Sissi, une femme au-delà du conte du fées

J'ai encore l'image de la belle et jeune Romy Schneider en Sissi ce qui correspondait à un conte de fée bien naïf mais qui faisait consensus à une certaine époque. Il est vrai que la récente version de Sissi qui s'apparente selon certains à 50 nuances a jeté un véritable trouble. Les puristes se sont d'ailleurs étranglés.

Moi, je vis avec mon temps et j'ai beaucoup aimé car cela donnait un côté moins conte de fée correspondant d'ailleurs à la réalité historique. Cela tombe bien car c'est également l'objectif de l'auteure Giorgia Marras mais avec les scènes de sexe en moins.

J'ai retenu qu'elle a beaucoup souffert du protocole à la cour comme une autre princesse du nom de Diana. Il est vrai que devenir impératrice n'est pas chose facile et qu'il faut faire des sacrifices dans un monde où l'homme domine. Pour autant, elle va oeuvrer à la sauvegarde de l'Empire en tenant un rapprochement avec la Hongrie au bord de l'insurrection.

Elle va perdre sa première fille Sophie puis le jeune héritier du trône Rodolphe par la suite à Mayerling. Bref, il y aura beaucoup de drame personnel qui vont l'amener à s'écarter des intrigues de la cour afin de se détacher. Elle sera tout de même rattrapée par un anarchiste italien qui attentera à sa vie dans la ville de Genève en 1898. Triste fin pour une femme exceptionnelle qui a marqué son temps. Oui, on est loin de la romance de cinéma.

Au final, une BD loin des clichés qui a su me convaincre.

Quand j'ai vu la couverture et Sissi écrit en grand, j'ai poussé un soupir et je me suis dit que cette BD n'était pas pour moi.
Bercée par les films quand j'étais petite, comme beaucoup, la prise de conscience, quelques années plus tard de la "vraie" vie de l'Impératrice Elizabeth d'Autriche m'avait porté un sacré coup, finissant de tuer ma naïveté et mes illusions quand à l'existence des contes de fées.
Puis, j'ai lu le sous-titre et je me suis dit, pourquoi pas, tentons le coup.
Et bien, je dois dire que cette BD est plutôt intéressante car, en ôtant tout le côté romantique et conte de fée de l'histoire de Sissi, elle risquait de tomber dans l'excès inverse, celui de l'hagiographie, et de la présenter comme une martyre. Or, ici, le piège est évité et l'Impératrice est présentée avec ses défaillances et ses défauts : son égoïsme, sa soif débridée de liberté, son narcissisme et son manque d'intérêt pour sa famille.
L'histoire est intéressante mais tire un peu en longueur et évite tout de même certains sujets 'sensibles' qui sont juste suggérés ou passés sous silence.
Le dessin, rond et un peu enfantin, est en total décalage avec le propos ce qui est un choix intéressant et plutôt réussi. Par contre, je regrette de nombreuses inégalité qui rendent les personnages parfois méconnaissables, le personnage principal notamment change parfois de traits d'une case à l'autre

J'ai découvert Sissi récemment, grâce à la très documentée biographie de Jean Des Cars. Avant cette lecture que j'ai beaucoup apprécié, je ne connaissais que les films qui passaient tous les ans et dont Romy Schneider était la fantastique interprète.
Quand j'ai aperçu cette bande dessinée, Sissi, une femme au delà du conte de fées , dans les rayons de ma bibliothèque municipale, c'est tout naturellement que j'ai foncé dessus pour l'emprunter.

Je reconnais qu'il est difficile de raconter toute la vie de cette impératrice d'Autriche tant elle est dense. L'auteure , Giorgia Marras, a donc choisi de n'aborder que succinctement chaque préoccupation de Sissi. Elle survole les relations compliquées que Sissi a entretenues avec sa belle-mère, son obsession pour son poids, son mal-être quand elle est à la cour, ses longs voyages loin de la cour... et sa relation avec son cousin Louis II de Bavière est complètement occultée.

Cela pourrait être dommage, me direz-vous. Mais il faut faire des choix et Giorgia Marras réussit, malgré cela, à nous embarquer facilement dans la vie de Sissi. Ses dessins, en noir et blanc, sont très réussis. Ses nombreuses pages sans bulles amène un bon rythme au récit. Et au bout du compte, la lecture de cet album se fait d'une traite, sans ennui. Une fois refermé, celles- ceux qui connaissent déjà Sissi auront eu plaisir à passer du temps avec cette impératrice. Et pour les autres, cela leur donnera forcément envie d'en découvrir plus.

Je terminerai avec une mention spéciale pour les dernières pages où Giorgia Marras nous fait un récapitulatif de chaque personnage croisé dans sa bande dessinée.

J'ai découvert à travers cet album, l'autre facette de la célèbre Impératrice Sissi. On observe cette dernière évoluer dans son rôle de femme et de mère mais aussi dans son engagement dans la politique menée par son mari. Les dessins ne sont pas très jolis, on a tous en tête la beauté de Romy Schneider. Mais au fond cela n'a pas d'importance puisque, comme le titre annonce la couleur, l'auteur veut nous brosser un portrait de l'Impératrice plus en profondeur.

Un roman graphique sur la célèbre Sissi plus qu'intéressant. Un portrait un peu moins romantique que celle incarnée par la magnifique Romy Schneider. Cette impératrice insoumise, moderne mais aussi inadaptée à cette vie de palais. ⁣
On découvre une impératrice avant gardiste. Très attachée à sa liberté elle est souvent en voyage et ne voit peu ses enfants.⁣
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Un récit instructif, joliment illustré. Même si selon moi ça manque un peu de couleurs et de détails. L'auteure utilise un dégradé de gris tout au long de l'album. Cela rend l'ensemble un peu éteint et qui parfois m'a donné un peu de fil à retordre à reconnaître et distinguer certains personnages notamment les personnages masculins. ⁣
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Grâce à cet album j'ai pu redécouvrir un personnage alambiqué, attrayant et éternel. le petit plus c'est qu'à la fin vous trouverez une gallerie de personnages rencontrés au cours de votre lecture. C'était très appréciable en quelques lignes d'en savoir un plus sur eux.⁣
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