je recommande donc de lire au moins le premier tome, pour connaître mieux l'origine du sous-préfet et peut-être même les autres volumes, pour appréhender au mieux la globalité de l'aventure. Autrement, vous pouvez lire directement celui-ci, ça fonctionne très bien mais vous prenez le risque de ne pas tout apprécier.

Au final, « Un homme seul » est un polar assez agréable à lire. Toute la qualité du livre repose sur l'acteur principal charismatique que j'apprécie de plus en plus au fil du temps. Je me relancerai dans une autre de ses enquêtes, lorsque j'aurai envie d'une énigme policière, bon enfant, sans prise de tête, avec laquelle on s'amuse bien !
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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A suivre…

Difficile de résister à Rocco SCHIAVONE.
Même si les romans que lui consacre Antonio MANZINI sont généralement « à suivre », il n'est pas impossible de les lire dans le désordre tant l'art du récit est maîtrisé.

« Un Homme seul » fait suite à « Maudit printemps » et précède « 07.07.07 » : les trois s'imbriquent. Nous y retrouvons Rocco SCHIAVONE, le sous- préfet exilé d'autorité à Aoste, un homme bien solitaire mais pas forcément seul.

Deux enquêtes à mener de front.
- La mort de son amie Adèle, tuée à sa place, et dont il porte le poids de la culpabilité.
- le meurtre d'un maffieux qu'il vient de faire mettre en prison et dont les activités liées à la corruption économique gangrènent une bonne part de la société nantie d'Aoste.

Ces deux investigations nous offrent l'opportunité de mieux connaître encore Rocco, un homme hors norme qui nous fait partager ses états d'âme, sa part d'ombre, ses échanges avec son épouse décédée aussi brutalement qu'Adèle, sa fidélité en amitié, son côté bougon, mal élevé, méchant, son refus des concessions, de la sensiblerie, mais aussi son humour grinçant, ses répliques cinglantes, ses solutions un peu tordues pour échapper à ce qu'il n'aime pas… Nous plongeons parfois dans la farce à l'italienne (cf. les deux scènes de Rocco sur le toit de l'entrée de la préfecture). On sourit, on rit et on aime Rocco parce qu'il peut se révéler sensible, paumé, imparfait.

Mais Antonio MANZINI nous propose aussi de découvrir une société italienne en proie aux divers maux de la vie contemporaine, ses personnages secondaires sont présentés de façon magistrale avec beaucoup de profondeur et de complexité, qu'il s'agisse de « méchants » ou de « gentils ». Et que dire d'Aoste qui au printemps devient une ville accueillante même si les trésors et la chaleur de Rome ne sont jamais très loin. Et que dire encore de la vie à l'italienne, une sensualité à fleur de peau, on voit, on sent, on entend, on touche, on goûte… du beau, du bon, du plaisir. Délicieux.

Une série qui se lit comme un feuilleton. Au suivant!

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[u]Mon avis : [/u]

N'essayez même pas de me faire changer d'avis : je suis fan de cet auteur, et de son héros Rocco Schiavone. C'est dit, c'est simple, c'est court, et c'est pour moi une évidence. Après cette déclaration d'amour littéraire pleinement assumée, venons en à l'analyse proprement dite. 
Peu de temps s'est écoulé depuis Maudit printemps. La neige n'est plus là, Schiavone s'en fiche. Depuis la mort d'Adèle, tuée à sa place (les tueurs ne sont vraiment plus ce qu'ils étaient), Rocco se terre au fin fond de son lit avec Luna, la petite chienne à qui il a sauvé la vie dans le volume précédent. Il prend soin d'elle, c'est déjà ça, et envoie paître tous ceux qui veulent le sortir de sa léthargie, avec une constance rare. Cependant, le temps ne l'inaction ne peut pas durer, Rocco ne laissera pas impuni la mort d'Adèle, il ne peut laisser son ami dans les tourments et l'incertitude : il va se jeter à nouveau dans le vif de l'enquête. 
Il est faux de croire qu'une affaire se termine après l'arrestation du coupable, parce que la victime, elle, ne se remet pas (sauf mauvaise série télévisée) en deux temps trois mouvements. Chiara, dont Schiavone a sauvé la vie dans le tome précédent, ne va pas bien, parce qu'elle sait que ses parents lui cachent des choses, parce qu'elle sait pourquoi elle a été enlevée. Je dirai peu de choses sur son petit ami, qu'elle supporte de moins en moins, en dépit de ses visites et de son soutien, ce jeune homme, Max, gagne à être connu, et ce n'est pas Schiavone qui vous dira le contraire. 
Schiavone, en plus de mener une nouvelle enquête étroitement liée à la précédente, cherche parmi toutes les personnes qui lui en voulaient celle qui a pu commanditer son meurtre, tout en sachant que ce n'est que partie remise - puisqu'ils ont échoué, ils vont recommencer. Oui, quand on est un policier acharné, on a beaucoup de personnes qui, potentiellement, peuvent avoir envie de mettre fin à vos jours. En pratique, ce n'est pas si simple parce qu'il est des délinquants raisonnables qui n'ont pas forcément envie de supprimer le policier qui les a envoyés à l'ombre. Puis, il y a celui que l'on débusquera
Schiavone peut toujours compter sur ses "hommes", il sait parfaitement leur assigner les missions qui correspondent à leur capacité.  Perdre sa lucidité, très peu pour lui. 
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Je tiens tout d'abord à remercier Babelio ainsi que la ME puisque j'ai reçu ce livre grâce à une Masse critique.

Je tiens aussi à signaler que j'ai découvert cet auteur grâce à ce bouquin, je n'ai donc pas lu les précédentes aventures de Rocco Schiavone, et c'est une assez grosse erreur. Parce que oui, les enquêtes sont compréhensibles sans connaître celles d'avant, c'est possible de se retrouver au niveau des personnages (pas mon cas, on y revient plus tard) MAIS c'est intéressant de connaître le passé des persos, ça peut expliquer certaines choses. Donc je vous conseille de commencer par le premier bouquin de l'auteur, et ainsi de suite. Ne faites pas comme moi, haha.

J'ai donc découvert Schiavone, un sous-préfet (et non pas un commissaire ou flic) qui a un certain caractère. En effet, il est différent de tous les personnages dans le domaine de la police que j'ai pu rencontrer. C'était assez étonnant et déroutant, au début. Il ne se laisse pas faire, il est très solitaire, il n'a pas sa langue dans sa bouche, et Mr sait ouvrir des portes à l'aide d'un couteau.... Et ça lui sert, évidemment. Malgré tout, depuis quelques temps, il est très isolé, triste. Depuis la mort d'une amie. Il s'en veut, je vous laisse découvrir pourquoi, mais la culpabilité s'accroche à lui, ainsi que la tristesse. C'est un personnage attachant, bien que déroutant. Ce n'est pas un cliché, et ça fait plaisir. Il est un peu.. particulier avec les femmes, je dirais, mais pas dans un sens péjoratif. Il ne sait juste plus comment s'attacher, il ne croit plus en rien. Et ça lui permet de se concentrer sur son travail!

Je ne vais pas parler des autres personnages, cas par cas, parce que ça prendrait bien trop de temps. Il y en a énormément, puisqu'il y a plusieurs commissariats mis en contact, plusieurs familles, et c'est un problème pour moi. J'ai fini perdu, et je ne savais plus qui était avec qui, quel poste. Je ne me retrouvais plus, et le fait qu'il n'y ait presque que des noms ou surnoms dans les dialogues ne m'a pas aidé. Et beaucoup de prénoms se ressemblent, il y a des personnes de la même famille mais éloignées, il y a parfois des fautes, je crois, un mauvais prénom, et bref, j'étais perdue. On ne nous présente pas les collègues de Rocco, puisque je suppose que ç'a été fait dans le précédant tome. Je me les procurerais pour découvrir tout ça.

Il y a beaucoup d'enquêtes qui se rejoignent finalement sur une affaire, et sur une autre aussi. Il y a deux affaires bien distinctes, avec un tas d'enquêtes, donc ça aussi, peut nous perdre. Ce n'est pas le cas pour moi, mais quand même, ce n'est pas un livre à lire lorsque l'on est fatigué! D'ailleurs, au niveau des enquêtes, la quatrième de couverture ne dévoile rien, je tiens à le préciser.

J'aime les livres où le lecteur découvre en même temps que le personnage principal qui est le tueur, ce n'est pas le cas de ce bouquin. Nous prenons vite connaissance du tueur, et les personnages le découvrent ensuite, et je trouve ça fort dommage. Par contre, l'affaire en parallèle est très bien trouvée, très bien menée, et la révélation m'a surprise, ce qui est un bon point, je ne m'y attendais pas, et un rebondissement est toujours bon à prendre.

En bref, une bonne lecture, un auteur que je découvre tout juste mais qui m'intrigue. Un personnage principal très charismatique, drôle, triste.. En clair, un personnage principal qui sait bien communiquer ses émotions au lecteur. Des personnages secondaires qui ne sont pas mis de côté, petit plus pour le chien et les chevaux. (mettez moi des animaux dans une histoire et je suis sûre de l'aimer...) Je ne met que 3 étoiles et demi sur 5 puisque je trouve ça dommage de ne pas préciser certains liens, ne pas préciser qui est avec qui. Et puis, j'aurai aimé découvrir le nom du tueur à la fin. Mais j'ai bien aimé l'histoire dans sa globalité.
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critiques presse (1)
Actualitte
07 mars 2018
Difficile, il faut le reconnaître, d’entrer dans le roman, sans avoir lu au moins le précédent ouvrage, que Un homme seul, prolonge — et avec quel naturel…
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Dans la rue, les gens portaient des vêtements plus légers. Blousons et doudounes jusqu'au genoux avaient cédé le pas à des vestes coupe-vent et à des pantalons verts, rouges, jaunes et bleus. Tout le monde s'était rempli de couleurs comme autant de fleurs dans un pré. Peut-être ne s'en rendaient-ils même pas compte, mais à ce moment-là les trottoirs ressemblaient aux champs. (P.215)
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- J'attends toujours le moment où tu me diras: bien! Ce jour là je tenterai ma chance au super loto. (…)
- Ce jour arrivera seulement quand l'eau aura repris ses droits sur la terre ferme et que la planète sera sauvée de l'humanité. (P.109)
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Les choses, Rocco les sentait d'abord dans sa peau, il les comprenait ensuite. Il y a des vibrations et des ondes entre les personnes qui valent parfois plus que cent réflexions.(P.43)
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Elle lui adressa un clin d'œil et s'en fut. Rocco s'imposa de ne pas regarder son cul tandis qu'elle s'éloignait. Il céda au bout de trois secondes.
Deux hémisphères parfaits. (P.144)
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On aurait dit qu’il priait. Mais il réfléchissait. La nuit était silencieuse. Quelqu’un ronflait. Un autre toussait. Un amas d’hommes seuls et oubliés cherchait comme lui le sommeil. Sergio se tourna vers le lit vide, celui qui avait été pendant quelques jours celui de Mimmo Cuntrera. Ils avaient emporté les draps et le fin matelas était enroulé, laissant à nu le sommier métallique. Les deux autres occupants de la cellule semblaient avoir sombré dans le sommeil. La lueur de la lune léchait les murs et se réfléchissait sur les grilles de la fenêtre peintes en vert. L’eau de la chasse des petites toilettes gargouillait. Il prit une profonde inspiration. Il essaya de fermer les yeux, d’abandonner ses préoccupations et de faire comme si la chasse des toilettes à la turque était une source de haute montagne, fraîche et potable.
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Vidéo de Antonio Manzini
Voici le début de la nouvelle enquête de Rocco Schiavone, le commissaire séducteur, corrompu et sarcastique, aussi antipathique qu'attachant, imaginé par l'écrivain italien Antonio Manzini. Parution en novembre chez Denoël
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